La Turquie dans la tourmente sur fond de sanctions américaines, l’Europe dans l’embarras. Et encore des soucis en perspective. Partagez ! Volti
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Source Liliane Held Khawam
Les réserves d’or de la Turquie ont plongé de plus de la moitié. C’est le résultat d’une gouvernance monétaire, financière et économique qui semble échapper au contrôle de ses dirigeants.
Alors que la monnaie turque dévisse, certains experts pointent du doigt les lacunes de la gouvernance et la faiblesse de l’efficacité du gouvernement. En cause, la politique monétaire et fiscale. Dans le tableau ci-dessous qui cartographie quelques indicateurs économiques des pays émergents, nous voyons une Turquie caracoler en tête du classement des pays en matière de vulnérabilité.
La Turquie est actuellement la plus vulnérable des économies des pays émergents avec un déficit marqué de sa balance courante et une inflation des plus inquiétantes.
Le président turc dénonce une guerre économique contre son pays. Et c’est probable. Regardez les attaques sur la livre turque par le marché en mains de la haute finance internationale.
La monnaie turque a perdu presque la moitié de sa valeur entre le 1er janvier et le 10 août face au dollar ET à l’euro. C’est juste énorme pour un pays dont la balance courante est déficitaire, avec des importations en devises dépassant ses exportations.
Source des graphiques sur les devises: Boursorama.com
Les conséquences sur la dette extérieure du pays sont pour le moins inquiétante. La valeur de la dette et de son coût prennent l’ascenseur dans les proportions similaires à celles de la dégringolade de la monnaie. Des entreprises turques se sont même endettées à bon compte en dollar alors que leur chiffre d’affaires est réalisé en monnaie turque!
Il faut alors s’endetter encore plus pour financer les crédits… La spirale descendante est posée.
Remarquons que la tendance de la chute de la livre tout comme celle de la croissance de la dette extérieure ont commencé avant la crise du 10 août 2018. L’inflation qui résulte naturellement de ce qui précède gangrène le pays depuis un bout de temps.
Le pic de l »inflation qui frappe le secteur de l’alimentation flirte avec les 20% depuis le mois de juin 2018 est très inquiétant pour le peuple turc dont le pouvoir d’achat est ravagé!
https://www.lorientlejour.com/article/1130195/la-crise-de-la-livre-turque-fait-deja-des-victimes.html
Source des histogrammes: https://tradingeconomics.com/turkey/indicators
Nous pouvons constater que la monnaie turque est sous pression depuis de nombreux mois, et est le reflet d’une sanction d’indicateurs économiques et financiers médiocres. Elle reflète la fragilité économique du pays et sa dépendance à certaines exportations.
La première erreur de gestion est que 10 produits représentent à eux seuls les 3/5ème de la valeur des exportations mondiales. Par conséquent, quand le président Trump décide de pénaliser l’un des secteurs -en doublant les taxes des importations sur l’acier-, la pénalité est immédiate et amplifiée sur les finances du pays.
Véhicules: 23,9 milliards de dollars EU (15,2% du total des exportations)
Machines, y compris les ordinateurs: 13,8 milliards de dollars (8,8%)
Gemmes, métaux précieux: 10,9 milliards de dollars (6,9%)
Vêtements en tricot ou crochet, accessoires: 8,8 milliards de dollars (5,6%)
Fer, acier: 8,2 milliards de dollars (5,2%)
Machines électriques, équipement: 8,1 milliards de dollars (5,2%)
Vêtements, accessoires (sans tricot ni crochet): 6 milliards de dollars (3,8%)
Articles en fer ou en acier: 5,6 milliards de dollars (3,6%)
Matières plastiques, articles en plastique: 5,5 milliards de dollars (3,5%)
Combustibles minéraux, y compris le pétrole: 4,3 milliards de dollars (2,8%)
http://www.worldstopexports.com/turkeys-top-10-exports/
Bref, la Turquie semble en mauvaise posture.Elle serait bien inspirée à remettre en question le modèle d’affaires qu’elle semble subir… De fait, le cauchemar turc ne fait que commencer. La signature du Jefta, accord de libre-échange UE-Japon, menacera directement les emplois de l’industrie de l’automobile turc, son premier secteur d’exportation …
Pour l’heure, elle est condamnée à se trouver vite des partenaires qui viennent l’aider à stopper sa descente en enfer. Le président français le sait et tend une main intéressée à la Turquie. Il faut dire que les entreprises françaises seraient directement concernées par un éventuel effondrement de l’économie turque.
Liliane Held-Khawam
Crise USA-Turquie : l’Europe dans l’embarras
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Source Liliane Held Khawam
Et y’en a encore pour croire que Trump lutte contre le nouvel ordre mondial
Erdogan a vendu pour 250 Tonnes d’OR en 2 mois ?
Rien vu de tel.
Et qui sont les acheteurs?
Si c’est le cas, soit il est aussi con que Maduro, soit comme je le pense et le dit depuis longtemps, ça fait partie du plan de déplacement de l’or de l’Ouest vers l’Est, par les achats directs des pays acheteurs d’Asie sur les marchés, soit indirectement via les pays ayant récupéré leur or y’a peu de temps, en bref, l’Asie raffle tout l’or, sans évidemment que ni la City ni Wall-Street ne lèvent le moindre sourcil, pire, ils participent au maintien d’un cours bas, mais comme la majorité le pense, ce n’est que pure coïncidence, c’est mieux de ce contenter de la version officielle qui nous dit que d’un coté y’a les méchants et de l’autre les gentils, comme pendant la guerre froide, ou les deux guerres mondiales.
Les dollars que Maduro et erdo ont eu contre leur or viennent forcément des mains Chinoises et Russes, car quand on se débarrasse du dollar alors qu’il monte en flèche, ce n’est surment pas pour une autre devise, mais pour de l’or.
L’augmentation des taxes envers la Turquie est juste une opération de politique interne aux u$.
Trump a besoin d’une partie de son electorat pour les elections de mi mandat. 🙂
A chacun de chercher les explications exactes en anglais; yandex translate est votre ami. 🙂