Ça n’a pas fait trop de bruit…..
Véritable « loi Bachelot au carré », ce projet signé Touraine entérine l’autorité des « préfets sanitaires » et consacre la course à la rentabilité.
Des jours durant, le gouvernement a instrumentalisé la détresse des familles d’enfants malades après les dégradations des vitres de l’hôpital Necker en marge des manifs contre la loi travail. De l’intérieur, pourtant, quelques parents ont rappelé combien les « conditions de travail effarantes des personnels hospitaliers » avaient, elles, de vraies conséquences sur les enfants hospitalisés. Et au 1er juillet, la mise en place officielle des groupements hospitaliers de territoire (GHT) va accélérer la dégradation de l’offre de soins.
Explications.
Les hôpitaux, c’est fini. Au 1er juillet, il n’en existe officiellement plus 1 100 en France. Et tous seront réunis dans quelque 150 « groupements hospitaliers de territoire » (GHT). On ne se rendra plus à l’hôpital de Luchon, de Gonesse, au CHU de Toulouse… mais sur un site du GHT de notre région. Qui était au courant ? Pas grand monde. Cette réorganisation inaugure pourtant « une nouvelle phase de la vie hospitalière », annonce Marisol Touraine, la ministre de la Santé.
Adoptée dans le cadre de la loi santé de janvier 2016, et « dans une totale improvisation » selon le professeur André Grimaldi, la création de ces « GHT » n’a été que très peu débattue. « Au début, ils apparaissaient comme un simple changement de nom des “communautés hospitalières de territoire” existantes, explique le diabétologue. Sauf que c’est devenu un impératif. » Parce que moins d’un établissement sur 4 s’était organisé en communauté hospitalière, facultative, le gouvernement a imposé la contrainte : l’organisation en GHT est obligatoire pour tous les établissements publics. Le privé, lui, peut y adhérer à certaines conditions.
Dans l’opacité
Depuis le décret d’application, fin avril, c’est donc dans une relative opacité que directions et agences régionales de santé (ARS) travaillent à ces regroupements. Le 1er juillet, date de publication des listes de GHT, marque la première étape d’un long processus qui aboutira en 2021.
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En somme, aucun hôpital ne disparaît, mais plus aucun ne fonctionne seul. Au sein du GHT, qui peut contenir de 3 à 20 établissements, des services sont amenés à fermer, d’autres à ouvrir ou à se réorganiser dans ce grand tout. Et pour prouver qu’il s’agit uniquement de mieux soigner, le gouvernement promet 2 milliards sur 5 ans pour « soutenir cette transformation ».
Échaudés, les présidents de la Fédération hospitalière de France (FHF) et des conférences hospitalières ont, le 22 mai, fait part de leur vigilance : il ne faudrait pas que ces 2 milliards soient une simple réaffectation des crédits existants au sein de l’Ondam – l’objectif national des dépenses de santé – qui, plafonné à 1,75 % pour 2016, ne permet même pas de maintenir l’offre de soins actuelle (il faudrait pour cela 3 % selon la FHF).
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Auteur anne-laure de laval pour L’Humanité
C’est Uber qui va être content; ça va en faire, des trajets en ambulance
Mon fils aîné qui fait partie du personnel soignant d’un hôpital important voit en ce moment tous ses RTT supprimés, déjà depuis quelques semaines, un nombre croissant de malades qui arrivent de je ne sais où, les soignants qui se mettent en arrêt maladie les uns après les autres surchargeant ainsi de travail ceux qui restent fidèles au poste, il n’en peut plus et va craquer pour de bon d’ici peu.
Tout le service de gastro-entérologie est en bouleversement et personne ne sait comment cela va se terminer au grand dam et des malades et du personnel ! c’est vraiment la cata !
Je travaille aussi dans un hopital à Bruxelles, situation identique. Nous sommes à bout de souffle, c’est marche ou crève.
Faut pas demandé la qualité du diagnostique.
20′ de consultation, montre en main. La plupart du temps pour ne rien trouver !
Mais quasi obligation pour le médecin de prescrire, au moins, 3 médicaments, n’importe les quels mais, au minimum, trois !
Problèmes de tension cardiaque: dans 96 % des cas on ne trouve pas la raison ou pour être plus précis, on ne la cherche pas.
On vous fait prendre 5 à 6 médicaments différent en espérant qu’au moins un réagira sans même savoir lequel ! ,
Les autres ne servant qu’a créer des effets secondaires néfastes pour la santé.
Aux cliniques St Luc, +/- 3 mois d’attente pour un Echo-Doppler “urgent” des carotides !
Ce n’est plus de la médecine, c’est devenu de l’abatage !
Au suivant…..
À voir.. vous ne serez pas déçu…
http://eco2013.eklablog.com/cash-investigation-sante-la-loi-du-marche-a126314544?logout