Chaque année, la Namibie massacre des dizaines des milliers d’otaries sur ses plages..

On connaissait le massacre des bébés phoques au Canada. La Namibie n’est pas en reste. Qui nous parle de protection de la faune et de la flore, du climat, de la protection de la planète, des océans ?? Toujours en Namibie, où des tarés paient des fortunes pour massacrer. ! Voortrekker, le chef éléphant adapté au désert, a été tué par un chasseur en Namibie. Partagez ! Volti

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Auteur Ophélie Bontemps pour Notre-Planète-Info

Massacre d’otaries en Namibie
Licence : DR

Chaque année, dans une indifférence et une ignorance générales, près d’une centaine de milliers d’otaries, dont une majorité de jeunes, sont massacrés dans des réserves naturelles, sur les magnifiques plages de la Namibie, une région touristique prisée. Il s’agit de la plus grande tuerie d’otaries au monde.

On connaissait la chasse aux phoques dans le nord du Canada qui menace des centaines de milliers d’animaux chaque année, mais on ignorait que pendant 5 mois, des dizaines de milliers d’otaries à fourrure sont massacrées sur les plages Cape Cross et Atlas Bayde dans le sud de l’Afrique, en Namibie, et ce tous les ans ! C’est ce qu’explique l’ONG espagnole OceanSentry.

En 2012, 91 000 otaries du Cap (Arctocephalus pusillus) avaient été décimées, pour 2019, le gouvernement namibien a autorisé la chasse de 80 000 bébés otaries et 6 000 mâles. Les permis de chasse sont délivrés par le ministère des Pêches et des Ressources marines.

Otaries du Cap (Namibie)
Crédit : Hatschii / Pixabay – Licence : CC0
Pourquoi ce massacre de jeunes otaries ?

Comme en France, où certains pêcheurs pestent contre les phoques les privent de leur gagne pain, la Namibie justifie ce massacre en prétendant que le trop grand nombre d’otaries épuise la ressource en poissons dans ce pays de seulement 2,5 millions d’habitants. En fait, ce sont plutôt les imposants chalutiers internationaux qui viennent pêcher (parfois illégalement) sur les littoraux des pays d’Afrique de l’ouest qui sont les premiers responsables de la disparition des poissons, un moyen de subsistance précieux pour les petits pêcheurs locaux.
“En Namibie, la surpêche a tellement vidé l’océan que les méduses se retrouvent pratiquement seules et empêchent le retour des poissons, en se délectant des œufs et larves de leurs prédateurs et rivaux”, explique l’Institut océanographique de Monaco.

Autre raison plus sérieuse et moins avouable : les bébés sont tués principalement pour leur fourrure, mais également pour leur graisse, qui, comme la graisse du phoque du Groenland, est vendue comme « complément alimentaire santé ». Les os seront utilisés pour les bijoux et les peaux pour fabriquer des bottes et autres articles de luxe. Et, les parties génitales des mâles adultes sont coupées pour être revendues sur le marché asiatique en produits prétendus aphrodisiaques… Ce qui nous rappelle l’intense braconnage pour obtenir des défenses d’éléphants et des cornes des rhinocéros, quitte à ce qu’ils disparaissent de la surface de notre planète…

Le plus grand massacre d’otaries au monde

Cette tuerie sur des plages paradisiaques est plus que choquante : les hommes rassemblent les jeunes otaries et les mâles, les empêchant, dans un premier temps, de rejoindre la mer. Les bébés, qui sont séparés de leurs mères, et les mâles sont alors encerclés. Une fois que les hommes ont un groupe de phoques sous leur contrôle, ils laissent les otaries tenter de s’échapper vers la mer, ces hommes visent les têtes des phoques et tentent de les assommer. La panique est totale chez ces animaux, les bébés poussant des pleurs de terreur, tout en essayant de fuir.
Or, les chasseurs manquent souvent la tête des petits ou frappent la tête avec une force insuffisante pour assommer le bébé. Après les avoir (enfin) plus ou moins assommés, ils poignardent les bébés dans le cœur devant les autres otaries. Parfois, les bébés ne sont pas complètement assommés ou reprennent conscience après avoir été poignardés, selon les informations de l’ONG harpseal.

Ces images, tournées sur la plage la surveillée de Namibie (Atlas Bay) en juillet 2013 par l’ONG Earthrace Conservation, montre des dizaines de bébés phoques conduits sur la plage et frappés à mort par une équipe brandissant ce qui semble être des manches de pioche avant que leurs carcasses ne soient chargées dans un pick-up

Hatem Yavuz le “boucher de Namibie”

Hatem Yavuz, marchand de fourrures turco-australien, bénéficie d’une exclusivité d’achat sur la peau de chaque otarie tuée. Il est connu sous le nom de “boucher de Namibie”, et est responsable de la mort de centaines de milliers d’otaries. Yavuz réside en Australie et son usine de traitement de la fourrure est située en Turquie. Il contrôle 60 % du marché de la fourrure dans le monde.
La Turquie ne faisant pas partie de l’Union européenne (où il est maintenant interdit aux membres d’importer et d’exporter des produits dérivés du phoque), les peaux sont expédiées de Namibie vers la Turquie où elles sont transformées et vendues à des pays tels que la Chine et la Russie.

Un massacre immonde dans un pays prisé par le tourisme de luxe

L’Afrique du Sud a mis fin à ces pratiques barbares en 1990 mais la Namibie refuse de suivre l’exemple. Aujourd’hui, seuls deux pays dans le monde persistent dans ces pratiques barbares : le Canada et la Namibie, et la chasse en Namibie est la plus grande du monde.
Il est temps que le gouvernement namibien se réveille et commence à utiliser les otaries du Cap comme une ressource précieuse pour l’écosystème et l’écotourisme, au lieu de verser leur sang sur le sable. Jusqu’à ce qu’ils mettent fin à cette brutalité, nous exhortons les gens à boycotter la Namibie en tant que destination de vacances” s’indigne Pete Bethune de Earthrace.

Namibie
Crédit : Kolibri5 / Pixabay – Licence : CC0

Malgré cette boucherie, l’otarie du Cap n’est pas (encore) considérée comme en danger d’extinction selon l’UICN bien qu’elle est déjà affectée par l’enchevêtrement dans les engins de pêche et les tirs illégaux. Elle est cependant inscrite à l’Annexe II de la CITES et bénéficie donc d’une protection renforcée afin d’éviter que sa population s’effondre.

Ophélie Bontemps / notre-planete.info

CC BY-NC-ND (Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification )

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Records de chaleur et incendies sans précédent en Arctique émettent des millions de tonnes de CO2

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La température la plus chaude jamais enregistrée en France était de 44,1 °C le 12 août 2003 à Saint-Christol-les-Alès & Conqueyrac (Gard), au moment de la tristement célèbre canicule de 2003. Les températures suivantes les plus chaudes ont également été observée durant la même période : 44 °C le 6 août 2003 à Conqueyrac (Gard) et 43,9 °C le 4 août 2003 à Saint-Géry (Lot) selon les données de Météo-France.
Ce record vient d’être battu vendredi 28 juin 2019 avec 46 °C relevé à Vérargues, dans l’Hérault ! Jamais la barre des 45°C n’avait été franchie dans les annales météo !

Volti

6 Commentaires

  1. Mais c’est pas possible cette connerie ambiante !

    Si personne ne fait rien contre ces massacres, petit à petit nous allons vider la Terre de sa biodiversité et nous finirons par mourir à notre tour, car sans la biodiversité, nous n’avons aucune chance de vivre dans le futur, ni vos enfants !

    Allons nous continuer à laisser ces gens-là détruire la vie sans vergogne et en toute impunité ?

    30 milles espèces disparaissent chaque années par la faute d’hommes comme ça, avides et inconscients et ça il faut le dénoncer et l’empêcher, là c’est urgent !

    Ces gens doivent être sanctionnés car ils sont complices de notre destruction à tous !

    Si rien n’arrête la destruction de la Nature et de la biodiversité, (et les politiques ne feront rien contre ça) alors les enfants d’aujourd’hui n’auront pas d’avenir, il est temps d’agir pour protéger la vie sur cette Terre et arrêter le compte à rebours qui a déjà commencé !

  2. Je dirais : “chaque année les personnes dégueulasses à la tête de la Namibie tuent…”

    Pour pouvoir éradiquer les mauvaises personnes, il faut nommer précisément les responsables. SI on dit ‘la Namibie’, ça veut dire tous les namibiens. C’est flou, insondable et ça donne l’impression que c’est insurmontable.

    Par contre si on nomme à chaque fois les responsables de toutes ces saletés, ça parait plus accessible de les dézinguer. En plus ça évite de culpabiliser les personnes qui n’en peuvent rien et qui ne peuvent rien y changer.

  3. Ces pratiques existaient-elles du temps de la colonisation?
    Sur la photo, on voit des noirs qui tapent sur les animaux. Et Ils osent dire que les français blancs les discriminent.

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