« Le cas Saint-Martin. Si tout s’effondre, vous serez seul. Désespérément seul ! » ….

L’édito de Charles SANNAT et ce qu’il nous dit, nous sommes nombreux à le partager.

Seul au monde

Vous avez sous les yeux l’incurie française, de ses “élites”, de ses “dirigeants”. Selon nos mamamouchis, il faut “vivre avec le terrorisme”, il faut aussi “vivre avec les cyclones”, il faut vivre avec tout ce qui ne va pas.

Malheur à ceux qui oseront dire que le service après-vente est nul quand on achète un produit “État français”.
Oui, l’État est déficient, et ce que vous voyez à Saint-Martin n’est pas exclusivement le fait de ce gouvernement fut-il celui en exercice. Ce qui se passe est la conséquence d’années de laxisme dans la totalité des domaines.

La sous-préfète en dessous de tout et dans tous ses états… de choc !

Alors tout part à vau-l’eau sur l’île de Saint-Martin, y compris la sous-préfète, exfiltrée certaines rumeurs, et officiellement en état de choc, car la “pauvrette” s’est un peu trouvée à l’étroit dans une pièce sombre de la Préfecture en pleine tourmente. Elle a mal digéré l’ouragan, ce que l’on peut comprendre, mais la “pauvrette” n’est pas la seule. Ils sont 35 000 Français à avoir eu de peur à très peur et en passant par toutes la palette de couleurs de la trouille.

Évidemment, de bonnes âmes vont me dire “vous n’y étiez pas, blablabla, la pauvre, quand même”… Arguments irrecevables.
Un préfet ou un sous-préfet incarne le pouvoir, l’autorité, et se doit d’être en mesure de prendre les décisions. Il doit tenir la barre. S’il en est incapable, il est démis sur le champ.

Il est une chose d’être un préfet Ferrero Rocher, et une autre d’être une “autorité”.

Manifestement, les autorités autorisées sont dans l’incapacité de décider, d’organiser et de structurer quoi que ce soit. De nombreux pays ont évacué préventivement l’île. Nous, rien.

Je ne vais pas détailler la liste des défaillances évidentes car il convient d’attendre que la poussière retombe sur les ruines d’un État décadent.

Le problème qui nous concerne tous est le suivant.

Que pouvons nous attendre de l’État ?

Plus rien mes amis. Le problème c’est que nous avons délégué à l’État des pans entiers de notre vie.

La sécurité, qui est le besoin fondamental comme j’ai eu l’occasion de le dire dans un autre édito, est le premier sujet que nous avons délégué à l’État. L’État assure notre sécurité et la justice. Nous acceptons de ne pas être armés et de nous en remettre à l’action des “gens en armes”, qui devinrent nos gendarmes. Mais quand ils ne sont plus à leurs postes ou que leur action n’est plus utile, ou rendue possible et ce, quelles que soient les circonstances (y compris lorsque certains passent du côté des pillards), le citoyen, désarmé, est à la merci des plus violents et devient la proie chassée par les vilains bandits.

Ce qui se passe à Saint-Martin est très grave, dans la mesure où c’est la rupture unilatérale par l’État du “contrat social”. Ce contrat matérialise ce qui fait que le citoyen a besoin de l’État, ce pour quoi il est prêt à payer des impôts, d’où son “consentement” aux règles aussi bien légales que fiscales.

Si vous n’avez rien à attendre de l’État, alors l’État ne doit rien avoir à vous prendre.

À service inexistant, impôt réduit à presque néant.

Pourtant, en France, c’est l’inverse (sauf à Saint-Martin où personne ou presque ne paye d’impôt, ceci expliquant aussi un peu cela, car il faut “punir” Saint-Martin), et c’est à chaque fois la même chose.

Quand j’étais jeune, j’ai travaillé, à la suite d’ailleurs d’un cyclone, dans les assurances… à Saint-Martin. Je me souviens de cette scène exquise où deux contrôleurs des impôts sont venus sur l’île contrôler des commerçants qui avaient été “cyclonnés” 6 mois avant. Autant vous dire que les contrôles n’ont pas eu lieu, et que les gendarmes ont vite ramené tout ce petit monde à l’aéroport avant que les deux pandores du fisc ne se fassent lyncher en place publique.

Mis à part les cas “particuliers”, partout on voit bien le retrait massif de l’État en situation de quasi faillite.
Les soins deviennent de plus en plus chers, l’éducation est devenue dans les faits privée – sauf si vous habitez place des Invalides dans Paris 7e –, les emplois aidés sont supprimés, les APL baissent de 5 euros, ou encore les services communaux se dégradent, et partout, les poubelles sont vidées moins souvent, les déchetteries ouvertes moins de jours chaque semaine et la liste est infinie.

Vous assistez, mes amis, non pas à l’effondrement brutal de votre pays, mais à sa déliquescence.

Ce que nous avons été capables de faire en 1999 quand il y a eu cette grande tempête, je peux vous assurer que nous serions incapables de le refaire car l’armée, EDF, les services publics comme les autoroutes ont tous dégraissé (drôle de régime) leurs effectifs de manière massive.

Si cet hiver une tempête devait dévaster notre pays, je vous assure qu’il n’y aurait sans doute plus grand monde pour vous rallumer les lumières.

La conséquence est simple

Si l’État ne peut pas venir vous aider, alors que pouvez-vous faire pour vous aider ? Que pouvez-vous faire pour vous préparer ? Pour anticiper ce qui pourrait arriver ? Vous préparer et anticiper pour vous-même et pour vos proches ?

Ne me parlez pas d’argent ! Vous avez vu les dévastations à Saint-Martin, île riche, et sur celle encore plus riche de Saint-Barthélemy ! Et à Cuba ? Chez Fidel, dans ce pays d’arriérés (c’est ironique à notre égard évidemment puisque nous donnons des leçons à tout le monde y compris à Trump), avez-vous vu un chaos semblable ? Avez-vous entendu parler de morts à Cuba ? … Normal, les Cubains sont les meilleurs en prévention des ouragans. Comme ils n’ont pas d’argent, ils préfèrent prévenir que guérir, ce qui est d’une grande intelligence bien entendu et du bon gros vieux bon sens (le BGVBS de mon papi).

La réalité c’est que sur certains sujets, Castro c’est mieux que Macron… Surprenant vu comme ça non ? (Pas sur tout, évidemment, sinon on va encore me traiter de rouge crypto-marxiste.)

Tout cela pour vous dire que si je fais le parallèle entre la tempête de 1999 qui nous avait frappés et notre incurie de 2017, c’est parce que le dernier gros cyclone qui avait ravagé Saint-Martin a eu lieu justement… en 1999 : je le sais, j’y étais ! Et cette année, j’eu l’ineffable idée de revenir passer les fêtes de Noël en Métropole en famille… ce qui me valut de contempler ma belle Twingo écrasée sous une cheminée d’immeuble au petit matin !

N’oubliez pas, quand les lumières s’éteindront, vous serez seul, et si l’État vient à votre secours, ce sera trop peu, trop tard. Cette nouvelle règle, taboue pourtant, vous devez l’intégrer.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT pour Insolatiae

33 Commentaires

  1. Salut a tous, j’aimerai beaucoup aider selon mes possibilités, le problème c’est que plus jamais je ne passerai par un organisme dit officiel, on sait tous où va l’argent.

    Ma petite question est !!

    y a-t-il des réseaux un peu partout en France (genre point relais) ou l’on pourrait ce rendre afin d’apporté une véritable aide aux personnes coincées là-bas et qui ce chargerai d’envoyer tout ça là-bas ? (Genre, vêtement, nourriture, etc.…)

    Merci

    • Envoie moi l’argent, je me charge de son acheminement.

  2. Charles verse de plus en plus dans la mouvance « pessimism porn », et ne perd pas une occasion, fut elle exagérée, pour nous vendre ses plans boites de conserve et autres lettres « stratégie ».
    A prendre avec bien des précautions.

    • Bonjour Gros,
      Et si tout simplement, c’était l’actualité du monde concret et réel qui versait dans « l’éxagèré » et le « pessimism-porno »?

      Certes, le port de lunettes roses c’est très ludique, mais quand cela confine à l’obscène provocation, faut savoir raison-gardée.
      …Ne serait-ce que par respect pour les victimes et leurs proches.

      • D’une part je ne connais pas les victimes ni leurs proches. Donc bon, certes je compatis, mais voilà, quoi. C’est dramatique, mais eux aussi ils devraient retirer leurs lunettes roses : c’est une région cyclonique, et les risques étaient connus. Quand on choisit d’habiter là…

        D’autre part, pour ce qui est de l’obscène provocation, dans l’histoire ce n’est pas moi qui fais de la récupération mal placée pour pondre un édito catastrophiste promouvant l’abonnement à ma feuille de chou…

        Allez, pour vous faire plaisir, je vous sors le baratin qui est d’usage en de telles circonstances :
        Toute ma sympathie va aux familles des victimes et à leurs proches. Je compatis à leur douleur, à la douleur de ceux qui ont tout perdu, je m’émeus de leur détresse, espérant qu’ils se remettront au plus vite. Que « Dieu » veille sur eux.

        Voilà. Ça, c’est fait…

      • …Une extrême n’excuse pas l’autre.

  3. Tout à fait d’accord. Cela fait un moment qu’il ressasse qu’il est trop tard. Après, un minimum de précautions ( 2 jours, 2 semaines, 2 mois????) de réserves, ça ne mange pas de pain.

  4. Et pour couronner ce magnifique article :
    Relisez et/ou Revisionnez Piero San Giorgio , notamment les passages où il parle des racailles sans foi ni loi !

    Je ne voudrais pas vous faire peur , mais cette affaire est vraiment un très mauvais signal envoyé aux bas fonds des banlieues françaises.

  5. Ouh ouh tremble petit citoyen, les vendeurs de peur et de rumeur sont en pleine forme.

    Alors déjà la préfète n’a apparemment pas pris la fuite, ensuite la ministre des outre-mer est arrivé très vite sur place, enfin le président va y aller mardi. Bref pour un territoire abandonné, y’a pas mal de représentants de l’état. On préfère parler d’une hypothétique fuite que d’une ministre qui se précipite sur place, c’est sûr que c’est plus vendeur.

    L’état s’est retrouvé grippé mais en même temps il n’est pas tout puissant, la nature impose parfois sa loi.
    L’état ne s’est pas écroulé, l’ouragan est passé mercredi dernier, et en 6 jours pleins de flics et de militaires arrivent, une partie de l’électricité est remise. L’aéroport lui a été remis sur pied rapidement (2 jours), et dès que possible des vivres et de l’eau ont été mises en chemin.

    Bref c’est un drôle de Monde, l’être humain ne semble même plus capable de se passer des services de l’état pendant cinq jours, alors que c’est une situation extraordinaire. Au passage si les citoyens suivent les consignes de préparation de l’état ils ont pour 5 jours d’eau et de bouffe…

    Sinon encore une fois l’auteur balance des infos non sourcés, Cuba serait moins touché que Saint Martin, peut être c’est possible mais c’est dur à savoir vu que c’est cuba, et meme si c’était le cas, cela ne veut rien dire. Car chez nos vendeurs de rumeurs, un point très simple est oublié: la géographie. Saint Martin est très exposé à la mer, le relief est faible, on rajoute à cela quelques milliers de « cases » un peu branlantes, des installations solides le plus près possible de l’eau, et forcément le coctkail est explosif.

    Je vais éviter de parler du ridicule parallèle avec une tempête en métropole uniquement fait pour vendre du frisson.

    Bref du bon n’importe quoi, du bon sanat..

    • Sur que Panurgie, en juin 1940 aurait présenté la fuite du gouvernement français comme un simple repli stratégique, avant la contre offensive victorieuse.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif
      …Chose que certains ont eu l’indécence de faire.

      Mais d’un autre coté, paraîtrait-il que certains osent tout sans état d’âme…

      • Wah des réponses sérieuses, construites, je suis étonné dis donc que d’arguments.

        Voltigeur, il y’a des minimas sociaux à Saint Martin, donc tous peuvent s’acheter des boîtes de conserves et remplir des bouteilles d’eau…. Le jour où tu mettras un pied dans un DOM-TOM en période pré-cyclonique tu te rendras compte que certains ne se préparent pas avant un épisode de grande ampleur, ou très mal.

        Akasha certes l’ouragan était prévu depuis une semaine, mais à part évacuer l’île tu ne peux pas faire grand chose ( et bonne chance pour évacuer 35 000 personnes en une semaine). Entre les cases mal construite et les belles villas construites dans des endroits dangereux en cas d’ouragan, l’état à au final peu de prise. Des centaines d’hébergements ont été proposés, après pour le reste je ne sais pas (c’est fort possible que les préparations n’étaient pas à la hauteur). Mais à mon avis tu n’as pas fait de recherches pour savoir quelles dispositions ont été mises en place…
        Du côté hollandais il y’a eu également des pillages, alors que des militaires étaient déjà sur place en plus grand nombre. Donne nous donc tes solutions face à un ouragan d’une violence impressionnante, toi la belge spécialisée dans les ouragans ?

        Sinon comme d’habitude des tas de fausses rumeurs qui finalement s’avèrent fausses, il n’y a pas eu d’évadés armés jusqu’aux dents, pas de fuite de la préfète, etc..
        Et on attends toujours les preuves pour les milliers de morts, comme d’habitude aucune vérification des sources, du sensationnel, de la reprise de messages, enfin bref du n’importe quoi, mais au moins les moutons ont frissonné. C’est déjà ça

      • Ben oui mais pour SFR, ce n’est pas du bidon. Qu’en dites-vous, Ô le défenseur de l’Etat et de ses services ?

      • Panurgie,
        « Seul le fou peut espérer qu’un aveugle puisse voir la lumière. »
        Avec vous, j’eus un temps pour l’argumentaire.
        Maintenant pour moi ce temps est révolu.
        Bonne continuation.

    • A Panurgie,
      Oui mais contre les pillages perpétrés par SFR sur 17 millions de Français, l’Etat n’a toujours rien fait. Ou bien avez-vous de meilleurs renseignements là aussi ?

      • Eh ben Panou, au vue de ce que tu nous détails rapport aux actions mis en place par les autorités et les visites qui sont prévue ont peux vraiment parler de réactivité… Surtout que Irma était prévue depuis au moins une semaine, ils ont fait vite c’est vrai…. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

        Akasha.

        • Vite APRES le désastre prévu de longue date. Et si Panurgie croit que les pauvres là-bas ont de quoi avoir cinq ou six jour de bouffe et d’eau d’avance, alors qu’ils ont du mal à se nourrir quotidiennement…

    • Au fait… Petit renseignement????
      La panurgie ne serait elle pas une maladie?

    • @ Voltigeur,

      Saint-Martin et Saint-Bart, ne sont pas le Biafra ou même Haïti. Les habitants y ont largement les moyens de se constituer un petit stock d’urgence. Maintenant, il est trop tard pour regretter les imprévoyances individuelles. Quant aux dysfonctionnements des pouvoirs publics, ils continueront comme à l’accoutumée et aucune leçon ne sera retenue. La devise de nos zélus pourrait être la phrase de Louis XV : »Après moi le déluge ».
      L’état providence c’est fini ! il faut apprendre à ne compter le plus possible que sur soi même ; y compris pour se défendre.

  6. Ce qui me désespère c’est que plus on tente de sensibiliser les gens sur les éventuels scénarios post catastrophe pour qu’ils prennent conscience de l’importance de se préparer en amont, plus ils s’enferment dans le déni comme si les multiples événements dont nous sommes tous témoins ne se réalisaient que de l’autre côté de leurs petits écrans … pff …

    M.G.

    • …C’est toute la différence entre entre b et un c.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

    • Entre entrevoir le danger potentiel, voire la catastrophe inéluctable, et prendre les devants pour s’en prémunir, il y a une attitude malheureusement trop fréquente chez nos contemporains : le déni et la croyance irrationnelle que la catastrophe s’abattra inéluctablement chez le voisin. Ce trait de caractère est propre aux individus infantilisés ayant abdiqué leur capacité de résilience au profit d’un état nounou. Jadis nos ancêtres, accoutumés aux guerres et aux aléas de la nature prévoyaient le pire par principe. Les caves regorgeaient de conserves faites maison et le bois ne manquait jamais. Vaille que vaille, ces précautions de bon sens ont sauvé pas mal de monde. Elles traduisaient un sens des responsabilités aujourd’hui bien souvent raillé. De nos jours une panne d’électricité de 24 heures ou bien trois centimètres de neige tombés sont sources de traumatismes chez des gens aussitôt fragilisés moralement.

    • On s’illusionne trop en croyant qu’une alerte suffit. C’est le nez dans la gadoue qui fera la différence, mais ce sera un peu tard..

      • Et tant pis pour ceux qui sont dans le déni, il y aura déjà trop de personnes conscientes à aider ! Ceux qui ressentent de l’empathie envers la douleur d’autrui passeront en premier. Que les autres gardent la tête dans le sable jusqu’au bout. S’ils crèvent, ça n’empêchera pas la Terre de tourner ! Et ça fera moins d’idioties à lire.

  7. Pleurez bonnes gens…

    Pas sur les pauvres victime d’Irma mais sur l’acharnement qu’a mis l’ouragan a détruire la malheureuse villa du pôvre milliardaire qui la possédait.

    https://fr.sputniknews.com/international/201709111032998576-richard-branson-irma-degats-images/

  8. Après, si tu peux survivre en mangeant du riz blanc, pendant 5 jours, sans vouloir aller braquer ton voisin, cela aide…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

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