Considérez la possibilité que cette dystopie soit déjà celle que vous craignez.

Traduction de Caitlin Johnstone par Aube Digitale

Envisagez la possibilité que la dystopie orwellienne que vous craignez est déjà là et est en place depuis de nombreuses années, mais que vous ne l’avez pas remarqué parce que vous êtes toujours autorisé à regarder Netflix, à acheter une arme à feu ou à dire ce que vous voulez au sein d’une petite chambre d’écho impuissante en ligne.

Envisagez la possibilité que les puissants obtiennent déjà tout ce qu’ils veulent de vous, en ce moment même, exactement comme les choses sont, et que toute action suspecte que vous les voyez faire n’est pas qu’ils construisent une cage pour vous mais qu’ils resserrent les boulons d’une cage qui a été tranquillement construite autour de vous il y a quelque temps.

Envisagez la possibilité que, pendant qu’ils vous apprenaient à vous méfier du communisme, des micropuces et du totalitarisme affiché, ils nous ont secrètement transformés en rouages sans cervelle dans une machine construite pour servir leurs intérêts et qui ne les défie en aucune façon.

Envisagez la possibilité que les tyrans aient compris qu’il est possible d’exercer un contrôle bien plus important sur une population par la manipulation psychologique à grande échelle que par la force ouverte, et qu’ils développent la science de cette manipulation psychologique à grande échelle depuis plus d’un siècle.

Envisagez la possibilité que nous soyons comme une femme qui a toujours craint de se retrouver dans une relation physiquement violente comme celle décrite à la télévision, et qui s’est retrouvée dans une relation psychologiquement violente où son esprit même est plié à la volonté de son agresseur dans tous les domaines.

Envisagez la possibilité que, tout comme dans une relation de violence psychologique, nous soyons manipulés pour croire que tout va bien, que nous donnons à notre agresseur tout ce qu’il veut de notre plein gré, que tout problème vient de nous et non de notre agresseur, et que nous sommes si bien entraînés à cela que nous avons même appris à nous intoxiquer nous-mêmes.

Envisagez la possibilité que les gouvernements qui s’emparent par la force de tous les médias et les transforment en organes officiels de propagande d’État soient en fait beaucoup moins efficaces pour le lavage de cerveau de masse que notre système actuel dans lequel les gens croient obtenir des informations exactes d’une presse libre et honnête.

Envisagez la possibilité que si les puissants étaient capables d’implanter chirurgicalement des micropuces dans nos cerveaux et de contrôler tout ce que nous pensons et faisons, ce qu’ils nous feraient penser et faire ne serait pas significativement différent de ce que l’écrasante majorité d’entre nous pense et fait déjà.

Envisagez la possibilité que la dystopie dont nous nous sommes inquiétés soit déjà en marche, non pas dans les directions que nous avons été conditionnés à anticiper, mais par le simple fait que l’esprit humain est beaucoup plus piratable que nous avons été conditionnés à le croire.

Envisagez la possibilité que, alors que nous avons été formés à craindre que les autoritaires communistes prennent le pouvoir et nous forcent à obéir à leur volonté, les autoritaires capitalistes nous ont fait marcher au rythme exact qu’ils souhaitent depuis des générations. Et nous pensons que c’est la liberté uniquement parce que nous avons été entraînés à le penser.

Envisagez la possibilité que vous ayez été entraîné à croire que la liberté ressemble à la possibilité d’acheter une arme à feu dont nous savons tous que vous ne l’utiliserez jamais contre les puissants, ou de choisir parmi 197 sortes de chips à l’épicerie, alors qu’en réalité cette consommation insensée n’est que le fait de tourner les engrenages de votre propre prison.

Envisagez la possibilité que la vraie liberté ne consiste pas à pouvoir consommer ce que les publicitaires vous ont convaincu de consommer, mais à pouvoir penser avec un esprit qui n’a pas été modelé par les puissants, à vous éduquer dans un écosystème d’information qui n’est pas verrouillé par ceux qui vous dominent, et à dire la vérité sans que votre discours soit étouffé par des dominateurs oppressifs.

Envisagez la possibilité que la seule chose qui nous empêche de créer le paradis sur terre est notre incapacité à voir clairement ce qui se passe dans notre monde et donc à élaborer une stratégie basée sur la vérité pour sortir de ce désordre, et que les puissants le savent, et que c’est pourquoi ils travaillent si dur pour nous empêcher de voir clairement.

Envisagez la possibilité que le véritable obstacle à l’harmonie terrestre ne soit pas tant des idéologies opposées que le fait que toutes les tentatives de voir clairement ce qui se passe réellement dans notre monde sont activement entravées par la propagande, par la manipulation de la Silicon Valley et par le secret gouvernemental.

Envisagez la possibilité que les salauds réussissent non pas en étouffant ouvertement la dissidence mais en étouffant secrètement toute volonté de dissidence, et que nous réussissions non pas en essayant d’éviter une dystopie qui est déjà là mais en travaillant à réveiller le géant à l’intérieur de nos frères et sœurs de son coma induit par la propagande.

Envisagez la possibilité que la vraie liberté signifie que toute l’humanité s’éveille de son rôle déshumanisant de tourneurs d’engrenages pour la machine capitaliste et qu’elle libère la brillance sauvage et imprévisible qui est en nous et que nos oppresseurs ont travaillé si dur pour garder en réserve.

Envisagez la possibilité qu’il y a tellement plus en nous que ce qu’il nous a été permis de savoir, et que la seule chose qui nous empêche de réaliser notre véritable potentiel en tant qu’espèce à ce stade de l’histoire est un malentendu induit par la propagande sur ce qu’est la liberté et ce qu’est l’esclavage.

Traduction de Caitlin Johnstone par Aube Digitale

Volti

8 Commentaires

  1. Il manque un paradigme essentiel à ce discours c’est que de même que la terre est ronde, de même c’est la fonction qui crée l’organe et non l’inverse ( un simple aperçu de l embryogenese mettra tout le monde d’accord) nous avons les tyrans que nous méritons. L’ennemi n’est nul part à l’extérieur de nous sinon en nous. La victimisation est l’expression des faibles, demandez à l’enfant qui va chercher de l’eau polluée dans les ruisseaux d’Amazonie dans un bidon de round up vide s’il se sent une victime…juré, lui d’ordinaire pacifique vous crachera à la figure.

  2. Nous devons aborder la situation comme un défi qui nous permet alors de nous réveiller, de redevenir ce que nous sommes de tout temps. Nous avons vécu l’endormissement et la manipulation depuis des milliers d’années. C’était un pari, un enjeu, une expérience que nous avons choisis de faire. Pour nous connaître.
    Tout cela n’est pas nouveau mais va crescendo. Pour certains, un petit coup de baguette sur les doigts leur aura fait comprendre l’expérience. Pour d’autres, à l’extrême, il faut vivre l’esclavage, la torture… De vie en vie. Jusqu’au moment où une prise de conscience se fait, où justement, on prend conscience de notre rôle de victime et on dit stop.

    Dire Stop, c’est le ressentir. Et le ressentir, c’est modifier notre énergie. Alors la victime s’efface et le bourreau n’est plus attiré par elle.
    Ce qui n’arrête pas toujours l’expérience – et en tout cas pas toujours rapidement – mais en état de réveil, on peut arriver à en comprendre tous les aspects, ce qui nous a amené là, et donc à mieux nous connaître, voire nous découvrir carrément ! Alors là, oui, l’expérience, une fois comprise, intégrée, s’arrête. On peut passer à autre chose.

    A mon avis, ici, l’expérience est individuelle ET collective. Elle est là pour nous faire comprendre que nous sommes UN, une humanité (et même UN avec tout ce qui vit, mais n’allons pas trop vite), et donc que nous allons devoir agir comme tel. C’est un gros défi, qui va nous faire redécouvrir notre puissance, notre force, dans l’union. Il faut du temps, c’est plus difficile que de tomber dans l’esclavage, mais nous DEVONS y arriver ! Quand nous aurons compris que nous sommes toutes et tous les cellules d’un seul corps.

    • Biquette a dit : « A mon avis, ici, l’expérience est individuelle ET collective. Elle est là pour nous faire comprendre que nous sommes UN, une humanité (et même UN avec tout ce qui vit, mais n’allons pas trop vite), et donc que nous allons devoir agir comme tel. C’est un gros défi, qui va nous faire redécouvrir notre puissance, notre force, dans l’union. Il faut du temps, c’est plus difficile que de tomber dans l’esclavage, mais nous DEVONS y arriver ! Quand nous aurons compris que nous sommes toutes et tous les cellules d’un seul corps. »

      Bonjour Biquette et tous,

      S’il m’est accordé d’exprimer mon avis et mon ressenti personnel (ce que j’ai de moins en moins envie de faire, non pas que ce soit ici, le contexte qui m’y freine, mais que c’est plutôt en général que je trouve cela bien inutile)… je dirais qu’il ne faut compter que sur soi-même.

      Cette croyance actuelle, que tous ne formons qu’« UN », m’est totalement étrangère et ne fait pas écho en moi, même si à un moment donné, j’ai voulu de bonne foi, y croire. Ceci dit, ce n’est pas exprimé dans le but de contredire, mais citons juste un exemple d’actualité :

      Nous sommes à quelques mois des élections, et il est surprenant de voir soudain, comment les gens changent radicalement de bords et quitte leur famille politique historique : ils ont leurs raisons vraisemblablement, que je ne juge pas. Cela est un droit, de changer d’avis, d’opinion.

      Cependant, je m’interroge s’il n’est pas naïf de vouloir miser sur les autres, pour l’heure en phase avec nous, espérer d’eux un total engagement indéfectible et inconditionnel, une solidarité sans faille pour défendre une cause noble, certes j’en conviens, ceci quand on observe par ailleurs que l’humain est tellement versatile, opportuniste, imprévisible : aujourd’hui on est copain et demain on devient adversaire. Comment se porter garant de l’attitude mentale ou de la sincérité de ses acolytes, sans douter un instant qu’ils pourraient nous trahir.

      Je n’ai foi en plus personne.

      La méthode Coué pour me convaincre comme un mantra, que tous resteront fidèles, et que l’union fait la force, quand je constate le nombre de personnes vaxx avec des substances dans le produit, dont elles se contre fichent car elles sont motivées par leur envie de garder une vie sociale, les plaisirs… que cela représente plus de 90% de la population, il y a de quoi se poser des questions, rappelant le film : « le dernier des Mohicans ».

      • “nous sommes UN, une humanité (et même UN avec tout ce qui vit)”
        Cette notion est étrangère à beaucoup de monde, peut-être parce qu’il faut comprendre que l’unicité dont il est question ne se situe pas dans la matière, mais plutôt dans l’Éther …

        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

        • L’ethérique est un concept. Je respecte le fait que certains s’orientent dans cette croyance ou certitude là.

          Ce n’est pas le mien, m’appuyant sur d’autres postulats. Le propos n’est pas que cela devienne une source de division (supplémentaire), ou sujet à moqueries, ou de débats interminables car au final, qui peut se targuer de détenir « La Vérité »….

          L’ essentiel étant, bon an, mal an, de tenter de s’encourager si tant est que cela nous soit encore possible, et de penser à une alternative dans le cas où cela bientôt ne l’était plus, et les options à mûrement réfléchir, et choisir, pour rester jusqu’au bout, fidèle à nos propres convictions.

    • Dire Stop, c’est le ressentir. Et le ressentir, c’est modifier notre énergie. Alors la victime s’efface et le bourreau n’est plus attiré par elle.

      C’est exactement ça !

      😉 M.G.

      • Cela marche parfois, pas dans tous les cas.

        « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse d’en connaître la différence » Marc-Aurèle

        Je trouve cette citation apaisante, car elle permet de comprendre que l’on ne peut pas toujours tout maîtriser, et en certaines circonstances, le lâcher-prise (qui n’est ni lâcheté ni fuite en avant), est de mise, d’une grande sagesse, pour comprendre comment se concentrer sur d’autres combats (intérieurs ? plus personnels ? concernant notre propre évolution spirituelle ?) que sur ceux actuels, qui sont en fait du domaine de l’illusoire, de l’éphémère, étant témoins qu’en très peu de temps, le monde peut soudain basculer et tourner à l’envers…

        En prenant bien conscience de cette chose, que tout qui se passe ici, sur cette planète, est éphémère, peut permettre à chacun le souhaitant, de cibler quelles sont ses priorités sur lesquelles œuvrer. C’est dans l’adversité que l’Etre se révèle….

        « Le chien aboie et la caravane passe ».

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