Merci au poète Lediazec..
Bouge tes neurones
De mouton de tonte
Nourris tes hormones
De bougre sans honte
Va et vote… Va et vote… Va et vote…
Pour moi !… Pour moi !… Pour moi !…
Et moi !… Et moi !… Et moi !…
Vos gueules, les requins !
Télésarcophiles
D’un idéal débile !
Encore un débat électoral : onze pour un fauteuil. Et nous ? Et nous ? Et nous ?…
On bine, on sarcle, on déracine. On dessouche, on dégage, on transpire. On imagine, on rêve, on conçoit des courbes et des rondeurs à l’intérieur d’un trapèze. On ouvre des espaces pour créer l’illusion d’une liberté qui s’échappe à chaque coup de râteau.
C’est le printemps des vautours. Postés sur des arbres sans feuilles, sous un ciel de plomb, ces nécrophages attendent l’heure propice pour finir les restes de la dépouille. Ils ne font rien d’autre. Attendre et crier. Chacun son heure, dans la concorde, et les veaux seront bien gardés.
Et les campagnols dans tout ça, on en fait quoi ? On met les serpents en taule pour homicide volontaire ?… Et les renards ? Et les poules, les canards, les dindons ? De la farce ?…
Ne me parlez pas d’éthique, ou je sors mon espingole ! Car si le cadavre était désarmé devant un ennemi surarmé, le prédateur se trouve mille et une excuses pour justifier la mise à mort que la législation se dépêche de prendre en considération, moyennant de la dépense en ténors du barreau pour l’absolution. Tout se tient.
En revanche, celui qui ne tient plus, c’est le peuple, cette fleur d’un jour pleine de promesses qui voit la vie pour que l’on se souvienne de la beauté éphémère de date anniversaire en date de décès.
Je retourne à mes illusions. Autrement dit, à mon jardinage.
Auteur Lediazec
bien vu…..le must étant les arroseurs ….
Merci pour ce relais qui me touche profondément.
C’est tout à fait dans mon optique. 😉 C’est moi qui te remercie d’être aussi lucide 🙂
Quand on laisse parler le coeur, il dit tant de choses vraies.
Poutou, loin d’être tout doux
http://www.youtube.com/watch?v=mkXf6zN2HJ8
Chants des humiliés
Nous ne vous excuserons plus
Pour les ateliers fermés
Pour les révoltes déclenchées
Pour toutes nos années perdues
Nous ne vous admirerons plus
Vous avez piétiné nos songes
Avec vos talons de mensonge
Nous ne vous respecterons plus
Dans les allées de vos usines
J’ai marché comme un vieux cheval
Mais maintenant tout m’est égal
Qu’ils aillent tout fabriquer en Chine
Nous ne vous excuserons plus
Pour ceux qu’on a convoqués tard
Et renvoyés dans le brouillard
Et qui du travail n’auront plus
Nous ne vous excuserons plus
Pour les salaires de misère
Pour la misère des salaires
Car nos espoirs n’en peuvent plus
Nous ne vous excuserons plus
De nous avoir sacrifiés
Pour pouvoir vous glorifier
D’étaler tout votre surplus
Nous ne vous excuserons plus
D’avoir écrasé tant de mains
D’avoir craché sur le prochain
Pour chaque jour en avoir plus
Pour porter un costume propre
Vous avez tout empoisonné
Nos âmes qui étaient si propres
Vous les avez dénaturées
Mais elles flairent le mensonge
C’est une odeur qui les ronge
Elles veulent la dignité
L’amitié et la charité
Et vous avez fait pénétrer
Des peuples entiers chez nous
Avec des papiers signés
Comme si nous étions le vent nous
Et demain l’argent vaurien
Ne vaudra plus rien mais plus rien
Et ces gens-là mourront de faim
Où nous saignerons pour un pain
A force de fouler le cœur
Des peuples vous ferez jaillir
Le vin amer de la rancœur
Vous serez en ligne de mire
Nos pieds claqueront sur vos quais
Les rails de l’indignation
Tinteront jusqu’en vos palais
Nous serons sans résignation
Si vous aviez un peu pitié de vous
Interdits et impôts et taxes pleuvent
Sur nos dos épuisés et tout glacés
Si vous aviez un peu pitié de vous
Si vous aviez un peu pitié de vous
Nos greniers ont été vidés pour vous
Et notre mobilier est chez l’huissier
Si vous aviez un peu pitié de vous
Si vous aviez un peu pitié de vous
L’air est lourd mais porte plus forts nos cris
Nous crions dans des ateliers vidés
Etouffés et stressés et ankylosés
Comme des animaux à engraisser
Comme des déments en train de hurler
Nous sommes pauvres et n’avons plus rien
Et le Peu que nous avons nous est encore pris
Notre faiblesse est l’or des plus puissants
Si nous avions un peu pitié de nous
Nous lèverions plus souvent notre front
Nous exigerions des conditions
Alors nous serions une nation
Jean Henrion
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