Il y a du souci à se faire avec ce gouvernement qui soutient les néo-nazis ukrainiens. Ces nostalgiques du IIIème reich, sont un danger pour l’Europe. Partagez ! Volti
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Christelle Néant pour Donbass-Insider
Le 16 octobre, Benjamin Moreau, chef adjoint de la mission de surveillance des Droits de l’Homme de l’ONU en Ukraine a appelé les députés de la Rada à prendre des mesures pour fermer le site Mirotvorets, sur lequel sont publiés les informations personnelles de personnes qui sont considérées comme les ennemis de l’Ukraine. Le parlement ukrainien a rejeté cette demande en arguant qu’il ne pouvait prétendument rien faire contre ce site.
La demande du représentant de l’ONU a été faite mercredi lors d’une réunion du Comité de la Verkhovna Rada sur la liberté d’expression.
« Je vous rappelle encore et encore un point très connu – le site internet « Mirotvorets ». Comme vous le savez, le site publie des données personnelles de gens, y compris de journalistes, ce qui viole la législation nationale et les normes internationales. Les personnes dont les données sont affichées sur le site web sont désignées comme terroristes, séparatistes et traîtres. La divulgation de leurs données constitue un danger pour ces personnes, » a déclaré Benjamin Moreau.
Le représentant de l’ONU a rappelé que, récemment, un homme jugé en Ukraine pour des accusations liées au conflit dans le Donbass a été tué sur le pallier de son domicile à Marioupol, après que ses données personnelles ont été publiées sur Mirotvorets.
« Malheureusement, les coordonnées de journalistes restent sur le site internet, ce qui les met en danger, » a ajouté le diplomate, qui a exhorté les députés ukrainiens à fermer le site Mirotvorets.
Pour rappel, le site Mirotvorets a été créé en 2014, avec pour but d’établir l’identité et publier les données personnelles de tous ceux qui « menaceraient la sécurité nationale de l’Ukraine ». En réalité toute parole dissidente à la propagande post-Maïdan, toute visite du Donbass ou de la Crimée, suffit à vous envoyer dans le « purgatoire » du site, qui est proche des milieux ultra-nationalistes et néo-nazis ukrainiens.
De nombreux journalistes couvrant le conflit du Donbass, dont moi-même, sont présents sur ce site, et ont reçu des menaces des ultra-nationalistes et néo-nazis ukrainiens et de leurs soutiens à l’étranger. En plus de l’assassinat de ce prisonnier à Marioupol, le site est considéré comme responsable de la mort d’Oles Bouzina et Oleg Kalachnikov, qui ont été assassinés en Ukraine peu de temps après que leurs données personnelles (dont leur adresse) soient apparues sur le site Mirotvorets.
Après des pressions de l’UE, consécutives aux menaces reçues par plusieurs journalistes européens qui s’était retrouvé sur Mirotvorets pour être simplement venus faire un reportage dans le Donbass, le site avait été fermé. Mais la fermeture ne fut que temporaire et le site a très vite été remis en ligne. L’an passé, l’Allemagne avait elle aussi réclamé la fermeture du site Mirotvorets, sans résultat.
Plus récemment, Max van der Werff et Iana Erlachova, qui ont fait un documentaire réfutant les conclusions du JIT concernant l’affaire du MH17, mais aussi plusieurs experts qui apparaissent dans le documentaire, comme Akash Rosen et Ritter Norman, ont été ajoutés sur le site Mirotvorets. Comme on peut le voir toute critique de l’Ukraine post-Maïdan suffit à vous envoyer dans le « purgatoire » de ce site, avec tous les risques attenants.
Car en plus des menaces pour la sécurité et pour la vie des personnes qui y sont listées, et bien que ce site n’a pas de statut officiel, les gardes-frontières ukrainiens refusent d’autoriser les personnes figurant sur la liste du site Mirotvorets à entrer dans le pays. Ce qui montre que les autorités ukrainiennes soutiennent ce site, fut-ce officieusement.
Un soutien confirmé par le fait que celui qui est à l’origine de la création de ce site, Anton Guerachtchenko, est actuellement vice-ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Zelensky. Or Guerachtchenko est un russophobe convaincu, et un ancien député du parti Front Populaire, parti prétendument nationaliste, mais qui incluait, après le Maïdan, au sein de son « conseil de guerre » des néo-nazis notoires comme Andriy Parouby, Andreï Biletski, ou Iouri Bereza.
Une influence qui se ressent dans les méthodes du site Mirotvorets. Méthodes que n’auraient pas reniées d’authentiques Nazis. En effet, le site ne se cache même pas de vouloir la mort des gens qui y sont listés, comme on peut le voir sur le profil Twitter du site.
On peut y voir que le site a lancé un « sondage » pour savoir quelle version (avec plus ou moins de sang) du logo du site Mirotovrets sur un « cahier de la mort » (cahier ayant le pouvoir de tuer les gens dont le nom y est inscrit) plaisait le plus à ses « lecteurs ».
Malgré tout cela, lors de sa conférence de presse marathon de la semaine dernière, Zelensky s’est contenté de critiquer le travail du site Mirotvorets, mais a déclaré qu’il ne pouvait pas le faire fermer, car ce serait dans l’ingérence dans le travail des sites et des médias (sic).
Donc en Ukraine, un site Internet peut appeler à tuer des gens accusés d’être des ennemis de la nation simplement pour avoir fait leur travail de journalistes, et le président déclare calmement qu’il aurait tort de s’ingérer là-dedans. Quand on lit ça, on a l’impression être tombés dans la 4e dimension !!!
Et la position du parlement ukrainien est peu ou prou la même que celle du Président. En effet, suite à la demande du représentant de l’ONU, le Président de la Rada, Dmitri Razoumkov, a purement et simplement déclaré qu’il n’était pas dans les pouvoirs du parlement du pays de faire fermer ce site (sic).
« Le Parlement ne peut pas prendre part à de tels processus – il ne peut pas fermer des sites d‘information et d’autres sites web », a déclaré M. Razoumkov. « Nous n’avons pas de tels pouvoirs, et je ne suis pas sûr que la Verkhovna Rada en ait besoin », a-t-il ajouté.
Quand j’ai lu cela, les bras m’en sont tombés tant c’est énorme. Le parlement du pays essaye de prétendre face à un représentant de l’ONU, qu’il n’est pas en son pouvoir de faire fermer un site d’idéologie néo-nazie, qui viole non seulement le droit national ukrainien mais aussi le droit international. Là on marche sur la tête.
Razoumkov a beau essayer ensuite de rattraper le coup en exprimant l’espoir que le site Mirotvorets respecterala loi, il s’enfonce plus qu’il ne se sort du bourbier, en essayant de le faire passer soit pour un média soit pour un simple site (or ce n’est ni l’un ni l’autre, c’est un site de délation en ligne, une Gestapo 2.0, qui a du sang sur les mains).
« J’aimerais beaucoup que tous les médias, et pas seulement les médias de masse, parce qu’il y a une perception différente de ce site, certains le considèrent comme un média de masse, d’autres – juste un site, travaillent exclusivement de manière légale et neportent pas préjudice aux intérêts de notre État. Parce que si des missions de surveillance aussi importantes abordent [ce problème], il est également incorrect et erroné de ne pas tenir compte de leurs remarques », a ajouté le Président du Parlement.
La présence de Guerachtchenko dans le gouvernement de Zelensky, et le refus tant de ce dernier que de la Rada, de faire fermer le site Mirotvorets indiquent clairement que le nouveau président ukrainien soutient les ultra-nationalistes et les néo-nazis, ainsi que leurs « initiatives ».
On ne peut pas vouloir être un président « de la paix » et laisser un site de délation en ligne exposer des gens à un assassinat en bas de chez eux, pour avoir dit quelque chose qui ne plaît pas aux radicaux ukrainiens !!!
Cette proximité de Zelensky avec les ultra-nationalistes et les néo-nazis ukrainiens est enfin confirmée par la présence de son premier-ministre, Alexeï Gontcharouk, au concert d’un groupe ouvertement néo-nazi le 13 octobre.
Le groupe « Hache de Péroun » (Sekira Perouna), glorifie en effet les dirigeants du 3e Reich, les crimes des SS, appelle ses fans à une « guerre raciale sacrée » contre les gens qui ne sont pas blancs, et a participé personnellement à plusieurs pogroms menés par des organisations d’extrême-droite.
D’ailleurs des photos prises lors de leurs concerts l’an passé montrent bien qu’il n’y a aucun doute possible sur l’idéologie du groupe et de ses fans. En voici une qui je pense résume tout le reste, mais je vous encourage à aller voir la totalité des photos pour bien voir qu’il ne peut y avoir de méprise.
Gontcharouk a eu beau jeu ensuite d’essayer de se défendre en prétendant qu’il ne savait pas que le groupe avec qui il est monté sur scène était d’idéologie néo-nazie, l’excuse a du mal à convaincre. Un Premier ministre se doit de vérifier avec qui il se montre et vu que les fans du groupe affichent ouvertement leur idéologie dans les salles de concert, Gontcharouk aura du mal à me convaincre qu’il n’a pas vu qu’il avait en face de lui un public de néo-nazis !!!
J’ajoute que cette visite du Premier ministre ukrainien à ce concert néo-nazi a eu lieu la veille du lancement de l’ultimatum de Biletsky à Zelensky pour le « forcer » à refuser d’appliquer les accords de Minsk.
En réalité le refus de Zelensky et du parlement ukrainien de faire fermer le site Mirotvorets, et la présence d’Alexeï Gontcharouk, à un concert d’un groupe néo-nazi, montre la collusion évidente entre le gouvernement et les groupes ultra-nationalistes et néo-nazis ukrainiens.
Collusion qui confirme que l’ultimatum de Biletski adressé à Zelensky n’est qu’un spectacle médiatique à destination de la population ukrainienne et des pays occidentaux. En réalité, Zelensky et les néo-nazis ukrainiens travaillent main dans la main comme je l’avais écrit dans mon article sur le scénario chypriote voulu par Kiev dans le Donbass.
Les paroles s’envolent, mais les écrits et les actes restent. En refusant de fermer le site Mirotvorets, qui met en danger toute personne qui ne se plie pas au diktat de Kiev, le nouveau gouvernement ukrainien a prouvé qu’il adhère en réalité à l’idéologie néo-nazie qu’il prétend être son ennemie.
En somme, le parlement Ukrainien ne pourrait pas empêcher un site WEB de les menacer de mort et de publier leurs coordonnées personnelles pour faciliter la chose !
Heureusement qu’en France ce type de site n’existe pas !
…Sinon, la plupart de nos journalistes et politiciens y seraient nominés pour l’oscar de la trahison.