Dites Non! aux restrictions budgétaires pour le bio…

Merci Christine G.

LA BIO REPRÉSENTE 5,7% DES SURFACES AGRICOLES FRANÇAISES MAIS NE BÉNÉFICIE QUE DE 2% DES AIDES EUROPÉENNES… ET LE GOUVERNEMENT TROUVE ÇA ENCORE TROP !!!

En plein cœur de l’été (période faste en décisions impopulaires !) le Ministre de l’Agriculture pourrait limiter les aides à la conversion et au maintien des agriculteurs biologiques. En totale incohérence avec les objectifs affichés au lancement des Etats généraux de l’alimentation il y a moins d’une semaine (!), le ministre semble prêt à donner un véritable coup de frein à la dynamique qui porte depuis près de 2 ans les conversions en bio.

Interpeler le ministre de l’agriculture

L’agriculture biologique connaît pourtant un véritable engouement. Pas moins de 21 fermes se convertissent à la bio chaque semaine. Les ventes de produits issus de l’agriculture biologique ont bondi de 20% en 2016 et les surfaces agricoles passées en bio de 16%.
Or, face à cet engouement, l’enveloppe budgétaire consacrée à l’aide à la conversion et au maintien est  notoirement insuffisante. La raison en est simple : elle a été fixée à 90 millions d’euros en 2012 (portée progressivement à 160 millions d’euros) et n’a pas suivi la dynamique de conversion. Résultat : les caisses sont vides et les paysans qui ont pris la risque de se convertir à la bio attendent les aides promises… en 2015 !!!
Ces 160 millions d’euros ne représentent qu’à peine 2% des aides européennes versées par l’Europe à l’agriculture française (7,44 milliards d’euros), alors que la bio représente 5,7% de la surface agricole utile. A peine 2% et pourtant, c’est encore trop pour le syndicat majoritaire qui réclame l’arrêt d’une partie du versement des aides à la bio. Demande inacceptable mais qui semble rencontrer une écoute attentive du ministre de l’agriculture.
D’ici au 1er août, le ministre va prendre une décision qui risque d’être défavorable à la bio française. Cette décision enverrait un signal négatif au monde agricole et risque de ralentir le nombre d’agriculteurs prêts à s’engager dans une transition écologique. Il y a pourtant urgence !
C’est pourquoi nous exigeons qu’au moins 3% des aides européennes versées à l’agriculture française soit réservées immédiatement aux aides à la bio.

Interpellez le ministre de l’agriculture maintenant en signant la pétition initiée par Agir pour l’Environnement et soutenue par la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique !

4 Commentaires

  1. Ce qu’il risque de se passer c’est que les petits cultivateurs bio ne vont plus se déclarer. C’est déjà ce que fait mon producteur de patates bio depuis près de 25 ans. il a une bonne et fidèle clientèle, tout le monde sait qu’il cultive en bio et va se servir directement sur place. Les années où sa production a été bonne, en montagne c’est toujours un peu incertain, il écoule ainsi entre 12 et 16 tonnes de patates.
    Bien qu’étant beaucoup plus loin de lui cette année, je vais encore lui en commander. L’an dernier ma fille en a rapporté 120 kgs pour elle et ses amies. Une fois que l’on a goûté sa production on n’en veut plus d’autre tellement c’est bon.
    Comme en plus il travaille à côté, il ne peut cultiver plus sinon il ferait aussi des légumes en plus grande quantité, à l’heure actuelle il a surtout des légumes de saison, dont seules les personnes proches de lui peuvent en profiter car même si cela me plairait je n’irai pas faire 120 kms pour un kilo de haricots par exemple.

  2. Salutations.

    La baisse des subventions est à mettre en parrallele avec les Etats Généraux de l’alimentation, à laquelle les grandes firmes participent!

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

  3. Le bio est « l’ennemi » de l’agro-industriel.
    Donc…

    • plus précisément le bio local, car il s’agit d’arrêter les aides a la conversion ! 😉

      moins d’aide a la conversion = moins de petit agriculteurs bio

      ou comment aider a développer le bio industriel sans le dire….

Les commentaires sont clos.