Sortie de l’euro: les voies sans issue de Marine Le Pen….

Le magazine Challenges a décrypté la sortie de l’euro selon Mme Le Pen. Pour certains économistes ça n’aura pas d’incidences majeures, alors que d’autres y voient un cataclysme. «L’euro n’est pas viable à long terme», selon le très pro-européen Institut Jacques Delors. De même que pour le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz qui estime que, sans réforme, la zone euro n’est pas viable. Il envisage la possibilité d’un « divorce à l’amiable » entre les pays membres. Qui a raison ?

Confrontée à trois Français sur quatre qui refusent la sortie de l’euro, la candidate FN invente soudain des chemins qui ont un seul point commun : c’est l’euro en moins bien ! Et en très coûteux pour les plus pauvres.

C’est le premier des 144 engagements du programme de Marine Le Pen :  » Restituer au peuple français sa souveraineté. «  Et la première souveraineté à laquelle Marine Le Pen fait allusion dans cet engagement, c’est la  » souveraineté monétaire « .

Autant dire que les retours en arrière du Front national sur la sortie de l’euro au long du week-end du 1er mai ne changeront pas grand-chose à la volonté de sa candidate. Elle n’a qu’un objectif de court terme : calmer les 73 % de Français qui sont opposés à cette mesure (Sondage Odoxa du 12 avril pour Challenges et BFMBusiness). Et d’ailleurs, le choix évoqué par Marion Maréchal Le Pen de repousser toute décision à l’année prochaine, après les élections dans d’autres pays de l’Union européenne, après un éventuel référendum, illustre bien cette manière de repousser la poussière sous le tapis. Et de faire comme si…

Alors faisons comme si… Et évaluons la dernière lubie de Marine Le Pen : remplacer la monnaie unique (l’euro) par une monnaie commune (l’ECU), tout en revenant à une monnaie nationale, le franc, comme à l’époque où les monnaies européennes coexistaient, mais avec des marges de fluctuations limitées. Pour arriver à ce résultat, qui était jugé comme une étape intermédiaire vers la création de l’euro, il fallait payer un prix, souvent reproché aux hommes politiques français : s’aligner sur la politique allemande. Autrement dit, comme le souligne un des meilleurs connaisseurs des affaires monétaires,  » c’est l’euro en moins bien « . Car aujourd’hui, au moins, la politique menée par la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas exactement celle décidée à Berlin. Wolfgang Schaüble, le grand argentier des finances allemandes, s’en plaint suffisamment. Et aucun Allemand n’a dirigé la BCE, puisqu’elle a été successivement présidée par un Néerlandais, un Français et un Italien…

Des déficits supplémentaires et une hausse de taux d’intérêt

Si d’aventure la France de Marine Le Pen arrivait à convaincre les partenaires européens de recréer cet ECU qui a disparu – on ne voit pas très bien quels pays accepteraient de se plier à sa volonté – et qu’elle voulait en même temps s’affranchir de l’alignement sur l’Allemagne, c’est le dérapage des taux assurés. Les dernières estimations de la Banque de France sur les conséquences de cette volonté de s’écarter des bénéfices de l’euro sur les taux se traduirait par une augmentation du service de la dette publique de 30 à 60 milliards d’euros, soit de 1,5 à 3 points de PIB, qui se traduiraient en déficit supplémentaires

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Le pouvoir d’achat des Français les plus pauvres sacrifié

Il ne faut jamais oublier l’effet d’un tel mouvement sur la consommation des ménages. En France, environ un quart de ce qu’ils achètent (1 200 milliards d’euros) est importé, soit au niveau global un montant de 300 milliards d’euros par an. Ce serait donc 60 milliards de plus (20 % de 300 milliards) que les ménages devraient sortir de leur porte-monnaie pour acheter les mêmes biens, soit environ 2 000 euros par ménage et par an !

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Source Challenges

7 Commentaires

  1. Il ne sert à rien de discuter de ce qui ne nous appartient pas!

  2. Challenges appartient au groupe du Nlle OBS, la gauche caviar pure et dure…

    C’est aussi cette gôche qui mène l’économie de la France depuis Mitterrand et avec pour résultat plus de 2000 milliards d’euros de dette et plus 3.500.000 chômeurs…

    Alors, en matière d’économie, ils feraient mieux de fermer leur gueule et de profiter des subventions des contribuables sans lesquelles ils seraient en faillite, preuve de leur incompétence en matière de gestion et de prévision économique.

    • Ben en matière d’économie, ils sont plutôt bons du point de vue du CAC40.. Et puis ils jouent le jeu du « front républicain » en faisant d’une pierre 2 coups avec l’idée que la sortie de l’euro = cataclysme. Rien d’étonnant dans tout ça..

  3. C’est vrai que pour les grds groupes internationaux, si on ne pouvait plus s’acheter autant de conneries électroniques connectées ce serait une catastrophe.
    Et si les Français s’apercevaient qu’ils pourraient vivre sans machins connectés??? Et si on refusait les fraises chimiques espagnoles, les importations diverses (huile, miel, viande…) UE et hors UE parce que devenues trop chères ?
    Oui, pour certains, ce serait catastrophique! Mais peut-être pas pour ceux qu’on croit.

  4. A aucun moment on nous explique comment on fait pour sortir de l’euro.
    Il y a une différence entre adopter une nouvelle monnaie et adosser une nouvelle monnaie (proposition du fn à l’image des monnaies locales)

  5. MLP lâche du lest. Elle lâchera tout ce qu’il faudra pour arriver à la présidence. Elle fera tout pour ne pas effrayer un Système dont elle connait la toute puissance. Sans l’adoubement de la finance et de la mafia mondialiste, elle sait qu’elle n’a aucune chance de gagner. Tous les moyens sont bons pour faire rentrer les déviants dans le rang. Même les plus ignobles. Trump a rapidement fait la démonstration de son retournement de veste lui qu’on pouvait penser à l’abri en raison de son immense fortune. Je déteste Macron pourtant il faut bien reconnaître qu’il n’a pas le monopole du mensonge, des revirements et des promesses démagogiques. Dans un système tel que le nôtre, il n’est pas possible pour un candidat de faire autrement que de caresser l’électeur dans le sens du poil. Vouloir s’adresser à son intelligence est peine perdue. Chacun voit son intérêt personnel et n’entend que ce qui lui convient. De toutes façons, quel que soit le vainqueur de dimanche, nous allons droit dans le mur. Plus vite cela arrivera, mieux ce sera. La solution ne passe pas par les urnes. Il faut que la situation pourrisse encore pour que l’insurrection éclate. Si cela arrive, rien ne sera gagné pour autant. Les gagnants seront les plus décidés. Les « babtous fragiles » n’ont guère un profil de vainqueurs.

  6. C’est curieux comment entrer dans l’euro, donner nos réserves d’or à Francfort, subir la politique d’un banquier, ancien de Goldman & Sachs, ne pose aucun problème, par contre reprendre se billes causerait la fin du monde . Il n’y aura aucune fin du monde si l’on sort de l’Euro, la France y gagnera en compétitivité, sa dette sera transformée en Francs et sera beaucoup plus facilement gérable.
    Des spécialistes financiers comme Charle Sannat ou Pierre Jovanovic s’accordent sur le fait que l’Euro va exploser en vol par l’accumulation des dettes de ses membres. Si, par exemple, la Grèce devenait insolvable, ses dettes seraient transférées aux autres membres de l’Euro et ainsi de suite.. Dans ces conditions il vaut mieux procéder à une sortie contrôlée avant l’explosion plutôt qu’en catastrophe au moment du crash de la monnaie.
    L’adhésion à une monnaie comme l’Euro, comme à un accord politique comme l’UE doit se fonder sur le réalisme pas sur une croyance ou une religion. Les plus malins s’en sortiront, pas les autres et je souhaiterais que nous soyons dans le camp des plus malins.

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