De faux certificats pour des pièces métalliques destinées au nucléaire…

Une phrase dans cet article m’interpelle, ce salarié voulait «gagner du temps» en n’ayant pas à demander de dérogations aux clients. Vous rendez vous compte de ce que cela signifie? Je ne vois aucun intérêt pour cet employé, de falsifier des certificats pour des pièces qui, vu leurs destinations se doivent d’être irréprochables, ceci pour gagner du temps. La question est de savoir s’il a décidé de son propre chef ou sur ordre. S’agissant de nucléaire, dont on connaît l’état déplorable en France, il y a danger. Sans présager du sort qui nous attend, avec l’EPR et sa cuve défectueuse. La méfiance règne à tous les niveaux dans ce pays en déliquescence..

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Une entreprise de mécanique française a fourni des pièces métalliques à certains fabricants travaillant pour le nucléaire, en les accompagnant de certificats falsifiés, a révélé l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) qui collabore à l’enquête judiciaire en cours.

Le parquet de Saint-Etienne (Loire) a été saisi de l’enquête et plusieurs plaintes contre X ont été déposées.

«Nous avons souhaité, dans le cadre de la transparence et de l’information du public, communiquer sur cette affaire sans contrevenir au bon déroulement de l’enquête», a déclaré à l’AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN.

L’Autorité de sûreté ne mentionne pas le nom de l’entreprise concernée, à la demande des autorités judiciaires.

Comme l’a indiqué mercredi Le Monde, il s’agit de l’entreprise SBS, une forge spécialisée dans le laminage circulaire, filiale du groupe Genoyer.

Cette PME située à Boën-sur-Lignon dans la Loire a affirmé à l’AFP que c’était un employé du service qualité qui avait manipulé «à la marge», sur son ordinateur, des certificats délivrés par des laboratoires d’analyse.

La non-conformité du matériau testé aux spécifications attendues a ainsi été occultée dans certains cas.

Selon l’entreprise, qui emploie 85 personnes, ce salarié voulait «gagner du temps» en n’ayant pas à demander de dérogations aux clients. «Il s’agit d’une dérive inadmissible et le salarié a aussitôt été mis à pied puis licencié», selon SBS.

Des rapports d’analyse de matériaux effectués par le laboratoire Bureau Veritas ont notamment été falsifiés.

C’est l’industriel Areva, l’un des destinataires des pièces métalliques, «qui a eu un doute en regardant les certificats et qui a pris contact avec nous» en novembre, raconte Cathy Pianon, à la direction de la communication chez Bureau Veritas.

«Il a été mis en évidence que des certificats avaient été manifestement retouchés et falsifiés», selon la même source.

Des équipements destinés au réacteur de recherche Jules Horowitz, construit actuellement par Areva pour le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) à Cadarache (Bouches-du-Rhône), sont concernés.

Bureau Veritas «a immédiatement alerté l’ASN et a porté plainte contre X début 2016», a-t-elle indiqué.

Areva et le CEA ont également porté plainte contre X.

L’ASN a demandé aux exploitants et aux fabricants d’équipements destinés à des installations nucléaires «de regarder s’ils avaient des pièces concernées par ces falsifications et d’en évaluer l’impact», a déclaré Julien Collet.

«Les investigations sont en cours. On devrait avoir prochainement les résultats. On pourra à ce moment-là évaluer l’ampleur et les conséquences de ces falsifications», a ajouté M. Collet.

L’ASN précise qu’à ce jour elle n’a pas eu connaissance d’«un équipement en service» affecté par cette falsification. «Notre préoccupation porte surtout sur les équipements qui pourraient être en service», a précisé M. Collet. «Les falsifications ne sont pas toutes récentes».

SBS déclare avoir prévenu 17 clients entre novembre et janvier. Elle dit avoir pris des mesures correctives «immédiatement», prévoyant notamment un double contrôle sur tous les documents et l’appel à un expert du nucléaire pour vérifier qu’il n’y a pas eu d’impact technique sur les installations.

«Selon les premières analyses, la non-conformité de certaines pièces ne semble pas de nature à obérer le fonctionnement des installations dans lesquelles les pièces sont intégrées», affirme SBS.

En 2012, des falsifications de certificats à grande échelle avaient été découvertes en Corée du Sud. Plusieurs milliers de composants destinés à l’industrie nucléaire étaient concernés.

Source 20Minutes/Planète

Voir:

Projet Hinkley Point: «une impasse stratégique» pour EDF, selon Placé

Le projet controversé de construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point (Angleterre) est « une impasse stratégique » pour EDF, a estimé jeudi le secrétaire d’État (écologiste) à la réforme de l’État, Jean-Vincent Placé.

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13 Commentaires

  1. bonjour

    il n’y a pas de petites économies… il y que des gros profits…….

    le plus grand fléau sur cette planète: LE POUVOIR et L’AVOIR

  2. Bonjour Volti

    Je cite « Le projet controversé de construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point (Angleterre) est « une impasse stratégique » pour EDF ».

    D’autant plus en sachant qu’en 2014 déjà, le réacteur EPR de Finlande était en cours d’abandon par Areva.
    lien : http://www.le-veilleur.com/article/finlande-le-reacteur-epr-en-cours-d-abandon-par-areva-qui-retire-ses-salaries

    On peut y ajouter la forte réticence de jp petit à ce sujet. L’EPR est conçu pour fonctionner au MOX à 100 %, comme le réacteur numéro III à fukushima. Je le cite :

    « Ce mélange a tous les défauts. Les assemblages sont 5 fois plus radioactifs que l’uranium enrichi. Le temps caractéristique de refroidissement des assemblages usagés atteint le chiffre vertigineux de 50 ans ! Et en cas d’accident, c’est l’horreur absolue. »

    et d’ajouter « Mais c’est moins cher et plus rentable. Alors ce critère prévaut, au détriment de la sécurité »
    lien : https://www.jp-petit.org/sauver_la_Terre/complement_enquete_2011/nucleaire_francais_enquete.htm

    • Merci Le-Veilleur, malheureusement je sais ce qu’a écrit et surtout, ce que pense JPP de cette horreur. On se dirige droit vers une cata d’envergure, sans que la masse n’en ait conscience. Les belles images de la zone d’exclusion de Tchernobyl, font oublier l’environnement empoisonné pour des siècles et des siècles, et Fukushima qui est soi disant « sous contrôle » et qui déverse journellement des tonnes d’eau hautement radioactive dans l’océan. Avec les courants, et les poissons qui ne connaîssent pas les frontières, ni les distances, mangeons du poisson, c’est bon pour la mémoire….Amen! 🙁

    • « Le temps caractéristique de refroidissement des assemblages usagés atteint le chiffre vertigineux de 50 ans » , plus exactement, c’est le temps de diminution de la radioactivité très forte et qui chauffe à plus de 1000°C, au point de demander un refroidissement intense pendant plus de 50 ans avec de l’eau, comme sur les coeurs fondus des 3 réacteurs de Fukushima, vrais tonneaux des Danaïdes à refroidir sans cesse en y versant de l’eau, qui devenue très radioactive part dans la terre puis dans l’océan Pacifique pour encore fort longtemps !!

  3. Bien conserver dans des coffres forts tous les brevets sur les énergies libres… C’est dangereux pour le bien être de l’économie ces trucs là…

  4. Salut les tondus,
    «Selon les premières analyses, la non-conformité de certaines pièces ne semble pas de nature à obérer le fonctionnement des installations dans lesquelles les pièces sont intégrées», affirme SBS.
    Moi je comprends pas pourquoi on s’inquiète…

    • Tu oublie un petit détail, c’est que dans le nucléaire, ils ont une consigne, minimiser qu’elle que soit les conséquences, c’est une stratégie de leur part

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