Que cherche Kiev puisque apparemment, aucun accord n’est possible avec la RDP ? Partagez ! Volti
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Christelle Néant pour Donbass-Insider
Alors que du 17 au 18 janvier 2019, l’armée ukrainienne avait violé 10 fois le cessez-le-feu et tiré 154 munitions d’un calibre supérieur à 12,7 mm contre le territoire de la République Populaire de Donetsk (RPD), depuis ce matin elle a déjà violé 20 fois le cessez-le-feu, et tiré 516 munitions, dont des obus de char d’assaut.
Depuis la mise en place de la trêve du Nouvel An, les bombardements augmentent de manière lente mais constante de semaine en semaine.
Mais depuis ce matin, l’armée ukrainienne se déchaîne, et à 19 h, nous en sommes déjà à 20 violations du cessez-le-feu par l’armée ukrainienne et 516 munitions de plus de 12,7 mm tirées, soit plus du double des 24 heures précédentes. Les tirs visent plusieurs localités de la ligne de front, allant d’Ozerianovka (en périphérie de Gorlovka au nord) à Sakhanka (dans le sud de la RPD), en passant par la périphérie de Donetsk.
Autre fait inquiétant, le nombre de munitions d’un calibre interdit par les accords de Minsk a lui aussi grimpé en flèche, avec 29 obus de mortier de 120 mm, 7 obus de mortier de 82 mm, et surtout 25 obus de chars d’assaut (obus de 125 mm) tirés contre les positions situées près de Leninskoye, dans le sud de la RPD.
Pour l’instant ces tirs n’ont, semble-t-il, fait aucune victime, ni destructions d’habitations civiles. Mais cette augmentation brutale du nombre de violations du cessez-le-feu et du calibre des armes utilisées par l’armée ukrainienne a de quoi inquiéter à plus d’un titre.
Face à cette aggravation de la situation, les autorités de la RPD ont décidé de mener de nouveaux exercices militaires, afin de renforcer les capacités de défense de la République face à ces attaques répétées.
Cette aggravation brutale est d’autant plus inquiétante qu’elle a lieu juste après une nouvelle réunion des groupes de contact à Minsk, qui a de nouveau montré l’échec flagrant du volet politique des accords signés en 2015 et des négociations avec la partie ukrainienne.
Cette dernière à tout fait pour saboter les discussions, et a fait pour la énième fois des promesses jamais tenues depuis des années, sur le processus de paiement des retraites, ou la mise en place de mesures additionnelles pour le respect du cessez-le-feu.
Alors que les élections présidentielles ukrainiennes approchent, il est inquiétant de voir que la situation militaire sur le front du Donbass s’aggrave de nouveau, sur fond de tensions religieuses croissantes en Ukraine.
Au lieu de sortir toujours les mêmes salades sur la nécessité de respecter les accords de Minsk, et d’accuser la Russie de tout et de n’importe quoi, la France et l’Allemagne, feraient bien de se souvenir qu’ils sont garants de ces mêmes accords et faire pression sur Kiev pour que son armée cesse de bombarder les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk et que ses représentants travaillent de manière professionnelle et efficace à la table des négociations.