Tout va bien braves gens, dormons tranquille..
L’endettement et la spéculation sont au coeur de la stratégie de la BNS. On met quand et comment le stop?
Il semblerait que la BNS fasse des pertes sur ce premier trimestre 2018 de 5 milliards. Une paille au vu de ce que nous pourrions craindre pour l’avenir.
Mais le scoop n’est pas là.
Il est dans la composition des causes de cette perte.
Une des causes est révélatrice des mensonges des « experts » et de leurs relais un peu partout. Ces personnes nous ont expliqué inlassablement que la croissance de cet établissement, devenu un gigantesque problème pour la Suisse d’aujourd’hui et de demain, se faisait par simple écriture, et qu’il n’engendrait aucun coût.
Dormez braves gens, le risque zéro est garanti.
Eh bien ceci est non seulement faux comme nous n’avons cessé de le prouver sur ce blog depuis de nombreuses années, mais voici une information relayée par l’ATS qui confirme l’endettement de cette entreprise privée.
L’ATS nous dit que « La Banque nationale suisse (BNS) devrait inscrire une perte de 5 milliards de francs au premier trimestre. L’évolution s’explique par la hausse des taux d’intérêt depuis début 2018, l’affaiblissement du dollar et la correction intervenue sur le marché des actions. »
3 raisons donc, toutes prévisibles, et que nous n’avons cessé de critiquer et de prédire:
- La hausse des taux d’intérêt depuis début 2018. Effectivement la Fed a augmenté son taux directeur. Et cela plombe les résultats de la BNS. Pourquoi? Parce que notre BNS a des dettes en dollar américain. Souvenez-vous qu’en 2012, elle était allée s’installer à Singapour. Elle peut donc y contracter des emprunts en devises étrangères pour financer ses achats. Pas de problème. La Suisse et ses contribuables soutiennent , bien malgré eux, le stylo que tiennent ceux qui contractent les dettes à notre nom. Ami lecteur, je vous mets l’endettement de la BNS en monnaies étrangères (ci-dessous). Aux médias de rétablir la vérité qui ne peut être ignorée dans certaines sphères de la Confédération.
- L’affaiblissement du dollar. Nous avons dénoncé ces achats compulsifs de dollars, alors qu’elle dit au peuple suisse qu’elle achète des euros! https://lilianeheldkhawam.com/2018/01/19/la-bns-vend-des-euros-et-achete-des-dollars-liliane-held-khawam/
- La correction intervenue sur le marché des actions. Nous savons que la BNS est le client idéal de la haute finance internationale. Elle seule a l’envergure pour acheter, à des valeurs surfaites, des actions en quantité alors que tout le monde sait. Nous avions pris il y a quelque temps le cas de l’action Valeant. Eh bien, ce titre a en 2 ans perdu encore la moitié de sa valeur, qui aujourd’hui tourne autour des 17$.
La BNS accumule des dettes sans en référer à qui que ce soit dans ce pays. Par ailleurs, elle exige des banques locales des sommes mirifiques sous forme de dépôts dans ses comptes à vue et des titres de HQLA. Que fait-elle avec?
Pour le cash, nous savons que cela lui permet de financer son bilan, mais pour ce qui est de récupérer les actifs de très belle qualité comme les titres sur les dettes immobilières par exemple. Qu’en fait-elle? Les met-elle à disposition du marché de l’ombre, et particulièrement du marché du repo?
En fait nous savons qu’elle pratique la chose depuis de nombreuses années. (cf livre de Vincent Held, « Le crépuscule de la BNS ».
Alors?
Alors pour l’instant, elle fait son beurre avec les taux négatifs ponctionnés sur l’épargne des caisses de pension (LPP), des assurances, et autres comptes épargnes bancaires. Ce faisant, elle les condamne à mort sur une durée relativement courte.
La BNS est en train de ruiner la Suisse, ses banques et son peuple.
Au fait, ce n’est pas le directoire qui a communiqué l’info, mais un document rédigé par un des économistes de… UBS.
Remarquez ils en savent probablement plus sur l’établissement que son Conseil de banque…
Voir Annexe: Les dettes en monnaies étrangères
Bof.
Ce n’est qu’une fin du monde de plus. La routine, quoi.
Ça fait deux aujourd’hui. On progresse …
M.G.