Face à la dictature financière, une seule réponse: Résistance!!

Le système financier nous mène-il à la perte de nos richesses et de notre équilibre ?

Il est en tout cas dénoncé par certains mouvements d’indignés. Mais pour Claude Mineraud, auteur de l’ouvrage « Un terrorisme planétaire, le capitalisme financier » (aux Editions La Différence), ce n’est pas assez.

Oui, j’ai 84 ans. Oui, j’ai créé et dirigé des entreprises dont la prospérité est reconnue. Oui, j’ai œuvré à mettre en place dans ces établissements un capitalisme intelligent qui garantit à chacun de ceux qui en assurent le développement un dividende du travail (17,50 % du résultat net). Oui, j’ai choisi de terminer ma vie professionnelle en m’impliquant dans la direction des Éditions de la Différence pour lutter contre les menaces que font peser les grands groupes sur l’indépendance de la création.

Si l’Occident a su développer une technologie qui a engendré des progrès vertigineux dans de nombreux domaines, il s’est aussi épuisé dans une fuite en avant qui soumettait l’ensemble des scientifiques, des décideurs politiques et industriels, à un engrenage auquel il leur était

impossible de fixer des limites alors que cette course sans frein exigeait de gigantesques capitaux.

Dès lors, l’économie a été soumise à des « trous d’air » qu’elle a cru pouvoir combler en imposant une déréglementation et une dérégulation qui n’étaient, en réalité, que des déviances produites par l’impossibilité de cette technostructure d’accepter la moindre contrainte. 

Cette course s’est emballée en un processus de massification des entreprises qui a abouti à la création de multinationales très vite devenues des agglomérats d’adiposités superposées. D’où l’enflure infinie d’un système qui a échappé à la volonté des hommes et au gouvernement des Etats pour ne plus respecter que le seul impératif de sa propre logique.

Un système profondément injuste

Qu’en est-il aujourd’hui ? Le système a disséminé dans le monde des robots programmés pour générer au millième de seconde des millions d’ordres d’achat et de vente fictifs ayant pour unique objet de détecter en temps réel les seuils de réaction et de retournement des autres acteurs d’un marché devenu exclusivement financier.

Dès lors, ces opérations ne cherchent plus à déterminer la valeur d’un actif selon des critères économiques mais développent des hypothèses qui se basent uniquement sur les réflexes que la manipulation aura déclenchés sur les robots de la concurrence.

Comment ces opérations ne seraient-elles pas déconnectées de l’économie réelle, les actifs des entreprises étant réduits à des objets mathématiques artificiels dont la valeur varie selon les lignes cathodiques qui se bousculent sur les écrans des traders ?

Comment cette dictature financière pourrait-elle ne pas engendrer la précarité, le chaos, la misère d’immenses populations condamnées, pour subsister, à piller leurs ressources naturelles au profit des pays industriels contre une rémunération inférieure au seuil de pauvreté ?

Par qui ce terrorisme est-il aujourd’hui soutenu ? Sinon, dans les pays riches, par les prétendues élites, les responsables politiques, les dirigeants de grandes entreprises, tous ceux que le capitalisme a formatés dans ses grandes écoles.

Sinon, dans les pays pauvres, par les tyrans et les dictateurs que les agents du néocolonialisme ont installés et que l’on éliminera dès qu’il deviendra dangereux de les utiliser.

Se révolter… avant qu’il soit trop tard

Voici donc revenu le temps de l’entrée en résistance. Un refus radical doit soulever les peuples asservis des pays pauvres, comme l’indignation et la colère doivent réveiller les peuples désorientés des pays riches.

Des forces populaires doivent se regrouper contre la captation des richesses par un capitalisme qui, partout dans le monde, impose un fascisme de fait, quelles que soient les bannières derrière lesquelles il se cache.

La prise en main de leur destin par ces populations permettra de reléguer le financier à la seule finalité qui lui revient, celle de soutenir, sans chercher à se les approprier, les entreprises qui créent les ressources collectives.

Si de nombreux mouvements savent imposer cette remise en ordre, les Etats, redevenus ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être, auront la charge de promouvoir une politique d’échanges internationaux réglementés et régulés. Et les dirigeants qui en auront la responsabilité seront obligés de faire appel à leur peuple si des forces mafieuses les empêchaient d’accomplir les missions qu’on leur aurait confiées.

Sans ce bouleversement copernicien, les moyennes et les petites entreprises, qui constituent la richesse vivante des pays industriels et le potentiel des pays pauvres ou en voie de développement, continueront à être asphyxiées, et les Etats eux-mêmes, simples courroies de transmission du capitalisme financier, abandonneront définitivement des prérogatives sans l’exercice desquelles le monde basculera chaque jour davantage dans la barbarie.

Un article du nouvel observateur partagé avec sos-planète

12 Commentaires

  1. un probleme étatique ne peut etre resolu par plus d’état !!!!!!!!arreté de penser comme ça svp

    • Ton opinion est… une une opinion, comme une théorie, et non une vérité ! Arrête de penser comme ça svp ^^

    • Contrairement à beaucoup d’Etat, L’Etat Francais à été tres protecteur AVANT que les financiers s’en empare. Le problème c’est qu’il n’y a plus asser d’Etat, plus assez de partage des richesses.

  2. Les deux commentaires précédents montrent à quel point l’oligarchie décadente dispose d’instruments (nuls en orthographe et en expression écrite!)pour continuer à propager la ruine de notre civilisation.
    La famille , la nation , la nature, l’orientation vers le spirituel sont attaquées par des esprits humains qui en dernier ressort sont inspirés par des démons.
    Goethe disait en substance: »Ils ne voient pas le diable alors qu’il les tient au collet. »
    Ne soyez pas surpris que les âmes humaines appartenant à la lie de l’humanité soient tellement mises au pinacle:, performance de traders, reality show à la télé,pièces de théâtre ignominieuses, guerres entreprises pour promouvoir le droit et la démocratie, promotion du crime comme conquête au nom des droits de l’homme »avortement « etc etc..
    Sur ce site , il y a les personnes cherchant à évoluer , ainsi que ceux qui les pistent pour s’y opposer.La condition de maitres/esclaves plait à certains traitres à l’humanité.La conquête de la dignité, de la responsabilité, de la liberté fait peur aux pleutres.
     
     
     

  3. Et pour résister vous avez le choix entre deux solutions: la résistance de gauche qui consiste à hurler et à casser sans rien changer et la résistance nationale. A vous de juger.

  4. C’est amusant ton lien, deux bouffons qui débattent de trucs qu’ils ne comprennent pas. J’ai bien ri, merci.

  5. Je vous conseille vivement ce lien qui propose une forme de résistance tout à fait originale : « la perte de l’espoir »
    Non non, ce n’est pas un gag, c’est même un raisonnement plein d’intelligence…
    http://au-bout-de-la-route.blogspot.com/2011/01/abandonnez-lespoir-eteignez-vos-peurs.html#more

    • D’autant qu’il n’y a jamais aucun espoir de quoi que ce soit car nous sommes tous condamnés à mourir un jour. Prendre conscience de sa propre échéance vous libère de la peur, de l’espoir et de l’autorité.

  6. une pointe d’agacement mon cher georges j’entend bien

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