Licenciés, ils sont invités à former leurs remplaçants

Non mais quel foutage de gueule pathétique!!! Non seulement ils sont virés pour être remplacés par des travailleurs moins payés, mais certains sont invités à former les-dit remplaçants!

Délocalisation

Ericsson, un sous-traitant de l’opérateur Orange a licencié 29 personnes en Suisse depuis le début de l’année. Une partie est invitée à se rendre en Roumanie pour «achever un transfert de compétences».

Par Le Matin Dimanche. Mis à jour le 09.03.2013 33 Commentaires

Ericsson, qui a repris la gestion du réseau de téléphonie mobile d’Orange, a installé ses employés au siège de l’opérateur à Renens.

Ericsson, qui a repris la gestion du réseau de téléphonie mobile d’Orange, a installé ses employés au siège de l’opérateur à Renens. Image: Dominic Favre/Keystone

Au 1er janvier 2013, 94 personnes ont été transférées d’Alcatel-Lucent chez Ericsson suite à la décision d’Orange de changer de partenaire pour la maintenance de son réseau de téléphonie mobile. Deux mois plus tard, près d’un tiers a été licencié. «29 collaborateurs ont vu leur contrat résilié, confirme Lars Bayer, porte-parole d’Ericsson. Les activités de six d’entre eux seront transférées en Roumanie.» Et rien n’indique que l’hécatombe s’arrête là: «Nous sommes encore en train d’évaluer comment nous pouvons gérer le réseau d’Orange le plus efficacement possible.»

«Alcatel (ALU 1.15 1.59%) avait déjà délocalisé une partie des tâches, mais Ericsson va plus loin», constate amèrement l’un des employés concernés. Transférés, remplacés par des travailleurs de l’Est puis licenciés, les ex-employés d’Alcatel-Lucent pensaient avoir tout vu. Mais le coup de grâce était encore à venir: «Au cours des trois mois qui nous reste à travailler chez Ericsson, on nous demande d’aller en Roumanie pour, selon leurs termes, achever un transfert de compétence», rage un autre collaborateur. Le premier message reçu y allait sans détour: «Vous êtes attendus en Roumanie en avril.» Ces derniers jours, le ton s’est un peu assoupli. Les personnes intéressées sont invitées à signer un formulaire d’ici à ce lundi, sans toutefois savoir combien de temps et à quelles conditions se ferait ce voyage. Tous les employés que nous avons pu rencontrer sont révoltés par cette proposition. «Oui, le monde est globalisé et je ne pense pas que nous puissions empêcher les délocalisations. Mais c’est la manière de procéder, le manque de communication et la stratégie du fait accompli qui me révolte.»

Face à ces critiques, Ericsson se contente d’indiquer qu’il n’est «pas inhabituel que les employés licenciés travaillent jusqu’à la fin de la période de préavis et transmettent leurs tâches». Orange, de son côté, refuse d’endosser une once de responsabilité. «Nous avons signé un contrat de prestation avec Ericsson qui prend ensuite ses propres décisions», déclare la porte-parole, Thérèse Wenger.

Source et article complet sur abonnement sur: Lematin.ch

12 Commentaires

  1. Mon frère travaille chez Alcatel et là ils sont en train de transférer leur savoir faire en Inde ce qui revient effectivement à les former pour qu’ils les remplacent plus tard.

  2. ca relancera le tourisme en Roumanie en meme tps….

  3. Avant on ramenait en France/Belgique des roumaines, maintenant on va ramener d’Europe des filles en Chine :mrgreen:

    Légérement HS, désolé :p

  4. Je serais curieux de voir ce que ça donnerait aux Prud’Hommes… Et à part se rouler les pouces, ils font quoi, les Dégueulés du Personnel et les syndicalistes ?

  5. « Orange, de son côté, refuse d’endosser une once de responsabilité. » Faut pas oublié de préciser qu’Orange Suisse appartient à un fond d’investissement (qui paye 20millions/an pour garder la marque) et n’a donc plus grand chose à voir avec Orange/FT.

  6. C’est malheureusement « classique », rien de bien nouveau dans le monde professionnel…
    Vous pensez que c’est récent comme truc et que c’est limité au privé ?

    Milieu des années 90, il nous avait été demandé (à moi et à une majorité de collègues) de définir sur des fiches ce qu’était notre travail, ce qu’il nécessitait, ce qu’il impliquait, etc. Avec prérequis et tout le saint frusquin !

    Quelques semaines plus tard, nous retrouvions sur un 3615 offrant des emplois…des fiches de poste qui correspondaient exactement à ce que NOUS faisions et quelques semaines encore plus tard, on nous demandait de « tuiler » nos remplaçants !

    Ah, détail amusant : j’étais assimilé fonctionnaire mais contractuel (pas titularisé hein) et « prêté » par une gentille association à la fonction publique…

    Alors, le présent est il mieux ou pire que notre passé ou que notre futur ?
    La notion de « progrès » reste très relative à mes yeux…

    Soyez les bienvenus dans notre présent ! 😀

  7. Voilà 5 ans que l’usine ou travaille ma soeur, fabrique de machines produisant des emballages tels que tubes dentifrices etc.. , avait réinstallé une usine en Inde pour la production de l’Asie. Résultat des courses; après formation des techniciens indiens, il s’avère que toute leur fabrication indienne des machines ne fonctionne pas. Je vous dis pas le désastre économique, il est resté secret. Les monteurs suisses ont dû se déplacer au travers de toute l’asie pour réparer et réassembler les machines.
    Depuis cette usine indienne a été fermée pour manque de compétences de la main d’oeuvre locale. Tout cela a coûté des emplois ici en Suisse mais cet exemple ne veut pas dire que rien n’est délocalisable.

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