Nous sommes entourés de bidons d’essence. Nous ne savons pas qui et quand craquera l’allumette. C’est ce qui se murmure dit-on dans les couloirs de l’assemblée. Le système actuel vit ses dernières heures. Un nouveau monde est en train de naître, l’ancien n’a pas l’air de vouloir s’adapter. Trop d’enjeux, trop d’égoïsme sont en cause. Notre pays a évolué souvent par la violence. Faisons le vœu, sans doute utopique, que la 6ème République naisse en douceur, sous la pression d’un peuple déterminé et organisé.
Un État en état d’urgence
L’économie en berne, le chômage, l’épée de Damoclès de la dette expliquent en partie le profond malaise du pays.
Il existe d’autres causes, d’autres « bidons d’essence », également très lourds :
- l’obsolescence du système de représentativité : tout a changé dans nos vies depuis 20 ans, sauf le système politique qui date d’un temps où il fallait 2 jours pour rallier la capitale à cheval. Ce système vit désormais pour s’auto-conserver, en s’arrogeant de nombreux avantages qui tiennent de l’Ancien régime.
- l’injustice croissante entre les producteurs et les consommateurs : les politiques se multiplient les cadeaux pour acheter les votes, notamment ceux des fonctionnaires. Dans le même temps, les entreprises, les artisans et les classes moyennes du privé sont mis en coupe réglée. Un sentiment croissant d’injustice anime les laborares de ce pays.
- L’essor de médias libres qui permettent aux citoyens de s’informer (contrepoints.org est un bel exemple), de s’exprimer, de structurer des idées, mais aussi de s’organiser : le système médiatique est court-circuité. Le livre Pilleurs d’État a été numéro 1 des ventes sur Amazon.fr pendant de longues semaines alors que son auteur, Philippe Pascot, était boycotté par les médias traditionnels. Même chose pour Philippe de Villiers et son dernier ouvrage, qui dépassera probablement les 500 000 exemplaires vendus.
Construire la 6ème République
Dans mon roman À la découverte du fabuleux miracle français, je décris à la façon d’un road movie la France de la 6ème République. Je reprends ici quelques mesures proposées en y ajoutant de nouvelles réflexions.
- Le referendum électronique, la pierre angulaire d’une démocratie « haute définition ». Ce dispositif comporte de nombreux avantages :
- il peut faire reculer la corruption (il est facile de corrompre un collège d’élus, impossible d’acheter un peuple).
- il est plus précis. On peut voter pour un candidat parce qu’il est le moins mauvais au moment de l’élection mais ne pas être d’accord avec ses prises de position par la suite. Décider à la carte apporte de la précision.
- il pallie les faiblesses du scrutin à 2 tours. Si deux candidats assez proches divisent les voix d’un courant au premier tour, on risque d’élire un candidat de second choix. Un vote pondéré tel que le référendum électronique le permet renforce au contraire la vérité du scrutin.
- il permet de faire passer des mesures difficiles. Dans le système de représentation actuel, les intérêts particuliers, économiques ou idéologiques, finissent souvent par l’emporter, bloquant la vraie réforme. Le référendum seul peut réussir à faire passer la vingtaine de mesures courageuses qui débloquerait le pays.
Techniquement, le referendum électronique peut être organisé de façon peu onéreuse et fréquente. Le peuple aurait ainsi la parole non pas une fois tous les 5 ans, mais chaque week-end. On peut imaginer un dispositif fondé sur le blockchain dans lequel chaque vote serait envoyé à plusieurs systèmes indépendants. Le vote électronique serait ainsi inattaquable.
- La saisine citoyenne par Internet
Donner le droit au peuple de décider, c’est bien. Lui donner l’initiative de sujets à débattre, c’est encore mieux. Tout sujet rassemblant plus de 500 000 citoyens devrait être débattu par l’assemblée puis voté en référendum.
Donner ainsi un large pouvoir au peuple peut effrayer les esprits timorés mais on rétorquera que des pays comme la Suisse, parmi les mieux administrés, fonctionnent déjà sur ce principe. De nombreuses études montrent qu’un groupe bien coordonné prend de bonnes décisions. Le groupe permet en effet d’augmenter le volume d’informations disponible pour la prise de décision. Il permet aussi de gommer les biais individuels. Par ailleurs, le peuple pourrait-il faire pire que des parlementaires professionnels totalement coupés du réel et qui sont souvent les marionnettes d’intérêts particuliers ? La réponse est dans la question…
- Une transparence totale des dépenses
L’open data se met en place beaucoup trop lentement. Dans un contexte d’augmentation constante des dépenses, il est urgent de comprendre précisément à quoi est employé notre argent. L’audit de le Région Ile de France montre à quel point des politiques hors de contrôle peuvent nuire à une communauté. Il faut exiger la traçabilité de chaque euro dépensé. Les coûts diminueront rapidement.
- Une réduction drastique du poids de l’État, la principale force conservatrice du pays
L’État, il faut le comprendre, est un acteur clé du blocage en France. L’État soutient le système politique actuel via les médias publics, très nombreux, et semi publics, comme les journaux subventionnés. Ce tsunami marketing mobilise tous les ans des milliards d’euros publics afin de promouvoir une idéologie conservatrice.
L’État finance aussi massivement les hommes et femmes politiques puisque plus de 50 % des élus viennent du secteur public. Il y a 2 raisons à cela : les fonctionnaires disposent de plus de temps libre, ils ont aussi l’avantage de retrouver leur poste après leur mandat. Cette inégalité est au cœur du conservatisme français. Elle conduit à un verrouillage de l’intérieur du système ; des fonctionnaires qui votent des lois pour les fonctionnaires et pour le maintien du système.
Plusieurs mesures permettront par la suite de dégraisser les effectifs publics : l’autorisation du licenciement de fonctionnaires (si on prêche l’égalité, mettons-là en œuvre sur ce point précis), la mise en concurrence systématique des services publics par le privé, l’application généralisée de l’administration électronique qui permettrait de réduire de 80 % les effectifs de nombreuses administrations.
- Une diminution du nombre d’élus
Le nombre de « représentants » du peuple est considérable en France, ce qui n’empêche pas paradoxalement ce même peuple d’avoir le sentiment que sa destinée lui échappe. Cette surreprésentation coûte cher à la nation et augmente le conservatisme, chacun ayant plus à perdre qu’à gagner au changement. L’opacité des décisions est également aggravée. Divisons par 2 le nombre de représentants et notre démocratie s’en trouvera fluidifiée.
- La suppression du système paritaire
Le système paritaire a été fondé après la deuxième guerre mondiale. Les syndicats sont peu représentatifs mais leur pouvoir de blocage est exorbitant. Ce sont des machines à fabriquer du chômage et à détruire l’emploi. Sait-on également qu’ils détournent chaque année des milliards d’euros en subventions et taxes diverses ? Essayer de réformer ce système éminemment conservateur est vain. Les réformes déclenchées en Union soviétique à partir des années 1960 n’ont jamais fonctionné. Supprimons le système paritaire et remettons les négociations au cœur de l’entreprise.
- L’élection des juges par le peuple
La Justice est une cause de frustration pour la population car ce pouvoir fondamental lui échappe totalement. Les juges, souvent des idolâtres d’extrême gauche, sont incapables d’impartialité. Pour des raisons qui leur sont propres, ils relâchent apprentis terroristes et multirécidivistes, au prix de nouvelles victimes. Soumettons les juges au vote populaire comme c’est le cas aux États-Unis et l’on rendra la justice plus « juste ».
- Et bien d’autres choses encore…
La liste précédente n’est pas exhaustive. La notation des services de l’État pourrait faire bouger les choses. Un tripadvisor des services publics pourrait permettre de pointer du doigt les humiliations infligées à la population laborieuse par quelques fonctionnaires ou assimilés (URRSAF, RSI pour ne citer qu’eux). La suppression de l’ENA ferait également bonne figure dans la libération du pays…
De l’utopie à l’action, 3 leviers à actionner
Ne rêvons pas. Le système ne se laissera pas faire. Ses défenses immunitaires se dressent comme des piquets contre le changement. Le courant d’Emmanuel Macron a subi un tir de barrage de droite comme de gauche. Pire, des députés ont récemment fait passer une loi pour limiter l’accès aux ‘petits candidats’, en limitant leur temps de parole à la télévision et en imposant la publicité de leurs parrainages. Scandaleux mais compréhensible dans une logique d’autoconservation.
- S’engager dans les initiatives citoyennes
De nombreuses initiatives comme les Zèbres d’Alexandre Jardin ou « Nous Citoyens » se sont constituées pour faire changer la France. Ces projets qui bruissent de partout contribuent à faire bouger les lignes. L’exemple de mouvements tels que Podemos en Espagne peut aussi nous inspirer. Quel que soit le mouvement, s’engager est un acte citoyen de refus de la fatalité. La convergence de ces groupes qui semble se mettre en œuvre pourrait peut être permettre d’atteindre une masse critique.
- Fédérer les nouveaux médias
Les médias autonomes représentent une audience massive et largement sous-estimée. Il faut créer un label de qualité pour ces sites et un réseau d’échange de trafic. La création d’une régie commune pourrait permettre d’optimiser la monétisation ces médias. Là encore, la masse critique peut être atteinte rapidement.
- Imposer la réforme aux candidats de 2017
L’élection présidentielle doit permettre d’arracher aux candidats des engagements précis, dont celui de mettre en place le referendum électronique et la saisine populaire. Ces deux évolutions sont des prérequis car il est illusoire de penser que la classe politique passe elle-même des lois qui affecteraient son bien-être. Les réformes difficiles comme la réduction du nombre d’élus ou la suppression du système paritaire ne pourront jamais passer sans la consultation directe du peuple.
Note époque est anxiogène et passionnante à la fois. L’avènement de la 6ème République est souhaitable car notre pays glissera sinon sur la pente de l’auto-destruction. Mais il n’est pas malheureusement un scénario acquis. Il n’interviendra que si chaque citoyen s’attaque à l’inertie du système, en pesant de tout son poids.
Source: Contrepoints
Bonjour,
Je suis en effet d accord avec beaucoup de points que vous evoquez ici.
Par contre, il ne faut pas confondre tous les fonctionnaires.
Je suis dans la fonction publique hospitalière depuis plus de 20 ans.
Je suis a 50€ au dessus du smic et aucun avantage hormis la sécurité de l’ emploi mais qui n’est pas des moindres je vous le concède.
Pourquoi rester vous me direz ?
L’ amour de mon métier, d être au service des autres sans rien attendre en retour, la reconnaissance des patients me suffit.
Par contre, au cours du temps, nos conditions de travail se sont détériorées énormément que ce soit en effectif ou en moyen.
Là aussi, l’ hôpital public est dirigé par des financiers et plus par des médecins.
Il faut être de plus en plus rentable et le maître mot est l’ efficience…
Par contre, la concurrence du privé dans ce milieu est déloyale.
En effet, qui assure la plupart des urgence ?
Qui prend en charge les patients les plus lourds médicalement parlant ?
Lorsqu’ une opération se déroule mal en privé, transfert du patient dans le public !
Patient trop délicat pour la prise en charge, le Samu ou les pompiers n ont d autre choix que de l’ amener en public, le privé le refusant…
Il faut donc faire attention aux services publics qui ne sont pas là pour être rentable mais pour être au service du publique, des concitoyens.
Sans parler des formations des médecins dans les CHU en non dans les cliniques privées.
Le privé récupère toutes les interventions peu onéreuses et fait du chiffre alors que le public essaye de sauver les cas les plus graves.
Et je ne parle ici que du domaine que je connais le mieux, l’ hôpital public
Certains autres domaines sont aussi primordiaux comme la poste dans les coins les plus reculés de notre cher pays.
Sinon, a 100% pour les référendums ?
Saturnin
proverbe Shadock : « pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut
toujours taper sur les mêmes » (les fonctionnaires)
S’agissant du référendum électronique, je pense que le système électronique est faillible il peut être piraté et si le citoyen vote comme il s’exprime dans les sondages j’pense pas que ce soit viable.
L’Etat doit par contre resté fort au niveau de son service public la mise en concurrence par le privée n’a jamais été bénéfique pour les usagers quand on se pli au dogme production et bénéfices la qualité et l’emploie en pâtissent.
Les syndicats doivent aussi rester les représentants des employés mais les subventions doivent diminuer et mieux encadrer comme pour les médias le financement doit venir des adhérents quitte à ce que chacun y participe.
Une justice juste aux États-unis première nouvelle quand on doit prouver son innocence je ne vois pas ce qu’il y a de juste.LOL
Faire passer Macron pour un martyre ? Tout est dit . Macron c’est le système qui passe au 2.0. Les critiques envers lui ne sont qu’un jeu de dupes. Quand va t-on comprendre que toute la classe politique n’est qu’une vaste comédie bien rodé depuis 200ans ??
La solution est de couper le lien entre les politiques des intérêts des lobbys. Concernant les salaires ils doivent être maitrisé et encadré comme tout à chacun.
Rien que ceci,je cite.
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»
l’absence d’issues pour la jeunesse : le taux de chômage des jeunes explose les compteurs en France. Cet indicateur minimise pourtant le malaise réel car de nombreux jeunes se sont déjà expatriés. »
.
Ne plus trouver du travail pour servir d’esclave et vivre soumis à la distribution de papiers chiottes ,IL APPELLE CELA » l’absence d’issues pour la jeunesse ».
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Cest dingue ,le reste est la hauteur de sa conception .
et la 7 ème?
non la 8ème!
pff c’est la 15 ème qui sera GENILALE
Scandale Panama papers,
seul une toute petite liste en est sorti au bon vouloir de S.. et de R…
https://www.crashdebug.fr/international/11534-panama-papers-mais-ou-sont-les-americains-les-usa-un-nouveau-paradis-fiscal-pour-les-riches
Pas de panique ;nous on a…
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http://www.wikistrike.com/2016/04/bhl-dans-time-magazine-hollande-un-des-grands-dirigeants-du-monde.html
.
Il y a bien longtemps que la Ve République est morte et enterrée.
Il faut de toute évidence la réécrire. Mais pas avec nos politocards tous aussi pourris les uns que les autres et jusqu’à la moelle.
Réécrire ?une photocopieuse ?
Tu te fou de nous.
C’est qui ceux qui impriment de l’argent ?
3 jours de mauvais temps en Suisse sans venir me chamailler avec le couple exaltant qu’on connais tous .
Bisous
chui pas d’accord pour faire une x ième république C comme pour les AIE phones les gens
aiment le changement pour le changement
DE GAULLE A PARFAITEMENT BIEN FAIT CETTE 5e republique se sont ces KONNARDS qui avec
ses outils détournent les textes, ns plantent clous dans les pieds, avec scie nous coupent, avec
plomb ns empoisonnent, etc….
donc ILS FERONT PAREILS AVEC LA 6e, 7e, 8e…. ILS DETOURNERONT LES BEAUX NOUVEAUX OUTILS
IL SUFFIT JUSTE A CETTE CINQUIEME D’AJOUTER CECI :
un elu mis en examen EST VIRE A VIE
un elu qui détourne les fonds publics est VIRE A VIE
un élu qui respecte pas sa promesse électorale EST VIRE A VIE
un élu qui respecte pas un referendum du peuple EST VIRE A VIE
voilà C tout
je suis d’accord avec tes propos Dubitatif !
La notation du service public ? Il y a longtemps qu’elle existe !!
Un changement de république peut marquer la volonté d’un changement de paradigme, c’est sûr. Elle est en cours d’écriture par les ateliers constituants, non ?
Pour ce qui est du référendum par le net, je dis non. D’abord, tout le monde n’a pas d’ordinateur ni d’internet. ensuite, parce que, si un jour on veut taxer les ordi, il y a beaucoup de connexions qui vont disparaitre !
Enfin parce que je n’ai pas envie que Big Brother connaisse mes choix de vote. Et je ne crois pas aux connexions sécurisées.
Bien sûr qu’un changement de république ferait du bien à la France et surtout que le peuple retrouve sa souveraineté et sa participation aux grandes décisions du pays, seulement voilà, aucuns des hommes politiques actuels ne veulent de ça, le peuple ne doit surtout pas décider quoi que se soit car se serait assurément la fin pour ces partis politiques et la fin de leurs privilèges.
Pourquoi le peuple n’a jamais le droit de prendre les décisions d’après vous ? Le dernier référendum en date a été manipulé alors que les Français avaient votés NON ! Franchement je ne sais plus si c’est en douceur que le peuple doit se faire entendre, dans le passé, les Français qui ont obtenu satisfaction ne l’ont pas obtenu dans la douceur mais en descendant dans la rue, en se battant pour leurs droits, pour les valeurs, pour la justice…
Vouloir la justice pour tous est légitime seulement les hommes politiques que nous avons refusent d’entendre les demandes urgentes du peuple et ne pensent qu’à leurs réélections. De plus, pour retrouver sa souveraineté et destituer le gouvernement, les policiers et l’armée devraient être solidaire avec le peuple, or pour l’instant ils sont divisés et encore trop réticent pour s’engager sur cette voie.
Je ne cherche pas à décourager les grands projets novateurs et nous pouvons toujours réécrire la 6éme république en attendant que le bidon d’essence explose de lui même, mais hélas dans la douceur, je ne crois pas que les choses changeront.
Hélas le peuple ne se fera jamais entendre par la douceur. Il n’obtiendra rien sans ls armes à la main !