Savoir pour comprendre : Syndrome d’Asperger : ce qu’il faut savoir pour ne plus juger..

L’autisme est une état différent d’appréciation, pas une maladie mentale au sens propre. Un bon article pour mieux comprendre et éviter les jugements à l’emporte pièce. Partagez ! Volti

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L’autisme est pluriel et ses aspects assez méconnus de la population. Il en existe des formes lourdes, d’autres plus légères. Ces dernières, surtout, sont plus difficiles à distinguer pour les personnes non avisées et donnent lieu à des malentendus et de mauvaises interprétations de leurs intentions. Des réactions qui peuvent causer de vives souffrances chez les personnes autistes. Spécialiste de l’autisme, Marie Josée Cordeau nous décrit quelques aspects d’une forme d’autisme nommée communément le syndrome d’Asperger.

Bien que l’autisme et le syndrome d’Asperger soient des termes de plus en plus fréquemment lus et entendus dans les médias, leur connaissance réelle demeure à un niveau embryonnaire auprès du grand public. Il est d’ailleurs très compliqué d’en donner une définition simple, englobant l’ensemble des caractéristiques autistiques. Si l’on associe le terme de maladie à l’autisme, il est plus approprié de parler d’un état d’être différent. L’autisme touche en effet toutes les sphères de vie de la personne : ses relations sociales, sa perception du monde, sa manière de communiquer et ses champs d’intérêt. L’autisme apparaît dès la naissance de l’individu et demeure avec lui tout au long de sa vie.

Tout d’abord, chaque personne autiste est différente. Les autistes ne forment pas un groupe homogène : certaines personnes sont introverties, timides et réservées, et d’autres extraverties, volubiles, cherchant volontiers la compagnie des autres. Loin du cliché d’un Rain Man, demeuré la référence populaire par excellence, l’autisme est d’une grande diversité, ce qui en rend la détection et la compréhension d’autant plus complexe. D’ailleurs, de nombreux adultes actuellement sur le spectre autistique ignorent en faire partie. La grande majorité d’entre eux, ceux qui sont des adultes fonctionnels, ignorent leur affiliation à l’autisme, mais se sont toujours sentis différents et décalés par rapport à leur entourage.

Des intérêts particuliers

Certains traits communs définissent cependant les personnes autistes. En premier lieu, les autistes des intérêts dits « restreints ». Alors que Monsieur et Madame « Tout-le-monde » ont leurs domaines de passion mais peuvent bavarder de tous les sujets, les personnes autistes sont moins généralistes dans leurs lectures et l’utilisation de leur temps. Ils tendent à se focaliser sur un ou quelques centres d’intérêt spécifiques qu’ils tendent à approfondir jusqu’à une expertise étonnante. Ces intérêts ne sont pas non plus soumis aux modes et aux influences environnantes. Une adolescence pourrait devenir éprise de poésie du XIXème siècle ou de cinéma des années 20 même si elle est la seule à des kilomètres à la ronde à y porter intérêt.

Les individus autistes peuvent ainsi discourir durant des heures sur leur sujet de passion du moment, mais devenir plus mutiques lors de la petite conversation sociale ordinaire. Cette particularité tend à rendre les contacts sociaux plus ardus, car la personne autiste ne naviguera pas naturellement d’un sujet à l’autre lors d’une conversation régulière. Les difficultés à entretenir des conversations légères sont davantage liées à un manque de maîtrise de l’usage social qu’à une tendance volontaire à refuser le contact informel. Les autistes ont des sujets d’intérêts très différents les uns des autres, bien au-delà de l’image du garçonnet qui mémorise des horaires de trains ou qui ne parle que de dinosaures durant tout l’après-midi. Certains œuvrent dans des domaines artistiques, d’autres dans l’informatique, l’ingénierie ou les sciences. Si les activités à caractère factuel sont souvent privilégiées, la créativité et l’imagination sont bien présentes chez la plupart des autistes.

Des difficultés relationnelles

Là où la plupart des personnes autistes ressentent leur différence, c’est au niveau de leurs relations sociales. Se faire des amis, les conserver, entretenir les relations amicales et amoureuses sur le long terme peut devenir un défi. Alors qu’il est inné chez la majorité des gens d’apprendre en bas âge par essai et erreur comment entretenir ses relations sociales, l’autiste a besoin d’un mode d’emploi clair et explicite sur les attitudes à prendre et la manière d’aborder les gens et d’interagir dans diverses situations. Sa manière de s’exprimer différente des attentes sociales peut nuire au développement de relations durables. Il n’y a là pourtant aucune mauvaise volonté de leur part, mais « le naturel » est moins présent.

L’autiste n’a pas, par exemple, le réflexe de saluer ses contemporains lors d’une rencontre ou de répondre à la question « comment ça va ? » selon l’usage entendu voulant que tout aille bien et de retourner la politesse. Il peut même fréquemment arriver qu’à cette question, l’autiste apporte une réponse détaillée sur son état de santé physique, ses soucis personnels trop intimes et donne des informations jugées socialement inadmissibles. Cette difficulté à absorber naturellement les signes sociaux admis dans son entourage comme étant implicites, donc jamais verbalisés, peut conduire au rejet dans les milieux scolaires ou professionnels.

Une manière alternative de communiquer

L’autiste a tendance à dire la vérité sans filtre. Ses commentaires peuvent donc être mal perçus, considérés comme impolis, provocateurs et inappropriés. La méconnaissance des usages sociaux l’amène à donner des informations utiles à ses yeux, par exemple en disant à une collègue que sa coiffure n’est pas seyante. L’autiste passe donc, à tort, facilement pour fruste, indélicat et arrogant. Son intention pourtant n’est pas de blesser, mais d’énoncer la vérité ; c’est pourquoi, d’ailleurs, les autistes sont particulièrement honnêtes. Une gestuelle ou une attitude physique inadaptée peut se remarquer aussi chez l’autiste, qui ne sait pas toujours à quelle distance des autres se placer dans un cercle de discussion. Il peut arriver que l’on décèle des différences dans son intonation de voix, parfois moins nuancée et plus monocorde ou parfois en parlant trop fort alors que son interlocuteur se trouve à moins d’un mètre d’elle.

L’autisme expliqué aux enfants …/…

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Volti

3 Commentaires

  1. Ce sont aussi très souvent des “personnes” qui sont “piraté” depuis leur prime enfance, par des “fantômes” qu’ils traînent souvent à leur insu, ou même en toute connaissance de cause MAIS que leur entourage n’en n’ayant pas connaissance ( ou refusant de le reconnaitre !) écarte de la conversation. Alors que lui, souvent parle au nom des 2 ou 3 qui sont présent puisqu’ils ou elles l’accompagne !
    J’ai personnellement, ayant quelques dons, eu l’occasion de voir en salle d’attente chez l’orthophoniste un petit garçon seul qui attendait son Taxi de retour “accompagné” d’une petite fille et de ce qui avait dû être sa grand-mère !
    Je suggérais à sa thérapeute d’en parler avec ses parents.
    Impossible me répondit-elle ! Ils sont médecins tous les deux …

    On sait aussi que leur “état de perturbation” est grandement amélioré (il y a même des cas de guérison complète) après renvoi dans leur monde des accompagnateurs indésirables ! Et avec des changements alimentaires excluant notamment les laitages et le gluten.
    Voir les vidéos du Dr SOULIER entre autres

  2. Difficulté à avoir “des discussions superficielles”, à papoter pour ne rien dire. J’inverse la chose : est-ce que c’est normal d’échanger avec ses contemporains pour ne rien dire d’intéressant ? Est-ce que ça ne remettrais pas au contraire les gens creux, vides, qui ne comprennent rien à rien, à leur vraie place de loosers, afin de les inciter à progresser dans la vie en apprenant en permanence ?

    Les autistes restreints, n’est-ce pas plutôt le fait que notre civilisation n’offre que peu de centres d’intérêts et d’informations vraiment poussées ?
    Les aspie que je connait ont plutot des centres d’intérêts super variés, apprenant avec facilité dans pleins de domaines. D’ailleurs, ça n’a rien à voir avec un autre syndrôme, qu’on appelle autisme aussi, où les personnes peuvent faire tourner une toupie pendant des heures.

    Des “informations sociablement inadmissibles”. C’est normal de ne pas pouvoir parler de tous les sujets ? Si on vous pose la question de comment ça va, et que ça ne va pas, c’est socialement admissible de mentir ? De laisser quelqu’un avec une coiffure pourrie sans lui dire, ou de laisser les gens dans l’illusion de vivre en démocratie 🙂
    Là encore, il faut revoir nos a priori. C’est ceux qu’on appelle les neuro-typiques qui ne sont pas des vrais humains, mais des moutons lobotimisés qui font bien tout comme l’école de bons esclaves leur a appris…

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