Voilà un sujet qui va intéresser Sylvain Duchex . Contrairement au professeur qui s’exprime, je pense que c’était mieux avant. D’ailleurs, il n’y a qu’à comparer l’orthographe des anciens, avec ceux de nos jeunes. Nous apprenions les dates, les chefs lieux, les préfectures, les départements, l’instruction civique, la morale etc… Tout passe, tout lasse et, tout casse..
Augustin d’Humières est un militant de l’égalité républicaine. Ce quadragénaire au regard d’encre se bat quotidiennement pour elle. Depuis 1995, il enseigne le grec et le latin au lycée Jean Vilar à Meaux (Seine-et-Marne), dans un quartier difficile. A force d’exigence, il emporte l’adhésion de ses élèves, qui à leur tour vont dans les collèges environnants plaider la cause des langues anciennes.
Il avait raconté cette aventure dans son livre précédent (« Homère et Shakespeare en banlieue », Editions Grasset, Paris 2009). Dans ce nouvel opus à la fois grinçant et plein d’humour (« Un petit fonctionnaire », Editions Grasset, Paris, 2017), il décrit l’indigence culturelle de la plupart des lycéens, à qui l’école fait pourtant croire qu’ils sont armés pour réussir leurs études supérieures et trouver un emploi.
Dans ce naufrage, il pointe l’irresponsabilité des syndicats et de celle de la hiérarchie de l’éducation nationale, et tout le déni institutionnel qui enveloppe l’effondrement des résultats scolaires. Pour lui, il existe un lien entre cet échec et l’éclosion du djihadisme. Cette synthèse au scalpel, vivante et drôle, devrait être méditée par tous les candidats à l’élection présidentielle.
Vous jugez sévèrement le niveau des beaucoup d’élèves qui sortent du lycée…
Les élèves apprennent ce que nous leur disons d’apprendre, et beaucoup suivent assez docilement les consignes que nous leur donnons. Aujourd’hui une majorité d’élèves, un bac en poche, est-elle capable de rédiger deux pages dans un français correct ? A-t-elle une maîtrise convenable, ne serait-ce que d’une seule langue vivante ? A-t-elle une culture historique et scientifique minimale ? Beaucoup d’enquêtes sérieuses démontrent que ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas être « décliniste » que de le dire, cela ne signifie pas nécessairement que l’on pense que « c’était mieux avant ». C’est juste un constat.
Il est souvent question des « 150.000 décrocheurs », de ceux qui quittent l’école sans formation ni diplôme, mais qu’en est-il de ceux qui s’accrochent, de ceux qui y croient, de ceux qui obtiennent le bac ? Je suis examinateur au bac français depuis une vingtaine d’années et donc assez bien placé pour voir ce que les élèves retiennent de dix années d’étude de la langue française, de ses auteurs, de ses textes. Pour une bonne partie d’entre eux, la réponse est : rien.
Et ce ne sont pas les élèves les principaux responsables. Beaucoup apprennent très consciencieusement leurs fameuses « fiches », qu’ils « recrachent » le jour de l’examen pour les oublier aussitôt. Chacun peut en faire l’expérience : demandez à un jeune bachelier de vous citer un texte, un vers, un mot qui l’a particulièrement ému durant sa scolarité. Il y a une différence énorme entre ceux qui bénéficient d’un environnement familial favorable, qui leur permet de trier, de compléter, d’approfondir ce qu’ils voient à l’école, et ceux qui, à côté, n’ont rien.
Vous parlez d’un taylorisme scolaire : les lycées de l’élite, et les autres, avec une répartition bien définie des tâches à la sortie…
Ce taylorisme scolaire, je l’ai expérimenté d’assez près en passant d’une scolarité au lycée Henri IV à mon métier de professeur dans un lycée de grande banlieue. Au lycée Henri IV, en terminale littéraire, les élèves ne se demandaient pas s’ils allaient aller en hypokhâgne, mais quelle hypokhâgne il fallait choisir ! Quand je suis arrivé au lycée Jean Vilar de Meaux où j’ai été nommé en 1995, j’avais deux élèves sur toute une classe de terminale littéraire ,qui connaissaient l’existence des hypokhâgnes.
Il y a aujourd’hui des lycées pour cadres dirigeants et des lycées pour salariés. On comprend mieux la panique des parents devant le choix d’un établissement pour leur enfant. Cette répartition des rôles est tacitement intégrée par les élèves. Quand un de mes élèves veut faire des études de commerce, il me dit timidement qu’il va essayer un BTS, à quelques kilomètres de là, un autre aura parfaitement en tête le classement des prépas commerciales. Il y a ceux auxquels la famille montre la marche à suivre, ceux qui n’ont aucune difficulté à décoder le système, et les autres, ceux qui choisissent leur orientation tout seuls, au milieu des schémas et des arborescences d’un CIO, le centre d’information et d’orientation.
Et malheur à ceux qui veulent aller au-delà de l’objectif professionnel qui leur est assigné. Ceux-là, ceux qui se risquent à vouloir devenir médecins ou avocats par exemple, alors qu’ils ne sont pas dans un lycée prévu pour, vont payer un lourd tribut. Comme on leur a menti sur leur niveau réel, ce n’est pas au lycée mais sur les bancs de l’université, quand il est trop tard pour colmater les brèches, qu’ils découvriront l’étendue de tout ce qu’ils n’ont pas appris.
Auteur Caroline Brizard pour le Nouvel’Obs
Salut ! Je vais tâcher de me faire l’avocat du diable en prenant le contre point du constat qui serait, finalement, que le niveau était meilleurs dans le passé.
Je ne le nie pas, mais : et quand bien même il serait meilleurs aujourd’hui est-ce que cela changerais quoi que ce soit?
Est-ce que cette intelligence scolaire ou même le Q.I va t-il rendre le monde meilleurs?
Est-ce que savoir réciter à la lettre l’histoire officiel, savoir écrire parfaitement des propos vide de sens, utilisé des calculs scientifique avancés pour construire des bombes et tradé sur les marchés financier est-il une avancé pour l’humanité ?
Bien sur, être débile n’arrangera pas les choses. C’est un dilemme philosophique.
Moi je placerais mes espoirs plutôt dans le Q.E (quotient émotionnelle) et dans des valeurs non quantifiable comme l’empathie, l’amour, l’éthique, pour espérer un monde meilleurs !
Une école où on noterais un élève sur sa capacité à rêver, à s’émanciper du système, à prôner le partage et refuser la compétition inter-individus… ça aurait enfin du sens.
Je me fiche de savoir que le mari de Liliane Bête-en-cours (mais pas conne à la récré; ou l’inverse) écrivait des lettres de licenciement sans fautes d’orthographes.
Ont ferait un « bon en avant » à tous êtres des idiot illettrés mais éco-responsable, vivant dans le partage, dans l’amour, dans l’entraide.
Alors c’est sur qu’on pourrait dire adieu à la colonisation de Mars ou avoir un PC qui double de puissance tout les 3 ans !
D’un autre côté, l’humanité aurait une plus grande chance de survis.
Et puis, est-ce que la forme (conjugaison, orthographe) doit nécessairement supplanté le fond du message ?
Le champs lexical, la richesse des mots contribue à la richesse de la pensée.
Sa réduction est dramatique mais se formalisé sur la manière dont ont écrit des mots qu’on utilise plus, dans des temps qu’ont utilise rarement, pour expliquer que c’est un drame présentement … je trouve ça grotesque.
[ http://www.ladepeche.fr/article/2005/01/24/362318-derniere-edition-de-la-dictee-de-bernard-pivot.html
187 finalistes. Seulement trois, un professeur de lettres classiques, un informaticien et un typographe retraité parvinrent au « zéro faute ». ]
Je pensais que l’écriture était une forme de communication et que, qu’importe la manière, si les messages sont transmis c’était l’essentiel.
« Conjuguez le verbe obéir à tout les temps, et que les plus studieux passe aux écoles supérieurs. »
Peut être que ce qui inquiète le système, c’est que le message d’obéissance ne passe plus parce que nos jeunes ne savent plus lire ?:)
Les jeunes d’avant. se sont adaptés comme nos jeunes s’adapte aujourd’hui, avec les outils à leurs dispositions; avec leurs monde.
Si je devais m’inquiéter du niveau des élèves, l’orthographe ne serait sûrement pas ma priorité : je tâcherais de leurs parler d’humanité et leurs demander comment l’améliorer.
Au lieu de quantifier l’intellect, je les pousserais à développer l’émotionnelle ; il restera bien suffisamment d’intelligence pour créer un monde utopique.
C’est pour ça que je cite Sylvain Rochex qui est tout à fait dans ton optique. Lis son article sur l’école de la peur, tu verras c’est très instructif 😉 Apprendre à l’école de la vie, à son rythme selon les vraies priorités etc.. Avant on apprenait au moins le minimum. Aujourd’hui j’ai un doute sérieux. 😉
Ca marche je regarderais
Il est pourtant dit depuis toujours que l’émotion est mauvaise pour la réflexion et la prise de décision.
L’adage « la nuit porte conseille » en est l’image.
Pourquoi pensez vous que dans nos propagandes on exacerbe les ressentis/perception et sentiments?
A prêcher le QE vous n’ouvrez que la voie a un renforcement de la démagogie.
Vous semblez oublié que c’est le vecteur principal de manipulation dans ce monde.
La société parfaite est une société sans ressentis que cela ne vous en déplaise.
Le problème de ce monde n’est en rien du au manque d’empathie ou de ressentis.
Mais bien à cause d’un occident qui s’est déclaré maître du monde, quitte à enchaîner l’humanité via la dette odieuse pour conserver son leadership.
Autrefois, il y a plus de 60 ans, comme pour moi, la solution était simple, examen éliminatoire en entrée en 6ième, belle dictée abstraite faite pour les élites intellectuelles, à plus de 5 fautes, on restait à l’école primaire pour le certificat d’études à 14 ans et après au travail dur dur pour presque tous !!
La sélection pour la classe dominante était bien pire dans une école encore plus école de la peur !!!!
Et même à cette vielle époque révolue le niveau des élèves diminuait de façon inquiétante pour les profs !!!
De fait on change, l’orthographe compte bien moins ( on a des correcteurs d’orthographes qui n’existaient pas du tout ), comme le latin, mais les maths, l’informatique, etc.. comptent bien plus. Il n’y avait aucun ordinateur du tout (que la règle à calculs et la table des logs mises aux oubliettes ), aucun jeu vidéo, que le morpion, etc….
Mais on savait qui étaient les premiers de la classe avec la cérémonie de distribution des prix, qui poussait à la compétition les meilleurs et décourageait totalement les mauvais, compétition qui a disparue, au point que les enfants ne savent pas du tout leur place premier ou pas.
Donc on ne peut pas comparer du tout, les valeurs de la société ont changé, mais les parents ont toujours peur pour leur rejeton et font tout pour les mettre dans les bonnes écoles avec les meilleurs élèves comme autrefois, dans les bons quartiers, et c’était bien pire avec bien moins de bonnes écoles.
Les dyslexiques ( ce terme n’existait pas et leur déficience était alors totalement ignorée et niée ) étaient mis au rencart, éliminés, jugés bons à rien, à souffrir en silence rejetés, comme incapables, alors qu’actuellement ils peuvent faire valoir leurs capacités différentes sans élimination absurde par l’orthographe.
Mais pour développer l’émotionnel, il faut pouvoir parler correctement et se faire comprendre, un minimum.
Je supervise des dossiers très importants écrits par des personnes qui sortent de l’université !
Ils sont illisibles, illisibles par un vocabulaire pauvre et défaillant mais également illisibles par une pensée mal construite.
Ils n’ont plus les mots pour s’exprimer, et, pour briller, ils détournent des mots ou en inventent et alignent des phrases pipotron ou carrément débiles. Même les gens simples ne les comprennent pas.
Un désastre.
Quand j’étais jeune, on disait que c’était du charabia
« Quand j’étais jeune, on disait que c’était du charabia » et quand vous étiez jeune déjà l’orthographe était jugée déplorable par vos profs de mon age, car on n’éliminait plus du tout à 5 fautes d’orthographes avant de passer au collège, déjà plein de dyslexiques !
Tout change sans cesse.
Sichri
Je ne sais pas pourquoi, mais ton commentaire me fait penser à Macron ! Tu as certainement dû superviser son dossier
https://youtu.be/JmbqGFkrz8o
https://youtu.be/m9oAbV15n8o
https://youtu.be/cdaRxwsP9-c
https://www.facebook.com/ridiculeTV/videos/648090515398236/
Tout à fait !
D’ailleurs je les appelle les macronnes !
–
Quand je les lis j’ai l’impression de lire macron !
Du style : ce paysage est une zone sensible car la rivière coule dans la vallée !
Vous voyez, on dirait du macron !
Le problème, c’est qu’ils tétanisent les élus par leur côté pédant et « je sais tout » !
Mais quand les élus me disent : j’ai rien compris au dossier mais c’est que je n’y connais rien, je leur réponds : non, ne vous inquiétez pas, moi non plus j’ai rien compris !
Et c’est ça qui est grave car souvent les élus les laisse faire par crainte de s’opposer à « l’expert » !
A noter que la morale que nous apprenions à l’école était toujours conforme aux valeurs chrétiennes. Ce n’est plus le cas. (théorie du genre, mixité, relativisme)
Quelle est l’origine de la morale ?
http://www.aide-en-philo.com/dissertations/quelle-origine-morale-1954.html
Dieu.
des éléments factuels ?
Vous, vos mains, votre tête, vos émotions, votre trou du cul, etc…
Et ton manque de cerveau?
Ch’ai pas, j’ai pas ouvert.
triste constat mais qui a toujours existé. Rappellez vous des commentaires de vos parents et grand parents sur le niveau de l’écoles quand vous étiez enfants.
Le niveau a toujours été tirez vers le bas pour creuser un fossé entre les classes sociales. Les classes les plus aisez envoyant leurs enfants dans le privés et pouvant leur offrir des cours privé.
Seule reste pour les classe les plus pauvres la « motivation » et internet pour boucher les gouffres les parents ayants souvent abandonné le suivit de leur rejetons.
Il y a toujours eu une volonté de cadrer les moutons et former quelques bergers pour les encadrer bien plus que d’éveiller
« a été tirez » vers le bas est très visible chez Wolf-Spirit
Dereco, si tu veux corriger toutes les fautes d’orthographe des copains Moutons, tu ne vas plus avoir le temps de commenter, ce serait dommage
Comme bien vieux, vers 10 ans autrefois jeune, j’ai fait moins de 5 fautes dans la dictée éliminatoire pour toute la vie, pour avoir le droit de faire des études !!
Et pourtant je fais encore des fautes !
Mais les moutons ne font pas beaucoup de fautes par rapport à certains jeunes motivés par autres choses plus utiles !!
Je ne suis pas d’accord avec ce que tu écris Wolf car lorsque j’étais enfant puis étudiante mes professeurs ont toujours élevé les niveaux vers le supérieur et non le contraire, idem pour mes enfants.
Il est vrai qu’à ces deux époques, l’instruction avait lieu à l’école ou au lycée, et l’éducation à la maison, les deux sphères étaient séparées pour le bien des enfants.
Les professeurs étaient dévoués et non tirant au flanc, dégoûtés qu’ils sont par les ordres et contrordres qu’ils reçoivent année après année. Ils étaient respectés par tous les élèves et gare à celui qui faisait la mauvaise tête, punition à l’école plus punition à la maison !
A moins que tu ne sois d’une génération assez récente où l’enseignement est devenu de plus en plus nul au détriment des enfants ?
@GDP, en tous cas, orthographe impeccable
L’éducation et l’instruction de votre époque étaient tout de même d’un niveau supérieur à ceux de la nôtre ! Il ne faut tout de même pas oublier que ce qui s’énonce bien, s’écrit bien. La violence provient souvent du fait qu’on ne se comprend plus. A méditer….
Article fort intéressant, notamment la notion de taylorisme scolaire. Il faut savoir que les lycées sont « notés » en fonction de leurs résultats et que cela a une conséquence pour l’intégration des élèves dans les CPGE ( notamment hypokhâgne qui en est une qu’évoque l’auteur).
Mais on peut constater une chose c’est à chaque époque ou presque on a le droit au refrain sur le declinisme de l’école. Mais aussi le reproche de « formater » les élèves n’est pas nouveau . Par exemple lorsque l’enseignement est laïcisé une partie de la société se plaint d’une baisse de niveau. Pour le formatage voir les critiques contre « les hussards noirs de la République ».
Pourtant quand je lis des lettres de poilus il y’a des fautes, des écritures illisibles, etc…
J’ai même vu des fautes dans le journal officiel de la IVeme République alors bon c’est vraiment pas un phénomène nouveau. Même au temps de Voltaire de nombreux nobles écrivaient de manière déplorable.
Néanmoins il est indéniable qu’une baisse de niveau est en cours dans ma génération , même à l’échelle personnel cela se ressent, je fais plus de fautes que mes parents et grands-parents. Mais on peut voir sur le site que les fautes ne sont pas qu’une question de génération.
Les causes sont pluri-factorielles, beaucoup de temps à lire sur internet où les fautes pullulent et où le niveau d’expression est assez loin de la littérature, un enseignement de plus en plus spécialisé dans le supérieur , une perte de la valeur du travail, une dégradation des conditions et de l’enseignement dans le secondaire, un temps de lecture plus bas, etc…
C’est la somme de pleins de facteurs, blâmer juste l’élève, ou le système scolaire est trop simpliste.L’école est aussi le reflet de notre société, combien de parents démissionnaires qui préfèrent laisser les gamins devant la télé ?
Au final l’éducation nationale si je dis pas de bêtises c’est 13,5 M de gamins et d’étudiants qui sont gérés, les taux d’alphabétisation est de 98%, chacun peut donc lire et compter. Pour moi la faillite la plus importante de l’école est pas sur l’orthographe ou l’Histoire mais sur la formation des citoyens. Tous les élèves ne sont pas appelés à devenir des médecins , des auteurs ou des ingénieurs en revanche tous sont appelés à devenir citoyen.
A l’école on se cultive et à la maison on évolue. Ne mélangeons pas les genres et faisons bonne mesure.
Il y a aussi un autre facteur c’est que de moins en moins d’enfants sont incités à la lecture.
J’ai toujours été une élève réfractaire à la grammaire, mais habituée depuis l’âge de 4 ans à lire, et pas des livres pour enfants je précise, mais les classiques, j’ai acquis très jeune une bonne orthographe et une syntaxe certaine – que j’ai un peu perdue je l’avoue – tout cela m’a permis durant toutes mes études primaires et secondaires d’être toujours en tête aux cours de français.
J’étais, et je suis toujours, un » rat de bibliothèque », ma fille a hérité du virus, mes fils beaucoup moins étant des « matheux », mais j’ai veillé à ce qu’ils aient toujours des livres à leur disposition.
Graine de Piaf, j’ai l’impression que tu parles à ma place, nous avons beaucoup de points communs rien que sur ce commentaire ! Rat de bibliothèque moi aussi, je le suis. Et à l’école j’adorais la remise des prix, car j’avais toujours de beaux livres que je possède toujours. A l’époque, j’avais 10 ans à peu près, on ne pouvait pas acheter des livres aussi facilement que maintenant faute de moyens financiers. Mais j’avais la chance d’habiter en face d’une papeterie où l’on fabriquait de la pâte à papier et du carton avec de vieux livres, magazines et de la paille, et le Directeur de l’usine m’avais donné l’autorisation de prendre des livres, tous les jours, autant que je voulais dans les hangars où il y avait des montagnes, des milliers, des tonnes de livres, le bonheur total, et j’ai trouvé des trésors !
Mata Hari, moi j’avais la chance d’avoir à ma disposition la bibliothèque municipale du 5è Arrt de Paris et j’y passais tous mes jeudis. J’avais une carte pour les enfants afin de sortir des livres, mais je me servais de celle de ma mère, avec son accord, afin de pouvoir assouvir mon besoin de lecture. Plus jeune encore j’ai passé de longs mois dans mon lit chaque année et ma mère me rapportait des livres pris à la même bibliothèque, et puis certaines personnes qui travaillaient chez Larousse par exemple, lui faisaient cadeau de livres pour moi, c’étaient souvent des exemplaires invendables pour certaines raisons, mais je m’en moquais bien.
A 10 ans j’avais lu beaucoup de classiques : quelques livres de Balzac, La Fontaine, Montaigne, Maupassant,Shakespeare, Molière, Corneille, Racine etc… surtout le théâtre de V. Hugo dans lequel j’avais appris à lire et auquel, ne doutant de rien, je transformais les fins des pièces quand elles ne me convenaient pas ! – et même des Flaubert cachés par mes parents car pas pour mon jeune âge, mais j’avais découvert la cachette ! – bien sûr aussi lorsque j’avais trop de fièvre pour les livres « sérieux » je lisais les contes de Perrault, de Grimm…
Pour moi aussi le bonheur total !
« 2+2=5 »
…
Pas d’accord, 2+2=3.
Oui, ça c’est quand le fisc vous rajoute des revenus que vous n’avez pas déclaré parce que vous ne les avez pas mis dans votre poche.
Je vous recommande vivement cette vidéo qui explique pourquoi il y a une déchéance de l’éducation : pour les plus paresseux, à partir de 3mn10
http://www.youtube.com/watch?v=hCH2PPsPjjU&feature=player_embedded
L’instruction est l’action d’instruire, de former l’esprit, d’enseigner, de transmettre des connaissances à quelqu’un. 1.2 L’instruction désigne le contenu des connaissances, des notions, des savoirs élémentaires et des savoir-faire enseignés, qui permettent à un enfant d’accéder à la vie adulte.
Etymologie : du latin ex-ducere, guider, conduire hors. L’éducation est l’action de développer un ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles, scientifiques… considérées comme essentielles pour atteindre le niveau de culture souhaitée.
Je mets les deux définitions car j’ai constaté, et je le fais encore souvent, que peu de personnes connaissent la différence entre Education et Instruction, à commencer par nos ministres. On ne devrait pas dire « éducation nationale » mais « instruction nationale » car l’éducation est, ou plutôt devrait être, le domaine des parents. L’école doit instruire.
Or les parents étant souvent démissionnaires, l’école a la double charge d’instruire et d’éduquer ce qui n’est absolument pas normal, il suffit pour s’en convaincre de voir les dérives auxquelles cela conduit, ne serait-ce qu’avec « l’éducation sexuelle » qui semble se répandre dans les écoles où elle n’a rien à faire.
Il n’y a qu’à l’école ou j’ai supporté d’avoir un maître, et encore. 🙂
Thierry65, je vous ordonne de respirer et de pisser au moins une fois par jour.
Mais tu te prends pour Dieu?
C’était pour voir si vous obéissiez à mes injonctions. Alors, avez-vous obtempéré ?
Tu n’es pas le seul Thierry, j’ai toujours été rebelle à toute discipline venant d’un adulte si je ne pouvais encaisser la personne en question. Ma mère m’appelait « la rebelle » et dans sa bouche ce n’était pas un compliment !