Plus personne ne lit en France… ou presque…

Combien de livre a distribué le père Noël cette année ?

« Je plains les gens qui ne lisent pas. »

On peut très bien vivre sans la moindre espèce de culture littéraire, c’est un fait. Elle est totalement inutile pour travailler, boire, manger, respirer. Pourquoi d’ailleurs apprendre la langue et les manières de l’utiliser alors que des gestes et des grognements suffiraient amplement ? Pourquoi se fatiguer à étudier la grammaire et la syntaxe pour se hâter de l’oublier sur les réseaux sociaux et dans les SMS ?

Cela prend du temps et cela gêne les autres activités maintenant indispensables en 2017. Pourquoi poser son gadget électronique et l’éteindre, ô scandale, pour prendre un livre et le lire en prenant son temps ?

Et pourtant, curieusement ou pas, dans notre société où plus personne ou presque ne lit vraiment ou se soucie de littérature, à l’exception de quelques milieux favorisés, cette carence culturelle engendre des complexes d’infériorité énorme. Rien de plus puissant. C’est comme une petite bille noire brillante nichée au cœur des esprits parfois embrumés des citoyens consommateurs.

On semble découvrir cette année que non seulement les petits français sont bons derniers dans l’apprentissage de la lecture, déchiffrant les textes avec peine, en comprenant difficilement le sens secondaire. On semble découvrir que la plupart des grandes personnes dont leurs géniteurs, ne lisent plus ou se contentent d’acheter les ouvrages des « bons clients » médiatiques, ceux que l’on voit tout le temps à la télévision depuis des décennies.

Bien entendu, ainsi qu’à chaque fois, les observateurs et les parents accusent l’Éducation Nationale et les enseignants. Il est d’usage d’ailleurs pour quelqu’un ayant raté ses études ou n’en ayant pas faites d’expliquer son échec par le désamour supposé des profs à son égard et non par sa paresse ou son inappétence au savoir. Et les institutions de décider encore cette fois des mesures volontaristes qui ne résorberont qu’une partie du problème et profiteront surtout aux familles déjà privilégiés par la formation intellectuelle du père, et, ou, de la mère.

Ce n’est certes pas la nouvelle lubie de l’écriture inclusive qui changera les données du problème…

Les professeurs ont cependant le dos large. Comment pourraient-ils s’opposer et aller contre des problématiques essentiellement sociétales ? Et aussi à une idée bien particulière de l’Éducation née du travail de Pierre Bourdieu et de ses constatations sur les « héritiers » ? Il avait raison, il existait, il existe toujours, des milieux où les parents possédaient déjà des réseaux mais aussi les clés de la réussite sociale, celle-ci passant à une époque par l’acquisition d’une culture dite « bourgeoise », des « humanités » maintenant largement méprisées. Selon lui et ceux qui le suivent, l’inné n’existe pas, le goût de l’art et de la littérature s’apprendraient par la pédagogie. Ce qui est faux.

Si chez une personne n’existe pas déjà une certaine sensibilité on aura beau lui inculquer diverses notions, ce sera un peu comme essayer de faire rentrer une cheville de bois ronde dans un trou carré. Il y a une cruelle injustice dans la répartition de cette sensibilité aux Lettres ou à toute création. D’aucuns en sont totalement dépourvus…

Pire encore, et selon la vieille conception héritée des bourgeois positivistes du 19ème siècle, il a été décidé que pour l’enseigner, les Lettres devaient avoir une utilité sociale, morale et politique, voire citoyenne pour employer ce vocable mis à toutes les sauces. On tolère qu’elle soit aussi une sorte de catharsis mais seulement ça, une sorte de psy à ciel ouvert devant tous les passants. Les livres sempiternellement proposés aux élèves traitent de tel ou tel racisme, n’en finissent plus de ressasser des évènements douloureux de l’histoire de France, en insistant bien sur le masochisme mémoriel, en ravivant toujours un peu plus la culpabilité et les blessures. Bien entendu, cette littérature de bons sentiments et de bonnes intentions, dont le style est plat, dont les personnages ne sont que des archétypes grossiers servant une démonstration idéologique et, ou politique est totalement inintéressante.

C’est le serpent qui se mord la queue, c’est aussi de la paresse intellectuelle de la part d’éducateurs qui eux non plus de toutes façons ne lisent plus. C’est aussi cela que je trouve ahurissant dans la formation des enseignants de Lettres en particulier. A plusieurs d’entre eux, j’ai souvent demandé : « Et toi, qu’as-tu lu dernièrement pour toi ? ».

Toujours on me répond en citant tel ou tel auteur que l’on pense travailler pour le programme en cours, mais jamais de livres lus par plaisir de le lire. Que ce livre soit considéré comme « classique », « moderne » ou de la littérature dite de genre encore particulièrement méprisée actuellement à moins qu’elle ne soit « citoyenne » importe peu. Mais ces enseignants paraissent ignorer le plaisir de la Lecture. Comment sauraient-ils la transmettre s’ils n’en ont pas la passion chevillée au corps ? 

Quant à votre serviteur qui écrit régulièrement des articles et autres billets, il est d’autant plus suspect car non seulement il lit, ce qui est pour moi ainsi que pour quelques-uns trop rares de l’ordre de la respiration, mais en plus il rédige ces textes que tu es en train de lire peut-être en loucedé dans ton « open space » ami lecteur ? Ce qui me réjouit. J’adore que la lecture ait ce petit côté transgressif. Quand même je me borne à aligner quinze lignes pour un site officiel, on me demande comment je fais. Cela semble tellement anormal de savoir utiliser les mots, ce n’est même plus moral.

Et comme le second degré devient incompréhensible pour la majorité, on a l’impression que lorsqu’il est utilisé l’auteur est un prétentieux qui se fiche du monde, vaniteux car manifestant son désir de sortir des rangs du troupeau béat…

Sic Transit Gloria Mundi, Amen ((1) Ainsi passe la gloire de ce monde.)

Amaury – Grandgil

Publié par Aphadolie

Sources:

https://fr.sott.net/article/31561-Plus-personne-ne-lit-en-France-ou-presque

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/plus-personne-ne-lit-en-france-199719

http://www.boursorama.com/actualites/le-nombre-de-lecteurs-baisse-de-5-en-3-ans-en-france-75c9bea3e3a2e6194f4ae6e4e8bc100e

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/03/19/97001-20160319FILWWW00167-55-des-francais-lisent-entre-1-et-9-livres-par-an.php

Voir aussi:

Alors que nous approchons d’un minimum solaire, le flux de rayons cosmiques continue d’augmenter

La prochaine Apple Watch pourrait vous sauver la vie…

 

77 Commentaires

  1. Oui mais si vous leur apprenez a lire, ils ne seront plus malléables a souhait.

  2. Et pourtant tous les jours je lis vos fautes de français.

    • S’il n’y avait qu’ici, ce serait un demi mal ! Mais quand on lit la Presse et leur site respectif, c’est plus que désespérant ! C’est un manque total de respect envers leurs lecteurs !

      • Tu voulais certainement parler de leurs sites respectifs ?

        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

        • Vive les autodafés.. Hitler et bien d’autres s’y sont essayé. L’Incendie de la bibliothèque d’Alexandrie a été un drame, tout un savoir anéanti par les flammes. Le privilège des dictateurs, garder les sans dents dans l’ignorance, ne pas leur laisser l’accès à d’autres visions… Suis déçue là!!!

      • Quoi ?! Que lis-je, certains postent en faisant des fautes de français ? Quelle honte….. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

        Akasha.

      • Sinon mes dernières lecture sont ; Les chroniques du Girku, Le Kybalion, Traite du milieu (Livre de Nâgârjuna)

        Akasha.

        • Ne te prive pas de lecture, la vision des autres, peut influencer tes recherches sur ce que tu veux atteindre. Personne n’a raison ou tort, mais chacun apporte sa pierre à l’édifice.. 😉

      • @
        MG : Pour mettre au pluriel, j’aurais dû citer « les organes de presse », quoique très souvent ils n’en possèdent qu’un, d’où l’utilisation du singulier ! 😉

        Orne : 11:25 : Je cite « certains postent en faisant des fautes… » 11:32 « … dernières lecture <( et le "s" ??) En revanche dans le post suivant " ... il a reçus ... " là tu mets un "s" à reçu alors qu'il n'en faut pas !! Je suis mort de rire !! Merci pour ce bon moment.

      • Akasha et non Orné, il faut bien lire 😉 Tout le monde sait ici que je fais un peu de faute, donc ils auront compris le caractère humoristique de mon poste. Dès lors, ça t’a fait rire, parfait ^^

        Akasha.

      • De rien Akasha ! Amitiés à vous deux !

    • J’ai bien connu un général-inspecteur, qui à chaque visite ext, se précipitait dans les chiottes régimentaire, afin disait-il :  » De juger le niveau d’entretien opérationnel du régiment. ».https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif
      Pour d’autres, ce sont les fautes d’orthos…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

      …Bien qu’il est vrai, que des petits coins propres soient bien plaisants.

    • C’est drôle, je ne peux plus poster de commentaires…. -_-

      Juste répondre à ceux des autres.

      Je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas que les gens ne lisent plus, c’est que le lectorat a changé, voilà tout.

      Allez donc expliquer pourquoi Baudelaire, Victor Hugo, Jean de la Fontaine, n’ont plus leurs succès d’antan, quand les nouvelles générations s’arrachent Harry Potter, Game of Thrones, Twilight, 50 nuance de gris, ou plus ancien comme les œuvres de Tolkien qui, avant d’avoir fait un buzz énorme et été adaptées sur grand et petit écran n’étaient que… Des livres, ayant trouvé leur public. (Et qu’importe la possible médiocrité de ces adaptations.)

      Ceux qui se plaignent sont souvent des auteurs ayant la nostalgie d’une époque ou le livre avait un certain monopole et s’empruntait dans les bibliothèques et s’achetaient par des réseaux à prix d’or, ceux là même qui nous annoncent que lire sur tablette est impossible et croient dur comme fer au livre papier sans jamais avoir essayé de liseuse numérique avec écran à encre électronique.

      C’est bien connu, «c’était mieux avant.»

      • Il y a une différence qui me parait essentielle entre le livre et la tablette. Une fois acheté le premier, s’il est l’objet d’un minimum d’attention, durera quasiment éternellement. La seconde deviendra vite inutilisable pour cause d’obsolescence programmée. Son détenteur est en permanence dépendant du système marchand pour maintenir à jour sa bibliothèque. Les fabriquants de gadgets numériques sont partie prenante de l’idéologie dominante, ils ont ainsi le pouvoir d’éradiquer les idées jugées hérétiques et de promouvoir celles qui vont dans le sens de leur idéologie.
        Le livre est un objet durable qui peut servir à résister, la tablette est un objet éphémère qui nous livre pieds et poings liés à Big Brother.

  3. Il y en a même qui ont une culture si nulle qu’ils crient à qui veut les entendre que Jésus-Christ ne savait pas écrire, ou encore que David n’a pas bâti la ville de Jérusalem, ou encore qu’il n’existe aucune preuve de l’Exode biblique…. »

      • Ah booon ? Pourtant Jésus est un initié, il a reçus l’instruction des esséniens !

        Akasha.

        • Divide et impera, les religions toutes confondues sont sources de chaos. Rien à voir avec la foi. Quoi qu’il faille avoir très peu confiance en soi, pour se référer à une entité que personne n’a jamais vu, au point pour certains, de sacrifier leurs vies…. Quel foutoir !! 🙁

    • c’est MOAAAAAAA…. du moin pour une partie https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif
      et cela a eu son petit effet persistant à ce que je vois …. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

      PS (citation) Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet.

      • Moi ce qui m’intéresse c’est le côté spirituel, les dogmes, non seulement ne m’intéressent pas, mais de plus je les dénoncent.

        Les dieux, nous veulent libre et indépendant, ils n’interfèrent pas dans nos vie, tout au plus ils nous transmettent des messages, libre à nous d’en faire ce qu’on veut. On a reçus le libre arbitre, ce n’est pas pour rien.

        Akasha.

      • A Akasha,
        Mais je ne vous ai pas vu dénoncer les dogmes laïcs : antiracisme, homophilie, antisexisme, sémitisme, théorie du genre, lois Gayssot et Pleven, abolition peine de mort, Provoquer l’avortement n’est pas tuer, priorité aux envahisseurs musulmans, les Femens ne sont pas condamnables de blasphémer, etc…

      • @ Daniel

        Bonjour toi 🙂

        Et pourtant si, je ne poste pas que ici de plus, je dois avoir un sujet spécifique pour chaque thème que tu cites. La théorie du genre par exemple, j’ai eu fort à faire tellement les gens sont conditionné sur la question, sur antisémitisme aussi j’ai eu beaucoup de mal de bien faire la part entre judaïsme et sionisme. Les Femens j’ai pu démontrer leur origine ukrainienne et nazie et leur appuis étatique.

        Sur la question des musulmans, je me sais plus nuancée que toi, mais je me montre néanmoins critique envers une certaine frange de leur sympathisants, et de la complaisance à dessein de l’état.

        Akasha.

    • Cher Daniel Pignard,
      Heureusement que Dieu est bien plus fin… et que la nuance est sa création.
      Faute de quoi, ce monde ne serait que noir et blanc et la pensée manichéenne comme la votre.

  4. Personne ne lit… mais Je reste beaucoup au lit ….

  5. Depuis l’âge de 4 ans où j’ai commencé à lire je n’ai jamais cessé. A 6 ans j’étais la plus jeune lectrice de la bibliothèque municipale où je passais mes jeudis, mais pas au rayon jeunesse qui ne m’intéressait pas, à 8 ans ma mère me faisait lire Balzac, j’avais commencé plus jeune avec Victor Hugo, son théâtre pour préciser, et je chipais Flaubert dans la bibliothèque de mes parents qui me jugeaient trop jeunes pour le lire et avaient caché le gros livre, mais j’avais trouvé la cachette, c’est tellement mieux quand c’est défendu non ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif
    j’ai toujours reçu des livres pour Noël durant toute ma vie d’enfant et d’étudiante. je ne remercierai jamais assez ma mère de m’avoir donné ce goût pour la lecture, elle m’a ouvert des horizons que sans elle je n’aurais jamais connus.
    J’hésite souvent à rentrer dans une librairie car je n’en sors qu’au bout de plusieurs heures, quant à la médiathèque du village, je ne la fréquente guère à mon très grand regret car j’y trouve rarement de quoi satisfaire mes envies de lecture, il y a trop de romans, je n’aime pas du tout sauf exception, mais si j’ai la chance de pouvoir aller jusqu’à Cultura alors je m’éclate. Demain je vais y aller, j’ai fait mettre de côté des livres pour moi, c’est loin et je voulais être sûre de les trouver.

    • Bonjour GDP, bonjour la bergerie,
      Tu as bien résumé l’amour de la lecture, et chez nous il s’est offert des livres, des bd, de quoi régaler les esprits;
      Moi, j’ai eu un livre sur la vie secrète des arbres 😉

      • Salut Isil,
        Je me suis fait offrir ce livre pour mon anniversaire. Il fait partie de mes meilleures lectures. Vous n’allez pas vous ennuyer. Pour noël j’ai eu pour cadeau « La vie au coeur de la forêt.  » du même auteur. C’est passionnant.

      • bonjour Isil
        Demain je vais aller chercher « le miracle Spinoza » de Frédéric Lenoir. Passionnant.
        Le dernier que j’ai acheté il y a deux mois  » la quintessence des pierres  » de mon enseignant litho, Gérard Cazals. Livre magnifique et très instructif car cet homme est un puits de science en matière de pierres et cristaux, le précédent que j’ai aussi  » se ressourcer avec les pierres et les cristaux »

      • Coucou Isil, je l’ai offert à ma filleulehttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif. C’est un livre à avoir dans sa biblio et comme Rossel, ce livre est un de mes indispensables.
        Merci Rossel pour l’info, je ne savais pas que c’était le même auteurhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif. Tu me diras ce que tu en penses quand tu l’as fini, S.T.P

      • Merci Rossel pour l’info, je me disais justement que ce livre n’était pas assez épais, que je devrai ralentir les 50 dernières pages, pour rester encore un peu … 😉
        J’ai pris bonne note.

      • Je viens de terminer le livre. Il s’agit en fait d’un guide qui répertorie des dizaines d’espèces animales et végétales. La lecture en est très agréable et n’a rien d’académique. Si vous avez lu « La vie secrète des arbres », vous reconnaitrez le style d’écriture. Les dernières pages reprennent en le synthétisant les propos du précédent ouvrage.

  6. La lecture (des livres) et son importance, vieille rhétoriques de profs poussiéreux aussi décalés de la vie actuelle qu’un noble chevalier le serait dans un fast food. Seule la culture livresque compte, le reste ne vaut rien, qui ne connais pas les poèmes d’Apolinaire à 15 ans a raté sa vie future.
    Que c’est suffisant et pénible d’en être toujours à ce point là. Il existe d’autres cultures, d’autres savoir qui ne se transmettent pas dans des livres écrits pour toujours immuables, momifiés, pathétiques.
    Lire est pénible et chercher un plaisir dans quelque chose de pénible relève plus de la déviance que d’autre chose. Vieille doctrine judéo-chrétienne, le plaisir est malsain, et on doit toujours chercher à le modérer en y incluant de la souffrance.
    il existe des cultures vivantes qui donnent accès à des raisonnements tout aussi puissants, à des humours tout aussi désopilants, et qui sont parfaitement synchrones avec la réalité, la vie. J’ai abordé la philo avec un docteur de cette spécialité, sans jamais avoir suivi un des cours nullissime de notre très chère E.N. J’y ai pris grand plaisir et mon interlocutrice aussi, découvrant alors que l’exercice pouvait très bien aller beaucoup plus loin et se passer d’un grand nombre de soit disant prérequis.
    Je n’ai jamais lu vos livres. J’ai construit une intelligence qui, pour le moins, n’aura pas été formatée par vos standards et j’en suis fort aise. Je ne pense pas comme vous, je ne rigole pas des mêmes choses, et ma vie est pleines de choses qui ne se lisent pas. Est ce que pour autant je vous toise de votre ignorance encyclopédique sur ce que je sais? la vie est faite de différence et pas d’arrogance.

    • En cas de probleme technique celui qui ne lit pas est plutot emmerdé.

    • Merci de ton avis, je vois que ta faculté à écrire sans faute t’as été inculquée par le bouche à oreille.. Auquel cas j’adhère.. 🙂

      • je ne commente que le ‘lire des livres », et pas les outils de transmissions de connaissance et de savoir qui peuvent se faire autrement que dans un livre de 30000 pages dont 90% ne servent à rien et n’apprennent rien. Cette nostalgie du livre me fait penser à ceux qui ont connus le passage du manuscrit à l’impression. Désolés qu’ils étaient que le savoir se dilapide ainsi; là, on en est à regretter qu’il ne se dilapide pas. Et pourtant les gens continuent de vivre. Ils vivent juste dans des cultures différentes.
        Allez, juste pour le fun:
        Il n’est pas possible de savoir jouer de la musique sans avoir fait du solfège… L’étude rigoureuse, souffrante, interrogation à la clé…
        Et bien il faudra que l’on m’explique, ou que l’on me montre, où se trouvent les ouvrages d’enseignement dans les camps de gitans et autres tribus nomades.

        • Les peuples premiers et autres ethnies ont un savoir qui ne se propage qu’oralement. La connaissance des plantes, des moyens de survie en milieu hostile étant le minimum. La « culture » occidentale étant passé par là, combien de temps avant que ce savoir disparaisse ? On leur a apporté, l’alcool, le coca-cola et le RSA.. Tout ce qu’ils ont appris est voué à être éradiqué, pour ne faire d’eux que des dépendants au système. Tu parles d’une évolution.. Je pense qu’il s’agit de voir le fond plutôt que la forme.

      • Merci Voltigeur pour cette répartie à propos des Nations Premières.

        • J’essaye d’être logique, et ne pas être d’accord sur la façon dont ces peuples survivent (suite à notre ingérence) alors, qu’ils ont à tant à nous apprendre.. Mais bon! je suis spéciale.. 🙂

      • Sans oublier que ces nations premières cultivaient des facultés qu’aucun ordinateur ne peut simuler, c’était par exemple cette familiarité avec « l’intelligence » de la nature, des notions comme l’intuitif, voire l’accès à des « bases naturelles » de données, impossible à cultiver devant la télé ou les ordinateurs … Celle de « savoir » sans avoir appris, comme choisir cette plante plutôt qu’une autre pour telle application ou une autre. La capacité de visualiser (zooms), il existe des cartes des continents, alors qu’il n’existait aucun engins volants à l’époque. Des représentations de constellations.
        Sans parler de certains rites ou manipulations de « subtile » qui au niveau des apparences feraient rire n’importe quelle personne rationnelle « supérieurement » intellectuelle, mais qui permettaient de manifester certaines guérisons de maladies dont la médecine d’aujourd’hui tente encore de cerner le fonctionnement. Tout cela en harmonie, le plus possible, avec ce qui les entourait.

    • Ta culture t’a rendu prétentieux.

      • en quoi est ce prétentieux que de dire autre chose que ce qui est proclamé par d’autres?

      • Je n’ai discerné aucune prétention dans les propos de Frenchym. D’autre-part, heureusement que les savoirs et la « culture » se transmettent de bien d’autres façons que par la lecture …

        M.G.

    • Frenchym, tu dis: « Lire est pénible et chercher un plaisir dans quelque chose de pénible relève plus de la déviance que d’autre chose. »

      C’est ton point de vue, il est respectable mais n’est en rien universel; pour beaucoup lire est réellement un plaisir.

  7. Frenchym, j’adore lire, mais ce n’est pas pour autant que mon savoir n’est que livresque ! je trouve ton raisonnement un peu… spécial…

    • et ce plaisir n’est pas plus universel que la pénibilité. Je ne vois donc pas ce qui justifie l’auteur de se poser en « hégémoniste » du plaisir se permettant de plaindre ceux qui ne sont pas comme lui. Je n’ai que faire de sa pitié.

  8. Hier soir au travail les conversations allaient bon train. Chacun sympathiquement racontait son réveillon et énonçait la liste de ses cadeaux. Lorsque j’ai dis à mes collègues que nous nous sommes offerts mutuellement des livres mes grands ados, ma femme et moi, j’ai eu l’impression diffuse d’avoir énoncé comme une incongruité. Oh certes rien d’exprimé clairement, mais indéniablement le fait d’aimer lire apparait parfois comme une bizarrerie chez pas mal de gens y compris diplômés.
    Je n’aime pas trop les « … » qui encadrent trop souvent le mots « culture occidentale ».Ils traduisent bien souvent une sorte d’ethno-masochisme et une idéalisation des cultures exotiques. Etre fier de sa culture n’implique pas de mépriser celle des autres. On peut toujours s’amuser à dénigrer notre culture. Le jeu comporte peu de risques et est très dans l’air du temps. La cathédrale de Chartres, le son d’une trompe de chasse ou d’une cornemuse, un boeuf bourguignon, la lecture un ouvrage de Raspail ou de Sylvain Tesson (écrivain si français par son indépendance d’esprit), les chansons de Brassens… toutes ces choses et d’autres encore me parlent en tant qu’Européen. J’admire sincèrement les églises rupestres de Lalibéla, l’ingéniosité des pygmées et les magnifiques chorégraphies wallisiennes qui pour l’instant sont épargnées par la disneylandisation touristique véritable entreprise de prostitution culturelle. Il me semble que sans l’amour de ma propre culture je ne serais pas à même de savourer la beauté de celles des autres autrement que de manière superficielle.
    Les ignares sont des handicapés de l’esprit qui détruisent tout ce qui est beau à leur corps défendant.

    • C’est vrai et au final, nous sommes leurs victimes https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cry.gif.

    • « Les ignares sont des handicapés de l’esprit »

      J’adopte !
      Par contre je pense sincèrement que ce ne sont pas eux, les ignares, qui sont des destructeurs. Ces derniers sont des gens parfaitement intentionnés dans leur objectif de niveler les cultures pour les fondre dans une seule. Je vous laisse trouver laquelle.

  9. pour rejoindre l’avis de Volti. Les ravages de nos génocides culturels sont malheureusement irrémédiables tous ses savoirs s’ils n’ont pas été transcrit dans des ouvrages disparaitront de manières irrémédiables au même titre que leses espèces vivantes disparu ces 100 dernières années … alors oui la lecture de ces livres sera source de connaissance que la lecture soit pénibles ou pas … tout comme la lecteur participe à l’éveil et à l’imaginaire des plus jeunes à moin de choisir l’éducation national, hanouna, gully … pour les éduquer./

  10. Vous vous moquez de qui là ?? CENSURE

    « Votre commentaire a été marqué comme spam. Si ceci est une erreur, patientez simplement, un administrateur va se charger de le valider. Merci pour votre compréhension. »

    Impossible d’argumenter plus de quelques lignes !

  11. Le livre est un vecteur de transmission, comme l’est la parole.
    Sauf que le livre est intemporel car non fugace.
    Alors, opposer l’un a l’autre est d’une stupidité sans nom.

    Les deux peuvent guider ou fourvoyer…

  12. J’ai toujours aimé le contact sensuel avec le livre: le toucher, le sentir, le regarder, avant de l’ouvrir, comme on regarde et on sent (et on touche éventuellement) un bon plat avant de le déguster.
    Je déteste qui se permet de « casser » le livre. Vous savez ? Le poing criminel qui l’ouvre brutalement, se plaque au centre, entre les pages, et l’écrase soigneusement pour qu’il puisse enfin se soumettre et rester ouvert. Ceci avec la plus belle inconscience qui soit. Grrrr !!!

    A part cela, le livre, pour moi, c’est la vie. C’est un voyage qu’on ne fera sans doute jamais, un voyage physique, ou bien un voyage dans l’imaginaire, ou encore un voyage dans la tête ou le coeur de l’écrivain.
    Lire m’est pourtant plus difficile maintenant après un burn-out il y a quelques années. Les capacités de concentration se sont étiolées. Mais écrire est bien plus dur. On parle de la souffrance de l’écrivain, ce que je suis en train de ressentir en écrivant à mon tour. Etrange, cette histoire qui vous mène par le bout du nez. Ecrire, c’est ne plus rien contrôler alors que l’ego voudrait, lui, garder la main mise sur l’histoire. C’est un conflit permanent.

  13. Au fait, la grande barbe frisée, la moustache, les cheveux un peu longs, le tout blancs, c’est le dieu Neptune ce gars ? Quelle tête !

  14. Mdr ! Je vien de relir veaux coms, vous fêtes de tel éfors de stile qu’on se croirèt a un balle des prout-prout organiser par Pivot. En maime tant ses plu agréabble a l’ire …

    Oui je sais, j’ai laissé traîner quelques fautes dortograff pour trancher un peu https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

    M.G.

    • https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif. C’est vrai qu’on peut toujours trouver quelque chose à critiquer….. C’est tellement humain.
      Parlons de choses sérieuses….
      MG, peux tu me dire si les réunions(apéro) monnaie libre Occitanie sont organisées systématiquement le MARDI(une fois par mois) à Montpellier?

      • Moi, critiquer ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

        Oui, en fait j’adore critiquer, c’est mon passe-temps favori. Je ne le fais pas assez souvent !

        Sinon, je ne peux pas te dire que les apéros sont organisés systématiquement les mardi, car les dates choisies le sont selon la disponibilité des organisateurs. Donc, cela peut tomber n’importe quel jour de la semaine, sauf le weekend. D’ailleurs, la prochaine biture risque d’être sympa puisque nous l’épongerons avec une galette Louis XV … Je n’ai pas encore la date, mais tu peux jeter un œil de temps en temps sur l’agenda du site monnaielibreoccitanie.org

        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

      • Les deux derniers apéros avaient lieu un mardi, comme l’on a qu’une seule voiture et que ma fille à cours de Gym juste au moment de l’apéro…. Zut et Zut, je n’ai pas pu y aller! J’espère que pour janvier ce sera un autre jour.
        Merci MG

      • Le dernier apéro a eu lieu un mercredi, le 20 Décembre pour être précis. D’après mes sources, le prochain devrait avoir lieu plutôt en fin de mois, dans la 4ème semaine de janvier …

        M.G.

  15. L’homme descendu de dieu devriendra primate! (quand que conjugue devenir au futur le mot est souligné, pff!)

  16. Je précise ma pensée sur le commentaire de « lire des livres ». La transmission d’une information quelle qu’elle soit, est le moyen de l’évolution d’une culture, l’écrit et donc la lecture de cet écrit ont été essentielle pour l’évolution de l’Homme. Même si cette transmission majeure cohabite avec d’autres, nous sommes d’accords fondamentalement la dessus. Mais Lire ne signifie pas QUE lire des livres. On lit des tas de choses ailleurs que dans les livres et des choses différentes de ce qui se trouvent dans les livres. Ces derniers étant très majoritairement (au sens de la production livresque) des romans (au sens général et non au sens littéraire) , des histoires et des choses à penser, des vérités du moment… Le livre est immuable, statique, ce qui est écrit le reste y compris quand c’est une énormité. Il n’est pas plus fiable qu’un autre moyen de communication, il est lourd, encombrant, fastidieux à utiliser, complexe à réaliser, onéreux à fabriquer, d’une passivité « momifiante », long à utiliser (lire), nécessite une bonne disposition visuelle et squelettique, une dextérité minimale, exige un éclairement suffisant, et son contenu est dans la plupart des cas et de mon unique point de vue, homéopathique donc parfaitement inutile, sans aucune sensation.

    Alors la majorité n’a peut être pas raison, sinon à quoi serviraient les iconoclastes, mais le livre appartient au passé, comme les manuscrits, les tablettes gravées et autres papyrus. la transmission se fait autrement de manière interactive, dynamique et quelque part se rapproche de la transmission dite orale. Car cette dernière a toujours été accompagnée du non verbal, des émotions, de dessins, de croquis et d’exercices pratiques et surtout de la communication privilégiée entre deux êtres humains ou non.

    • @ Frenchym
      Bonjour,
      Avez-vous lu le commentaire que j’ai posté hier à 18h45 en réponse à Billou 223 ? J’aimerais avoir votre avis dessus.
      En ce qui concerne votre avis concernant le bien-fondé des opinions majoritaires, je partage assez votre point de vue.

      • Contenant et contenu (en un ou deux mots, c’est comme on veut).
        La tablette et plus génériquement le numérique est dépendant d’un support technique complexe. Comparé au livre, les points forts et faibles ne se situent pas au même endroit.
        Pour avoir un livre il faut un éditeur, « la censure » au sens générique, va s’exercer à ce moment là, donc à l’impossibilité de produire/diffuser l’information. Pour le numérique l’information est présente, je l’ai testé sur des sujets honnis du net, les informations sont présentes mais c’est leur localisation qui est bloquée. Donc je serai tenté de dire qu’une matière de résistance, le numérique est autrement plus pertinent.
        Par ailleurs un seul livre touchera au maximum 5, 10 personnes, une information numérique, touchera un nombre indéfini de personnes.
        un livre au mieux transmettra son information intacte fut elle fausse, dans un temps indéterminé mais reste fragile car c’est au fil du temps ce sera un exemplaire en nombre limité.
        une information numérique peut être tronquée sans que personne ne le décèle (grand public) ou corrigée d’ailleurs, mais elle est tellement reproduite que sa présence n’est pas en danger à priori.

        La fiabilité dans le temps du numérique ou du livre ne me parait pas être une démarcation pertinente.
        La vraie faiblesse du numérique est de deux ordre:
        – l’impulsion magnétique (arme de guerre)
        – le nettoyage par des programmes Bot/virus des sites sur lesquels des informations doivent disparaitre. (Très long mais efficace dans le temps).
        toutes les mesures de contrôles seront de fait inefficaces en l’état actuel du net.

        Encore une fois:
        Si nous parlons de contenant/utilisation alors, pour moi, le livre appartient au passé.
        Si nous parlons de contenu/plaisir , c’est chacun qui voit et qui prend son plaisir où bon lui semble. et je n’ai que faire de la pitié de gens qui prenne un plaisir là où je n’en prends pas.
        Enfin si nous parlons de contenu/essentiel-utile, alors là, il y a déjà 30 ans que la mort du livre est décrétée.
        Au tout début des années 90 j’allais déjà sur les BBS pour trouver les informations dont j’avais besoin.

        Rien n’empêche aujourd’hui de constituer une énorme base de donnée du savoir terrestre (50TeraByte). Tout ne mérite peut être pas d’être sauvé? qui va censurer?
        Mais dépêchez vous quand même.

  17. Il n’empêche qu’une fois acheté, le livre papier demeure, pas le numérique. Ce qui sera censuré dans le futur sera toujours accessible à ceux qui ont acquis les livres maudits aujourd’hui et qui pourront en diffuser le contenu ne serait-ce que par la parole. Lorsque l’unique façon de s’instruire passera par le numérique, les « idées malsaines » seront aisément effacées des mémoires et lorsque les gens ne sauront plus écrire avec un crayon, ils n’auront d’autre choix que de passer par la voie officielle. L’autonomie intellectuelle et matérielle qui permet la diffusion d’un savoir indépendant du pouvoir n’existeront plus. Il sera toujours possible de reproduire et de faire partager clandestinement des textes subversifs sans passer par l’électronique. L’inverse est problématique. Aux Etats-Unis une foule de gosses ne savent plus utiliser un stylo. Le forcing fait par nos gouvernants pour équiper les établissements scolaires d’ordinateurs dés les plus petites classes devrait alerter. Les barons du numérique ne s’y trompent pas : http://log.antipresse.net/post/technologie-la-silicon-valley-protege-ses-enfants-elle
    Si la diffusion des idées est effectivement plus massive et rapide via internet,encore faut-il que cet outil ne soit pas utilisé pour lobotomiser et avilir les masses. L’écrasante majorité des internautes consulte exclusivement des sites pornos et des jeux en ligne et jamais des sites comme « Les moutons enragés ». Je reconnais l’intérêt de ces nouveaux outils pour des gens qui cherchent à comprendre. Ce côté positif ne concerne donc qu’une minorité consciente. Cependant ils rendent vulnérables leurs utilisateurs qui seront toujours soumis au bon vouloir d’une autorité supérieure.

    • Je suis au regret de vous dévoilé que nous sommes déjà et depuis longtemps soumis au bon vouloir d’une autorité supérieure, quel que soit le pays, quelle que soit le système de gestion. Et je ne parle pas de mystique ni de religion.
      le controle des programmes d’école, des diffusions quelle qu elle soit est à l’oeuvre depuis très longtemps. Et cela empeche t il quelqu un de penser? est il necessaire d’avoir un pret à penser pour penser sois meme? C’est peut être parceque je n’ai pas lu vos livres que justement, je pense différemment….

      Ce que vous décrivez d’un futur possible du web (pour faire court) n’est il pas ce qui se fait depuis Guttemberg?
      et même avant avec les manuscrit retranscrits et modifiés à loisir par les copistes. quels livres aujourd’hui ne seraient pas disponibles demain, puisqu’ils ne sont pas parus, censurés avant impression. Il suffit de reprendre l’histoire improbable et pourtant tellement amusante des manuscrits de la mer rouge.
      Varier l’enseignement de nos chères têtes blondes devrait être un devoir de chaque parent, refuser de les inscrire à l’école aussi. C’est ce que font les gens de la silicon valley car ils ont les moyens de dire non au formatage d’état. Qui en France ose faire ça?
      Allez un peu de provoc.
      Le seul livre réellement maudit que je connaisse, mais ma culture en ce domaine est tellement infime, est celui d’adolf. Le posseder changera quoi, combien de personnes pourraient en connaitre la substance si j’étais un des rares à l’avoir? pas de quoi révolutionner le monde. au mieux j’arriverai à bousculer quelques personnes dans ma région. Vite repéré vite désarmé. En revanche si le WEB arrive a être suffisemment filtrant, alors le numérique a d’autre moyens de circuler. quant à la privation d’electricité, on en sera pas à se poser la question de la culture si cela arrivait, Pavlov vous le dira meux que moi.
      abandonner le livre n’estpas abandonner l’écriture ni la lecture. Cest abandonner un support obsolete. Il y a toujours des gens qui prennet plaisir à faire des choses obsoletes, ça c’est une chose et grand bien leur fasse, si tel est leur plaisir. Mais immaginer que le livre serait un rempart culturel relève à mes yeux d’une chimère vivant près de l’atlantide..

      • « Ce que vous décrivez d’un futur possible du web (pour faire court) n’est il pas ce qui se fait depuis Guttemberg? »
        Non justement. S’il y a toujours eu des connaissances considérées comme officielles et obligatoires, la technologie relativement rudimentaire nécessaire pour les contester donnait la possibilité de le faire fusse en se cachant. Avec le tout-électronique qui nécessite une technologie de pointe en évolution permanente, rapide et couteuse, il n’y faudra plus penser. Les supports doivent déjà être mis à jour régulièrement ou même remplacés pour pouvoir continuer à consulter les contenus. Finis les samizdats, journaux clandestins et moyens d’expressions authentiquement alternatifs indépendants du gros argent.
        Dans les années 80 les spécialistes de l’OTAN se moquaient du retard technologique des avions du pacte de Varsovie jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’en cas de guerre nucléaire la rusticité des appareils russes leur permettrait de continuer à voler tandis que les beaux joujoux occidentaux seraient cloués au sol pour cause d’électronique défaillante. La rusticité est souvent gage de résilience.
        Quant aux livres, propos et opinions en passe d’être censurés en douceur ou de manière plus directe, leur liste s’allonge de jours en jours.

  18. La faille, improbable, mais du domaine du possible, est que le numérique, le digital, le tout technologique, l’informatique dépendent fondamentalement de l’électricité.
    Et de ses constantes physiques.
    Par les temps qui courent de changements étendus dans de multiples domaines, parmi lesquels celui de la nature et des rythmes et cycles planétaires.
    il suffit d’avoir suivis l’actualité des variations concernant la nature pour constater les aspects hors norme qui se manifestent, par exemple le climat, le rythme des saisons, celui des courant d’airs, et les courants marins ou l’état de la magnétosphère, tout cela depuis quelques années, sur la planète, et même dans son entourage, dans la région de l’espace où notre galaxie est parvenue.
    Champs magnétique et courant électrique sont un peu des alter égos.
    Que deviendrait le tout numérique, si une modification planétaire changeait la nature du champs magnétique terrestre (sens de rotation du noyau, chgt de polarité de la magnétosphère etc) et éventuellement celle même de l’électricité ?
    Les cartes électroniques, les composants ont été conçus selon les normes de l’électricité telles qu’on les a toujours connues (comportements des électrons, vitesse, sens de déplacement, certaines constantes).
    Finis les livres numérisés, distributeurs de cartes bleues, internet, feux de signalisations. Du moins le temps de tout remettre aux nouvelles « normes », (cartes, électronique, composants) s’il est possible d’y parvenir sans le « technologique ».
    Le livre ressusciterait alors et redeviendrait quasiment précieux, et heureux ceux qui en possèderaient encore quelques uns d’essentiels … :))

    • Là encore, c est une possibilité qui est déjà envisagée. l’ensemble des données sont sauves sur des supports inertes. Donc c ‘est un non-sujet. En revanche si ce boulversement arrivait, là aussi, la question ne sera pas de savoir si le poeme est de beaudelaire ou de kipling mais de trouver comment on fait à manger.

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