Spécial Cannes 2015: les acteurs les plus arrosés par les subventions

Puisque le festival de Cannes a commencé, ce gros écran de fumée annuel qui masque la misère de ce pays à grands coups de bling-bling, de strass et de marques de luxe. Mais bien sur, il faut bien que le cinéma vive et soit récompensé…

Mais dans le petit monde du cinéma français, il y a ceux qui sont subventionnés! Ils sont acteurs, et ils touchent des subventions pour leurs films, aussi mauvais soient-ils, car des films subventionnés avant tout avec votre argent, il y en a beaucoup, et des navets, il y en a encore plus, il suffit de voir la liste, c’est affligeant… « Les infidèles » ou « Samba », on ne peut pas dire qu’ils soient transcendants…

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Réservées aux petites productions d’art et d’essai, les aides publiques au cinéma ? En théorie oui. Mais dans les faits, les grosses cylindrées du septième art en profitent aussi.

Magie du cinéma ou copinage avec les producteurs ? En tout cas, quand il s’agit de biberonner l’industrie du film tricolore, les pouvoirs publics ont souvent tendance à oublier la rigueur. Dernier exemple en date : en décembre dernier, l’Assemblée nationale a encore renforcé l’une des nombreuses niches fiscales dédiées au grand écran. A partir de 2016, donc, le taux du crédit d’impôt accordé aux investisseurs passera de 20 à 30% pour tous les films de moins de 7 millions d’euros de budget. Et pour les œuvres d’animation, il sera porté à 25%.

Bah, ça ne fera jamais qu’un coup de pouce de plus aux salles obscures ! Il y en a tellement que certains producteurs passent aujourd’hui plus de temps à ratisser les aides qu’à peaufiner les scénarios. Pour y voir un peu clair dans ce maquis, Capital a plongé dans la base de données du site Cinéfinances.info, qui compile les budgets de tous les films produits en France. Nous avons sélectionné les trois dernières œuvres dans lesquelles jouent nos principaux acteurs, et additionné les différentes aides publiques encaissées. Le résultat de ce palmarès exclusif est plutôt décoiffant.

Premier constat, les sommes en jeu sont encore plus considérables qu’on ne l’imaginait. En moyenne, chacun des trois films dans lesquels Gilles Lellouche tient le premier rôle a englouti 2,2 millions d’euros d’argent public et ceux de Charlotte Gainsbourg 1,4 million. «C’est considérable, mais cela n’a rien d’étonnant», observe Serge Siritski, de Cinéfinances.info. Selon la Cour des comptes, les seules niches fiscales ont apporté 145 millions d’euros au grand écran en 2012, huit fois plus qu’en 2002. Si l’on y ajoute le financement du régime des intermittents du spectacle (au moins 100 millions d’euros par an pour les seuls faiseurs de films), les aides du Centre national du cinéma (90 millions annuels, dont 25 millions d’avances remboursables), les investissements imposés aux chaînes de télévision (57 millions l’an dernier pour les antennes publiques) et les subsides offerts par les régions (16 millions en 2014), le soutien dépasse 400 millions par an. Deuxième constat : les aides ne vont pas toujours où elles le devraient. Versées au nom de l’exception culturelle, elles sont en effet censées soutenir avant tout les œuvres peu commerciales, qui ne pourraient se tourner sans elles. Pour les heureux élus, c’est le jackpot : les films d’auteur atteignent souvent la limite légale de 50% de subventions. «The Smell of Us», par exemple, long métrage confidentiel de Larry Clark réalisé en France, a bouclé la moitié de ses 2,7 millions de budget avec de l’argent public. Le problème, c’est que l’Etat et ses satellites dispensent aussi leurs largesses aux superproductions. Et pas avec le dos de la cuiller ! Alors que la moyenne des soutiens représente 8,9% du budget des films, certains barnums parviennent à faire couvrir près de 15% de leurs dépenses par le contribuable (16% pour ceux de Charlotte Gainsbourg, 13,6% pour Omar Sy). Selon nos informations, dix projets de films à plus de 10 millions d’euros ont déjà fait le plein de subventions depuis janvier : «Les Visiteurs 3», «Camping 3», «Papa ou Maman 2», «Baby sitting 2», «Les Tuche 2»…

Le plus gênant, c’est que ces fonds servent pour une bonne part à payer les cachets plantureux de certaines stars. Prenons par exemple «La French». Gilles Lellouche et Jean Dujardin, ses têtes d’affiche, ont encaissé à eux deux 2 millions d’euros, soit près de la moitié des subventions perçues ! Valérie Boyer, directrice de France 2 Cinéma, qui a mis de l’argent dans ce film, regrette cette dérive. «Ce sont les producteurs et les agents qui en sont responsables.» De fait, dans ce système où l’argent attire l’argent, il est indispensable de mettre en avant des acteurs «bankables» pour décrocher des financements. Pour essayer de briser ce cercle infernal, le CNC vient de décider de limiter les cachets à 900.000 euros. Au delà, le producteur peut faire une croix sur les aides publiques. Mais dans la pratique, la mesure est facile à contourner. D’abord parce que la règle ne s’applique pas sur la partie de la paie indexée sur les recettes, qui compte souvent pour beaucoup. «On n’interdit pas la rémunération au succès», sourit Pierre-Emmanuel Lecerf, directeur financier du CNC. Et puis parce qu’il est toujours possible pour les producteurs de rémunérer discrètement leurs stars via une société étrangère…

Les acteurs qui profitent le plus des aides publiques :
(cumul des aides du CNC, des subventions régionales et européennes et de 36% du financement des Sofica versés à la production des trois derniers films)
Source : Cinefinances.info

Source et liste des acteurs français les mieux subventionnés: Capital.fr

Et dès la fin du Festival de Cannes, allez savoir, peut-être que l’ensemble des moquettes vont rejoindre des cercueils d’enfants…

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6 Commentaires

  1. Ah!, le Festival de Cannes.
    C’ est plutôt le festival des guignols!.
    Toujours les mêmes présentateurs. Par exemple cet imbécile de Decaunes, il croit faire rire avec son humour ringard mais il est complètement dépassé.
    Pourquoi ils nous le remettent tous les ans?. Et je ne cause même pas de l’ autre  » actrice  » qu’ ils nous sortent de l’ étagère à bibelots Deneuve, ( ne reflète aucune intelligence, stupide? ) pfffff.
    Il faut renouveler de temps en temps bordel.
    Voilà un bon film: Et la tendresse, bordel!.

  2. Vendredi 15 mai 2015 :

    « Charlie Hebdo » : Zineb El Rhazoui « scandalisée » de sa mise à pied.

    Zineb El Rhazoui, journaliste membre de la rédaction de Charlie Hebdo, a reçu, mercredi 13 mai, un courrier de la direction la convoquant à un entretien préalable à un licenciement pour faute grave, a appris Le Monde. Elle est d’ici là mise à pied.

    Contactée, la direction refuse de commenter « une procédure en cours et interne », mais insiste sur le fait qu’il ne s’agit que d’une convocation à un entretien, pas d’un licenciement effectif. La décision intervient dans un contexte de tensions entre la direction et la rédaction.

    Au fond, Mme El Rhazoui s’estime aujourd’hui victime d’une « mesure punitive » pour avoir contesté la direction actuelle de Charlie Hebdo. Elle a fait partie des signataires d’une tribune parue fin mars dans Le Monde demandant une « refondation » du journal et une gouvernance – ainsi qu’une structure de capital – beaucoup plus collégiale qu’aujourd’hui. Le capital est actuellement détenu à 60 % par le directeur de la publication Riss et le directeur financier Eric Portheault. Ils travaillent de façon assez étroite avec le rédacteur en chef Gérard Biard et l’avocat Richard Malka.

    La tribune des journalistes – qui ont créé une association – n’avait pas plu à la direction de Charlie, qui s’est estimée injustement visée. Un e-mail a été envoyé aux signataires, leur demandant de ne pas émettre de critiques à l’extérieur.

    Par ailleurs, les salariés ont été consultés sur leur vision du futur du journal, dans l’optique d’une future nouvelle formule. « Après une phase où on pensait qu’une vraie discussion avait repris, les choses ne passent aujourd’hui pas bien », estime un journaliste signataire de la tribune.

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/05/14/charlie-hebdo-zineb-el-rhazoui-scandalisee-de-sa-mise-a-pied_4633851_3236.html

  3. Une famille grassement entretenue par l’argent public:
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-CNC-ou-le-Cinema-des-Copains-32690.html
    A ce niveau de subventions, il n’y a que l’agriculture qui fasse concurrence. Un élevage de p.tes ça rapporte plus que la dinde ou le porc…

  4. Je déteste ce genre de cérémonies dans lesquelles vous avez un petit monde (cinéma, théâtre, littérature, etc…) prétentieux qui se prend pour le nombril du monde et qui s’autocongratule ! Cela reflète une mentalité de bas étage de parasites qui se foutent de la gueule du monde au vu de tous !… Et ça marche !
    Dans ces domaines les seuls prix « acceptables » sont ceux du public qui apprécie ou non les spectacles qu’on lui donne… Le reste n’est que bla-bla, littérature et faux-semblants.

    Finalement le meilleur festival de cannes, c’est bien encore le concours de pêche !!!

  5. Je cherche des financements pour tourner la version officieuse des attentats de C.Hebdo! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  6. ..Rien de nouveau!

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