Une adolescente de 14 ans terrifie l’Occident et l’Ukraine – Faina Savenkova face à la censure

Par Christelle Néant pour Donbass-Insider

Image obtenue par intelligence artificielle

Depuis trois ans qu’elle publie des textes sur sa vie d’enfant au milieu de la guerre du Donbass, Faina Savenkova a souvent fait face à l’indifférence des institutions internationales et occidentales, qui vantent tant les principes de la démocratie et des droits de l’homme. Mais désormais l’indifférence a laissé la place à des mesures plus radicales contre tous ceux qui oseraient lui donner la parole. Tant en Ukraine qu’en Occident, il semble que les autorités ont peur de ce qu’une adolescente de 14 ans peut dire sur leurs crimes respectifs, allant jusqu’aux menaces et à la censure, tant contre Faina Savenkova, que contre tous ceux qui essayent de l’aider à briser le blocus informationnel du Donbass.

Comme nos lecteurs réguliers le savent, Faina Savenkova est listée sur le site néo-nazi ukrainien Mirotvorets (sorte de Gestapo numérique 2.0) depuis qu’elle a 12 ans. Ce site recense les « ennemis de l’Ukraine », et est en fait une liste de personnes à éliminer. D’ailleurs je rappelle qu’en 2016, ce site avait lancé un contrat sur la tête du journaliste britannique Graham Phillips, et que plusieurs personnes listées ont été assassinées après la publication de leurs données personnelles (comme Oles Bouzina, Daria Douguina, Vladlen Tatarski, et bien d’autres), après quoi ils sont marqués sur Mirotvorets comme « liquidés ». Avec tout cela, difficile de prétendre que ce site ne serait pas une « kill-list » (liste de personnes à tuer), comme le font les trolls et les soutiens indéfectibles à l’Ukraine.

Ce qui a valu à Faina Savenkova de finir sur un tel site ? Simplement le fait d’avoir dit la vérité, à savoir que l’armée ukrainienne bombarde délibérément les civils du Donbass depuis 2014, faisant de nombreux morts, y compris parmi les enfants, et qu’elle a appelé à la fin de la guerre. Voilà ce qui justifie auprès des néo-nazis ukrainiens qui gèrent ce site de publier les données personnelles d’une enfant de 12 ans, l’exposant ainsi aux menaces et aux tentatives d’assassinat ! Je tiens d’ailleurs à souligner qu’elle n’est pas la seule et que plus de 300 enfants sont listés sur Mirotvorets, en violation du droit national et international. Situation inadmissible qui n’a pas l’air d’affoler plus que ça l’ONU et l’UNICEF.

Mais là où cela prend des proportions délirantes, c’est lorsque la menace que représente le fait d’être listé sur Mirotvorets, est étendue à toute personne interagissant avec Faina Savenkova. Ainsi l’écrivain et éditeur Guy Boulianne, le journaliste britannique Johnny Miller et Mira Terada ont été ajoutés à la liste des « ennemis de l’Ukraine » du site Mirotvorets juste après avoir fait une interview avec Faina Savenkova ! Il faut croire que l’Ukraine a une peur bleue de ce que peut dire cette adolescente pour en venir à menacer toute personne lui donnant la parole !

Et quand les menaces ne suffisent pas à faire taire, l’Ukraine peut compter sur le soutien de l’Occident pour utiliser une autre arme : la censure. Ainsi, les interviews de Faina Savenkova avec Mike Jones et Lori Spencer de Maverick News, ont valu à ces derniers de perdre purement et simplement leur chaîne Youtube.

La dernière victime en date de cette censure est le journaliste italien Vincenzo Lorusso, qui a lui aussi perdu sa chaîne Youtube, pour y avoir simplement publié l’appel de Faina Savenkova au maire de Milan concernant l’exposition de photos dédiée au régiment néo-nazi ukrainien Azov !

Notre chaîne Donbass Insider a elle-même subi plusieurs actes de censure de la part de YouTube lors de la bataille de Marioupol, simplement parce que nos reportages sur le terrain relayaient les témoignages des habitants de la ville sur les crimes de guerre d’Azov et des soldats ukrainiens en général. Il faut croire qu’en Occident il est interdit de dire la vérité sur l’idéologie ouvertement néo-nazie du régiment Azov, et encore pire de parler de leurs crimes.

L’Occident et son pantin ukrainien, qui se vantent d’être des exemples en matière de démocratie et de liberté d’expression, pratiquent la censure et les menaces contre une adolescente du Donbass ou toute personne lui donnant la parole, tant ce que Faina Savenkova a à dire les terrifie. Il faut que leur narratif soit bien fragile et ne tienne pas la route plus de deux secondes face aux faits, pour que des gouvernements tremblent ainsi face à l’ombre d’une adolescente de 14 ans !

Christelle Néant

Volti

3 Commentaires

  1. Madame NEANT, c’est au nom de la liberté d’expression et des droâts de l’homme que You tube vous ( nous ) entube

  2. honneur à cette christelle néant et à cette enfant qui crie son indignation face aux crimes de guerre du régime ukrainien soutenu par l’ensemble de l’occident.
    Nous sommes tombés bien bas dans le mensonge, le crime si une simple enfant est donnée pour cible à des tueurs !.
    Honte à tous les dirigeants occidentaux qui sont des menteurs et des assassins par procuration.
    Il est temps d’épurer le monde qui est devenu un repaire de brigands en tous genres.

  3. Pour rappel, je joins ici la photo de première page d’un calendrier avec des photos du Donbass que j’avais fait venir.
    https://i53.servimg.com/u/f53/11/40/28/12/hommag10.jpg
    .
    J’ai revu depuis d’autres photos de ce monument, où les petits jouets favoris des enfants assassinés par le régime de Maïden sont bien plus nombreux, hélas !

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