La fausse bonne idée du moment. Tout est bon pour faire de l’argent et, ce qui paraît attractif financièrement au départ pour les éleveurs, leur fait à terme, perdre de l’argent, sans compter le danger de l’appauvrissement génétique et, quand il est question d’argent, la prudence s’impose, l’altruisme n’existe pas pour les fonds d’investissement. Partagez ! Volti
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Par Lucile Leclair pour BastaMag
Comment moins s’endetter lorsque l’on est éleveur laitier ? Des sociétés de gestion vous proposent une solution : louer vos vaches au lieu d’emprunter à des banques pour agrandir votre troupeau. Le placement est vendu comme bien plus « rémunérateur » que des livrets d’épargne classique et aussi « peu risqué » pour les investisseurs. Mais qu’en est-il pour l’agriculteur qui paiera donc un loyer pour des vaches qui ne lui appartiennent plus ?
« Et si l’achat d’une vache vous rapportait plus que votre livret A ? », interpelle Le Point dans sa rubrique économie. « Avec un rendement moyen de 4 à 5% par an, l’investissement dans un cheptel est plus rentable que le livret A à 1,25% »,(**Note Volti: 0,75% voir le site de Bercy**) annonce également Le Figaro. LCI y va aussi de son article, intitulé « Quand investir dans une vache rapporte cinq fois plus qu’un livret A ». La chaîne d’information précise : « Accessible à tout un chacun, quel que soit son budget, l’achat du bétail pour le louer à un exploitant peut se révéler tout à fait rémunérateur et présente d’autres intérêts dont des possibilités d’avantages fiscaux ».
Le principe ? Vous êtes un particulier, vous investissez dans une vache, ou même dans plusieurs. Ce placement va vous rapporter de l’argent au bout de trois ans, environ 4 % par an. La vache s’est reproduite, et son veau devenu adulte va commencer à donner du lait. (Note Volti ** un veau laitier ? Plutôt une génisse..**) Vous avez le choix entre deux options : encaisser le produit de la vente du jeune adulte, ou l’intégrer au – petit ou grand – troupeau dont vous êtes propriétaire. L’investissement n’est pas lié à une ou plusieurs vaches spécifique : qu’elle meurt (**meure**), prématurément ou pas, qu’elle soit malade, qu’elle ne donne pas de veau, cela ne change rien. Dans un souci d’équité entre les investisseurs, les sociétés de gestion ne font pas de différence d’une vache à l’autre, toutes fondues dans un même ensemble.
La vache, « un bon placement complémentaire pour diversifier son patrimoine »
Locapis, Cow gestion, Élevage & Patrimoine… Les sociétés qui font l’intermédiaire entre financeur et éleveur ne sont pas nouvelles. Élevage & Patrimoine, la plus ancienne, existe depuis 1971 et opère dans toute la France. Caroline Milleret est l’une des quinze salariés que compte le siège de l’entreprise à Meyzieu dans la région Rhône-Alpes-Auvergne. La responsable des relations avec les investisseurs garantit « un taux d’intérêt de 3 à 4% ». Le placement est « à faible risque » puisque la « valeur de la vache est stable. La vache coûte actuellement 1485 euros et cela n’a pas changé depuis octobre 2016. » Sa fluctuation sur le marché n’atteint pas plus de 100 euros en moyenne, précise-t-elle.
Élevage & Patrimoine a ainsi attiré des milliers d’investisseurs devenus propriétaires de vaches laitières. La moyenne du placement par investisseur s’élève à 10 000 euros, rapporte Caroline Milleret. « C’est un bon placement complémentaire pour diversifier son patrimoine. » Fruit de l’argent investi, Élevage & Patrimoine dispose désormais de 30 000 bovins. Le fonds d’investissement délègue la gestion de cet immense troupeau à Gestel, l’entreprise avec laquelle elle partage ses locaux. Gestel assure la répartition, le suivi des animaux chez 900 éleveurs qui sont reliés à elle par un contrat de location.
« Au lieu d’acheter mon troupeau, j’ai fait un prêt pour construire un laboratoire de transformation à la ferme » …/…
De 450 000 éleveurs laitiers en 1984, à moins de 70 000 aujourd’hui …/…
« L’investisseur prélève une rente sur les vaches. In fine, les éleveurs s’appauvrissent » …/…
Perte d’autonomie de décision, et risque de déclin génétique …/…
Source BastaMag
Voir aussi:
Pourquoi l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne mobilise autant contre lui
Quand vont ils mettre la connerie en location?
Au fait. Y a t’il un surcout si la vache a un hublot?
deux sujet interessant le même jour ,limite incroyable
la location de vl ne date pas d hier …..deuxièmement , il faut arrèter de prendre les éleveurs pour des cons ,ceux sont des chefs d entreprises , qui investissent pour gagner du fric ,si ils louent des vaches laitières , c est qu à une époque donnée c est plus avantageux pour eux …..parce que de la vl bas de gamme à vendre il s en trouve à 800/900 euros mais pas certain quelle produira ce qu il lui est demandée
Pour prédateur, certains éleveurs /paysans ne sont pas si intelligents que ça.Beaucoup réfléchissent à court terme.
guère possibilité de faire autrement , c est un métier déjà trés dépendant des aléas climatiques, quand la météo est clémente et que les fourrages sont abondants il est plus facile de louer une vl pour produire du lait en quelques mois ou semaines ,que d élever un veau femelle et d attendre 25 à 30 mois pour qu elle commence ça carrière de productrice
… »Mais chez ces gens là, on réfléchit pas on compte ». (Le grand jacques)