Hausse du prix du beurre: Allez-vous payer plus cher vos viennoiseries?…

Ça n’a l’air de rien mais, allons nous vers une pénurie de beurre ? Et si on parlait de la qualité ? Le croissant, symbole du petit déjeuner français, n’est plus ce qu’il était. Combien de boulangers font eux mêmes leurs viennoiseries ? Depuis combien d’année ne trouvons nous plus de beurre de la CEE, n’y a t-il plus de stock prévu en cas de crise grave ? Ça n’a l’air de rien mais…..

La forte augmentation du prix du beurre risque d’avoir un impact direct sur le prix des viennoiseries en boulangerie…

Alors que le prix du beurre flambe, allez-vous payer plus cher vos viennoiseries ? La question se pose. Le cours du beurre a fortement augmenté, passant en moyenne de « moins de 3 euros le kilo en avril 2016 à 5,37 euros en juin 2017, soit presque 100 % », explique Armelle Favre, de la Fédération des entrepreneurs de boulangerie (FEB), à 20 Minutes. Une hausse qui n’est pas près de s’arrêter.

La situation n’est cependant pas aussi tendue partout. Ainsi, Hervé Marache, gérant et boulanger à Paris, se fournit en beurre AOP des Charentes, soit un produit de bonne qualité. Il lui coûtait 5,40 euros le kilo il y a un peu plus d’un an et aujourd’hui, il le paye 5,90 euros.

Le lait, le réel facteur en cause

Cette augmentation est due à un frein au début de la chaîne de production : le lait. Les producteurs laitiers connaissent une crise depuis plus de deux ans : le  coût de production supérieur au prix de vente.

Aujourd’hui un producteur « gagne 30 centimes sur un litre de lait qui lui coûte 34 centimes à produire », précise André Bonnard, le secrétaire général de la Fédération Nationale des producteurs de lait (FNLP), à 20 Minutes. Résultat, les producteurs laitiers abandonnent petit à petit leurs exploitations. L’offre devient inférieure à la demande, qui ne cesse d’augmenter.

L’inquiétude n’est encore pas à l’ordre du jour

Dans un communiqué de presse daté du 2 juin 2017, Matthieu Labbé, le délégué général de la FEB parle « de crise majeure sur fond de risque de pénurie ». Une sonnette d’alarme qui semble plutôt vouloir prévenir que guérir. A 14 heures, en pleine semaine, les vitrines de la boulangerie du 92 avenue de la République sont bien achalandées. Des pâtisseries, des viennoiseries, des sandwichs… Une pénurie de beurre ? « On n’en est pas là », confirme Hervé Marache.

Il travaille dans la même boulangerie depuis plus de vingt ans et a déjà connu de nombreuses variations de prix des matières premières : « Le beurre n’est pas un cas isolé, ce n’est pas la première fois qu’on est confronté à cette situation », déclare-t-il à 20 Minutes. Il cite, en autres, la farine, le chocolat, le sucre et les amandes, « des ingrédients également fondamentaux pour la fabrication en boulangerie ».

Des solutions et des enjeux

Hervé Marache évoque plusieurs solutions pour les boulangeries. La première est d’acheter en lot, ce qui permet de réduire le coût d’achat mais pose le problème du stockage et de l’investissement. La seconde est d’attendre : « On va laisser passer l’été, pour voir si c’est circonstanciel », précise-t-il. Si la situation ne se stabilise pas, il faudra envisager l’augmentation des prix de vente aux consommateurs. Un croissant étant composé à un tiers de beurre, il représente donc une grande part du coût final. « Je le ferais de manière raisonnable, de l’ordre de cinq à dix centimes maximum. Pour les clients ça changera peu mais pour nous c’est énorme », explique Hervé Marache.

Selon lui, la réelle crainte concerne plutôt l’expansion des habitudes alimentaires à l’échelle mondiale. De nouveaux pays pourraient bientôt s’intéresser à des aliments qu’ils n’ont pour l’instant pas l’habitude de consommer, comme le beurre : « C’est dans ce cas que la demande exploserait et qu’on pourrait parler de pénurie ». Et dans ce cas, le prix des viennoiseries risquerait de monter en flèche.

Source 20Minutes

11 Commentaires

  1. La logique économique voudrait qu’un prix du lait inférieur à son coût de production soit la résultante d’un excès de production sur la demande. Le problème est qu’on justifie au même moment une insuffisance de lait disponible pour justifier la hausse du prix du beurre.
    Quand je lis l’article, je m’interroge sur la validité des modèles économiques qui nous servent à décrire la réalité. Personne pour penser qu’il y a un problème de rapport de force plus en aval dans la filière, du coté des transformateurs et de la distribution ?

    • Les recettes pour gâteaux, brioches, pâtisseries, comportent souvent bien trop de beurre, de sucres, sirops de mais poisons et sels .
      Mettez en moins, ce sera aussi bon, moins cher et vous vous porterez mieux.

      De toute manière les relations économiques quelques soient leurs formes, même communistes, sont toujours des rapports de force.
      Faire du lait sans pouvoir le conserver soi même est une faiblesse énorme, dont profite sans limites, celui qui achète, le conserve et le revend avec d’énormes profits, puisqu’il est libre de tuer le producteur de lait qui perd tout s’il ne peut pas vendre son lait immédiatement.
      A la fin il ne reste pas assez de producteurs de lait logiquement, qui de force changent de métier.

  2. pénurie de beurre en France ! l’UE ressemble de plus en plus à l’ex URSS

  3. Bonjour à tous.
    Le beurre augmente …….attention …..magouilles en vue.
    Petit rafraichissement de mémoire sur l’affaire du beurre frelaté de 2000. Quand le beurre vendu en europe par la mafia italienne était à base de tout un tas de produits interdits et dangereux , dont des restes de carcasses bovines .
    http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-beurre-made-in-mafia-un-gout-de-scandale_1414613.html
    Bon appétit ou plutôt….bonne chance.

  4. Plus de beurre! Quand je demande aux producteurs de lait de brebis/chèvre/bufflonne de faire du beurre comme en Allemagne ou Italie, la réponse est trop compliqué ou pas assez rentable.
    Pour recevoir du lait directement du producteur, c’est quasiment impossible.
    Une productrice préfère livré sa viande chèvre à un restaurant en baissant ses prix plutôt que de livrer des particuliers.

    Au fait Voltigeur, j’ai l’impression que tu n’ aimes pas les châteaux.

    • La majorité des pâtisseries et viennoiseries et biscuits que l’on trouve en grande surface n’est pas faite au beurre, mais à l’huile de palme, margarine ou d’autres matières grasses trans.

      J’ai eu une fois l’occasion d’acheter du beurre de brebis au magasin Bio, il est tout blanc et il est très doux et délicieux !

      Moi, je cuisine au beurre, huile d’olive, huile de noix de coco et dans certains plats j’ajoute de la graisse ce canard ou d’oie, et dans le Gratin dauphinois je laisse fondre quelques petits morceaux de graisse de moutons dessus, çà donne un goût vraiment délicieux !

      Autrement je fais mes courses au magasin Bio et au magasin des agriculteurs-artisans locaux ils sont supers gentils et accueillants, ce sont des gens courageux et je les soutiens à fonds  » mes Paysans  » ( on peut également acheter directement à leurs fermes ), on y trouve de tout, et depuis peu du pain bio et maintenant je commence à récolter dans mon verger-potager ( sans aucun ajout de quoi que ce soit ) et je me régale https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

      Voici mon magasin des producteurs-paysans-artisans locaux lors de son inauguration le 1er Mars 2013, il y a maintenant à peu près une trentaine de producteurs locaux qui nous font régaler avec leurs produits de qualité.

      https://vimeo.com/61103839

  5. https://www.youtube.com/watch?v=UcN7SGGoCNI
    Pénurie de beurre ? Ben .. tant mieux.
    Les Produits Laitiers Sont Effrayants!

    https://youtu.be/VI4EjUJb6PQ
    A lesson on oxymorons. (vostfr)

  6. quand vous parler de viennoiseries qui augmente vous parlez bien des truc plein d’air qui en 15 ans ont vu leur taille divisée par deux et le prix multiplié par 6.

    et vous continuez d’en achetez https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

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