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La présidence tunisienne a annoncé vendredi la prolongation de trois mois, jusqu’au 3 juin, de l’état d’urgence en vigueur en Tunisie depuis la révolution qui a chassé le régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
« Le président de la République Moncef Marzouki a décidé, après des concertations avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali et le président de l’Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar, de prolonger l’état d’urgence, de trois mois à partir du 3 mars jusqu’au 3 juin 2013 », a indiqué la présidence dans un communiqué. Les autorités tunisiennes prolongent l’état d’urgence par tranches variant de un à trois mois depuis le 14 janvier 2011 et la fuite de Ben Ali vers l’Arabie Saoudite. Fin janvier, l’état d’urgence avait été prolongé jusqu’au 2 mars.
La Tunisie est plongée dans une profonde crise politique depuis l’assassinat le 6 février de l’opposant anti-islamiste Chokri Belaïd, attribué par les autorités à un groupuscule radical salafiste.
Le Premier ministre a démissionné la semaine dernière face au refus de son parti, Ennahda, de former un cabinet de technocrates, qui constituait selon lui la seule solution pour stabiliser le pays.
L’actuel ministre de l’Intérieur, l’islamiste Ali Larayedh, a été chargé de former un nouveau gouvernement et a jusqu’au 8 mars pour présenter son cabinet de coalition.
Ces derniers mois, la Tunisie a en outre été confrontée à des attaques orchestrées par la mouvance salafiste ainsi qu’à de nombreux conflits sociaux parfois violents.
Source: 7sur7
Harlem Shake : la danse pour dire non au wahhabisme !
En réponse au ministre de l’Education qui a violemment réagi à une vidéo faite par des élèves de lycée dansant le Harlem Shake, Kapitalis appelle les jeunes à chanter, à danser et à ne pas s’incliner devant l’obscurantisme.AFPIl a suffit à la jeunesse tunisienne de dire, à travers la danse Harlem Shake, son ras-le-bol du marasme qu’elle vit au quotidien et de la sinistrose introduite en Tunisie depuis le retour de son exil doré londonien de Rached Ghannouchi avec dans ses bagages le wahhabisme… pour que cela fasse bouger les autorités et qu’une nouvelle tempête médiatico-politique éclate en Tunisie et à l’étranger.
En dansant de manière bien innocente, cette jeunesse s’est vue stigmatisée par le ministre de l’Education nationale, avec une célérité déconcertante ; alors qu’il n’a vu, dit-il, qu’un tout petit extrait de la vidéo [tournée par des lycéens et mise en ligne le 25 février] incriminant cette danse… d’une durée totale de 45 secondes.
Cela ne l’a pas empêché de faire une déclaration tonitruante condamnant des pratiques scandaleuses, ne se rendant même pas compte du ridicule de sa position quand il s’incline devant le diktat de jeunes arriérés salafistes soutenus par Ennahda.
La réaction de Abdellatif Abid rappelle celles de ses collègues de la Culture, Mehdi Mabrouk, et des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, qui ont condamné, sans les avoir vus, des tableaux « portant atteinte au sacré » exposés à la galerie Abdellia à la Marsa [le Printemps des arts, juins 2012], qui ont mis le feu au pays… mais qui s’avèrent exposés à l’étranger !
Le ministre ordonne une enquête à propos de la directrice du lycée [Père blanc dans le quartier résidentiel d’El-Menzah] qui aurait commis le crime de laisser des jeunes lycéens se divertir, un samedi après-midi, en dansant et en se déguisant. Il menace de traquer les organisateurs de manifestation dansante dans la cour de leurs établissements.
Les Nahdaouis [du parti islamiste Ennahda] s’emportent contre la jeunesse tunisienne qu’ils jugent « dépravée »… pour n’avoir pas respecté l’interdiction wahhabite de la danse et des chants, manifestations sataniques selon cette obédience.
Souad Abderrahim, constituante nahdaouie, gênée que son fils ait participé aux danses sataniques, puisque des photos de lui ont circulé sur les réseaux sociaux, s’est crue obligée de s’en excuser pour lui et pour la jeunesse ignorante, réclamant l’indulgence pour les élèves mais soutenant qu’il faille une enquête pour sanctionner les responsable des établissements qui ont permis cette chose « impie »!
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KSDJJsvzpbY[/youtube]
Où étaient-ils tous ces tartufes et « responsables politiques » au pouvoir :
– quand le drapeau tunisien était outragé [7 mars 2012 à la faculté des lettres de La Manouba];
– quand les facultés étaient saccagées par les salafistes;
– quand les lycées et écoles se transformaient en locaux pour meetings pour des groupuscules salafistes;
– quand des salafistes et des imams wahhabites appelaient au meurtre dans nos mosquées et ailleurs;
– quand des banderoles et des bannières noires étaient accrochées et hissées dans les écoles et autres lieux publics comme les mosquées;
– quand les salles de classes et les cours des écoles et des universités devenaient lieux de prière ostentatoire avec la violence qui accompagne ce genre de manifestation politique publique;
– quand l’endoctrinement et le recrutement de futurs jihadistes expédiés comme chaire à canon en Syrie et au Mali sont organisés dans les écoles et lycées de la république;
– quand, dans les écoles maternelles coraniques, les fillettes étaient obligées de porter le voile;
– quand une centaine de mausolées et monuments de notre patrimoine culturel étaient détruits;
– quand Chokri Belaid fut assassiné [le 6 février]… et que, pour seule réponse à la manifestation du deuil général accompagnant le défunt, ils n’aient rien trouvé de mieux que d’organiser une contre-manifestation pour réaffirmer la soi-disant légitimité d’un pouvoir qui a perdu toute légitimité depuis le 23 octobre 2012, date de la fin de sn mandat, et qui a perdu celle que l’opposition lui a accordée le jour de l’assassinat de l’opposant politique à Ghannouchi et à Ennahda ?
Ghannouchi n’a qu’à retourner à Londres ou à s’expatrier au Qatar
Tout ceci confirme bien que ces responsables au pouvoir sont au service de Ghannouchi et de son maître, l’émir du Qatar, qui veulent coloniser l’esprit de nos jeunes par le poison de leur wahhabisme… avant la colonisation du pays tout court !
L’outrage à l’émir sera probablement sanctionné, car il ne peut en être autrement, sinon il fera les gros yeux à Ghannouchi… alors que l’outrage au drapeau l’avait laissé de marbre !
Heureusement que la belle jeunesse tunisienne n’a pas l’intention de s’incliner devant cet obscurantisme que l’on veut lui imposer ! On ne peut que l’inviter à aller danser devant tous les lycées, devant toutes les facs pour bien montrer que personne ne touchera à ses libertés. Faut-il rappeler à ses détracteurs qu’ils lui doivent d’avoir recouvré leur liberté grâce à leur révolution ?!
Article en entier: Courrier international
Dans la vidéo, j’ai pu repérer un costume de squelette, un hommage à LMFAO, un alien, des pieds de nez aux islamistes et au Qatar, un « chapeau-ballon de foot ». Cela ne fait en rien avancer la réflexion, mais les détails m’ont amusé! 😉