Depuis 70 ans, le territoire palestinien se réduit comme peau de chagrin et, on assiste à une indignation sélective ou à la manipulation des faits. Toute les nations ont le droit légitime d’avoir leur territoire, mais aucune n’a le droit de détruire et voler impunément, celui de ses voisins. Va-t-il falloir attendre « le dernier des palestiniens » pour écrire après coup un bouquin à succès, comme Fenimore Cooper et son « Dernier des Mohicans ». L’hypocrisie n’a plus de limite…
Le conflit israélo-palestinien, qui dure maintenant depuis près de 70 ans, se manifeste aussi par l’utilisation de pesticides par Israël, afin de détruire les cultures palestiniennes sur la zone tampon séparant la bande de Gaza d’Israël.
Le conflit qui oppose le puissant état d’Israël à la Palestine exsangue, se solde par une misère et des conséquences environnementales très lourdes pour les palestiniens. C’est notamment le cas dans la bande de Gaza – un territoire de seulement 40 de km de long et 12 km de large occupé par 2 millions de personnes – où les zones de culture sont détruites et les sols stérilisés. Ceci à cause des frappes militaires et du passage des chars d’assaut mais aussi par l’usage de pesticides par les israéliens.
Or cette région est entourée de dunes de sable où le sol est très fragile. La destruction de la couverture végétale et le tassement du sol ont dégradé la terre et l’ont rendue vulnérable à une désertification pérenne.
L’Etat palestien est reconnu officiellement par 136 pays (dont la Russie et la Chine) mais n’est pas reconnu par les pays occidentaux comme les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Canada, l’Australie ou la Grande-Bretagne.
Entre la Bande de Gaza et Israël, une zone tampon a été décrétée par les Israéliens. Elle s’étend sur environ 300 mètres de large, c’est relativement peu mais elle couvre plus de 35% des terres agricoles de la bande de Gaza. Afin de maintenir cette zone vierge de toute végétation pour surveiller les éventuelles incursions ou manifestations, ce ruban est régulièrement « pulvérisé de pesticides et les produits chimiques se déposent souvent hors du périmètre, endommageant donc les cultures gazaouies au sein de la zone tampon mais également celles situées alentours », rapporte RT. « Des pesticides sont diffusés pour empêcher toute culture agricole. L’armée israélienne dégage ainsi le champ de vision de ses soldats au sol sur les zones frontalières« , confie à RT France Amar Chamallakh, un agriculteur palestinien affecté par les épandages.
A Gaza, la production agricole est principalement composée de légumes, roses, tulipes, olives et de fraises. Soumise à de nombreuses contraintes liées à l’occupation, l’agriculture palestinienne est caractérisée par une faible productivité. Le rendement moyen de l’agriculture en Cisjordanie et à Gaza équivaut à environ 50% du rendement en Jordanie et à 43% de celui en Israël bien que dans la même zone agro-écologique (Rapport du Consulat de France à Jerusalem).
Pour les autorités palestiniennes, ces épandages de pesticides participent à la destruction de l’économie vivrière de la bande de Gaza : « L’occupation israélienne a l’habitude de détruire toutes les infrastructures agricoles, surtout dans la zone tampon », accuse Nabil Abou Chammala, directeur de la planification du ministère palestinien de l’Agriculture. Selon Nizar el Waheidi, l’un de ses ingénieurs : « Ces attaques israéliennes n’ont qu’un objectif : tuer l’économie palestinienne qui alimente les habitants de Gaza« , rapporte RT.
Cela semble bien le cas puisque le PIB du secteur agricole dans la bande de Gaza s’est effondré entre 1994 et 2015, passant de de 12% à 3,3%.
Un récent rapport de l’ONU intitulé ‘Gaza – 10 ans après’, montre que « la bande de Gaza a poursuivi sa trajectoire de « dé-développement », dans certains cas de manière plus rapide que nous ne l’avions prévu à l’origine« , a déclaré le Coordinateur humanitaire et pour les activités de développement dans le territoire palestinien occupé, Robert Piper. Ainsi, « le produit intérieur brut réel (PIB) par habitant à Gaza a baissé et l’offre de services de santé a également continué de diminuer. L’accès aux matériaux, qui sont nécessaires pour permettre à l’économie, à l’infrastructure et aux services de base de Gaza de se remettre du conflit de 2014, reste très restreint.
Le rapport appelle Israël, l’Autorité palestinienne, le Hamas et la communauté internationale à prendre des mesures permettant des investissements plus durables pour le développement, un renforcement des secteurs productifs à Gaza, une amélioration de la liberté de circulation des personnes et des biens, ainsi que le respect des droits de l’homme et du droit humanitaire international… », indiquent les Nations Unies.Le 30 mars 2018, au moins 15 palestiniens ont été tués et des centaines d’autres blessés lors de « La grande marche du retour », près de la frontière avec Israël. Cette protestation, qui rassemble des dizaines de milliers de palestiniens, dénonce le blocus de Gaza par Israël.
Les pesticides : des armes de guerre
Pas étonnant que les pesticides soient également des armes de guerre : ce sont les armes chimiques de la première Guerre Mondiale comme le fameux gaz moutarde (composé de chlore) qui assura un nouveau débouché industriel pour les pesticides, une fois le conflit terminé. Pesticides que nous ingérons maintenant dans les produits alimentaires issus de l’agriculture conventionnelle.
En outre, rappelons-nous également l’utilisation massive de l’agent orange lors de la guerre du Vietnam, la « plus grande guerre chimique expérimentale de tous les temps » selon l’amiral américain Elmo R. Zumwalt, commandant des forces navales au Vietnam. En effet, « l’agent orange », un puissant défoliant a été utilisé massivement par les américains et leurs alliés de 1961 à 1971, au Viêtnam, au Laos et au Cambodge pour priver l’ennemi de la couverture végétale et détruire ses récoltes. 77 millions de litres ont ainsi été déversées sur près de 3 millions d’hectares… Or, la fabrication de « l’agent orange », en théorie inoffensif pour l’Homme, nécessite une dioxine à l’origine de maladies de la peau, de cancers et de malformations qui auraient fait entre 2 et 5 millions de victimes (Guerres & Histoires, août 2012). Aujourd’hui encore, les effets de cette dioxine particulièrement résistante se font sentir…
Source Christophe Magdelaine pour Notre-Panète.Info
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Faut pas s’affoler nous aussi on finira par en avoir.
Pour l’instant c’est loin la Palestine.
Mais taisez-vous bande d’antisémites
Les raclures.
Pendant ce temps, ici, ils font voter des lois à leur seul avantage et on a que le droit de la fermer.
C’est une engeance qu’il faut combattre sur tous les fronts.
Philippe Simonnot : Un siècle de malédiction Balfour
https://reseauinternational.net/philippe-simonnot-un-siecle-de-malediction-balfour/