Essais thérapeutiques: la France découvre qu’ils peuvent être dangereux…

Un scandale vient d’éclater en France, un essai clinique vient juste de faire plusieurs victimes, 5 médical médecinepersonnes ont été hospitalisées, et une sixième personne est en état de mort cérébrale. Le produit pris par voie orale est un antalgique contenant du cannabinoïde, en clair, du cannabis de synthèse à des fins médicales, ce qui laisse penser que jamais le cannabis ne sera autorisé en France s’il est censé d’un autre côté rapporter un maximum à certains entreprises pharmaceutiques.

Mais ce qui est grave, c’est que ce drame fasse couler autant d’encre, pourquoi? Car ce n’est pas une première, les 2061 victimes au cours d’essais cliniques en Inde entre 2008 et 2012, cela n’a pas ému grand monde, onze enfants sur deux cents avaient trouvé la mort et plusieurs autres avaient gardé de graves séquelles cérébrales ou motrices en Afrique, et ces essais étaient financés par la fondation Gates, celle qui est loin d’être aussi honnête qu’il n’y parait… Suite à ces décès d’enfants, les essais ont continué elles se poursuivent en Thaïlande, au Botswana, au Malawi, au Ghana et aux Etats-Unis.

Rien de bien nouveau, sauf que cela survient dans un pays occidental et que les personnes testées étaient consentantes, mais comme pour les soins avec des médicaments, ce n’est pas toujours le cas car les risques ne sont pas toujours expliqués: « En effet, des établissements se permettent de galvauder les lois, notamment lorsqu’il s’agit d’administrer des produits hors AMM (Autorisation de Mise sur le Marché). Aucune information n’est délivrée sur les risques et bénéfices de ces produits, aucun consentement n’est recherché auprès des parents lorsque le patient est mineur. Dans le cas de notre fils, nous avons pris connaissance de cette pratique à la lecture de son dossier médical 6 mois après son décès« .

Mais n’oublions pas qu’au final, c’est toujours le même problème, le serment d’Hippocrate a perdu son sens et  son prestige, pour beaucoup, ce n’est plus qu’une question d’argent, quitte à mentir et à e plus respecter quoi que ce soit

Marisol Touraine a annoncé qu’un «accident grave» s’était produit lors d’un essai thérapeutique près de Rennes. Une personne en état de mort cérébrale, cinq autre hospitalisées. L’essai est interrompu, tous les volontaires ayant participé rappelés.

Pour l’instant la ministre ne souhaite pas donner plus d’informations sur ce sujet. Selon plusieurs médias, un patient serait dans un état de mort clinique et cinq autres seraient hospitalisés dans un état grave au CHU de Rennes. L’essai a été interrompu et tous les volontaires ayant participé rappelés selon le ministère de la Santé.)

 

Le parquet de Rennes a ouvert une enquête en flagrance confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes et à un service de gendarmerie spécialisé dans la santé (Oclaesp), pour blessures involontaires supérieures à trois mois. En parallèle une enquête a été ouverte au pôle santé publique du parquet de Paris.

 

Selon les informations de TF1, les premières hospitalisations ont commencé en début de semaine. La molécule qui serait responsable a été fournie par un laboratoire privé.

L’essai porterait sur un produit analgésique à base de cannabis dans un centre de recherche agréé par le ministère de la Santé. Il s’agissait d’un essai mené sur un médicament pris par voie orale, en cours de développement par un laboratoire européen d’après le ministère de la Santé. Le test en était à la phase 1, c’est-à-dire sur des volontaires sains, «dans le but d’évaluer la sécurité d’emploi, la tolérance, les profils pharmacologiques de cette molécule», précise un communiqué du ministère.

Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé «de procéder à une inspection technique sur le site de réalisation de ces essais cliniques».

Marisol Touraine tiendra un conférence de presse depuis le centre hospitalier universitaire de Pontchaillou à Rennes à 14h30 ce vendredi. Elle s’est dite déterminée «à faire toute la lumière et à établir toutes les responsabilités sur cet accident dramatique».

 

 

Source: Russia Today

À voir absolument pour compléter l’information, entre autres reportages disponibles:

 

12 Commentaires

  1. Les cannabinoïdes de synthèse n’ont rien à voir avec le cannabis. Si cette molécule, qui vient de toute évidence de prendre sa retraite anticipée, est très dangereuse, ça ne veut pas dire que c’est le cas du cannabis qui rend service à beaucoup de patients lorssqu’il est employé dans de bonnes conditions.

    Le cannabis médical est utilisé avec succès en Allemagne ou en Suisse par exemple. Ce n’est donc pas parce que cet essai se termine ainsi que le cannabis ne sera jamais utilisé en France. Si c’est le cas, ce sera uniquement un choix politique. Le cannabis médical ne peut pas être breveté il me semble donc, forcément, ça n’intéresse pas les labos.

    • Merci de ces précisions Guy. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

    • En complément d’information (ou en rappel) sur le cannabis, et plus précisément le chanvre:
      – Les bienfaits thérapeutiques du cannabis
      http://www.lesmysteresdarkebi.com/archives/2015/08/26/32541550.html
      – Chanvre: quelques réalités
      http://www.lesmysteresdarkebi.com/archives/2015/07/25/32401364.html

      -Ajout:
      Marisol Touraine a d’ailleurs précisé que l’essai portait sur une molécule ne contenant pas de cannabis, ni d’extrait de cannabis.

      Qu’est-ce que les cannabinoïdes ?
      Il en existe trois sortes :

      – les cannabinoïdes issus de végétaux, dont les plus connus sont le tétrahydrocannibol (ou THC), le cannabidiol (CBD) et le cannabinol (CBN), des composés actifs qu’on retrouve dans le cannabis. Mais il y en a beaucoup d’autres. Tous produisent des effets sur le système nerveux et le cerveau, et dans une moindre mesure sur le tube digestif.

      – les cannabinoïdes endogènes, c’est-à-dire sécrétés par le corps humain. « Ces molécules naturelles régulent de nombreuses fonctions comme le plaisir, la douleur, l’appétit ou l’anxiété », précise le Pr Michel Reynaud, addictologue à l’hôpital Paul Brousse à Villejuif (Val-de-Marne). Une demi-douzaine ont été identifiées à ce stade, mais il pourrait en exister d’autres.

      – les cannabinoïdes de synthèse sont des molécules fabriquées chimiquement qui agissent d’une façon proche de celles des cannabinoïdes végétaux, naturellement présents dans le cannabis. « Elles n’ont plus grand-chose à voire avec le cannabis », précise le Pr Reynaud. Certaines ont été développées à des fins thérapeutiques, notamment pour calmer les douleurs, d’autres ont été synthétisées par des narcotrafiquants. Il en existe plusieurs dizaines.
      http://www.ladepeche.fr/article/2016/01/15/2256523-essai-therapeutique-vire-drame-rennes-patient-etat-mort-clinique-4.html#xtor=EPR-7

    • Le problème ne réside pas dans le cannabis. Mais dans les différentes molécules utilisées pour sa synthèse.
      Si on prends pour exemple la synthèse de l’aspirine industrielle, vous comprendrez pourquoi il y a des phénomènes d’allergies alors que si elle est extraite de la reine des prés ou du saule el n’y a aucune séquelle ni effet indésirable.

      https://lesmoutonsenrages.fr/forum/viewtopic.php?f=18&t=7734&hilit=+aspirine+industrielle

  2. Journée mondiale des animaux de laboratoire

    http://www.youtube.com/watch?v=TL7xt00IbvM

    Expérimentation animale: combien d’animaux tués en Europe?

    http://www.natura-sciences.com/environnement/experimentation-animale-europe745.html

  3. ben c’est une essai, non ? par définition … on essaye …

  4. Ce qui me surprend, c’est la médiatisation donnée à cette affaire somme toute anecdotique (sans vouloir manquer de respect aux victimes pour qui c’est évidemment un drame) si l’on la met en perspective avec les 18.000 morts officiels par an en 2012 en France dues aux effets secondaires des médicaments prescrits par des médecins.

    Chiffres d’ailleurs publiés en 2013 et personne n’en a plus entendu parler les années suivantes, comme si on tenait à éviter que le peuple sache que les médecins et les labos tuent six fois plus que les accidents de la route.

    La question est : pourquoi la sinistre en parle-t-elle ?

    Voudrait-on tuer dans l’œuf le cannabis thérapeutique ?

    • Je relève cette courte phrase qui peut paraitre anecdotique, mais qui aurait un effet percutant si elle était diffusée sur les « grands » médias. On peut toujours rêver …

      « les médecins et les labos tuent six fois plus que les accidents de la route »

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif M.G.

    • Peut être…

      Je pense qu’elle essaie de jouer la transparence (et de couper l’herbe sous le pied de certain média alternatif) vu apparemment la défiance grandissante de la population vis à vis des grandes entreprises pharmaceutiques surtout en ce qui concerne les vaccins. En tout cas, en pleine consultation nationale sur ce sujet, ça fait désordre.

      Mais après, que va t’il se passer?

      Le médiator, c’est du lourd aussi cette affaire. Et pourtant @Servier, qu’est ce qu’il y a eut de changé!?
      Déballer une affaire, c’est pas régler le problème.

      Il y a sûrement des normes de développement et de suivi à mettre en place et à faire respecter. Mais ça irait trop à l’encontre du libéralisme, très cher à certain… Il faut leurs laisser la liberté de définir eux même la limite coût/gain. Je ne me fais pas d’illusion sur ce que ça va donner.

      Et tout ça pour breveter et médicaliser une molécule de synthèse alors qu’elle est déjà bien connu à l’état naturel. Pfff…

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