« REBELLE PAR FIDÉLITÉ »

Avoir un idéal, y croire et aller jusqu’au bout.

« REBELLE PAR FIDÉLITÉ »

La propagande occidentale présente souvent la résistance anti-Maïdan du Donbass comme une intervention russe s’appuyant sur la nostalgie soviétique de la population locale.

Certes l’effondrement de l’Ukraine indépendante peut légitimement faire regretter l’époque soviétique, mais nombre de miliciens aujourd’hui n’ont pas connu cette période et leurs références et motivations sont aussi ailleurs.

Ils s’appellent Vladimir, Rouslan, Viktoria, Evgeny, ou Aleksandre… certains sont du Donbass, d’autres de lointaines républiques russes et parfois même d’Ukraine.

Ces jeunes, dont la vie n’a pas encore cerné le rêve qui brille dans leurs yeux, aiment les sodas, la musique techno et les jeux vidéos. Mais lorsque résonne à l’horizon l’artillerie ennemie, leurs mains agrippent alors les vieilles Kalashnikovs de leurs pères, aux bois patinés par la mémoire et les traditions.

A l’ombre des tumulus ou des terrils ancestraux que défendent ces miliciens ?

Le Donbass russe ? Oui mais à travers lui autre chose aussi qui les fait rejoindre par des étrangers non slaves…

La foi orthodoxe ? Non car même si elle est motivation pour certains, dans les rangs des milices sont des musulmans, des païens, des athées etc…

Lorsqu’on leur demande pourquoi ils sont là, ils répondent « pour ma maison bombardée » « pour défendre le monde russe » « pour protéger la langue de mes pères » « pour lutter contre l’agression occidentale » « pour libérer ma ville occupée par l’armée ukrainienne »… et beaucoup de conclure « parce c’est mon devoir d’être là ».

Et c’est à cet instant qu’apparaît la différence avec cette jeunesse occidentale aliénée par la dictature de la marchandise et un individualisme consumériste narcissique et superficiel.

Ici les traditions, qui sont le terreau de l’avenir des peuples, les gardiens de leurs libertés et les racines de leurs identités ne sont pas oubliées ou méprisées.

Et ces femmes et ces hommes du Donbass incarnent aujourd’hui au milieu du chaos civilisationnel cet esprit rebelle qui a forgé, au-delà des communautarismes ethniques, religieux ou idéologiques la Tradition européenne.

Ils sont les gardiens du passé autant que les pionniers de l’avenir.

Erwan Castel

« Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint-Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse. Je suis du pays où l’on fait ce que l’on doit parce qu’on se doit d’abord à soi-même. Voilà pourquoi je suis un cœur rebelle. Rebelle par fidélité.  »

Dominique Venner, Le cœur rebelle.

Un Commentaire

  1. Si des gars comme Erwan Castel n’étaient pas sur place, et réagissaient en professionnels, la nouvelle donnée ce soir par Christelle, serait une litanie du matin au soir.

    L’armée ukrainienne a bombardé le village de Marievka en RPL à coup de mortier de 120 mm. Deux civiles sont mortes : Larissa Kovtoun, 47 ans et Anastasia Kovtoun 17 ans. Les tirs se poursuivent actuellement.

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