Il faut le souligner, le clip est choc et résume bien l’horreur de la situation! A faire connaître, à faire tourner, et au passage, merci au site Agoravox.tv pour son travail.
Cette vidéo est un petit clip réalisé par le CNCD (Centre National de Coopération au Développement), une association belge issue de quatre collectifs de solidarité dont la mission est de mobiliser des fonds auprès de la population belge pour financer des projets de développement dans le tiers-monde.
La spéculation sur les denrées alimentaires a fait des ravages ces dernières années, les banques et les fonds de pension ne voulant plus spéculer sur leur propres produits dérivés, très toxiques, ni dans les actions devenues trop incertaines en ces temps de crise, et dont les cours sont constamment montés au cric par les Quantitative Easings à répétition de Monsieur Bernanke.
Il faut quand même savoir qu’entre 2006 et 2008, l’indice des prix des produits alimentaires de la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) des prix des produits les plus essentiels a augmenté de 71% . Cette augmentation a même atteint 126% pour le riz et les céréales. Puis, les prix sont redescendus, et sont ensuite repartis à la hausse pour atteindre, au début de 2011, leurs niveaux de 2008…
Et puis, il y a la dérégulation des marchés :
« La politique internationale observe, impuissante, les agissements des banques d’investissement. Il n’existe pas encore de régulation efficace de la spéculation sur les denrées alimentaires. Les banques ont donc tout intérêt à maintenir le statu quo. En effet, elles profitent toujours, et sans risque, des frais divers dans le cadre de la spéculation sur la nourriture, indépendamment de l’évolution des prix, et indépendamment des gains ou des pertes sur obligations de leurs clients. Ce sont les investisseurs qui prennent le risque, ainsi que les plus pauvres des pauvres quand les variations soudaines des prix des denrées alimentaires les rendent incapables de payer leur nourriture. »
Source : foodwatch.
Il faut aussi savoir que la bourse est un jeu à somme nulle : ce que gagnent les uns est perdu par les autres. Il n’y a pas de secret : ce que l’on gagne à la bourse est payé par les autres.
Alors, bien évidemment, si des spéculateurs investissent dans des matières premières, c’est pour réaliser un profit, qui sera payé par ceux qui ont vraiment besoin des ressources, c’est-à-dire ici ceux qui veulent acheter de la nourriture.
Il faut en finir avec la bourse inéquitable et spéculative, et pas seulement pour les denrées alimentaires.
La financiarisation de l’économie, le grand casino mondial de la bourse et des paradis fiscaux doit être fermé et remplacé par un système de bourse équitable :
- Suppression des options, des marchés à terme, des futurs, etc.
- Obligation d’engager 100% des sommes d’achat.
- Pour les marchés de matières premières, une seule quotation par jour, et obligation de d’être livré (plus aucune spéculation dématérialisée).
- Pour les actions, une quotation non dépendante de l’offre et de la demande des titres, mais calculée depuis des critères objectifs de l’entreprise extraits depuis ses bilans : CA, bénéfice, actifs, passif, etc.
- Etc…
L’humanité se trouve à un moment décisif, à un carrefour. Si nous les 99%, nous n’arrivons pas à renverser les 1% au pouvoir, nous allons connaître des catastrophes humanitaires d’échelle biblique.
Un bon petit clip, bien pertinent et percutant.
Source de cet article: Agoravox.tv
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