Au nom de la rentabilité, on sacrifie la sécurité…Merci pour le lien..
Un article-témoignage de David Boudret, conducteur SNCF et adhérent UPR.
La réaction publique au drame de Brétigny-sur-Orge nous rappelle à quel point les Français sont attachés à leur système de transport ferroviaire, et à quel point aussi les défaillances de celui-ci les touchent.
La SNCF a été créée en 1937 comme une société d’économie mixte par actions. Elle fut constituée de la fusion des 5 grandes compagnies concessionnaires de chemin de fer ( Nord, Est, Paris-Orléans, Paris-Lyon-Méditerranée, et Midi ), ainsi que des deux réseaux d’État de l’époque ( État et Alsace Lorraine ). Le capital de cette nouvelle SNCF fut répartie entre l’État (pour 51% ) et les anciennes compagnies ( pour 49% ). Ce fut donc une nationalisation des chemins de fer.
La SNCF regroupait alors tous les corps de métiers et assurait un fonctionnement total et autonome de toute sa structure : depuis l’entretien du matériel roulant, des voies, des gares, des caténaires et du système de télécommunication téléphonique interne (du réseau informatique depuis lors) et cela jusqu’à la conduite, les postes d’aiguillages, les gares, le service commercial et les opérations de contrôle. Le budget de la société était global, ainsi que la gestion de tout le système.
La conséquence de cette structure centralisée et globale fut une expertise technique et une fiabilité qui firent rapidement la fierté de la France et qui impressionnèrent beaucoup hors de nos frontières. Cette expertise et cette qualité eurent ainsi un rayonnement mondial, qui s’accentua encore avec la mise en service du TGV. Ce n’est pas une fanfaronnade que d’affirmer que le train français fut longtemps reconnu comme le meilleur au monde.
La Loi d’Orientation des Transports Intérieurs (LOTI), votée en 1982 – c’est-à-dire sous la gauche -, transforma la SNCF en Établissement Public Industriel et Commercial (EPIC) au 1er janvier 1983. Cette date est très importante car, pour la première fois, nous voyons que l’habituelle notion de service public jusqu’alors attachée à la SNCF se voit adjoindre la notion d’intérêt commercial. On pouvait certes y voir l’idée d’améliorer le service rendu au public en gommant les réflexes parfois trop administratifs de la SNCF. Mais cette réforme portait en elle l’idée, nouvelle et assez paradoxale, consistant à demander a une société de faire du service public et en même temps de dégager du bénéfice.
Né en 1970, j’ai pour la part rejoint la SNCF en 1994. J’y suis arrivé à un moment où cette schizophrénie de la politique de la SNCF était déjà palpable. Nous avions d’un côté les « Grandes Lignes », avec les TGV en tête, qui mettaient l’accent sur le côté commercial et fortement rentable. Et de l’autre côté les « Dessertes Locales », avec par exemple la banlieue parisienne, qui assuraient un service public par nature non rentable économiquement.
Mes amis et mon entourage font souvent part de leur surprise et de leurs doutes quand je dis cela, en me rétorquant que les trains de banlieue devaient logiquement être extrêmement rentables pour la SNCF car les trains sont bondés. Mais il faut bien comprendre de quoi on parle. Les trains « bondés » ne représentent en gros que 20% à 25% des trains. En dehors des heures de pointes, les trains sont pratiquement vides. Une grande quantité de trains en Ile de France, et plus encore en TER ou en banlieue d’autres grandes agglomérations françaises, fournis par la SNCF, roulent donc à perte dans le cadre du service public.
Nous arrivons au traité de Maastricht signé en 1991 et ratifié en 1992 – soit dit en passant, encore une fois sous la gauche -. Se conformant à ce traité, la France s’engage alors dans une politique consistant à « ouvrir les réseaux ferrés à la libre concurrence ».
Seulement voilà… la SNCF a un monopole très difficile à briser car, pour les raisons historiques que j’ai rappelées au début, elle est alors propriétaire des voies, des gares, des trains, etc…
Pour une société privée, l’investissement consistant à construire une nouvelle ligne, parallèle à celle possédée par la SNCF, est totalement exclu : ce serait financièrement exorbitant et techniquement quasiment impossible, pour cause d’occupation des sols.
Pour mettre en œuvre les directives européennes, il faut donc remettre en cause ce qui existe, c’est-à-dire s’attaquer à la SNCF en elle-même…
Cela commença par un décret pris le 5 mai 1997 (sous la droite, cette fois). On coupa la SNCF en deux et on lui retira la propriété de ses infrastructures pour la confier à Réseau Ferré de France (RFF), un nouvel Établissement public à caractère économique et commercial (EPIC) possédé par l’État. La SNCF devra désormais payer à RFF le droit de faire circuler ses trains sur les voies existantes et qui lui appartenaient auparavant. Par la même occasion – car ce fut là tout le but de la manœuvre, on permit à d’autres sociétés de faire de même.
Mais cette scission n’était pas suffisante pour satisfaire à la volonté de démantèlement venue de Bruxelles. Il fut donc décidé de procéder à un nouveau et double découpage de la SNCF…..
[…]Auteur David Boudret
Source Facebook.com
Je suis pour la sortie de l’Union européenne, mais je ne peux rester sans réagir devant autant de démagogie…
Et si on parlait un peu, aussi, de la ruineuse retraite des cheminots… de leurs avantages acquis d’une autre époque…comme de certaines primes qui datent du XIXe siècle…. du nombre pléthorique de salariés (comme à la DDE: 4 qui regardent (oops; qui « balisent pour la sécurité. »..) et 1 qui bosse…) ou encore des salaires élevés et du faible temps de travail effectif annuel de certains personnels… oh oui, les pôôôôvres, ils sont parfois d’astreinte les jours fériés… voire la nuit! horrible…inhumain… je sais…^^
Tout ça, c’est pas la faute à Maaaaaaaaaastricht…. Mais ça plombe énormément les comptes de la SNCF…
Et pourtant, se déplacer en train, en France, n’est pas du tout un mode économique de déplacement! Cela revient même souvent aussi cher voire bien plus que de prendre l’avion!
Et si la SNCF ne sait pas répartir un nombre adéquat de trains en fonction des heures de fréquentation de sa clientèle, c’est bien parce qu’elle est gérée en dépit du bon sens par des « petits fonctionnaires pépères »! Personne ne lui demande de faire circuler des trains vides à longueur de journée… Aucun transporteur privé n’aurait idée de le faire! Par contre, personne ne semble avoir pensé, en son sein, à mieux adapter les capacités aux heures de pointe??? C’est comme si un restaurateur servait autant de repas tout au long de la journée sans se soucier qu’il y ait du monde ou pas à ses tables…
La SNCF connaît un déficit chronique monstre depuis sa création… et l’artifice comptable qui a consisté à séparer l’entité ferroviaire participe au concept de « bad bank »…
J’apprécie ce site pour le relais qu’il fait à pas mal d’infos mais je pense qu’il doit rester apolitique… surtout si c’est pour servir de tribune à une bande de mythos qui se sont encore pris une branlée mémorable à la législative partielle du 47 après s’être « masturbé intellectuellement » pendant 2 semaines….
Pas de parti pris PhildeFer, de l’information et rien que ça!!
C’est à chacun d’analyser, et de se faire une opinion, l’essentiel est
d’en débattre.
Tu viens donc de lancer la discussion… 😉 😉 ♥♥
avec toi, phildefer,
tout devrait etre rentabilisé, mieux vaut etre pas assez que trop, enfin, c’est la déduction que j’en fait …
tirer dans tout ce qui est, etat !
gratter, gratter, gratter !!! comme le font les parasites !
tu es pour sortir de l’europe, mais tu sais pas trop comment … ni pourquoi d’ailleurs !
offrir une tribune … deja etendu ca quelques part !
y a pas un rapport avec les cerveaux malades au moins ?
avec ce genre de raisonnement de mythos, tout seul, on va demander a un medecin, un pompier, une infirmière, un professeur d’etre RENTABLE !
en gros, tu aurais du uniquement vomir sur les privilégiés, ces nanties, ces parvenus du chemin de fer et pas faire une apartheid toute pourri …
tu craches sur l’upr, c’est bien, tu veux un su-sucre ?
en fait, c’est ta connerie qui est mémorable !
ps :
ca va, j’ai pas ete trop politique a ton gout ?
Soit vous bossez vous même à la SNCF et cela se comprend que vous défendiez aussi virulemment vos avantages, soit vous êtes de mauvaise foi:
Lien concernant les régimes speciaux de la SNCF
Bien sur, je rejoins ce qui est dit par Ciray. Les premiers régimes qui devraient etre réformés sont bien entendu l’arnaque que sont les retraites parlementaires. En revanche , il ne faut pas occulter les abus flagrants de la part des autres régimes spéciaux.
les avantages devraient être pour TOUS.
Faut être con d’en vouloir aux gens qui nous représentent,HAHAHA,bande de jaloux…
heu,je me permet de dire que si c’est pas de l’information que vous cherchez cher PhildeFer restez brancher sur TF1 et autres divertissements.
Vous etes parfait le pouvoir adore qu’on se trompe de cible . Les ruineuses retraites des cheminots et aussi celles des mec de l’EDF etc etc si on parlait plutôt de celles des Sénateurs et des députés etc etc ….
Vouloir a tout pris s’en prendre à ceux d’en bas lorsqu’ils sont pas trop mal lotis .
Mais rassurez vous bonnes gens tous ça va dégager et les
votres aussi ceux qui ralent avec le croutons n’auront bientôt plus que leurs yeux pour pleurer et des » miettes ».
Bah. Nous assistons simplement à la répétition de ce qui s’est passé avec les chemins de fer anglais : leur privatisation a été suivie d’accidents et d’une large dégradation des infrastructures et du service. CQFD.
Rien ne dit qu’il puisse s’agir d’un défaut d’entretien… Bien que subissant un endettement colossal, financé par nos impôts, le réseau ferré de France n’est pas encore en situation de gestion privatisée à la britannique…
Par contre, je ne savais pas que la SNCF pouvait faire circuler ses trains jusqu’à 150km/h sur les aiguillages et qui plus est en pleine gare..et de surcroît à proximité immédiate de quais fréquentés par des usagers…… Le simple bon sens me fait imaginer que c’est peut être là une vitesse bien excessive au regard de la sécurité… à une époque où « nos » élites songent sérieusement (pour notre bien..) à limiter à 80km/h la circulation de nos véhicules pourtant bourrés de si nombreuses aides électroniques à la conduite….
… à une époque où « nos » élites songent sérieusement (pour notre bien..)
Wooouuuaaarrrfffff
Non point pour notre bien mais pour soumettre toujours plus les moutons dociles à n’importe quoi, de manière à ce qu’ils aient l’automatisme de la soumission, déjà bien implanté (en attendant l’implant Rfid)
phildefer,
dur de se rendre compte que l’on ne sait pas tout !!!
et l’endettement colossal n’y change rien … meme financé par nos impots !
phildefer , visiblement vous avez un problème avec le concept de service public.
de plus quand vous réclamez l’apolitisme, vous enchainer par une remarque qui en est totalement dénué.
qui plus est, vous accusez l’auteur de démagogie alors que votre analyse sur les « ruineuses retraites » est une ode à la démago ….
les moutons n’ont pas de parti pris, ils relaient ce qui leurs semblent intéressant et faisant preuve de justesse et d’honnêteté….il se trouve que l’UPR à des analyses qui vise souvent très juste et sans langue de bois, ce qui dénote terriblement avec les autres partis….ne vous en déplaise.
excellent !
Les propos de l’auteur et ceux de phildefer ne s’opposent point,…ils se complètent!
mais de tout évidence certains cherchent à diviser pour ne pas aborder toutes les facettes du PB SNCF & Co.
et un train de marchandise couché sur Sainte !!
et tout le monde s’en fout … tout tombe par-terre mais tant que ça ne se voit pas … ça roule …
une rupture d’essieu pour le parisien,bfm,une erreur d’aiguillage,Itélé,une canette de soda coincé dans les rails
rance2,pas de victime que du gravier…
http://www.leparisien.fr/faits-divers/charente-maririme-un-wagon-d-un-train-de-marchandise-deraille-pres-de-saintes-16-07-2013-2985945.php