C’est une des conséquences à laquelle on ne pense pas forcément, le patrimoine et son entretien. Que va-t-il advenir des grands monuments s’ils ne peuvent être conservés et entretenus faute de moyen? Allons-nous assister à l’abandon faute d’argent de certaines références absolues qui sont les dernières traces d’un passé révolu? Après avoir poussé les pays à abandonné leur souveraineté, l’Union Européenne va-t-elle pousser ces même pays à oublier leur histoire?
La Maison du Faune, à Pompéï. Le site est emblématique du manque de fonds pour l’entretien du patrimoine archéologique. Franco Origlia / Getty Images
Le patrimoine historique n’échappe pas à la cure d’austérité à laquelle sont soumis les pays européens, à commencer par ceux du Sud. C’est ici que se concentre une grande partie des monuments — et des coupes qui le concernent — avec des effets désastreux.
La crise de l’euro et la guerre du Péloponnèse ne sont pas comparables. Pourtant, avec ses armées civilisées (qu’elles soient composées d’hommes en costume sombre ou de visionnaires en tablier blanc), la récession menace le monde tel qu’il était. L’Europe finira peut-être par aller mieux, mais elle ne sera plus la même. Ni ses citoyens ni son patrimoine ne s’en sortiront indemnes.
Quand il n’y a plus d’argent pour les retraites, il devient frivole d’en réclamer pour les vieilles pierres. Pourtant, le patrimoine grec mérite aussi d’être respecté : c’est en Grèce qu’est né un système politique qui se voulait universel, la démocratie. C’est aussi là qu’est née une certaine idée de l’Europe.
Les pierres, elles aussi, sont menacées. Curieusement, les civilisations qui constituent le berceau de l’histoire et de l’art occidentaux sont aujourd’hui les pays les plus malmenés par le schéma actuel qui enchaîne crises et restrictions à l’infini. En Grèce, en Italie, en Espagne et au Portugal, il y a en tout 122 sites inscrits par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’humanité (soit 13 % de la liste). La gloire passée de bâtiments comme le Colisée de Rome sera-t-elle supplantée par un avenir compromis ?
Les maux de la belle Venise
Le grand amphithéâtre romain commandité par Vespasien perd des blocs de pierre et son versant sud s’est déjà affaissé de 40 centimètres, sous les yeux horrifiés des Italiens, notamment à cause du trafic automobile trop dense. Le budget public est si réduit que c’est Diego Della Valle, fabricant de chaussures, qui versera 25 millions d’euros pour restaurer l’amphithéâtre inauguré par l’empereur Titus, qui avait organisé une fête de 100 jours pour l’occasion. Les maux de la belle Venise seront aussi soignés par un médecin privé : c’est le joaillier Bulgari qui, grâce à des publicités, a financé la rénovation du Pont des soupirs.
L’Italie est le pays qui compte le plus de sites protégés par l’Unesco (47), mais il est aussi un terrible rappel que l’histoire n’est pas faite que de progrès. Les 2,3 milliards d’euros du budget consacré à la culture en 2001 ont fondu jusqu’à ce qu’il ne reste qu’1,4 milliard d’euros en 2012.
C’est ainsi que l’on détruit des faits marquants de l’histoire comme Pompéi, entre autres. Gian Antonio Stella et Sergio Rizzo, journalistes du Corriere della Sera, donnent de nombreux exemples qui confirment le crépuscule de l’art en Italie dans un ouvrage intitulé Vandali. L’Assalto alle bellezze d’Italia [Vandales. L’Attaque des beautés de l’Italie]. “Nos seules richesses – les paysages, les musées, les villages médiévaux – font l’objet d’une agression, alors qu’elles constituent le seul secteur qui pourrait être le trésor du pays en ces temps de crise”, déplore Gian Antonio Stella.
Source et article complet sur presseurop.eu
Reste la France, où en est-elle au niveau du patrimoine par rapport aux autres pays? Qu’en est-il de ce pays qui reste en plein déni? Une carte interactive concernant les coupes budgétaires vis à vis de la culture existe et est parlante, très parlante même, sans même avoir besoin de la moindre légende…
Une carte d’Europe des coupes budgétaires
“la culture a toujours été une cible facile pour les coupes budgétaires – mais quel est l’étendue des effets de la rigueur budgétaire sur le secteur artistique ?” s’interroge The Guardian, qui lance – de concert avec ses partenaires La Stampa (Italie), El País (Espagne), Süddeutsche Zeitung (Allemagne), Gazeta Wyborcza (Pologne) et Le Monde (France) – un projet pan-européen visant à cartographier les programmes et les initiatives victimes des coupes dues aux politiques de rigueur. Les lecteurs sont ainsi invités à alimenter une carte interactive des institutions menacées ou abolies.
“un système politique qui se voulait universel, la démocratie.”
un système qui se veut universel est déjà un système totalitaire ! Qu’il faut faire taire avant qu’il ne naisse, comme un cancer !
Sinon pour devenir universel : il assassinera les peuples d’Irak, de Libye, d’Afghanistan, du Pakistan, d’Iran, … Liste trop longue, désolé.
c’est l’ensemble des infrastruces qui va souffrir, et les batiments neufs tourner en “vieilles pierres”, elles, par contre, ne réisteront pas au temps !
Après avoir poussé les pays à abandonné leur souveraineté, l’Union Européenne va-t-elle pousser ces même pays à oublier leur histoire?
Bien sûr!! C’est le but!
Mouai … Faut savoir hein ?!?!
Soit NOTRE argent est utilisé pour des “vieilles pierres” et notre patrimoine, soit il est utilisé pour aider les gens qui en ont besoin ???
Alors je vous le demande, quel est le plus important?
Pierres ou humains?
11,6 milliards d’euros de dépensés pour l’organisation des J.O. et vous croyez qu’il n y a plus d’argent!
les caisses sont pleines en Occident