Ce minéral supplantera-t-il le Silicium dans les puces de demain ?

Déjà en 2005 la société de microprocesseurs parlait de créer des puces sans silicium mais avec de l’InSB (indium antimoine), pour sa mise en place, 5 ans + 2 ans en comptant les retards éventuels, ce qui nous fait 2012. Une nouvelle manière de créer les puces apparait maintenant, en molybdénite, une matière révolutionnaire?

Un laboratoire de l’EPFL (Ecole Polytechnique de Lausanne), le LANES, vient de dévoiler une puce avec des transistors réalisés non pas en Silicium mais en molybdénite. Un minéral abondant dans la nature qui pourrait sonner le renouveau des futurs microprocesseurs.

Les technologies avancées de transistors MOS en Silicium confrontent les ingénieurs à des problèmes de plus en plus coriaces et complexes à résoudre.

Il en va ainsi de la miniaturisation des transistors. Car l’épaisseur de Silicium ne peut actuellement aller sous les 2 nanomètres. Alors que la molybdénite permet de diviser par trois cette épaisseur pour atteindre 0.65nm et se résumer à une couche épaisse de 3 petits atomes seulement.

Et c’est dans cet épaisseur de 0.65nm que se formera le canal du transistor MOS.

Le bisulfure de molybdène (MoS2) pourrait donc supplanter le Silicium pour continuer à miniaturiser les puces et ne pas faire mentir la loi de Moore.

Les qualités intrinsèques (résistance et flexibilité) de ce minéral finissent de le rendre intéressant pour la microélectronique de demain. De surcroît, le transistor en MoS2 présente de très bonnes qualités de fonctionnement électrique : gain du signal et très faible consommation (notamment lorsque le transistor est « off » : le courant est divisé par 100 000).

Andras Kis, le directeur du LANES, et son équipe ont développé la première puce mettant en oeuvre des transistors en MoS2. Six transistors en tout agencés en portes logiques. Mais c’est suffisant pour démontrer que ce minéral est prometteur (tout comme le graphène).

Le directeur du LANES précise tout de même qu’il faudra patienter encore 10 ans minimum pour le voir dans des applications commerciales.

Source: Gizmodo.fr

6 Commentaires

  1. Juste pour information, le Molybdène est usiné en France antérieurement à l’année 2000. Les propriétés de cette matière sont utilisées pour la fabrication de disques d’un diamètre genre vinyle 33 tours qui sert il me semble de support pour la fabrication de composant électronique et de microprocesseur. Mais peu être pas pour le grand publique à l’époque… Par ailleurs, les usines qui utilisaient cette matière étaient dans le secret et rare en nombre.

  2. Dirent qu’on dépense des millions pour la recherche, des millions pour l’université et qu’on leur a fait un centre de start-up high-tech tout neuf pour être plus compétitifs, réactifs et démarrer leur boîte aux frais de la princesse et les gars n’ont toujours pas réussis à réduire le temps entre la recherche et le développement.
    Je crois qu’il ont aurais du plutôt leur payé des vacances d’étude en Asie histoire qu’il comprends le marché du travail.

  3. mouais ca sent pas franchement la solution d’avenir ce truc alors certes ca vas surement être plus performant mais à quel prix ?
     
    Vu la rareté de la molybdénite face au silicium… c’est tout vu ce sera pas pour tout le monde…
     

  4. Une conférence hors du commun de Jacques Vallée   

    Conférence de Jacques Vallée à TEDxBruxelles le 22/11/11 sur les coïncidences et la physique de l’information

    Voici la vidéo de la conférence avec les sous-titres en français (17 mn):

    http://www.brujitafr.fr/article-une-conference-hors-du-commun-de-jacques-vallee-91738077.html

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