La police dira à Google les sites qu’il doit censurer

Ce n’est même plus une crainte infondée, mais une possibilité, les sites et blogs considérés comme étant « terroristes » pourront être censurés sur simple décision de l’état, et le terme terroriste étant ici très flou, cela peut tout autant concerner les sites pro-djihadistes comme ceux allant à l’encontre de certains intérêts politiques, géopolitiques, économiques, bref, l’ensemble des sites d’information alternative, dont ce blog. Les sites de ré-information présentent une grande différence avec les médias habituels, c’est que nous présentons pour la plupart un condensé de l’information qui n’est pas disponible ailleurs, nous mettons en avant (ou tentons de le faire) l’actualité sous un autre angle afin que vous puissiez avoir un regard différent de celui imposé par la télévision. Quand les sujets abordés ne sont tout simplement pas tabous…

Soyons réalistes, le blog des moutons enragés n’est à l’abri de rien, des attaques informatiques comme d’une censure donc si cela devait arriver un jour, même s’il est prévu de le monter ailleurs dans un délai assez court le cas échéant, n’oubliez pas de faire le plein de liens pour ne pas devoir vous contentez de l’info officielle. Le blog a déjà été attaqué, menacé, diffamé, un procès est à venir pour 2015, donc soyons réaliste, rien n’est éternel, même si l’espoir veut qu’il dure le plus longtemps possible…

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Alerte rouge. Dans le cadre du projet de loi de lutte contre le terrorisme, le Gouvernement a fait adopter jeudi un amendement qui confie aux services de police de l’Etat le pouvoir d’ordonner à Google et autres moteurs de recherche ou annuaires de déréférencer des sites dits de « propagande terroriste ». Une notion qu’il faut pourtant manipuler avec une extrême prudence, tant elle est porteuse de possibles manipulations politiques et anti-démocratiques.

C’est l’invité surprise de l’examen au Sénat du projet de loi de lutte contre le terrorisme, adopté ce jeudi par les parlementaires. Pour compléter le dispositif de blocage des sites terroristes, le Gouvernement a déposé un amendement de dernière minute qui n’a fait l’objet d’aucune controverse en séance, alors qu’il donne des pouvoirs de censure exorbitants à l’Etat.

En effet, le sous-amendement n°94 présenté avec succès par Bernard Cazeneuve donne à l’autorité administrative (la police, via l’OCLCTIC) le pouvoir de « notifier aux moteurs de recherche ou aux annuaires » les URL des sites qui abritent des contenus de propagande terroriste, ou des contenus pédopornographiques. Il ajoute que ces moteurs de recherche et annuaires, c’est-à-dire en pratique essentiellement Google, « prennent toute mesure utile destinée à faire cesser le référencement du service de communication au public en ligne« .

Avec une certaine mauvaise foi voire une malhonnêteté certaine, le ministre de l’intérieur a expliqué qu’un tel dispositif était déjà prévu par la loi ARJEL sur les jeux d’argent et de hasard en ligne, se référant à l’article 61 de la loi du 12 mai 2010. Mais c’est feindre d’oublier que l’ARJEL n’a absolument pas le pouvoir d’ordonner à Google et consorts de déréférencer des sites. Elle doit saisir le président du TGI de Paris pour que le magistrat vérifie l’illégalité du site en cause, et ordonne lui-même la mesure de déréférencement.

Il y a donc une première différence fondamentale avec l’ARJEL, puisque le déréférencement des sites illégaux de jeux en ligne se fait après une procédure judiciaire qui offre des garanties minimums de protection des droits, alors que le déréférencement des sites terroristes se ferait sur simple injonction policière, sans aucun contrôle.

Censure légitime, ou contre-propagande ?

Mais il y a une autre différence, peut-être plus importante encore. La mesure prévue en 2010 s’appuie sur un constat objectif. Il s’agit de déréférencer des sites n’ayant pas obtenu une homologation pour leur activité bien précise, ce qui est un critère matériel difficilement contestable. Alors qu’au contraire avec le projet de loi de lutte contre le terrorisme, le Gouvernement veut censurer des sites dont la liste est établie par l’Etat selon des critères extrêmement subjectifs et politiques.

Comme nous le constations au début des débats parlementaires, le mot d’ordre est que la France est en guerre, ce qui justifie de faire appel à la propagande de guerre pour défendre le point de vue français, et d’utiliser les moyens de contre-propagande pour attaquer celle de l’adversaire. La censure fait partie des armes à disposition du Gouvernement, qui les utilisera à tort ou à raison pour combattre les discours, aujourd’hui de l’Etat Islamique, demain d’autres groupes considérés comme terroristes.

« Terrorisme », qu’est-ce que c’est ?

Or la notion de « terrorisme » s’apprécie mal en droit. L’article 412-1 du code pénal liste une série de crimes et de délits qui sont considérés comme des actes de terrorisme (meurtres, enlèvements, détournements d’avions, dégradations, vente d’armes, blanchiment d’argent). Mais il précise que pour être qualifiés de « terroristes », ces actes doivent avoir été commis « intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur« . Nous sommes très loin de l’objectivité de la détention ou non d’une homologation délivrée par une administration.

Source et fin de l’article sur Numérama via Sott.net

 

8 Commentaires

  1. « comme ceux allant à l’encontre de certains intérêts politiques, géopolitiques, économiques, bref, l’ensemble des sites d’information alternative… »

    On dirait bien qu’ils sont en train de préparer le terrain pour le TAFTA.
    Ne laissons pas passer le totalitarisme !
    C’est un monde invivable qu’on nous prépare !
    Si on nous bassine avec les minorités soi-disant terroristes, c’est bien pour arriver à un but en mélangeant ce mot à toutes les sauces…Seulement, le vrai terrorisme n’est pas toujours là où on le désigne.

  2. pour que le bon peuple accepte la censure du net, va falloir
    organiser quelques attentats bien sentis…
    en un sens, on pourra dire que les sites qui pensent et font
    penser mal seront à l’origine de ces attentats, donc,
    d’une certaine façon, terroristes !
    mais bon, on me dit souvent que j’ai l’esprit tordu…

  3. Vaut mieux prevenir que guérir. commencez donc a référencer les sites d’infos et a le faire entre vous. Avec Yaci

    Un moteur communautaire.

  4. en même temps ce faire dé-référencer de google changera rien.. juste que les site seront moins facilement trouvable par les utilisateur lambda qui utilise ce moteur de recherche..

    et comme ont dit qui sais chercher trouve 🙂

    PS: si leurs projet est aussi efficace que leurs lois pour contré le piratage etc… vous avez encore de longue années devant vous 🙂 après si vous voulais éviter les plaintes & co pourquoi ne pas utiliser des serveur offshore avec une fausse identité ? c’est loin d’être difficile et ça limite la casse et ça changera rien à l’info

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