L’empire se charge une nouvelle fois, de mettre le souk et de ruiner un pays. Un de plus à rajouter à son l’actif. Même si l’Ukraine vous paraît loin, méditez sur la fin « prédictive » de cet article, vous ne pourrez pas dire « on ne savait pas »!
Pour avoir refusé d’ouvrir les yeux sur la vérité et de soutenir activement la résolution pacifique du conflit par manque de pragmatisme politique, l’UE va hériter d’un conflit et d’un pays en pleine désintégration à ses portes, avec toutes les conséquences que cela peut avoir, en termes de risque nucléaire, écologique, économique, migratoire, etc.
Pendant qu’à Kiev, la situation devient de plus en plus tendue pour Porochenko et les autorités ukrainiennes actuelles, ces dernières et leurs patrons américains, par la voix de Kurt Volker, semblent avoir fait le choix prévisible, et peu intelligent, de la relance des hostilités dans le Donbass.
Il faut dire que la situation devient de plus en plus inconfortable pour le président ukrainien. Le FMI repousse de plus en plus la prochaine tranche d’aide, en exigeant le vote de mesures qui seront dommageables pour les Ukrainiens, en plus d’être hautement impopulaires, comme le fait d’autoriser la vente des terres agricoles, la privatisation des entreprises d’état et la dérégulation des prix du gaz (avec une augmentation substantielle du tarif pour les consommateurs ukrainiens à la sortie). En clair le FMI est en train de dépecer le pays.
L’ancien président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, tacle Porochenko et la politique de son gouvernement dans son blog sur le site de la chaîne 112 (appartenant à Igor Kolomoïsky, qui finance et soutient le bataillon Donbass, et le Maïdan 3.0 en cours à Kiev), en disant en substance que le gouvernement ukrainien utilise le conflit dans le Donbass pour cacher son incompétence, et en profite pour marquer son soutien aux manifestations en cours à Kiev.
Pendant ce temps-là, après le raid d’une quarantaine de personnes contre une installation militaire à Odessa pour y voler du matériel, le commandant de l’unité chargée de protéger cette installation a été mis en résidence surveillée sur décision de justice pour n’avoir rien fait pour empêcher le vol du matériel, et Dmytro Iaroch (ancien chef de Secteur Droit) est prêt à envoyer une de ses unités pour punir Odessa suite à cette histoire.
Ayant un long contentieux avec le maire de la ville (que Iaroch et les autres ultra-nationalistes et néo-nazis ukrainiens considèrent comme n’étant pas assez patriote), c’est lui et ses employés qui ont logiquement été accusés par Iaroch d’être derrière ce scandale, qu’il a assimilé à du séparatisme.
Et c’est ce « séparatisme » de la ville d’Odessa que Dmytro Iaroch est prêt à punir en allant jusqu’à retirer une de ses unités, actuellement présente dans le Donbass, pour l’envoyer « nettoyer Odessa des bâtards séparatistes » en commençant par le bureau du maire !!! Il semble bien que certains soient nostalgiques du massacre du 2 mai 2014 à Odessa et soient déjà prêts à recommencer…
Si on rajoute à cela que la deuxième lecture (et donc le vote final) de la loi sur la réintégration du Donbass, est prévue la semaine prochaine à la Rada, et que cette loi a été expurgée de la mention des accords de Minsk, la reprise des hostilités à grande échelle dans le Donbass se rapproche de plus en plus.
Et face au risque d’embrasement de tout le pays, les dissensions se poursuivent au niveau du gouvernement américain, qui hésite toujours à livrer officiellement des armes létales à l’Ukraine. L’affrontement des factions les plus radicales (néo-conservateurs) contre les plus réfléchies semble se poursuivre à Washington.
Et quand on voit les discours du représentant spécial américain pour l’Ukraine (qui est censé aider à résoudre le conflit dans le Donbass), on sait tout de suite à quelle faction Kurt Volker appartient : les néo-conservateurs.
À commencer par son soutien à une résolution de l’ONU pour l’envoi de casques bleus dans tout le Donbass, qui selon lui devrait être votée d’ici la fin de l’année, alors que sa vision de cette mission est contraire aux accords de Minsk et contredit totalement la proposition mûrement réfléchie de la Russie, qui a un droit de veto à l’ONU, et bloquera donc contre toute résolution qui reviendrait à cautionner un nouveau Srebrenica à sa frontière.
Encore pire, là encore en contradiction avec les accords de Minsk, et même avec les règles de l’ONU concernant le déploiement de missions de casques bleus dans des zones de conflit (qui prévoient que cela ne peut se faire qu’avec l’accord des deux parties en présence, faute de quoi les casques bleus se transforment alors en force d’invasion), Kurt Volker a déclaré que l’accord des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk (RPD et RPL) n’était pas nécessaire, déclenchant les critiques des autorités des deux républiques.
Les deux représentants de la RPD et de la RPL à Minsk, Denis Pouchiline et Vladislav Deynego, se sont même fendus d’une déclaration commune en réponse au rêve éveillé de Kurt Volker de se passer de l’accord des deux républiques.
« Sans notre consentement, il n’y aura pas de forces des Nations Unies dans le Donbass. Notre consentement peut être obtenu à travers des négociations au sein du Groupe de Contact [à Minsk], où nous sommes pleinement représentés. Si M. Volker veut éviter l’échec de cette mission, il peut se mettre en relation avec le Groupe de Contact. Nous prendrons en considération ses propositions et évaluer si ses idées sont dans les intérêts de la RPD et de la RPL », ont ainsi déclaré les deux représentants.
Pouchiline et Deynego ont déclaré (de manière assez ironique) que les déclarations de Volker sur ce sujet seraient dues au fait qu’il n’aurait apparemment pas pris le temps de prendre connaissance des accords de Minsk (accords qu’il est pourtant censé aider à mettre en œuvre), qui comportent la signature des chefs de la RPD et de la RPL, et qui mentionnent que les négociations doivent se faire entre l’Ukraine et les deux républiques.
Lors d’une ligne directe avec les habitants du Donbass, et d’Ukraine, Alexandre Zakhartchenko a ouvertement déclaré que cette position de M. Volker n’était pas très intelligente, car elle ne pouvait mener qu’à une impasse, faute d’accord avec la RPD et la RPL, alors que ce représentant américain est justement censé être là pour aider à lever les obstacles qui empêchent les accords de Minsk d’être appliqués.
Mais il suffit de voir les autres déclarations de Kurt Volker, et entre autre, le fait qu’il soutienne le délire ukrainien concernant une agression russe imaginaire dans le Donbass, pour comprendre que le but de ce monsieur n’est en rien de rétablir la paix, mais au contraire de relancer la guerre.
Cette évidence que les accords de Minsk sont morts (et n’attendent que de l’être officiellement) et que ce conflit ne se réglera finalement que par les armes, transparaît de plus en plus dans les déclarations des deux camps.
De Porochenko qui a déclaré aux artilleurs et aux soldats pilotant des systèmes de missiles, qu’ils devaient se tenir prêts à retourner sur le front du Donbass (dont ils avaient dû se retirer pour respecter les accords de Minsk) afin de se battre, à Alexandre Zakhartchenko qui a déclaré que l’armée de la RPD se prépare à une grande offensive de la part de Kiev, et que selon lui, celle-ci devrait avoir lieu bientôt, en passant par une autre déclaration du chef de la RPD, où il annonce que la réunification du Donbass sera militaire et devra se faire au bon moment afin qu’il y ait un minimum de pertes, il n’y a plus aucun doute concernant l’état des accords de Minsk.
Ces derniers sont morts et enterrés, mais personne ne veut encore officiellement l’admettre. Comme l’a dit Alexandre Zakhartchenko, ce n’est plus désormais qu’une question de moment opportun à attendre pour que les bonnes conditions soient réunies d’un côté comme de l’autre.
Pour avoir refusé d’ouvrir les yeux sur la vérité et de soutenir activement la résolution pacifique du conflit par manque de pragmatisme politique, l’UE va hériter d’un conflit et d’un pays en pleine désintégration à ses portes, avec toutes les conséquences que cela peut avoir, en termes de risque nucléaire, écologique, économique, migratoire, etc.
Christelle Néant pour DoniPress
C e que je comprends c’est que le FMI, géré par les familles Rothschild et rockfeller sont en train de dépecer un pays fertile, pour le plus grand bénéfice de certaine compagnie.
Que Kiev attaque le Donbass.
Si washington ne leurs livrent pas des vieux chars A-M1, dont ils veulent se débarrasser, les armées de kiev ne tiendront pas longtemps. Il ne leur reste plus grand chose comme chars, vu qu’ils ont tout vendu en afrique.
L’armée de l’air ukrainienne est aussi obsolète, leurs Mig 21 sont hors d’usage, ils ont dépassé les heures de vols entre les GV.
https://fr.sputniknews.com/international/201708291032834644-choses-fin-kiev-stocks-chars/
On accuse Vladimir Poutine de vouloir reconstituer l’Union Soviétique.
C’est inutile,vu que l’occident n’apporte au monde que la pourriture,elle se reconstituera d’elle même,du moins pour les peuples les plus lucides.
C’est l’application de la tactique; »la bataille sur la glace ».
Attirer l’ennemi sur un terrain où ses atouts deviennent des inconvénients mortels.
Hypothèse;
Pour ce qui restera de l’Ukraine,elle formera une sorte glacis d’attardés permanents pour la Russie.Ukraine qui sera rejointe par la Pologne quand l’économie d’Europe occidentale,aux crochets de laquelle elle vit, fera le grand saut.
Un état de bric et de broc;
http://reseauinternational.net/la-guerre-du-donbass-les-origines-historiques-profondes-du-conflit-i/