Pro ou anti chasse, inutile de débattre avec des arguments qui ne satisfont que selon la vision des uns ou des autres. Le constat de ce naturaliste est plus que révélateur et confirme les propos de plusieurs de nos intervenants.
Perdrix bartavelle
Spécialiste des mammifères, Pierre Rigaux dénonce l’emprise de la chasse sur les paysages, et démontre que ses fonctions « régulatrices » sont fictives. En cause : l’élevage massif d’animaux à chasser. Reporterre l’a accompagné battre la campagne, au cœur de la saison des moteurs de 4×4, des aboiements et des coups de feu.
- Drôme et Isère, reportage
Après des kilomètres de cambrousse drômoise dorée de soleil, le Vercors en toile de fond, nous croisons enfin âme qui vive — vêtue de l’immanquable gilet orange. « Nous sommes en semaine, c’est calme, observe Pierre Rigaux, 37 ans, membre de la Société française d’étude et de protection des mammifères (SFEPM), au volant de sa camionnette bringuebalante. Sinon, il n’y aurait aucun promeneur, seulement des chasseurs partout. C’est fou, ce loisir où, chaque week-end, des dizaines de milliers de gens se promènent dans la campagne avec une arme à feu et tirent des centaines de milliers de balles de fusil. » En 2015, la France comptait plus de 1,1 million de chasseurs, selon la Fédération nationale. « 700.000 à 800.000 pratiquent vraiment. Ce nombre décroît mais il reste plus important que dans les autres pays européens. »
Premier arrêt : un élevage de gibier à proximité de Parnans. Pierre Rigaux s’extirpe de la camionnette et s’approche d’enclos étroitement grillagés et couverts de filets. « À l’intérieur, ce sont des faisans et des perdrix rouges. Ils ont même des petits bidules en plastique sur le bec pour les empêcher de se blesser entre eux. » Un peu plus loin, un bâtiment abrite les couvoirs, où les œufs sont gardés au chaud jusqu’à leur éclosion et où les poussins sont élevés avant de rejoindre leurs congénères. « Ce n’est pas un très grand élevage, 5.000 têtes environ, mais c’est un bon complément de revenu. Les clients sont principalement des chasseurs du coin », explique l’éleveur, venu à notre rencontre.
Plus de 20 millions d’animaux élevés chaque année pour la chasse
Une goutte d’eau dans la filière. « 20 millions d’animaux sont élevés chaque année pour la chasse, c’est autant que les cochons pour la viande », indique Pierre Rigaux. Le Syndicat national des producteurs de gibier de chasse a dénombré quelque 1.500 élevages d’où sont issus 14 millions de faisans, 5 millions de perdrix grises et rouges, 1 million de canards colverts, 100.000 lapins de garenne, 40.000 lièvres, 10.000 cerfs et 7.000 daims. En tout, un tiers des 30 millions d’animaux tués chaque année seraient issus d’élevages. « Dans les plaines cultivées, on ne trouve quasiment que ça. L’argument selon lequel la chasse est nécessaire à la régulation des espèces en prend un coup », souligne Pierre Rigaux.
Voir © Émilie Massemin, Un faisan « croisé US » élevé près de Parnans pour la chasse.
En ce mois d’octobre, les enclos sont presque vides. « Les lâchers sont massifs en août et septembre, avant l’ouverture de la chasse, explique le naturaliste. Les animaux ont du mal à se reproduire et à se nourrir, on en voit beaucoup errer le long des routes à la recherche de grain. » Ces bêtes sont des proies faciles pour les carnivores. « Cette pratique de l’élevage n’est pas étrangère au classement comme nuisibles du renard et des petits mustélidés [belettes, blaireaux, putois, martres, etc.]. C’est insensé : on supprime des animaux d’élevage pour lâcher des animaux élevés. Justement, voici un piège à renard », remarque Pierre Rigaux en désignant une petite cage métallique enterrée dans le sol, au pied de l’enclos.
Autre effet néfaste : des dizaines d’espèces élevées et lâchées pour la chasse sont exotiques. « Comme le faisan, originaire d’Asie », précise le naturaliste en regagnant son véhicule. Certaines de ces introductions ont nui aux espèces locales. Par exemple, des cailles du Japon asiatiques, dont les lâchers sont aujourd’hui interdits, se sont accouplées avec des cailles des blés européennes. Conséquence, une « grave pollution génétique », selon les termes du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). « Ces deux espèces n’ont pas les mêmes habitudes de migration, explique Pierre Rigaux, alors que la camionnette nous emmène du nord de la Drôme jusqu’aux confins de l’Isère. Les petits se sont retrouvés déboussolés, avec des migrations étranges. » À ses dires, les croisements entre perdrix rouges et perdrix bartavelles n’ont guère été plus concluants.
Les mammifères aussi ont été allègrement élevés et lâchés pour la chasse. Démonstration dans la carrière de Saint-Hilaire-du-Rosier, dans le sud de l’Isère. Dans ce vaste théâtre de sable blanc, aux reliefs curieusement adoucis par le ruissellement de la dernière pluie, le naturaliste se met en quête de crottes et d’empreintes de pattes de lapin. « Voilà l’exemple d’un animal d’origine méditerranéenne introduit pour la chasse. À une époque, on a même lâché des lapins de Floride. Les chasseurs leur installent des garennes artificielles et attendent deux ou trois ans que la population augmente avant de leur tirer dessus. » Après avoir repéré un terrier « probablement squatté par un renard », une cible déchirée et d’étranges pièces métalliques par terre — mais ni pompon blanc ni de grandes oreilles — nous repartons vers la camionnette. « Les chasseurs prétendent que ces introductions servent à diversifier le gibier et améliorer la biodiversité , poursuit Pierre Rigaux. Prenons le mouflon, cas typique de truc bizarroïde : il s’agit d’une espèce originaire du Moyen-Orient, croisée pour obtenir ces cornes enroulées qui font de si beaux trophées, puis relâchée partout dans le monde dans les années 1950 ! »
Voir Photo © Émilie Massemin, Un mouflon dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc.
Le droit d’entrée est offert en cas de prélèvement d’un trophée de 2.000 euros ou plus
Peu après, nous arrivons au domaine de Valfanjouse, à Léoncel, dans la Drôme. Dans ce parc d’attractions cynégétique de 400 hectares sont élevés daims, cerfs élaphes et Sika, chevreuils, mouflons et autres « trophées de vos rêves », comme les désigne le site internet du domaine. Ils peuvent y être abattus toute l’année, même après la fermeture de la chasse en février. « La dernière fois que je suis venu, j’ai croisé un camion rempli de nourriture pour les animaux, raconte Pierre Rigaux. C’est exactement la même chose qu’un élevage de vaches ! » Mais la venaison a un prix : 535 euros le mouflon, 770 euros le daim, 1.600 euros le cerf 10 cors. « Le droit d’entrée est offert en cas de prélèvement d’un trophée de 2.000 euros ou plus », précise le site.
Voir vidéo sur la chasse en enclos
« Ce sont 400 hectares de forêt magnifique du parc du Vercors qui sont soustraits aux promeneurs, se désole le naturaliste. En plus, ce type de chasse n’a aucun intérêt écologique. La preuve, la réglementation exige que les enclos soient bien fermés pour éviter les lâchers d’espèces exotiques ! » C’est en effet à cause de trous dans le grillage que plusieurs populations de cerfs Sika se sont établies en France. « Et sur la montagne Saint-Victoire, dans les Bouches-du-Rhône, se trouve la seule population de mouflons à manchettes de France, qui se sont enfuis d’un enclos à proximité. »
Après l’enclos, retour dans la forêt près de la commune de Chabeuil. Le lieu a l’air sauvage, mais un petit champ cultivé apparaît au milieu des arbres. La terre est complètement retournée sur trois bons mètres au milieu de la parcelle. « Les sangliers ont fouillé du groin pour chercher des vers ou des semences, interprète le naturaliste. Nous sommes sur un site classé en zone noire à cause des dégâts qu’ils causent dans les cultures. Ce statut permet un plan de gestion draconien et l’élimination de nombreux animaux. » En témoigne le mirador en bois placé juste à côté du champ, où les chasseurs se juchent pour tirer vers le bas et éviter que les balles ne se perdent et ne tuent quelqu’un.
Attirer les sangliers dans son propre territoire de chasse et éviter qu’ils n’aillent chez le voisin
Quelques mètres plus loin, derrière le rideau d’arbres, Pierre Rigaux découvre un pinceau et un bidon rempli d’un liquide noir gluant et très odorant suspendus à une branche. À côté, les troncs d’un arbre ont été badigeonnés de cette étrange substance visqueuse. « Ce produit à base de sels minéraux sert à attirer les sangliers dans son propre territoire de chasse et éviter qu’ils n’aillent chez le voisin. » Les chasseurs ont également aménagé une mare, où les animaux viennent se vautrer. Pour le naturaliste, ces équipements témoignent du manque de volonté des chasseurs de se débarrasser une bonne fois pour toutes des sangliers : « Ils ont autrefois été élevés, croisés avec des cochons, lâchés puis nourris. Les chasseurs se sont longtemps limités à une chasse conservatrice, en préservant les reproducteurs. » Résultat, en dépit d’années de chasse prétendument régulatrice, les effectifs de sangliers ont très fortement augmenté ces dernières années, selon l’ONCFS. Au point que le 1er décembre prochain en Ardèche, les chasseurs pourraient devoir indemniser les agriculteurs à hauteur de 500.000 euros.
Vidéo
Avant de clore la balade, Pierre Rigaux va rendre une petite visite à des terriers de blaireaux qu’il a repérés. L’occasion d’évoquer des souvenirs d’une enfance et d’une adolescence passées à l’affût des bêtes à plumes et surtout à poils. « Rien de plus chouette que d’observer les blaireaux qui jouent, s’épouillent, se câlinent… Et comme ils sont miros, tu peux te mettre à quinze mètres derrière un arbre, ils ne te remarqueront pas à condition que tu sois dans le bon sens du vent ! » Mais un jour, des chasseurs ont brutalement mis fin à l’émerveillement : « Je suis revenu après des déterreurs. Ils avaient laissé un cadavre de blaireau sanguinolent, et un jeune blaireau qui n’avait même pas l’âge de sortir du terrier qui avait été laissé là par les chiens. C’était abominable. »
Vidéo
Depuis, à son grand chagrin, une partie de son activité d’amoureux des mammifères consiste à jouer à cache-cache avec fusils et chiens de chasse. « Un jour, je me suis même pris des plombs, sans doute à cause d’une chasse à la bécasse. Dès qu’on s’intéresse à la campagne, à la forêt, à la montagne, l’emprise de la chasse sur le territoire saute aux yeux. L’accaparement de l’espace est énorme. En France, on peut même chasser tous les jours, même dans certaines réserves naturelles ! » Pour essayer de faire bouger les choses, il a ouvert une page Facebook, il y a un an, sur laquelle il publie régulièrement des vidéos où il dénonce les coulisses les moins reluisantes de ce loisir prédateur. « La plupart des gens n’aiment pas la chasse, y compris ceux qui habitent à la campagne et qui ont peur d’aller se promener pendant les battues. Je pense que la pression populaire pourrait finir par mettre fin à ces pratiques. »
Source : Émilie Massemin pour Reporterre
Photos : © Émilie Massemin/Reporterre sauf
. chapô : une perdrix bartavelle. Wikipedia (FokusNatur/CC BY–SA 3.0)
. perdrix : Wikimedia (Arturo Nikolai/CC BY–SA 2.0)Voir aussi:
Biodiversité : le lobby de la chasse impose ses volontés
Un tiers des mammifères menacés en France
Oui je confirme, les Anciens me parlaient du Dahu…je n’en ai jamais rencontré
J’avais même gardé la technique de chasse
http://jeanmarie.robert.free.fr/imagesdahu/dahu13.gif
(pour ceux qui connaissent pas bien entendu)
Finalement, acheter son faisan chez le volailler revient moins cher et tu ne risques pas de tuer « accidentellement » ton ennemi intime.
En clair, la chasse aux cons devrait être gratuite et même subventionnée.
con = vagin
La chasse nuit peut être à la biodiversité, mais les échanges commerciaux (et là on est tous responsables) ne lui ont pas fait du bien
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/indicateurs-indices/f/1965/1115/especes-introduites-envahissantes-france-metropolitaine.html
Il y a des naturalistes qui font du super boulot :
J’ai, pour ma part, un renard naturalisé vraiment superbe.
Tu confonds avec les « taxidermistes » ? 🙂
Non, pas de confusion sur le terme.
Mais sur le fond, je fais bien référence à cette profession, en effet.
Gros!! crois tu que je l’ignore ? Ça m’a fait rire en plus, ton renard naturalisé et tout mort… 🙂
Certes.
Mais il n’en est pas moins magnifique.
Vraiment le naturaliste a du talent.
C’est un vrai celui là 😉
Ah bah oui, c’est pas un renard en peluche.
Il est très beau !
Le naturaliste a fait du bon boulot, on dirait un vivant qui aime le luxe 🙂
Merci.
Bates Motel: Un renard empaillé, diable, quelle horreur !
Moi, je défends les chasseurs, on a besoin d’eux. Surtout quand ils ont le nez rouge et le ventre gros comme une citrouille. Ils sont mignons quand ils buttent amoureusement, un coup dans le pif, les somptueuses créations de la nature. Je les adore aussi quand ils se tuent entre eux. Ils peuvent même assassiner n’importe qui et prétendre que c’était accident de chasse. C’est merveilleux ce sport de lache, j’y enverrais bien ma belle-mère.
T’as raison de mettre ton horrible renard sur un capot, mais tu sais, je suis vraiment pas sûr que ça le réchauffe.
Le merdeux de taxidermiste n’a même pas osé mettre le renard en valeur, il l’a mis tout recroquevillé sur lui, comme pour montrer la supériorité du chasseur tout aussi débile que lui. Bref, ton renard est une monstruosité.
N’importe quoi…
Le principal, c’est de te faire réfléchir.
J’ai au moins détecté une bétise qui discrédite tout le reste.
Le cas du mouflon, qui certe est issu d’une espèce de mouton venant du moyen orient introduite par des des bergers et retourner à l’état sauvage,,mais cela c’est passé au néolithique. Il est donc stupide d’incriminer les chasseurs, même si l’espèce a été effectivement introduite un peu partout dans le monde. La plupart des espèces ont migrés dans le monde entier, à un moment donné dans l’histoire, de façon naturelle ou non. ce n’est donc pas un cas exceptionnel
C’est une sorte de mouton, il n’est donc pas nuisible comme le sont les caprins qui eux aussi se retruvent actuellement un peu partout dans le monde.
Si, il y a eut des croisements entre espèces, en fait c’est le même phénomène que l’on retrouve dans toute l’histoire de l’évolution.
L’homme lui même ne vient pas d’europe, ni d’asie qui songerait à éliminer des populations qui se sont déplacés depuis plus de 100 000 ans.
Autre chose, le cas de la chasse au sanglier, qui le résultat d’un deal entre chasseur et agriculteur. Les agriculteurs ont accepté de ne pas éradiquer l’espèce, les chasseurs se eux engagés à limité les populations et a indémniser les dégats. Idem, pour les chevreuil.
N’oublions pas que pendant longtemps, les agriculteurs empoisonnaient le gibier et particulièrement les oiseaux migrateurs pour protéger leurs champs.
Le monsieur ne montre pas les grains empoisonnés que l’ont trouve parfois aux abords des cultures.
Tu perds ton temps!
J’ai déjà essayé de les sensibiliser sur ce sujet.
Peine perdue, c’est trop compliqué pour eux. Ils n’arrivent pas à imprimer.
Pour leur esprit binaire formaté au méchant/gentil, c’est trop compliqué la nuance.
Quant aux renards ce sont des vecteurs de maladies, la rage que tout le monde connait et que nous sommes heureux d’avoir vu disparaitre, mais aussi des parasitoses et des infections bactériennes.
Je n’évoquerais pas les tiques et la maladie de lyme qui fait de plus en plus de ravage chez l’homme et dont les vecteurs sont des animaux sauvages comme ceux qui sont cités dans l’article.
Bref, c’est problème bien plus complexe que ce qu’explique ce spécialiste dont il conviendrait de savoir qui le rémunère
si la maladie de lyme fait des ravages c’est surtout parce que le renard éradiqué ne peut plus régulé les rongeurs et autres bestioles!
Un prédateurs disparu entraine toujours un désequilibre dans la chaine alimentaire et par extension le developpement de maladies…
Ce qui est complexe, c’est surtout de vouloir qu’un ecosystème marche en lui detruisant sans cesse des parties….
pour avoir vécu en bretagne, il y a énormément de renard, j’ai jamais entendu parlé de rage….. la rage est très certainement un argument développé au fil de l’histoire pour éradiqué un concurent de l’homme dans la chaine alimentaire…
C’est vrai Logic. En plus la rage se guérit très bien (Pasteur était, soit dit en passant, un sacré filou !). Pour la maladie de Lyme, il faut attendre un peu car il y a probablement anguille sous roche. Ton argument de la rupture de la chaîne ma parait absolument… logique ! Mais il se pourrait qu’il y ait autre chose en plus. Le magasine Nex*us en a fait un grand dossier, j’avoue ne pas l’avoir lu encore…
pour en rajouter une couche sur les déséquilbres de la nature, aujourd’hui tout le monde trouve normal le principe d’élevage ovin et bovin et les paturages, or les élevage sont des concentrations propices aux développement de maladies par nature!
Quant aux patures, elles empêchent la biodiversité de la flore par la non possibilté de reproduction de certaines plantes, nottamement celles a plus long cycle que les graminées….du coup les prés sont pour plupart des prés de graminées…
quant aux forets, elles sont exploitées pour la plupart et ne sont que des monocultures!
pour faire court, on pourrait dire que l’ensemble des terres exploité par les agriculteurs ou l’ONF ne sont que de vaste monoculture….
Oui logic, rien n’est simple.
Nous sommes arrivé à un tel niveau de destruction à tous les étages, que d’agir dans ce bordel sans faire gaffe aux répercussions induites, c’est le meilleur moyen pour accentuer la catastrophe.
Il faut agir fermement mais de façon raisonné, sans état d’âme.
Malheureusement impossible en c’est temps de tromperie et de sentimentalisme exacerbé…
Tu as raison Totoche, j’aurais du éradiquer le gamin qui m’a filé le zona (on peut en mourir !) et sa mère qui a été porteuse de la varicelle.
Après tout…si on applique la peine de mort pour cela, autant qu’elle s’applique à tout le monde, non ?
L’article parle de la chasse, pas des agriculteurs qui « mériteraient » sans doute aussi un article, tout comme bien du monde… Mais une chose à la fois, non ?
En tout cas il est fort intéressant. Plus de 20 millions d’animaux élevés pour satisfaire une jouissance, c’est costaud quand même…Après, on y met les arguments qu’on veut. Tiens, ça me fait penser aux arguments d’EDF pour nous filer le Linky (pour notre plus grand bien, évidemment).
Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage…
En France, la rage du renard a été éradiquée
Vous l’avez vous même même écris d’ailleurs.
Renard et maladie de lyme
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-renards-une-arme-efficace-contre-la-maladie-de-lyme_115320
Il semblerais que le renard ait une action bénéfique contre eux.
Dommage que les chasseurs chassent les renards du coup …
Pour L’échinococcose, quelques informations
http://www.chambon.ac-versailles.fr/science/sante/immu/echinoc.htm
Après lecture, je voie mal comment en vouloir au renard … puisque c’est sois le contact avec le cadavre de l’animal, sois après s’être fait lécher par un chien / chat qui à lui même étant en contact avec les déjections du carnivore , qui peut transmettre le parasite à l’homme.
Pourquoi ne pas tuer les chiens et les chats alors ? Bref, ça tient pas debout comme argument …
Si je me permet d’intervenir, c’est , hormis pour le soucis du détails qui change la nature de votre texte, surtout pour votre dernier commentaire : « Bref, c’est problème bien plus complexe que ce qu’explique ce spécialiste dont il conviendrait de savoir qui le rémunère »
Ah, les lobbys. Un vrai fléau.
http://www.aspas-nature.org/communiques-de-presse/verite-chasse-1010-lobby-chasse-impose-loi-aux-politiques/
On se demande de qui, entre le naturaliste et le chasseur, est le plus à même de rémunérer pour que son idéologie s’impose. Enfin, on se le demande pas trop longtemps non plus c’est de la pure rhétorique.
Très intéressant, l’article sur l’échinococcose. Il répond à des questions que je me posais depuis longtemps, aimant ramasser les plantes sauvages. Et il parle aussi de la contamination possible des salades et autres plantes de culture. Grand merci à toi !
Oui. Faut penser à bien les laver.
par ailleurs, il n’y a pas a proprement parlé de maladies, il y a surtout des organismes dont l’immunité est défaillente! … les germes des maladies sont partout depuis toujours et se développent dans les déséquilibres de la nature
lié le développement d’une maladie a un animal ou a tout autre chose est très réducteur et ne tient pas compte du terrain propice aux maladies
https://www.facebook.com/pierre.rigaux.naturaliste/
Voici un article qui remet un peu les choses en places ! La chasse ne peux que déréguler la biodiversité.
Merci voltigeur
« 20 millions d’animaux sont élevés chaque année pour la chasse, c’est autant que les cochons pour la viande », indique Pierre Rigaux. Le Syndicat national des producteurs de gibier de chasse a dénombré quelque 1.500 élevages d’où sont issus 14 millions de faisans, 5 millions de perdrix grises et rouges, 1 million de canards colverts, 100.000 lapins de garenne, 40.000 lièvres, 10.000 cerfs et 7.000 daims. En tout, un tiers des 30 millions d’animaux tués chaque année seraient issus d’élevages. « Dans les plaines cultivées, on ne trouve quasiment que ça. L’argument selon lequel la chasse est nécessaire à la régulation des espèces en prend un coup », souligne Pierre Rigaux.
dixit:
– « La chasse ne peux que déréguler la biodiversité. »
Rappel:
-Le jour ou l’homme à commencer à se nourrir en commençant à chasser, plutôt que d’être chassé, il a dérégulé la biodiversité!
– Puis quand l’homme s’est mis à l’élevage, il y encore plus dérégulé la biodiversité.
– Quand il s’est mis à l’agriculture, il a encore bien plus sur-dérégulé la biodiverdité.
– Quand il s’est sédentarisé, il y encore bien plus super-sur-dérégulé la biodiversité.
– Et quand….
Alors certes, la chasse dérégule…mais par rapport à quoi ?
Peut-être, par rapport à un monde imaginaire où l’homme n’interférerait pas avec son biotope?
…Mais là, c’est la disparition de l’homme qui doit être actée.
Ps: Personnellement je trouve honteuse cette pratique d’élever des animaux pour les lâcher devant une meute de chasseurs du dimanche.
Mais est-ce pour autant plus honteux que les élevages intensifs qui nourrissent notre population dans son immense généralité?
« Rien n’est simple, si ce n’est le simplisme. »
Ta réponse est une approche philosophique. Voici mon point de vue :
Je te cite : « Le jour ou l’homme à commencer à se nourrir en commençant à chasser, plutôt que d’être chassé, il a dérégulé la biodiversité! »
Autant sur les autres point je suis d’accord, autant sur celui-ci je dirais que non. L’homme à cette époque avait un impact négligeable sur la faune et son action s’inscrivait dans un cycle : chasser pour se nourrir / voir sa population diminuer si la chasse diminué. Il était encore dans la chaine alimentaire et pas au dessus. Un chasseur actuellement n’est pas dépendant de la chasse pour sa survie (hormis rare cas de population isolé …).
Lorsqu’il s’est mis à l’élevage, et à plus forte raison à l’agriculture (ce qui coïncide avec la sédentarisation), il s’est extrait de la chaine alimentaire pour s’en placer au dessus, échappant a certains aléas propres aux autres espèces. Il en a connu d’autres (mauvaise récolte, maladie qui décime le bétail), sans que cela contrebalance l’apport de nourriture colossalement plus important que ce que la chasse pouvais lui apporter (tout comme à l’effort moindre pour s’en procurer). D’où l’accroissement de la population.
Et donc, tout ça pour dire quoi?
Il est clair que l’homme déséquilibre la biodiversité.
Et c’est justement un mensonge de laisser croire qu’il peut réguler quoi que ce soit.
A défaut de pouvoir apporter l’équilibre, qui ne serait qu’une vision subjective de ce qui est ou non l’équilibre, car ça sous entendrais revenir dans le passé à un état antérieur à l’intervention de l’homme , le mieux n’est-il pas de justement ne plus déséquilibré?
Si l’homme s’est extrait de la chaine alimentaire pour en devenir un « super prédateur » comme ont peut lire parfois, n’est-ce pas son devoir de simplement laisser la chaine alimentaire tranquille maintenant?
C’est une approche plus éthique que je te propose en réponse donc Engel, plutôt que la forme de « résignation » que je perçoit dans ton message (je met de grosse guillemet) qui pourrais laisser penser que « c’est trop tard alors autant continuer ».
Une transition est nécessaire
.
Il n’y a aucune résignation en moi et je pense que nous avons la même approche de l’éthique.
Sauf que j’essaye depuis le début de dire que la disparition des chasseurs (et même en France) serait une catastrophe pour le biotope et la société. Si d’aventure elle venait à se produire trop rapidement.
….Attention, je n’ai pas dit que j’étais contre, bien au contraire.
Il ne connaissent pas le sujet.
Ils s’en foutent bien puisqu’ils ont raison et puis ils sont dans le camp des gentils alors à quoi bon.
Pour eux s’instruire est dangereux. Il y a risque de tolérance.
Eh oui, en comprenant que le chasseur à sauver la bio diversité en France dans les années 60/70 ça risque de faire un sacré choc.
Non, il vaut mieux crier sa haine du chasseur en bon bobo virulent qui s’ignore.
Bien à vous tous.
PS: J’aime les animaux. Je ne suis pas chasseur. Je n’ai jamais chassé. Je n’aime pas la chasse. Et je n’aime pas le comportement de beaucoup de chasseurs, mais…
(et je ne suis pas chasseur non plus)
Il faudrait que les chasseurs chassent les chasseurs !!!
ils essayent, mais pour l’instant le rendement est faible !