Vers quel avenir nous dirigeons-nous réellement? La faillite n’est pas celle de la Grèce, mais de l’ensemble de l’Union Européenne, l’endettement public de la zone euro par rapport au PIB atteint 92,9% à la fin du premier trimestre 2015, quand aux Etats-Unis et au caniche japonais endetté à près de 250%, la situation n’est guère mieux. Pessimisme. Pourtant, lorsque les points sont reliés entre eux, l’on peut découvrir le tableau en intégralité, et celui-ci n’est vraiment pas bucolique ni même très joyeux…
La capitulation du gouvernement grec devant les forces capitalistes dirigées par Berlin est un redoutable moment-charnière. Il marque la mise au pas à la schlage de l’électorat européen par le pouvoir financier corporatiste. Ce qui arrive aujourd’hui à la Grèce ne fait que devancer ce qui va arriver aux autres états de l’Union.
Dans ce cas, on peut s’attendre à une agitation sociale généralisée.
Pour justifier l’expansion accélérée des forces militaires US au cours de l’année dernière sur tout le territoire de l’Europe, on a invoqué le prétexte de « défense » des alliés de l’OTAN contre une prétendue agression russe. Mais une éventualité tout à fait différente est que Washington prépare un coup d’état militaire généralisé en Europe, au lendemain d’un effondrement économique découlant de la crise de la dette grecque.
Pas plus tard que la semaine dernière, le général américain Ray Odierno – membre du Haut Quartier Général des Forces US – a fait état de plans d’envoi de nouvelles troupes en Allemagne, accompagnées de blindés lourds et d’autres équipements militaires. Il a déclaré au Wall Street Journal que ces nouvelles installations militaires avaient pour but de faire face à « la croissante menace russe ».
L’Allemagne est déjà de facto sous occupation militaire US, depuis la fin de la IIe Guerre Mondiale, avec des dizaines de milliers de soldats stationnés sur son sol en permanence et une ribambelle de garnisons. Pourquoi ce besoin d’augmenter l’occupation militaire US, non dans les pays de la périphérie orientale de l’Europe proches de la Russie, mais en plein cœur du continent, en Allemagne ?
Au cours de cette même année, on a assisté à un déploiement identique de troupes d’occupation américaines supplémentaires, d’artillerie, de blindés, d’avions de guerre et d’hélicoptères dans tous les autres pays européens membres de l’OTAN, sous le prétexte de jeux de guerre.
Le résultat, c’est que la présence militaire américaine en Europe n’a jamais été aussi massive depuis la Guerre froide, qui a pourtant pris théoriquement fin il y a 25 ans avec l’effondrement de l’URSS.
Le général Odierno a dit que le « prépositionnement » de troupes et d’équipement militaire en Allemagne et dans les pays environnants, ainsi qu’en Pologne et dans les états baltes, devrait permettre une rapide intensification de la présence américaine en Europe « en cas de crise ». Par « crise », on suppose qu’il entendait une guerre éventuelle avec la Russie.
Mais les planificateurs de Washington pourraient bien avoir une autre crise en tête : la débâcle économique et sociale de l’Union Européenne.
Dans ce cas, l’armée américaine serait déployée pour servir d’appui à des gouvernements fragiles et discrédités, menacés par des bouleversements sociaux généralisés. Ces gouvernements « intérimaires » pourraient être composés des personnels politiques déjà au pouvoir aujourd’hui dans les capitales européennes. Mais leurs administrations seraient de plus en plus autocratiques et imposées, sans aucun mandat populaire, comme le démontre ce qui se passe en Grèce. Si une crise sociale, due à une pauvreté généralisée, à un accroissement galopant du chômage, à des manifestations de grande envergure et à une désorganisation de l’industrie, devait culminer, les forces armées américaines en Europe seraient ainsi à pied d’œuvre pour imposer par la force ces « gouvernements » technocratiques.
L’analyste politique américain Randy Martin, qui écrit sur crookedbough.com estime que la classe dirigeante US avait prévu l’agitation qui se fait jour en Europe à propos de la Grèce.
« La crise grecque dure depuis cinq ans et même plus », dit Martin. « Vous pouvez parier que Washington a déjà dressé ses plans sur la manière d’administrer l’Europe, politiquement et financièrement, si la situation exige cette intervention. Et une telle situation devient de plus en plus visible, presque au jour le jour. »
Il dit encore : « N’oubliez pas que l’alliance militaire des 28 membres de l’OTAN n’est rien d’autre que le pouvoir militaire US externalisé sous diverses mascarades européennes. Les différentes formations de l’OTAN sur le territoire européen ne sont à l’évidence qu’une occupation militaire de l’Europe par les États-Unis. » Et il ajoute : « C’est exactement ce que les perspicaces représentants du gouvernement russe font remarquer depuis longtemps. »
Depuis l’éclatement de la crise en Ukraine, due au coup d’état qu’y ont fomenté les États-Unis en février 2014, les médias occidentaux retentissent des criailleries américaines à l’agression russe contre l’Europe. Mais, comme l’indique Martin, la fable d’une menace russe est si usée qu’on commence à en voir la trame. Il n’y a aucune preuve d’infiltration russe en Ukraine, aucune preuve d’agression russe envers l’Europe, et Moscou a toujours avec raison qualifié ces allégations de « fantaisistes ».
Ce qui amène à conjecturer que la militarisation américaine de l’Europe a un tout autre but : le muselage d’une Union Européenne soumise à de croissantes pressions intérieures causées par son effondrement économique.
Ce qu’on appelle « la crise de la dette grecque » n’est en réalité qu’un symptôme de l’effondrement systémique du capitalisme occidental.
Beaucoup d’autres pays de l’Union Européenne se trouvent dans des conditions similaires d’arriération fiscale chronique et d’endettement dévorant.
L’Italie, l’Espagne et le Portugal viennent en premier à l’esprit, comme risquant l’effondrement pour cause de dette précaire supérieure à leur PIB. Mais la France, qui est la deuxième économie d’Europe, est, elle aussi, menacée d’annihilation par une dette qui excède son PIB.
Les mesures d’austérité imposées à leurs populations par les gouvernements européens sont le plus durement ressenties en Grèce. On le voit aux queues qui s’étirent devant les banques pour en retirer la somme quotidienne autorisée et aux foules désespérées qui prennent d’assaut les magasins d’alimentation et les pharmacies pour tenter de se procurer des produits de première nécessité de plus en plus rares. Le gouvernement d’Alexis Tsipras s’étant avéré l’instrument consentant de l’oligarchie banquière européenne, l’état d’esprit des Grecs lambda est de plus en plus menaçant et volatil.
Mais ce scénario d’effondrement économique et de chaos social que nous voyons se dérouler en Grèce va plus que probablement se répéter dans d’autres pays de l’UE à cause de la nature systémique de la crise. Les créanciers institutionnels de l’UE que cornaque l’Allemagne veulent donner un avertissement au reste de l’Europe en mettant la Grèce aux fers.
Cependant, l’austérité poussée à l’extrême ne peut que conduire à la révolte sociale, pas seulement en Grèce, mais dans toute l’Europe.
Washington s’inquiète de la débâcle potentielle de l’Europe. Le président Barack Obama a pressé la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec Alexis Tsipras de trouver une solution à la crise de la dette grecque. Le Secrétaire au trésor d’Obama, Jack Lew, s’est fait l’écho de ces préoccupations et a averti qu’« il y a beaucoup d’inconnues à redouter, si on en arrive à ne pouvoir éviter une désintégration totale de la Grèce ».
Ce à quoi nous assistons en ce moment en Europe, c’est à l’émergence d’un « gouvernement » autocratique centralisé, soumis aux diktats de la finance capitaliste, dont le rôle est d’imposer l’austérité aux populations sans avoir obtenu d’elles aucun mandat démocratique. Le centre administratif technocratique de cette oligarchie banquière en Europe est Berlin, à son tour assujetti à l’administration technocratique de Washington, elle-même contrôlée par Wall Street. Ce que nous avons connu jusqu’à présent sous l’appellation de gouvernements nationaux souverains ne sera plus désormais qu’un ramassis de fonctionnaires au service de l’« élite » banquière mondiale.
Or, le contrôle d’un gouvernement par des intérêts privés exemptés de toute responsabilité démocratique est la définition même du fascisme. Comme le fait remarquer l’analyste Randy Martin « Ce qui est en train de se mettre en place en Europe et plus encore aux États-Unis est l’assujettissement complet des gouvernements au capital financier. Loin de tout jargon creux, il n’est pas exagéré de dire que nous sommes, en Occident, en train de succomber au fascisme financier.
L’administration technocratique de l’Europe sous la férule des banquiers ne peut qu’engendrer toujours plus de protestations populaires et de troubles civils. Quand les politiciens US parlent de « débâcle » et leurs généraux de « protéger l’Europe », ce qu’ils disent en réalité, c’est qu’ils veulent « protéger l’Europe de ses propres peuples en colère ». La Russie n’est que l’épouvantail qu’on agite pour justifier l’occupation militaire américaine de l’Europe et les diktats du capital relayés par Berlin.
L’ironie de tout cela, c’est que 70 ans après la défaite du fascisme en Europe, l’Europe, ayant accompli un tour complet, se retrouve en présence du même phénomène. Sauf que, cette fois, les totalitaires nazis sont américains.
On a hésité entre les deux…
Né à Belfast, Irlande, en 1963, Finian Cunningham est un éminent journaliste, expert en affaires internationales. Il a été expulsé du Bahrain en juin 2011 pour avoir critiqué les violations des droits humains par le régime qu’y soutient l’Occident. Il est titulaire d’une maîtrise en Chimie agricole et a travaillé comme rédacteur scientifique pour la Royal Society of Chemistry, Cambridge, GB, avant de s’orienter vers le journalisme politique. C’est aussi un musicien et un auteur de chansons. Il a d’abord écrit, pendant quelques années, pour des médias conventionnels tels que le Mirror, l’Irish Times et l’Independent. Il vit actuellement en Afrique orientale, où il écrit un livre sur le Bahrain et le « printemps arabe ». Il y co-présente un programme dominical sur Radio Bandung. Correspondant au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est de GlobalResearch.ca, il contribue régulièrement à plusieurs médias internationaux non alignés, dont PRESS TV, nsbc international, strategic culture, thepeoplesvoice, dandelionsalad, 12160 info, veterans news now, the 4th media et sputniknews.
On peut le retrouver sur son propre site : My Catbird Seat
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchade
Source originale: Sputniknews.com
Trouvé sur Réseau international
bonsoir les me!!
excellent article!qui apporte une bonne vision de ce qui se trame en coulisse…
salut à vous tous,
Idem, Icaromy.
C ‘est malheureusement mon avis aussi….Bientôt Américain.
Oh non my god!!!!
Mais, tous nos kebbab seront transformés en Mac’Do ?! Non? J’aurais rien compris?
Tous aux FOOD STAMP en Europe ,planquer vos filles.
N’aies pas peur Rouletabille, les Américains sont nos alliés et nos protecteurs ! Ils vont venir nous libérer, rappelle toi 39/45.
Ils ont débarquer en 44 et ils restent,pourtant on n’est pas des indiens à exterminer ,à quoi sa sert de les expulser pour les voir revenir en envahisseur alors qu’ils sont Européens d’origine,pas la fine fleur ,mais bon.
Pensez-vous vraiment que les soldats Américains oseraient massacrer par milliers les peuples nourriciers, car là, ils ne sont pas en présence d’hommes armés mais de civils ! se condamneraient-ils eux même en condamnant les peuples qui les nourrissent ?
Il faudrait vraiment qu’ils aient enterrés toutes humanités, toutes dignités et toutes logiques pour en arriver à massacrer des populations qui revendiquent le droit à la vie et à obéir à des autorités fascistes, quel que soit l’objectif à atteindre, se serait monstrueux.
Leurs flics tirent bien sur tout ce qui bouge.(surtout les black).
et les soldats US comme NULAND distribuent des petits pains hahahahah.
Partout ou ces nourris aux FOOD STAMP passent ils laissent de la merde.
Tu verras qu’ils y arriveront à le mettre en place leur génocide planétaire « programmé » ; la nationalité russe c’est démodée, demain le chic se sera mohican…
Le dernier des……..mohicans ?????
« Il faudrait vraiment qu’ils aient enterrés toutes humanités » …à mon avis ça c’est déjà fait depuis longtemps !
@ Conscience U12 bonjour, en effet ! Il suffit de voir
le gros mensonge clamé à la face de la planète pour
envahir l’Irak ! Ajoutons les guerres actuelles déclenchées
par les US dans tous les autres pays, ajoutons le drame
créé par EUX en Ukraine, ajoutons … le 11/9
Ajoutons le TAFTA, TISSA qu’ils veulent nous fourguer de
force !
ils ont débarqués en 45 mais en réalité ne sont jamais retournés chez eux. Alors oui ayant besoin de l’Europe pour
leur économie plus déclinante que la nôtre, ils n’hésiterons
pas à tirer sur la foule pour aider nos élus pour réprimer
les révoltes, manifestations.. D’ailleurs chez eux, les manifestations sont interdites par leur loi !
en conclusion et face à leurs nouvelles armes technologiques sophistiquées pour réprimer foule comme par ex les sons qui donnent la nausée, nous avons grand intérêt
A NOUS UNIR et non à manifester par corporation si on
veut GAGNER DÉFINITIVEMENT.
Raz le bol d’entendre parler du remboursement de la dette par des voleurs. Des escrocs ont mis en place et c’est a nous de les rembourser d’un pret que nous n’avons pas demandé;
Si on vient me le demander je rembourserai en plomb sifflant et volant bas.
Raz le bol aussi des moutons qui belent et ne font rien.
Disperseurs les plombs, çà ratisse plus large
« les moutons qui bêlent et ne font rien »! Les enclos et les étables sont bien cadenassés, même un homme ne peut espérer gravir un mur lisse et glissant si on ne lui tend pas une corde ou une main!
MINCE ! J’expose le drapeau Français, j’attends la livraison de drapeaux RUSSES.
IL N’Y AURA JAMAIS DE DRAPEAU AMERICAIN chez moi !
Monsieur POUTINE ? Ne nous abandonnez pas !
Madame Ariane WALTER ? De grâce Préparez-nous un SOS à destination de Votre AMI. Nous serons nombreux à le signer.
L’invasion…qu’elle soit islamique ou américaine c’est du pareil au même. 2 INVASIONS ennemies à la FRANCE on fait quoi ? On compte sur lA ALLEMAGNE DE LA PERFIDE ANGELA ? NON !
EN DEHORS de LA RUSSIE je ne vois aucune autre issue que de nous rapprocher d’ELLE, pour combattre DEUX invasions SATANIQUES !
La Russie et la Chine vont gagner contre les États-Unis
Voici ce que déclare un grand banquier allemand !
http://lesakerfrancophone.net/la-russie-et-la-chine-vont-gagner-contre-les-etats-unis/