[Réflexion] La PMA n’est pas une histoire d’enfant.

La PMA n’est pas une histoire d’enfant.
D’ailleurs l’enfant n’est pas un enfant pour toujours. Le jouet reste jouet toute sa vie, la peluche reste  peluche. L’enfant, lui, porte un avenir autre que celui de sa condition d’enfant. L’état d’enfant est transitoire.La notion de “désir d’enfant”, de “droit à l’enfant”, ne valent rien face à cela. L ‘enfant est destiné à se transformer en adulte. Cet adulte, ancien enfant né de PMA, vivra  soixante, soixante-dix années ou plus; loin, très loin, du “besoin d’amour parental amplement satisfait par les soins aimants d’un couple gâté par sa venue”, pour plagier les partisans de la PMA pour toutes; et il vivra loin de la “joie d’avoir été désiré” que nous mettent en avant les mêmes propagandistes. Dénué de filiation sûre, il/elle vivra dans le doute de risquer de coucher ou d’avoir couché avec sa sœur ou son frère, et toute relation qu’il/elle entamera sera chargée de ce point d’interrogation.
Cet adulte vivra face au mur de l’opacité de son origine.
Ses parents “créateurs” disparus, il n’aura, pour remonter en amont de sa “création”  que la béance et le néant à scruter. Il aura été un produit conçu par caprice, par le seul caprice aveugle d’un couple entiché de son propre bonheur.

La notion “d’intérêt de l’enfant” ne vaut rien face à cela. Cette notion  n’est qu’un aveuglement  face au drame d’une vie d’adulte sans origine.

Paulo

paulau

4 Commentaires

  1. Malheureusement, la majorité des enfants sont conçus pour le désir des parents: celui de “compléter” le couple, celui de le réconcilier, celui de le “souder”, celui de se positionner face à la société (alors, quand est-ce que tu nous ponds un marmot ?)… Comme autant de projets-sens qui n’ont rien à voir avec l’enfant, mais dont il sera porteur et qu’il devra accomplir toute sa vie.

    Avec un peu de chance, il aura une opportunité, pendant son chemin de vie, de se demander: mais qui suis-je vraiment ? Qui suis-je en dehors du projet-sens de mes parents ?

    Connaître nos origines constitue un socle à partir duquel nous pouvons nous construire, quitte à l’adolescence, à envoyer tout balader, comme processus normal d’individuation. Ces origines sont tant du côté mère que du côté père. Quand il en manque un, il y a déséquilibre. Même si c’est une famille pourrie, même si nous avons à faire le deuil des parents idéaux.

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    Daniel Balavoine – Mon Fils Ma Bataille :
    https://www.youtube.com/watch?v=vUOxbQO6IE4&list=RDvUOxbQO6IE4&start_radio=1
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