Les manifestants indiens contre Areva: la police tire et shoote

C’est une magnifique vision de la démocratie que nous avons là avec la police indienne qui a tiré sur des manifestants s’opposant à la réalisation d’un projet fou d’Areva: construire 6 réacteurs en Inde sur une zone sismique! Ils sont simplement devenus fous ou est-ce une simple technique de lutter contre la surpopulation que de vouloir flinguer des régions entières en prenant de tels risques?

Quel moyen a été trouvé pour convaincre les récalcitrants d’accepter une « énergie propre » dans leur pays? Leur tirer dessus, moins il y a de récalcitrants et plus vite certains pourront penser à s’enrichir!


Six réacteurs doivent être construits sur le site de Jaïtapur, sur une zone sismique. La population est sceptique après la catastrophe nucléaire japonaise.

La police a tiré sur des opposants à un projet nucléaire du géant français Areva à Jaïtapur, dans l’ouest de l’Inde, faisant un mort, ont annoncé lundi 18 avril la police et les autorités locales.

Des centaines de manifestants s’étaient rassemblés près du site choisi pour un projet de construction de six réacteurs EPR, dans l’Etat du Maharashtra, dans un contexte où la crise nucléaire au Japon a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l’Inde.

L’inspecteur général de la police de cet Etat, Gulabrao Pol, a déclaré que les policiers n’avaient eu d’autre choix que de tirer sur la foule.

« Nous avions tout fait pour contrôler la situation mais la foule composée de centaines de personnes a pris la loi et l’ordre entre ses mains », a-t-il déclaré, cité par l’agence Press Trust of India (PTI).

« Nos hommes ont lancé des grenades lacrymogènes, ont chargé (avec des bâtons) et tiré des balles en caoutchouc. Ensuite, nous n’avions d’autre option que de tirer (à balles réelles) et une personne a été tuée », a-t-il ajouté.

Pour reprendre le contrôle

Le ministre de l’Intérieur du Maharashtra, R.R. Patil, a déclaré devant le parlement local que cette personne avait été tuée pendant qu’environ 600 à 700 manifestants attaquaient le poste de police local.

Selon le ministre, cité par PTI, les manifestants ont mis à sac le bâtiment, blessant plusieurs personnes dans l’incident.

Alors que les manifestants mettaient le feu à des véhicules de police, la police a tiré en l’air pour disperser la foule, mais échouant à reprendre le contrôle de la situation, elle a tiré sur la foule, a expliqué le ministre.

Selon la police, plus de 20 personnes ont été arrêtées et huit policiers ont été blessés.

Six réacteurs doivent être construits

Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited) ont signé deux accords-cadre pour la construction de deux réacteurs EPR, pendant la visite en Inde du président français Nicolas Sarkozy en décembre.

Au total, six réacteurs doivent être construits sur le site pour une production d’énergie de 9.900 mégawatts (MW).

Ce projet avait déjà provoqué des manifestations au sein de la population locale, dont de nombreux pêcheurs et paysans qui devront déménager pour laisser la place à la centrale et qui ont rejeté des offres d’indemnisation.

Ces habitants craignent de voir leur pêche contaminée et de perdre leurs terres agricoles.

L’assurance des autorités, selon lesquelles le projet devrait transformer l’économie locale et créer de nouveaux emplois, a été accueillie avec beaucoup de scepticisme parmi les habitants.

Situé sur une zone sismique

La crise nucléaire au Japon, provoquée par un séisme suivi d’un tsunami, a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l’Inde qui cherche à se doter de 60.000 mégawatts (MW) supplémentaires d’ici vingt ans pour alimenter sa solide croissance.

La troisième puissance économique d’Asie a aujourd’hui en activité 20 réacteurs nucléaires générant 4.780 MW.

Le projet de Jaïtapur a en particulier cristalisé les craintes, car il est situé sur une zone sismique et proche du littoral.

Alors que plusieurs scientifiques avaient demandé un moratoire sur le nucléaire en Inde, le ministre de l’Environnement Jairam Ramesh a affirmé vendredi qu’il n’y aurait pas de nouvelle réflexion sur le projet de Jaïtapur, tout en admettant que de plus grandes mesures de sécurité pourraient être requises pour faire face à toute éventualité.

Dans un communiqué, Karuna Raina, responsable du nucléaire chez Greenpeace Inde, a jugé « honteuse » l’action de la police, estimant que la population locale ne faisait qu’exercer son droit à manifester.

Source: tempsreel.nouvelobs.com

Un Commentaire

  1. Ca donne la haine tous ca. Je les detestes…

Les commentaires sont clos.