Focus sur la permaculture, un système autonome et hyperproductif inspiré par la Nature

L’actu ne vous fera pas vivre ni survivre si jamais le système doit s’effondrer un jour, la nature peut vous aider, puisque initialement elle n’est pas faite pour être notre ennemie mais notre alliée sur cette planète, reste à savoir comment cohabiter… En s’intéressant également à ce qui se fait ailleurs, on peut découvrir d’autyres solutions pour nous aider dans le bon sens, d’autres voies à suivre, comme le programme Origin Green : le programme irlandais pour une agriculture 100% bio et durable:

Lancé en 2012 et rassemblant le gouvernement, le secteur privé et les producteurs agroalimentaires, Origin Green est un programme à l’ampleur inédite en matière de développement durable. Le gouvernement irlandais s’est fixé comme objectif d’ici 2016 que la totalité des exportations agroalimentaires du pays seront issues d’exploitations agricoles durables ! Les agriculteurs doivent réduire leur impact sur l’environnement, tout en servant au mieux les communautés locales et en protégeant les ressources naturelles du pays : un plan ambitieux à l’échelle nationale, que l’Irlande entend bien mener à terme.

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Tout est possible, à moins que vous ne considériez que la vie en ville est la seule voie possible pour votre avenir… En attendant, pour les intéressés:

Comprendre les écosystèmes pour les adapter aux hommes de manière durable en cherchant l’autosuffisance. Bienvenue en permaculture. Un système plus productif que l’agriculture industrielle, qui respecte la nature et prône la diversité.

Concevoir un système de culture fertile et autosuffisant

Rendre fertile la terre indéfiniment en créant un système à la fois durable et autosuffisant. Voilà l’enjeu principal de cette culture inventée par deux Australiens, Bill Mollison et David Holmgren, dans les années 1970.

La permaculture est un mélange d’agroécologie, de biomimétisme (ingénierie inspirée du vivant), d’agriculture biologique, de pédologie (science des sols), de paysagisme et de philosophie. C’est un système complexe dont la Nature est la première source d’inspiration. En effet, toutes les techniques de permaculture viennent d’observation prolongées des systèmes naturels.

L’idée principale est d’intégrer le travail de l’Homme dans la Nature, et non de façonner la Nature pour satisfaire les besoins de l’Homme. Ainsi, certaines tâches agricoles que certains estiment indispensables sont oubliées. Plus de travail du sol, de désherbage mécanique, d’utilisation d’engrais, d’épandage de pesticides. Le principe étant de travailler uniquement avec ce que l’on possède, en particulier avec la nature organique du sol. Ce concept simple favorise la diversité et s’oppose à l’uniformité induite par la mondialisation et l’agriculture industrielle.

Sébastien Bacharach, formateur en permaculture au Canada, incite chacun à s’intéresser à ce système de production uniquement praticable à l’échelle humaine : “toutes les connaissances existent sur le sujet, il suffit de commencer petit à petit. Débutez par ce qui vous intéresse et continuez à apprendre au fur et à mesure. Vivre en permaculture, c’est prendre l’habitude progressivement d’avoir une existence plus simple qui met en avant le partage. On n’imagine pas encore ce qu’il est possible de créer en travaillant ensemble.”

Le mot permaculture vient de l’expression anglaise “permanent agriculture”. Une fois établie, cette méthode de culture permet à la terre de maintenir sa fertilité sans intervention extérieure. La cueillette représente la majorité du travail à fournir par l’Homme. La Nature, les plantes, la pluie, la terre et les insectes s’occupent du reste.

Des techniques simples pour laisser la nature s’exprimer

Un système de permaculture en marche demande très peu de travail et d’énergie pour fonctionner. Toutefois, un ouvrage conséquent est placé en amont, c’est-à-dire dans la mise en place de ce système. Des techniques sont utilisées, chacune avec une utilité bien précise.

Certaines règles sont à respecter scrupuleusement pour garantir l’autonomie du système. L’une des plus importante est de ne jamais laisser le sol nu. Un paillage, souvent appelé “mulch”, est déposé à la surface du sol de manière à garder l’humidité dans le sol. Le mulch est un mélange d’espèces couvre sol, de pierre, de paille et de bois broyé. Celui-ci crée un lit comparable à celui qu’on trouve en forêt. L’importance de l’eau est grande. Elle garde la flore hydratée et attire la faune.

En opposition à la monoculture, il est primordial de cultiver serré en favorisant au maximum les associations de plantes. Cultiver ensemble, légumes, arbustes, fleurs, herbes, interagissent pour apporter à leurs voisins, à la terre et à la biomasse ce dont chacun à besoin pour se développer. Certaines plantes agissent comme insecticides pour d’autres. Par exemple, les soucis empêchent les invasions de vers dans les plants de tomates. On parle d’associations positives ou du cultures associées, lorsque les plantes s’apportent mutuellement des bienfaits.

Bonita Ford redéfinit la notion de déchet : “en général, l’homme pense en terme de déchets. Nos cuisines produisent des déchets, nos jardins également, et on pense que quelqu’un doit s’en occuper, qu’ils doivent aller quelque part. En permaculture, tout est différent. Le déchet de l’un devient la nourriture de l’autre. On essaie donc de faire des liens entre les éléments du système pour que tout produit qu’on considère être un déchet devienne un intrant utile à une autre partie du système. Et que tout intrant dont a besoin un certain élément du système puisse être produit par un autre élément.”

En permaculture, la notion de déchet n’existe pas. Il est ainsi recommandé de faire son propre compost, celui-ci aide à la fertilisation des sols. Il peut être constitué des restes du jardin ou de l’alimentation. Le compost associé au mulch forme le pailli qu’on dispose sur le sol en créant des buttes de culture qui laisse un passage de part de d’autre des plantations. Avec cette disposition, aucun labour n’est nécessaire.

 

Les principes de la permaculture

  1. En prenant le temps de s’impliquer avec la nature, il est possible de concevoir des solutions adaptées à chaque situation.
  2. En développant des systèmes qui collectent les ressources pendant les périodes d’abondance, nous pouvons en profiter pendant les pénuries.
  3. Il faut chercher à obtenir des résultats vraiment utiles à chaque étape du travail entrepris.
  4. En dissuadant les activités néfastes, on assure que les systèmes pourront continuer de fonctionner correctement.
  5. En utilisant au mieux l’abondance des ressources naturelles, on peut atténuer notre comportement de consommation et notre dépendance vis-à-vis des ressources non-renouvelables.
  6. En utilisant et en valorisant toutes les ressources disponibles, rien n’est jamais jeté.
  7. En prenant du recul, on peut observer des structures dans la nature et dans la société. Ces structures formeront l’ossature de notre conception, que nous remplirons au fur et à mesure avec les détails.
  8. En disposant les bons éléments aux bons emplacements, des relations se mettent en place entre les éléments, lesquels peuvent alors se renforcer mutuellement.
  9. En favorisant des systèmes lents et à petite échelle, on réduit l’effort d’entretien, on utilise mieux les ressources locales et on obtient des résultats plus durables
  10. En encourageant la diversité, on est moins vulnérable vis-à-vis de nombreuses menaces et on met à profit la nature unique de l’environnement du lieu.
  11. C’est aux interfaces que se produisent les phénomènes les plus intéressants, qui sont souvent les plus enrichissants, les plus diversifiés et les plus productifs dans un système.
  12. En observant attentivement et en intervenant au bon moment, on peut avoir une influence bénéfique sur les changements inévitables.

Ces principes sont tirés du site permacultureprinciples.com.

La permaculture travaille la terre et aménage un territoire tout en laissant le maximum d’espace au monde sauvage. Toutefois, le but reste de satisfaire l’Homme, certes en comprenant la Nature et en l’utilisant plus efficacement et plus durablement qu’avec les techniques actuellement majoritaires. Mais est-ce profondément suffisant ? L’homme devrait-il penser à satisfaire la Nature en premier avant de vouloir se satisfaire soi-même ?

Article source+vidéos sur Bioalaune.com

 

24 Commentaires

  1. Là est le vrai changement.
    Là, l’humain commence à comprendre, en observant ce dont il est partie.
    Là, il réapprend qu’il fait partie de la nature.
    A vos bottes ! … en caoutchouc ! 🙂

  2. J’ai entendu un permaculteur aguerri proposer un 13ème principe très pertinent : Si c’est beau, c’est mieux.

  3. la permaculture pour un particulier pourquoi pas,on récolte ce qui vient et on fait avec mais pour un pro ,je doute

  4. Bonsoir à tous, tous d’abord merci a tous le ME car vous me permettez de savoir que je ne suis pas tous seul à penser différemment et que je ne suis pas fou.
    Pour ceux qui ont la chance d’avoir un petit bout de terre à cultiver et qui sont intéressés par la permaculture et qui habitent en région parisienne,je connait un champion en la matière et qui sait également guérir de vieux arbres ou plantes qui donne des cours pour tous les niveaux de connaissance pour quelques euros ou même gratuitement si vous êtes convaincant.
    J’ai visité son jardin et c’est plutôt impressionnant de voir la quantité et le goût de ses récoltes.
    Il a 60 ans d’expérience en la matière et se sert aussi d’études scientifiques pour faire comme il dit de la « culture naturelle ». C’est un passionné et cerise sur le gâteau il apprécie beaucoup Etienne Chouart et ne ferait pas du tout tache sur ce site.
    Son jardin se trouve dans les Yvelines à Saint Lambert des bois,ce n’est pas la meilleure saison pour le visiter mais vous pouvez toujours le contacter pour en savoir plus.
    voici son lien viadeo:
    http://fr.viadeo.com/fr/profile/daniel.chollet1
    J’espère que cela pourra servir à quelqu’un.
    Bonne soirée a tous.
    @domi:d’après Mr Chollet il est possible d’utiliser cette technique à grande échelle.

  5. Salut , bil morisson et son pote n’ont rien inventé du tout !
    Ce système existait déjà ,les anthropologues l’ont découvert en sud-amérique chez les anciens peuples genres mayas ou aztèques.La terre était travaillée sur deux mètres de profondeur avec des morceaux de tuiles cassées pour garder l’humidité , des morceaux de charbons et diverses déchets que l’on appelle maintenant compost,des os d’animaux etc.Ce système de culture est très ancien et permettait des cultures toute l’année , en plus de ça plusieurs espèces de végétaux étaient mélangés entre eux ,des éco-systèmes indépendant et qui fournissaient ce que ces gens avaient besoins.Mais ,patates etc ça nous vient de là bas….

    • terre travaillée sur 2 mètres? ,sacré fourchehttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif

      • Pas besoin cela dépend de la qualité de la terre,si elle est dure comme de la pierre rien ne poussera et il faut donc creuser jusqu’à trouver une couche plus meuble,au pire 50cm et remplir de BRF(http://fr.ekopedia.org/Bois_Ram%C3%A9al_Fragment%C3%A9)en dépassant la hauteur du sol d’une vingtaine de cm sera très bien pour la plupart des légumes.

        @domi:d’après Mr Chollet il est possible d’utiliser cette technique à grande échelle.

        oui ou cela?
        Je ne suis pas spécialiste,si tu est intéressé tu n’a qu’à le contacter,mais je doute que tu sois intéressé vu tes commentaires très instructifs,sinon il y a une entreprise merveilleuse qui s’appelle Mon Sang Tôt qui se fera une joie de te fournir tous ce dont tu as besoin contre quelques dollarshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gif

    • Bonjour Walter,

      Il ne s’agit pas de permaculture mais de terra preta, où l’on a jouté du charbon de bois et des déchets organiques pour assainir des marais. Par contre la permaculture c’est étudier le terrain et le rendre autonome et productif sans intervention, sauf au début (buttes, drainages par des rigoles et autres plantations d’arbre).
      Dans la même ligne il y a les incroyables comestibles et je vous encourage à aller regarder cet interview.

      Bien amicalement

      http://www.youtube.com/watch?v=DNOvYTP_fbE&feature=youtu.be

  6. j’ai un potager et j’essaye de pratiquer ce que tu appelles la permaculture donc croire qu’on peut creuser jusqu’à 2 m prouve que que tu connais rien au jardinage et si respecter la nature c’est remuer le sol sur 2 m de profondeur et donc tout y détruire ,alors là il faut m’expliquer

    Quand à la seule ferme estampillée »permaculture »en France c’est celle du Bec hellouin qui à mon avis survit plus grâce à ces stages permaculture hors de prix qui lui procurent une main d’œuvre gratuite pour ses plantations

    En dehors de ses stages hors de prix,il est reproché à la Ferme du Bec hellouin ,par les puristes de la permaculture, d’utiliser énormément de fumier.Personnellement ,je vois mal pratiquer le maraichage sans engrais ou fumier.
    La permaculture est à l’agriculture ce que l’ultra libéralisme est à l’économie,c’est à dire croire que l’économie ou l’agriculture vont se réguler tout seul
    Quand au BRF ,j’en utilise mais quand on voit les quantités de branche à broyer pour recouvrir une petite surface ,son utilisation est limitée à moins de raser toutes les forêts

    • Je suis ravi d’apprendre que tu cultive ton potager J’espère pouvoir faire de même prochainement.
      En effet il faut éviter de remuer le sol par contre si la terre est trop tassée tu n’aura pas le choix car il faut que la chaleur du sous sol remonte et il faut aussi du fumier ou du compost.
      Le BRF tu peux peut être récupérer les branches des entreprises d’élagage qui souvent paient pour s’en débarrasser et c’est sur que ça demande + ou – de travail c’est pas la fête du slip.
      Un peu de charbon actif dans la terre c’est bien aussi.
      Bon courage pour ton potager

      • Bon, Domi,
        ce serait bien que tu arrêtes tes ondes négatives,
        si on continue à cultiver avec des produits chimiques,
        on va tuer les sols et tout ce qui vit sur la planète
        on n’a donc plus vraiment le choix!!
        Que ça te plaise ou non!

        « Claude Bourguignon : Alerte sur l’état des sols
        Posté par Reponses Bio le 10 sept, 2011 dans la catégorie Environnement, Jardin | 2 commenttaires

        Les grands champs de l’agriculture intensive sont prêts à se transformer en déserts. Voilà l’alerte lancée par un ingénieur agronome depuis quarante ans. En vain ! Mais, lorsque cela se produira, comment l’humanité se nourrira-t-elle ? »

        http://www.reponsesbio.com/2011/09/10/claude-bourguignon-alerte-sur-letat-des-sols/

        http://www.youtube.com/watch?v=vzMhB1fgWew

        Il y a des cultivateurs qui sèment sans labourer
        et ça fonctionne très bien,
        il y a aussi les associations de plantes etc etc…

        http://www.dailymotion.com/video/xb22de_reportage-televise-sur-le-non-labou_news

      • j’ai peut être été agressif avec toi mais je suis tjs dubitatif sur les méthodes miracles tel la permaculture car si tu laisses faire la nature elle ne te fait pas de cadeau

        La permaculture c’est bien quand tu replantes des légumes que t as fait démarré ds des petits pots ou autre par contre quand tu sèmes les limaces t’attendent autournant

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