L’Allemagne adopte le salaire minimum

Le conseil des ministres allemand a adopté mercredi la loi établissant dans le pays un salaire minimum, qui s’appliquera à tous au plus tard à compter de 2017 et constitue un projet clé du gouvernement Merkel III.

“C’est fait”, a déclaré une source gouvernementale à l’issue du conseil des ministres, à propos de ce salaire plancher, dont le niveau a été fixé à 8,50 euros bruts de l’heure.

Il entrera en vigueur au 1er janvier 2015 mais une période de transition est prévue pour les secteurs qui seront encore sous le coup d’un accord de branche. Au plus tard en 2017, il concernera tout le monde, sauf les moins de 18 ans, les stagiaires et les chômeurs de longue durée, exemptés pendant les six mois suivant leur embauche.

La loi adoptée mercredi par les ministres doit encore être approuvée par les députés du Bundestag, chambre basse du Parlement allemand, et vraisemblablement par la chambre haute Bundesrat, ce qui dans les deux cas ne devrait poser aucun problème.

L’instauration d’un salaire minimum s’apparente à une révolution dans un pays qui historiquement laisse les partenaires sociaux négocier les salaires entre eux. Les partenaires de l’Allemagne, la France en tête, espèrent qu’il va remédier à des situations de dumping dans certains secteurs, notamment l’agro-alimentaire, et stimuler la consommation intérieure dans la première économie européenne.

Source: 7sur7.be

Benji

11 Commentaires

  1. Le salaire minimum n’est pas une panacée, il induit plusieurs dommages collatéraux pour les bas salaires.

    Tout d’abord, le salaire minimum rend impossible le recrutement de ceux qui ont de vrais difficultés pour accéder à l’emploi.

    Les handicapés, les personnes sans diplômes, les analphabètes etc.

    Dans tous les pays où un salaire minimum est instauré, le chômage de ces travailleurs explose à la hausse.

    Cela s’explique par le fait qu’un employeur peut prendre le risque de recruter quelqu’un de peu qualifié s’il est payé peu cher, parce qu’il peut alors dépenser de l’argent pour prendre le temps de le former ou pour réparer la casse, mais il ne prendra pas ce risque s’il faut payé quelqu’un de peu qualifié trop cher comparativement à la rentabilité attendue, sans quoi l’employeur risque la faillite.

    C’est à cause du salaire minimum que le chômage explose dans les zones sensibles et dans les ghettos… par exemple.

    Un employeur ne peut pas prendre le risque de recruter quelqu’un qui ne soit pas 100% opérationnel, s’il coute plus cher que ce qu’il rapporte, en prenant en compte le coût de formation ou le coût de tout ce que l’employé pourra casser ou détruire à cause du manque de qualification.

    Par exemple, une boulangerie peut prendre le risque de recruter un vendeur analphabète, à la seule condition que tout le chiffre d’affaires qui sera perdu à cause de cet analphabétisme, soit amorti par un salaire relativement faible. Ce qui normalement permettrait à une telle personne d’accéder à l’emploi et d’apprendre pour envisager à terme une augmentation de son salaire.

    Ce qui induit finalement une hausse du nombre des chômeurs, donc une hausse des indemnités de chômage et finalement une hausse des impôts qui finit par réduire le profit des sociétés, donc l’investissement, puis finalement, cela induit encore plus de chômage.

    Ensuite, le salaire minimum induit une baisse des salaires de tous ceux qui gagnent plus que le salaire minimum et une augmentation des faillites d’entreprises.

    Si une entreprise payait la moitié de ses salariés moins que le salaire minimum et l’autre moitié de ses salariés, plus que le salaire minimum, avec le salaire minimum, ce qui va se passer c’est que la première moitié des salariés aura une augmentation de salaire et la seconde moitié aura une baisse de salaire !

    Le salaire minimum est donc payé par une baisse des salaires de la classe moyenne, celle qui gagne 1600 euros net par mois.

    Si une entreprise doit payer la femme de ménage 2 euros de plus par heure, elle va baisser le salaire de l’employé de bureau de 2 euros par heure pour couvrir la différence, puisque le bénéfice moyen des entreprises est trop faible pour pouvoir couvrir la différence.

    Alors cela n’est pas forcément visible par les salariés eux-même lorsqu’ils restent en poste, mais c’est par le jeu des licenciements que ces baisses de salaires ont lieu.

    Avec le salaire minimum, le salarié qui est licencié et qui retrouve un emploi ailleurs, sera embauché avec un salaire plus faible qu’avant, c’est ainsi que s’équilibre le système.

    Le salarié qui reste en poste continuera à toucher 1600 euros net par mois, mais s’il est licencié et qu’il retrouve un emploi ailleurs, après le salaire minimum, il ne sera finalement réembaucher qu’à 1400 ou 1500 euros net par mois.

    C’est la classe moyenne sur son propre salaire, qui paie le salaire minimum.

    Enfin, il y a un autre effet pervers, c’est le travail au noir et les heures supplémentaires non payées.

    En France par exemple il y a un salaire minimum qui est très élevé, résultat, en Ile-de-France la plupart de ceux qui sont recrutés au salaire minimum doivent faire des heures supplémentaires non payées et non déclarées, généralement 40 ou 45 heures par semaines payées 35 heures au SMIC !

    C’est complètement hypocrite.

    Enfin, il y a un autre effet collatéral, c’est le travail au noir.

    Avec le salaire minimum il devient plus avantageux de ne plus du tout déclarer les employés pour les payer intégralement au noir, en versant plus que le salaire minimum, mais en ne payant plus du tout d’impôts !

    Donc on voit bien que le salaire minimum n’est vraiment pas la panacée et que ce n’est pas un outil pour produire de la richesse, mais simplement pour la redistribuer un peu, tout en induisant des dommages collatéraux qui sont certainement pire que le bénéfice recherché.

    Le salaire minimum est bénéfique pour une petite parti des travailleurs qui sont sur les bas salaires et qui restent au même poste toute leur vie, mais c’est loin d’être une solution miracle et surtout le salaire minimum se fait donc au prix d’une augmentation du chômage, d’une baisse des salaires pour la classe moyenne et d’une augmentation des faillites d’entreprises.

    Il n’y a donc pas de solutions miracles et le salaire minimum est donc loin de profiter à la majorité du peuple.

    • Tiens on a des mises en garde d’un “ami” à toi
      Il a raison ?? ♥♥
      william de l herminerr
      02/04/2014 à 11 h 52 min
      premierement tarzoon est in mcapable de repondre a mon argument sur le boycott us qui plombe le niveau de vie a part en parlant de la vie sexuelle des lions bouffeurs de veaux avant de voltiger soulever par les cornes d un buffle
      si ca vous plait de laisser entrer milles fois des mensonges de troll jusqu a ce qu il paraissent vrai il en tient qu a vous

      Envoyé le 02/04/2014 à 13 h 03 min
      pardon les moutons je vous ai causer du tort mais sachez qu il m en coute aussi celui que je croyais mon ami et qui m as souvent sauver la mise m a prouver aujourd hui qu il etait capable de traitrise et de mensonges je vous laisse decider que faire de cette intrusion mais si vous laisser continuer l homme de la jungle il va vous mettre un bordel
      enfin bon je vous aurais prevenu et quand vous voudrez reagir c est assez simple de le reconnaitre meme sous un autre pseudo

      • @voltigeur :

        Je ne comprend rien à votre commentaire qui m’attriste profondément.

        Tout cela est infantile et vulgaire.

        J’ai proposé des arguments de fond, pour mettre en perspective la question du salaire minimum.

        Si vous voulez participer au débat je vous invite partager vos propres arguments.

        J’ai publié mon commentaire pour partager avec vous, pas pour me faire injurier ou souffrir votre paranoia psychotique.

        • Je ne souffre d’aucune pathologie mentale Tarzan, je t’ai
          juste posé la question sur le fondement des mises en garde de ton “ami”,
          Lerminer. avec la date et l’heure de ses messages
          Ce que tu as lu ce sont SES mises en garde TE concernant, et je te demande
          juste! SI C’EST VRAI.
          Donc il a raison sur un point, tu nous inondes de ta propagande ultra libérale, sans te
          préoccuper de répondre aux questions légitimes qu’on te pose.
          J’ai défendu ton droit à t’exprimer, même si tu fais un savant mélange
          qui ne trompe pas grand monde, au vu des réponses de tes détracteurs.
          Donc soit tu participes sans faire de “roman propagandiste”, soit je mets tes
          “proses” en attente, car si tu publies des commentaires à rallonge, ça semble
          plus être dans le but d’instiller sournoisement ta propagande, plutôt
          que de débattre. Tu te contente de réitérer tes coms’ avec une constance
          suspecte.
          Si tu te vois injurié, prends toi en à celui qui est intervenu, pour nous
          souligner, ce que nous savions déjà! tu es un troll, ou du
          moins tu te comportes comme tel.
          Te voilà prévenu!
          1° des commentaires courts sans propagande!
          2° des réponses avec des liens.
          Et si tu as besoin d’une tribune pour mettre en exergue ton culte de la personnalité
          ouvres ton blog (c’est gratuit) et déverses ta propagande à loisir, tu auras des adeptes….♠♠

          • @Voltigeur :

            Mais, je ne comprends rien de ce que tu dis !

            De quel ami tu parles ?

            De quelle mise en garde tu parles ?

            C’est qui Lermier ?

            Tu dois te tromper de site ou de personne, je ne comprends rien de ce que tu dis et mes arguments dans ce débat n’en sont pas moins validés.

  2. TARZAN c’est drôle de dire autant de truc bizarres sur un si petit espace…
    pas très subtil le pote qui debarque pour s’excuser; faut s’être enfilé un pack entier de bière pour y croire, mais bon…

    • @originalteil :

      Je peux vous répondre la même chose que pour @voltigeur ci-dessus, je ne comprends rien à votre commentaire.

      J’ai publié dans mon premier commentaire plusieurs arguments pour débattre avec vous de cette question difficile qu’est le salaire minimum, qui selon les arguments que j’ai exposé, n’est pas une solution miracle ou peut même être une solution pire que le mal qu’elle est est censé traiter.

      A cela vous préférez répondre par de la paranoia et des accusations infantiles.

      J’ai donc dû me tromper sur votre ouverture d’esprit ou sur vos véritables intentions.

  3. On vote en suisse pour le salaire minimum à 4000 balles au mois de mai.
    Quand vous voyez que le plus gros employeur de suisse, Migros, affiche un bénéfice net de 770millions en 2013 et qu’ils emploient des caissières, vendeuses aux salaires de merde alors si la votation passe ce sera un succès pour les employés.
    Et quand vous savez que le bénéfice à été bien réduit par plein de magouilles comptables et bien ils l’auront dans le c.. tous ces actionnaires pourris.

    • @Criminalita :

      Les suisse il me semble considèrent avec une grande attention les arguments que j’ai notamment exposé dans mon premier commentaire plus haut.

      Mais si Migros faisait moins de bénéfices, n’y aurait-il pas moins d’investissements et en conséquence plus de chômage ?

      C’est le profit qui permet d’investir et de créer des emplois.

      S’il y a moins de profits, il y a des destructions d’emplois et de nouveaux emplois qui ne sont finalement pas créés.

      Pour que les caissières de Migros soient mieux payées, il va falloir renoncer à de nouvelles ouvertures de magasins, robotiser la logistique pour licencier ou baisser les salaires de tous les autres employés.

      Si au contraire ces augmentations de salaires sont payées sur le profit, alors il y a une diminution du profit ou même une suppression du profit (alors c’est la faillite).

      Une diminution du profit, a plusieurs conséquences.

      Tout d’abord, une entreprise qui ne fait pas assez de profit est incapable de se renouveler et elle peut rapidement faire faillite.

      Par exemple, pour renouveler les frigos, les camions, les bâtiments etc. possédés par un supermarché Migros, il faut investir et cet investissement vient du profit.

      On prétend que Migros fait beaucoup de profits, mais combien cela représente comparativement à ce que les investisseurs on mis sur la table ?

      Pour 770 millions de profit, combien l’Etat va prendre d’impôts (plus de la moitié) et combien des milliards les investisseurs ont dû mettre sur la table ?

      On croit souvent que le profit des entreprises est un profit net, on oubli souvent de dire combien il a fallu investir pour pouvoir réaliser un profit !

      On présente souvent l’actionnaire comme un profiteur, mais on oubli souvent que l’actionnaire est celui qui met l’argent sur la table et qui prend le risque de tout perdre, pour que l’entreprise puisse exister !

      En France comme en Suisse les actions en bourse ont perdu la moitié de leur valeur ces dernières années et la moitié des actionnaires sont ruinés.

      Est-ce que se sont les caissières qui ont pris le risque de tout perdre sur leur épargne ?

      Migros est donc très peu rentable.

      A peine plus rentable qu’un livret d’épargne, pour un risque beaucoup plus élevé.

      Les caissières suisse ont 30% de pouvoir d’achat supplémentaire comparativement aux caissières françaises… tout cela justement parce qu’il n’y a pas de salaire minimum en Suisse.

      Les prix dans les supermarchés français sont beaucoup plus élevés qu’en Allemagne, justement parce que jusque là il n’y avait pas de salaire minimum en Allemagne.

      Si une caissière veut gagner plus, elle doit pouvoir prendre le risque de créer sa propre entreprise ou de monter des coopératives de salariés.

      Au lieu de militer pour le salaire minimum, il faut donc militer pour un vrai statut de travailleur indépendant ou d’auto-entrepreneur et pour un vrai statut de coopérative de salariés.

      Il faut aussi que les salariés puissent acheter les actions de l’entreprise dans laquelle ils travaillent, sans aucune taxe.

      Plutôt que d’accuser Migros de faire trop de profits, si vous croyez pouvoir faire mieux qu’eux, créez une coopérative de salariés pour les concurrencer, cela peut marcher et c’est cela l’avenir.

      Si vous n’êtes pas satisfait de votre salaire, prenez-vous en main comme le font vos patrons et devenez votre propre patron, solidaire avec d’autres pour monter des coopératives de travailleurs.

      Mais alors vous prendrez le risque de tout perdre ou de gagner plus.

      Les nouvelles solidarités doivent venir du développement des coopératives et ces coopératives doivent faire un maximum de profit pour pouvoir faire vivre ces nouvelles solidarités.

      Ainsi, chacun doit prendre ses responsabilités.

  4. l’Allemagne s’en sortait très bien sans salaire minimum et ce depuis l’instauration d’un marché libre par Ludwig Erhard en 1948…
    on aurait du au contraire l’enlever en France.

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