Bouge tes neurones …..

Merci au poète Lediazec..

Bouge tes neurones

De mouton de tonte

Nourris tes hormones

De bougre sans honte

Va et vote… Va et vote… Va et vote…

Pour moi !… Pour moi !… Pour moi !…

Et moi !… Et moi !… Et moi !…

Vos gueules, les requins !

Télésarcophiles

D’un idéal débile !

Encore un débat électoral : onze pour un fauteuil. Et nous ? Et nous ? Et nous ?…

On bine, on sarcle, on déracine. On dessouche, on dégage, on transpire. On imagine, on rêve, on conçoit des courbes et des rondeurs à l’intérieur d’un trapèze. On ouvre des espaces pour créer l’illusion d’une liberté qui s’échappe à chaque coup de râteau.

C’est le printemps des vautours. Postés sur des arbres sans feuilles, sous un ciel de plomb, ces nécrophages attendent l’heure propice pour finir les restes de la dépouille. Ils ne font rien d’autre. Attendre et crier. Chacun son heure, dans la concorde, et les veaux seront bien gardés.

Et les campagnols dans tout ça, on en fait quoi ? On met les serpents en taule pour homicide volontaire ?… Et les renards ? Et les poules, les canards, les dindons ? De la farce ?…

Ne me parlez pas d’éthique, ou je sors mon espingole ! Car si le cadavre était désarmé devant un ennemi surarmé, le prédateur se trouve mille et une excuses pour justifier la mise à mort que la législation se dépêche de prendre en considération, moyennant de la dépense en ténors du barreau pour l’absolution. Tout se tient.

En revanche, celui qui ne tient plus, c’est le peuple, cette fleur d’un jour pleine de promesses qui voit la vie pour que l’on se souvienne de la beauté éphémère de date anniversaire en date de décès.

Je retourne à mes illusions. Autrement dit, à mon jardinage.

Auteur Lediazec

6 Commentaires

  1. bien vu…..le must étant les arroseurs ….

  2. Merci pour ce relais qui me touche profondément.

  3. Quand on laisse parler le coeur, il dit tant de choses vraies.

  4. Chants des humiliés

    Nous ne vous excuserons plus

    Pour les ateliers fermés

    Pour les révoltes déclenchées

    Pour toutes nos années perdues

    Nous ne vous admirerons plus

    Vous avez piétiné nos songes

    Avec vos talons de mensonge

    Nous ne vous respecterons plus

    Dans les allées de vos usines

    J’ai marché comme un vieux cheval

    Mais maintenant tout m’est égal

    Qu’ils aillent tout fabriquer en Chine

    Nous ne vous excuserons plus

    Pour ceux qu’on a convoqués tard

    Et renvoyés dans le brouillard

    Et qui du travail n’auront plus

    Nous ne vous excuserons plus

    Pour les salaires de misère

    Pour la misère des salaires

    Car nos espoirs n’en peuvent plus

    Nous ne vous excuserons plus

    De nous avoir sacrifiés

    Pour pouvoir vous glorifier

    D’étaler tout votre surplus

    Nous ne vous excuserons plus

    D’avoir écrasé tant de mains

    D’avoir craché sur le prochain

    Pour chaque jour en avoir plus

    Pour porter un costume propre

    Vous avez tout empoisonné

    Nos âmes qui étaient si propres

    Vous les avez dénaturées

    Mais elles flairent le mensonge

    C’est une odeur qui les ronge

    Elles veulent la dignité

    L’amitié et la charité

    Et vous avez fait pénétrer

    Des peuples entiers chez nous

    Avec des papiers signés

    Comme si nous étions le vent nous

    Et demain l’argent vaurien

    Ne vaudra plus rien mais plus rien

    Et ces gens-là mourront de faim

    Où nous saignerons pour un pain

    A force de fouler le cœur

    Des peuples vous ferez jaillir

    Le vin amer de la rancœur

    Vous serez en ligne de mire

    Nos pieds claqueront sur vos quais

    Les rails de l’indignation

    Tinteront jusqu’en vos palais

    Nous serons sans résignation

    Si vous aviez un peu pitié de vous

    Interdits et impôts et taxes pleuvent

    Sur nos dos épuisés et tout glacés

    Si vous aviez un peu pitié de vous

    Si vous aviez un peu pitié de vous

    Nos greniers ont été vidés pour vous

    Et notre mobilier est chez l’huissier

    Si vous aviez un peu pitié de vous

    Si vous aviez un peu pitié de vous

    L’air est lourd mais porte plus forts nos cris

    Nous crions dans des ateliers vidés

    Etouffés et stressés et ankylosés

    Comme des animaux à engraisser

    Comme des déments en train de hurler

    Nous sommes pauvres et n’avons plus rien

    Et le Peu que nous avons nous est encore pris

    Notre faiblesse est l’or des plus puissants

    Si nous avions un peu pitié de nous

    Nous lèverions plus souvent notre front

    Nous exigerions des conditions

    Alors nous serions une nation

    Jean Henrion

    http://jeanhenrion.com/?p=116&preview=true

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