C’est la guerre entre les industries agro-chimico-alimentaire ?. La multinationale américaine Cargill, dépose plainte contre la firme Suisse Sygenta, qui à commercialisé un maïs transgénique avant son homologation en Chine… Reste à savoir qui va gagner la bataille, et qui pourra empoisonner la planète avec leurs « monstrueux bébés issus de laboratoires ». Les chinois n’en veulent pas de leurs OGM?? . Et TAFTA va permettre encore plus de plaintes, avec l’aide du tribunal d’arbitrage. Faisons le plein de vaseline…..
Zurich (awp) – Le négociant américain de matières premières Cargill traîne Syngenta devant la justice. Il lui reproche d’avoir commercialisé son maïs transgénique « Agrisure Viptera » avant que ce produit n’ait été homologué en Chine. Cargill réclame des dommages-intérêts devant la Louisiana State Court, a-t-il précisé vendredi soir dans un communiqué.
Depuis la mi-novembre 2013, la Chine a à plusieurs reprises refusé des livraisons de maïs en provenance des USA, car elles étaient « contaminées » par des grains d' »Agrisure Viptera », homologué aux USA. Les navires en question avaient été chargés en Louisiane par Cargill. Au total, le groupe américain a dû reprendre 1,4 mio de tonnes métriques, selon le texte de la plainte qui a été transmis à AWP.
Dans sa plainte, Cargill fait état de dommages pour plus de 90 mio USD. Le groupe réclame à Syngenta la réparation du dommage, plus les intérêts, tout en renonçant à articuler une somme concrète. « Cela pourrait diverger des 90 mio USD mentionnés », a précisé un porte-parole à AWP.
Selon une étude de la National Grain and Feed-Association (NGFA), les exportateurs et agriculteurs américains auraient perdu jusqu’à 2,9 mrd USD en raison de l’environnement commercial incertain. Syngenta a causé des « dommages considérables » tant à Cargill qu’^à l’ensemble de l’agro-industrie américaine, selon Cargill.
L’absence d’autorisation d’importer le maïs en Chine équivaut pratiquement à un arrêt du commerce, selon Cargill qui reproche à Syngenta d’avoir manqué de sens des responsabilités. Par son comportement, le groupe bâlois a mis en cause la capacité de l’agriculture américaine de livrer les marchés globaux.
Cargill précise encore avoir cherché le dialogue avec Syngenta avant de déposer sa plainte, mais que celui-ci s’est révélé improductif. Désormais, la justice devra éclaircir cette importante question pour l’agriculture américaine, car Syngenta a refusé de reconnaître son rôle dans la responsabilité commune. De plus, Syngenta a commercialisé cette année la variante « Agrisure Duracade » qui n’est pas non plus autorisée sur l’important marché d’exportation chinois.
Le groupe bâlois n’était pas atteignable pour une réaction.
ra/rp pour RomandieNews
Voir le site de Sygenta pour Karate zeon, Karate Xpress (note: ♥♥ Pas besoin de parier, qu’il n’y a plus de coccinelles, ni d’autres insectes après traitement, quid des petits oiseaux insectivores? il y en a de moins en moins…)
Trois entreprises contrôlent les 53 % du marché mondial de semences, six compagnies de pesticides dominent les 76 % du secteur et dix corporations se partagent les 41 % du marché des fertilisants. Avec noms propres et gains chiffrés, un rapport international vient d’offrir des données dures sur les multinationales de l’agrobusiness. “La concentration du pouvoir des corporations et la privatisation de la recherche doivent être discutées comme des thèmes centraux dans la recherche de solutions au problème de qui va nous alimenter” conclut Kathy Jo Wetter, coordinatrice de l’enquête depuis les États-Unis, et qui souligne un des mensonges principaux du modèle de l’agro-business : “C’est un grand mensonge de dire que le modèle agro-industriel peut combattre la faim dans le monde”. Et d’insister sur la nécessité d’en finir avec les oligopoles et de fortifier un autre modèle.
Le Groupe ETC est un espace de référence en matière d’études sur les corporations de l’agro. Fort de trente ans de travail et possédant des bureaux au Canada, aux États-Unis et au Mexique, il publie périodiquement des documents sur les cinq continents, basés sur le croisement d’information officielle avec celle des entreprises. “Semences, sols et paysans. Qui contrôle les produits agricoles ?” résume la situation des multinationales de l’agriculture.
Les trois entreprises qui contrôlent 53 % du marché mundial de semences sont Monsanto (26 %), DuPont Pioneer (18,2 %) et Syngenta (9,2 %). A elles trois elles elles Font un chiffre d’affaires de 18 milliards de dollars annuels. Entre la quatrième et la dixième place on trouve Vilmorin (du groupe français Limagrain), WinField, l’allemande KWS, Bayer Cropscience, Dow AgroSciences et les japonaises Sakata et Takii.
Ces dix entreprises dominent les 75 % du marché mondial de semences. Chiffre d’affaires annuel : 26 miliards de dollars.
Le rapport explique que les grandes compagnies ont déjà acheté la majeure partie des entreprises qu’elles pouvaient acquérir dans leurs pays d’origine et que la nouvelle stratégie est d’acquérir et d’établir des alliances avec des compagnies d’Inde, d’Afrique et d’Amérique Latine. Exemples, l’états-unienne Arcadia Biosciences et l’argentine Bioceres (parmi ses directeurs on trouve Gustavo Grobocopatel et Víctor Trucco, parmi d’autres référents de l’industrie locale des OGM). Le Groupe ETC lance l’alarme sur le fait que le cartel des semences impulse la privatisation des semences à travers la “protection plus sévère de la propriété intellectuelle” et le découragement la pratique la plus ancienne de l’agriculture : conserver des semences de la récolte pour les utiliser lors des prochaines semailles.
Le cadre légal impulsé par les entreprises de l’agro et les gouvernements s’appelle UPOV 91 (Union Internationale pour la Protection des Licences Végétales) qui interdit l’échange de variétés entre paysans.
Le secteur de l’agro-chimique est lui aussi entre peu de mains. Dix compagnies contrôlent 95 % du secteur. Syngenta (23 % du marché et 10 milliards de dollars annuels), Bayer CropScience (17 % et 7,5 milliards), Basf (12 % et 5,4 milliards), Dow AgroSciences (9,6 % et 4,2 milliards) et Monsanto (7,4 % et 3,2 milliards). Entre les sixième et dixième rangs on trouve DuPont, Makhteshim (acquise par la chinoise Agrochemical Company), l’australienne Nufarm et les japonaises Sumitomo Chemical et Arysta LifeScience. Ces dix entreprises totalisent un chiffre d’affaires de 41 milliards l’an.
Le rapport signale l’augmentation exponentielle des produits agro-chimiques dans les pays du sud. Les auteurs mettent en cause l’augmentation de l’exposition chimique et son impact sur la santé publique.
“Les oligopoles ont envahi tout le système agro-alimentaire” résume Kathy Jo Wetter du bureau états-unien du Groupe ETC, pour exiger “de remettre en vigueur les régulations nationales en matière de concurrence et d’établir des mesures qui défendent la sécurité alimentaire globale”. Elle critique vivement le discours des entreprises qui promettent d’en finir avec la faim sur la base du modèle agricole actuel : “C’est un grand mensonge que d’affirmer qu’en intensifiant la production industrielle avec les technologies du nord (semences OGM, pesticides et génétique animale promus par les corporations) la population mondiale aura des aliments pour survivre”.
En ce qui concerne les fertilisants, dix compagnies contrôlent 41 % du marché pour un chiffre d’affaires de 65 milliards de dollars. Il s’agit des entreprises Yara (6,4 %), Agrium Inc (6,3 %), The Mosaic Company (6,2 %), PotashCorp (5,4 %), CF Industries (3,8 %), Sinofert Holdings (3,6 %), K+S Group (2,7 %), Israel Chemicals (2,4 %), Uralkali (2,2 %) et Bunge Ltd (2 %).
Le Groupe ETC a également analysé le secteur phramaceutique : sept compagnies accaparent 72 % du marché global. Quant au secteur de la génétique du bétail, quatre firmes dominent 97 % de la recherche et du développement sur la volaille (poules d’engraissement, pondeuses et dindes).
Silvia Ribeiro, directrice pour l’Amérique Latine du Groupe ETC, a souligné la nécessité d’un autre modèle agricole : “Le réseau paysan de production d’aliments est pratiquement ignoré ou reste invisible pour ceux qui élaborent les politiques qui doivent résoudre les thèmes de l’alimentation, de l’agriculture et de la crise climatique. Cela doit changer, les paysans sont les seuls à disposer réllement la capacité et la volonté d’alimenter ceux qui souffrent de la faim”.
Pour réduire la concentration
Le groupe ETC alerte sur le fait que la concentration du marché agro-alimentaire a provoqué une haute vulnérabilité du système alimentaire mondial. “Il est temps de dépoussiérer les régulations nationales sur la concurrence et de commencer à considérer des mesures internationales pour défendre la sécurité alimentaire du monde” exige le rapport. Autre recommandation : pour les aliments et l’agriculture le niveau de concentration de quatre compagnies ne peut excéder 25 % du marché et une seule entreprise ne peut en occuper plus de 10 %. Le rapport propose d’interdire à toute entreprise la vente de semences dont la productivité dépende des produits agro-chimiques de la même entreprise.
ETC recommande aux gouvernements de mettre en oeuvre des politiques de concurrence qui comprennent des mesures fortes contre les monopoles combinées à des actions concrètes pour protéger les petits producteurs et les consommateurs. Il demande au Comité pour la Sécurité Alimentaire de l’ONU d’évaluer sérieusement la capacité du modèle industriel de l’agro-business et de fortifier par des mesures concrètes le réseau des aliments paysans “de manière à garantir avec succès la sécurité alimentaire”.
Darío Aranda
Source (espagnol) : http://www.pagina12.com.ar/diario/sociedad/3-248242-2014-06-10.html
Traduction : Thierry Deronne
URL de cet article : https://mouvementsansterre.wordpress.com/2014/06/11/le-groupe-etc-denonce-la-prise-de-controle-du-marche-mondial-des-semences-et-des-aliments-par-les-grands-groupes-prives/
Juste un mot à propos des « tribunaux d’arbitrage ».
Que seront ces machins informels, au service des multinationales ?
La réponse est dans la question : Ces machins arbitreront en faveur de la multinationale qui les aura le plus arrosés.
La loi du plus friqué remplacera la loi du plus fort, qui a elle-même remplacé le sens moral.