LREM, quand l’égo prend le pas sur la raison

Bon, je vous l’accorde, boire un café assis sur comptoir n’est ni agréable en termes de relations sociales ni très confortable non plus. Vous pourrez également remarquer, si vous l’avez expérimenté, que danser assis ou allongé à un concert n’est pas forcément très évident. L’on pourrait donc prendre pour une bonne nouvelle les allégements évoqués par le Gouvernement sauf que le bracelet électronique c’est mieux que la prison mais ce n’est pas la liberté non plus. Le plus affligeant dans l’histoire, c’est de constater à quel point la majorité s’habitue sans broncher, se résigne, voire accepte de bon gré en pensant agir pour le bien de la collectivité. Bien sûr, l’on peut s’amuser de l’absurdité incroyable des mesures prises, mais lorsqu’il faut présenter un pass et une pièce d’identité pour un acte aussi banal que boire un café ou aller voir un film, l’on sait que la démocratie en a pris pour son grade.

Alors, puisque les élections présidentielles approchent à grands pas, que peut-on retenir du quinquennat d’Emmanuel Macron et des marcheurs ? A l’arrogance et la suffisance des premiers mois de ces nouveaux élus non issus du sérail, ont répondu l’égo et la violence, physique ou verbale, exacerbés par l’échec des politiques menées. Les réformes, toujours au détriment des mêmes, n’ont pas vraiment eu lieu mais toute contestation a été puissamment contrée. Que ce soit à coup de matraques ou de carnet de chèque. Les gilets jaunes qui ne revendiquaient qu’un peu d’aide pour ne pas se retrouver à la rue en ont perdu qui un œil, qui une main. Un combat perdu jusqu’à l’épuisement, celui qui permet ensuite de faire tout passer pour de mauvais prétextes. Ceux qui vous disent ce qui est bon pour vous ont en général le parfum de la dictature.

La part belle a été faite aux banques et aux investisseurs de tous poils, les entreprises ont été liquidées, sacrifiées ou vendues en faisant le bonheur de certains vautours mais en accélérant la désindustrialisation du Pays et en éloignant un peu plus sa souveraineté économique. Ceci sans compter sur les dégâts que ces choix ont provoqué chez les salariés concernés. Il faut dire aussi que ce Gouvernement a confié les rênes à des cabinets extérieurs sans la moindre transparence alors que nos ministères regorgent de fonctionnaires tout à fait capables, sinon à quoi servent-ils ? Mais la résignation faisant son œuvre, il se pourrait même que les fossoyeurs du Pays se retrouvent aux mêmes postes pour cinq ans.

Aujourd’hui, ces élus s’offusquent des (rares) scènes de violence lors de manifestations contre ces mesures absurdes et discriminantes sans le moindre fondement sanitaire et scientifique et c’est un peu l’histoire du pompier pyromane. A stigmatiser une partie de la population qui résiste à la bêtise, à l’insulter et la mépriser, ils finissent par récolter les fruits de leurs efforts. Mais néanmoins, si la violence n’est en rien excusable, ceci reste valable ans les deux camps, bien évidemment. Face à l’échec de toute cette stratégie basée sur la peur, que certains essaient encore d’attiser, beaucoup de pays font marche arrière et traitent enfin la situation telle qu’elle doit l’être, avec proportion. Malheureusement, la France n’en fait pas partie. Macron doit se rendre à l’évidence, elle n’est plus le pays des lumières, elle est celui des égos.

 

Sylvain Devaux

Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

A propos Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

4 Commentaires

  1. Un société qui vit par l’égo n’est pas viable et ne pourra durer dans le temps, les gens qui marchent dans le chantage pour leur plaisir futile, café, cinéma, restau… ne se rendent pas compte qu’ils ne sont pas libres, car la liberté c’est justement de pouvoir choisir sans être esclave de ces plaisirs, or plutôt que de s’allier avec ceux qui résistent contre cette autorité gouverne-mentale, qui de surcroit, n’a aucun droit sur nous, continuent de marcher aux pas.

    Cependant je pense qu’une grande partie des gens sont en train de se réveiller car ils comprennent enfin que toute cette mascarade sera sans fin et qu’il devront passer par des rappels tous les trois mois, ce qui n’était pas prévu au départ.

  2. ” Vous pourrez également remarquer, si vous l’avez expérimenté, que danser assis ou allongé à un concert n’est pas forcément très évident.”

    Certains on méme été assez culottés de publier qu’il faut “bézer” masqué…hein…

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

    Tiens sa me rappelle les premiers Concerts d’opéra….masqués LOL !

    Les intruments a vents…passant par un trou a travers le masque…..

    Ha ha ha ha….. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

    Masse de débiles programmables a souhaits… LOL
    Je suis pas étonné qu’ils veulent leur RAJOUTER un peu
    d’Intelligence NeuroGraphénée… Ha ha ha ha !!

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