Etats-Unis : Bernanke appelle les élus à relever le plafond de la dette publique

Ben Bernanke, président de la banque centrale américaine, le 20 novembre 2012 à New York

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a exhorté mardi les élus des Etats-Unis à éviter le « mur budgétaire » et à relever sans attendre le plafond de la dette publique du pays.

« Le Congrès et le gouvernement vont devoir protéger l’économie en l’empêchant de subir tout le poids du violent assainissement des finances publiques prévu pour le début de l’année prochaine en l’état actuel de la législation, le +mur budgétaire+, ainsi qu’on l’appelle », a déclaré M. Bernanke à New York dans un discours retransmis à la télévision.

M. Bernanke a rappelé qu’un grand nombre d’économistes étaient d’accord pour dire que cette cure de rigueur forcée, faite de hausses d’impôts pour tous les Américains et de baisses généralisées des dépenses publiques, ferait replonger l’économie américaine dans la récession.

La Maison Blanche et les élus démocrates et républicains du Congrès négocient actuellement un moyen de faire disparaître tout ou partie de cette menace.

A l’issue de son discours, M. Bernanke a rappelé que la Fed était prête « à augmenter son concours monétaire destiné à soutenir la reprise » économique, qu’il voit toujours capable de se renforcer dans les trimestres à venir. Il a cependant averti que la banque centrale n’aurait « pas les moyens » d’empêcher une récession si l’économie rentrait de plein fouet dans le « mur budgétaire ».

Une fois la menace de ce brusque rééquilibrage budgétaire passée, a-t-il ajouté, « il sera nécessaire, d’approuver rapidement au début de l’année une augmentation de la limite légale de la dette de l’Etat fédéral pour empêcher la moindre possibilité d’un défaut de paiement catastrophique » des Etats-Unis.

Mesures crédibles

Cette décision relève du Congrès. Rappelant les graves tensions financières planétaires qu’avaient entraîné en 2011 les tergiversations des élus avant le relèvement, in extremis, du plafond de la dette, le président de la Réserve fédérale a estimé que « l’incapacité à parvenir à un accord cette fois-ci pourrait avoir un coût économique et financier encore plus élevé ».

Néanmoins, a-t-il ajouté, l’évitement du « mur budgétaire » et le relèvement en temps utile du plafond de la dette (aujourd’hui à 16.394 milliards de dollars, celui-ci devrait être atteint en décembre, selon le Trésor) ne suffiront pas à faire disparaître toutes les incertitudes liées à l’évolution à long terme des finances publiques américaines et qui continuent d’entraver la reprise de l’économie américaine.

M. Bernanke a donc exhorté une fois de plus les élus à adopter « d’urgence » un plan d’assainissement « crédible » des finances publiques américaines, susceptible de stabiliser ou de faire baisser le ratio de la dette publique au PIB afin d' »assurer la croissance et la stabilité de l’économie à long terme ».

Il a néanmoins renouvelé son souhait de les voir faire preuve de mesure et de ne pas entraver davantage la croissance précaire du pays en amorçant une réduction du déficit trop forte en 2013.

« Empêcher un rééquilibrage budgétaire soudain et brutal au début de l’année prochaine contribuera à soutenir le retour de l’économie vers le plein emploi, et, à son tour, une économie plus forte contribuera à réduire le déficit et à la progression vers la viabilité budgétaire à long terme », a-t-il dit.

Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la dette publique américaine devrait atteindre cette année 107,2% du PIB, et ce ratio devrait monter à 114,2% en 2016.

Source: Boursorama

Un Commentaire

  1. Evidemment…les USA peuvent continuer à escroquer la planète entière… en faisant tourner à plein régime la planche à billet… Tout cela conduira à la guerre… et ruinera la Chine.

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