Les 10 leçons de l’intervention de Nicolas Sarkozy…

Pour sa première intervention télévisée depuis février 2011, Nicolas Sarkozy s’est posé en pédagogue et en protecteur. Il a cherché une voie médiane, cherchant une voie médiane entre la rigueur (“Nous dépensons trop”) et la sauvegarde du modèle social français (droit à la santé, l’indemnisation chômage et des retraites).  😀

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Annonçant un nouveau plan d’économies et une croissance en berne (1 % en 2012, soit 6 à 8 milliards d’euros d’économies supplémentaires), il s’est placé en président au travail, faisant une précision inédite sur son entrée en campagne : “Le débat sur ma candidature sera tranché fin février, début mars.”

1. “Accepter la Grèce dans l’euro a été une erreur”

Nicolas Sarkozy a d’emblée affirmé qu’il fallait soutenir la Grêce, car sinon “c’est la totalité de la zone euro qui risquait en cascade d’être emportée”. Mais il a ensuite donné des précisions importantes sur sa vision de l’Europe : “Ni Mme Merkel ni moi n’étions en fonction lorsqu’on a décidé de faire rentrer la Grèce dans l’euro (en 2001, ndlr) (…) Ce fut une erreur”, a-t-il dit. Plus tard, critiquant les institutions européennes, il a plaidé pour “plus d’intégration économique au sein de la zone euro”, mais moins d’intégration politique dans l’Europe des 27.

2.Les 35 heures et les retraites, “erreurs” socialistes dénoncées sans relâche Nicolas

Sarkozy n’a eu de cesse d’imputer les difficultés actuelles de la France à des “erreurs” passées : “Quand en 1983 on a expliqué aux Français qu’on pouvait passer à la retraite à 60 ans les Allemands eux faisaient l’inverse (…) et quand en France on a fait les 35 heures, M. Schroeder, pourtant socialiste, faisait l’inverse…” a lancé le chef de l’Etat, revenant à plusieurs reprises sur ces deux points. Une réthorique qu’il emploie volontiers lors de ses déplacements en France.

3.Il faut de nouveau encadrer les banques et “bonus” des traders”

Le chef de l’Etat n’a pas hésité non plus à critiquer ouvertement les banques, affirmant qu’en 2008, elles ont “fait n’importe quoi”, notamment en investissant dans les subprimes. Il a repris la rhétorique développée dans son discours de Toulon en 2008 sur l’encadrement de la finance et des banques : il a promis que “les bonus et les rémunérations des traders rentrent enfin dans des pratiques normales”, d’ici l’été 2012. Nous avons demandé aux banques que la “quasi-totalité de leurs fonds propres servent à l’augmentation de leurs fonds propres plutôt qu’à la rémunération de leurs actionnaires”, a-t-il dit, sans préciser comment mettre en œuvre ce volontarisme politique.

4. Il faut de la “gestion rigoureuse” mais pas de “rigueur”

Il y a une “différence” entre ces deux concepts, a plaidé M. Sarkozy, en référence aux plans de rigueur avec réduction des dépenses publiques dans d’autres pays. “La preuve c’est que nous n’avons pas connu les manifestations de nos voisins…”, a-t-il dit, en référence aux “indignés”. “Il ne faut pas passer de l’insouciance à la déprime totale”, a-t-il plaidé, cherchant à dessiner un chemin médian, n’assumant ni la rigueur ni la poursuite des déficits.

5.L’Allemagne reste le modèle avec qui “converger”

La convergence avec l’Allemagne a été évoquée plusieurs fois. M.Sarkozy jugeant par exemple : “Ça n’a pas de sens que nous ayons pas les mêmes taux d’imposition avec l’Allemagne.” Le rapprochement fiscal avec l’Allemagne a déjà fait l’objet d’une étude en 2010, mais le chef de l’Etat a détaillé les autres points de convergence : “L’impôt sur le bénéfice des sociétés, la TVA, des échanges d’informations, une fiscalité du patrimoine qui soit la même.”

6. Il faut refuser la “démondialisation” mais chercher “la réciprocité”

Nicolas Sarkozy a une fois de plus cherché une voie médiane : il a jugé que “la question des bannières douanières n’a aucun sens”, et critiqué la “démondialisation” mais il a aussi critiqué la mondialisation, dénoncée par Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. Il a notamment plaidé pour la “réciprocité” dans les échanges internationaux, rappelant Martine Aubry qui parlait de “juste échange”. Il a surtout évoqué, sans l’appeler ainsi, une forme de TVA pour réguler les “importations” qui ne respecteraient pas les normes européennes, un concept ressemblant à la “TVA sociale”. Un sujet qui sera “sur la table” en 2012.

7. Il faudra “6 à 8 milliards d’économies” supplémentaires en 2012

L’une des principales annonces de la soirée aura été l’officialisation par M. Sarkozy de la révision de la croissance et d’un nouveau plan d’économies. Prévue à 1,75 %, elle est révisée à 1 %, ce qui implique “6 à 8 milliards d’euros” de moins dans le budget 2012.

Toutefois M. Sarkozy a exclu une augmentation “généralisée” de la TVA qui “pèserait sur le pouvoir d’achat”, n’excluant pas une hausse ciblée. Nicolas Sarkozy a par ailleurs martelé qu’il n’avait “pas été élu pour augmenter les impôts”,ce qui pose question, la pression fiscale ayant bel et bien augmenté sous son mandat.

8. Les fonctionnaires sont plus “protégés” que les autres

Nicolas Sarkozy a, comme déjà récemment, distingué travailleurs du public et du privé : “Quand on est ouvrier et qu’il y a du chômage partiel, le salaire est impacté par la crise, dire ça ce n’est pas insulter les fonctionnaires (…)” Dans notre pays on a trop souvent cédé à la rue”, a-t-il ajouté.

“Il faut moins de fonctionnaires mais mieux payés”, a lancé le président, reprenant un axe déjà utilisé de longue date. Et il a taclé une proposition de François Hollande : “Quand j’entends dire qu’il faudra embaucher 60.000 enseignants de plus, mais où est-ce qu’on va trouver l’argent ?”

9. L’affaire Karachi, c’est de la “calomnie”

Interrogé sur l’affaire Karachi, qui éclabousse plusieurs de ses proches, et sur les soupçons de financement illicite pendant la campagne présidentielle de 1995, le chef de l’Etat a répondu froidement, acceptant la “transparence” mais pas la “calomnie” : “Cela fait bientôt 17 ans, est-ce-que vous imaginez que s’il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, on ne l’aurait pas trouvé en 17 ans ?”, a-t-il demandé, avant de répéter son “soutien” à son “ami” Nicolas Bazire, ancien premier ministre de M. Balladur et mis en examen. “Naturellement il ne sortira rien de cela et tout le monde le sait”, a-t-il dit.

10. “Tous les candidats du système ont été battus”

Sur les affaires puis dans sa conclusion, Nicolas Sarkozy a cherché à se poser en victime, notamment des médias. Il a lui-même cité l’affaire Clearstream, l’affaire Bettencourt et les soupçons de financement illicité de sa campagne ou les rumeurs sur son couple, comme autant d’atteintes le visant comme homme politique. Enfin, il a aussi cherché à se poser en outsider, comme s’il n’était pas sortant : “Avez-vous oublié que tous les candidats du système même quand je les ai soutenus, ont été battus ?” a-t-il demandé, avec une référence à Edouard Balladur.

Source LE MONDE

“Nicolas Sarkozy a cherché à noyer son bilan dans une crise européenne et planétaire”

A Nuél du site le petit coin de nuel pour l’aimable autorisation d’une de ses ©images, qui illustre l’article. Merci l’artiste 😉

Volti

9 Commentaires

  1. Bhêêêeêêê-jour !

    En gros il a sorti sont discours pré-presidentielle. “N’ayez pas confiance au PS..blabla…c’est nous qui dirige mieux..blabla…eux con, pas nous !”

    Je lance mon pronostic 2012, Sarko ne se presentera pas en 2012, il se garde une place bien au chaud dans l’UE, il lui reste 7 mois pour preparer sont nid et ainsi l’ump et leur n.o.m sera en place, peut importe qui passe au election “fillon?” (evidement)

    La cote est de 5 contre 1 :))

    Bonne journée a tous, et aller vous gaver de soda avant qu’il n’augmente, en plus vous serez plus méchant…va falloir etre argneux dans les jours a venir ^^

  2. Cet espèce de fou incontrôlable a craqué la dernière allumette pour enflammer la situation, et il ose nous dire qu’il a un extincteur dans ses mains, ce qui est grave!!! Il ne saurais même pas se servir d’un verre d’eau pour éteindre la moindre flamme ce type, et il l’a déjà prouvé avec ses promesses foireuses!!! Non mais soyons sérieux, c’est un guignol, point barre!!!

  3. Un foutage de gueule son intervention pitoyable !

    Personne n’est dupe et nous attendons tous sa chute avec grande impatience à ce demeuré ! 

  4. Les 10 leçons de l’intervention de Nicolas
    1. « Accepter la Grèce dans l’euro a été une erreur »
    Ne pas prendre en compte les droits des travailleurs et des peuples à disposer d’eux-mêmes, permet de mettre en place ce protectorat du FMI, vie l’UE qui a envoyé une « task force » en Grèce, pour dicter ses ordres.

    2.Les 35 heures et les retraites, « erreurs » socialistes dénoncées sans relâche Nicolas
    Effectivement les 35H qui aurait dû créer des emplois, ne l’ont pas été. Les socialistes avaient les moyens de le faire, ils ne l’ont pas fait.
    Concernant les retraites, Sarko devrait savoir qu’en Allemagne, un salarié peut partir au bout de 35 années de cotisations.
    Il ne dit pas que dans ce « Grand Pays » les droits sont bafoués. Un exemple : concernant les salaires, le salaire minimum (y’a pas de SMIC chez eux), est négocié branche par branche. Dans l’industrie de la viande, il n’y a as eu d’accord. Donc les patrons de cette branche peuvent donner le salaire qu’ils veulent. Tant et si bien, que plein « d’étrangers » de l’Europe, des pays voisins viennent y travailler, en lieu et place des allemands. C’est pourquoi, des pays voisins, « délocalisent » (ex : les Danois) cette branche de leur industrie en Allemagne.
    3.Il faut de nouveau encadrer les banques et « bonus » des traders »
    Il faut surtout annuler la dette, qui n’est pas la nôtre, qui n’est pas celle du peuple, mais celle des banques et des systèmes financiers. Petit rappel : En janvier 1973, la Banque de France n’a plus eu le droit de prêter de l’argent, ni à l’état français, ni aux collectivités territoriales, via la CDC et un autre système d’état en 1966, la CAECL,qui est devenu par la suite DEXIA ! Si nous additionnons les intérêts versés aux banques, en lieu et place de la Banque de France, nous arrivons à un total de 1600 milliards d’Euros ! Ce ne serait pas la somme de la « DETTE » ?

    4. Il faut de la « gestion rigoureuse » mais pas de « rigueur »
    Et pourquoi pas de l’Auto Gestion ! Serait peut-être temps de trouver une autre solution pour le monde du travail. Repenser le système hiérarchique qui ne sert à rein, repenser les salaires etc.


    5.L’Allemagne reste le modèle avec qui « converger »
    Vu ce que l’Allemagne nous montre, déjà énoncé précédemment je dis NON.

    6. Il faut refuser la « démondialisation » mais chercher « la réciprocité »
    Il faut une mondialisation hors marché financier. Une mondialisation politique où tous les états seront représentés, à voix égale, et pas seulement un G20 ou l’ONU !

    7. Il faudra « 6 à 8 milliards d’économies » supplémentaires en 2012
    Si nous récupérions tout d’abord ce qui est donné aux entreprises florissantes du CAC 40 en exonération de charge et cadeaux fiscaux, nous récupérerions 100 milliards (somme de 2010). Recette -22 milliards/an (taxe professionnelle, défiscalisation heure sup, diminution TVA restauration, imposition forfaitaire annuelle).
    Si nous additionnons tout, toutes « niches « fiscales, sociales et autres exonérations cumulées, c’est 225 milliards en année pleine dont nous disposons.
    8. Les fonctionnaires sont plus « protégés » que les autres
    Nous en revenons à 2007, et la fameuse rencontre de Chérèque, avec les patrons, à huit clos. Pour ce « Grand Syndicaliste », ce qui bloc c’est cette pierre angulaire qui ce compose, des droits du travail, du syndicalisme et du statut de fonctionnaire. Tout ce qui est attaqué aujourd’hui avec force par le patronat avec l’aide de la droite et de la gauche !
    9. L’affaire Karachi, c’est de la « calomnie »
    Cela s’appelle de la manipulation de masse : Cf. Noam Chomsky


    10. « Tous les candidats du système ont été battus »
    Toujours de la manipulation de masse
     

  5. il n´y a pas de mots…
    De toute facon, nous sommes tous des débiles mentaux :
    http://www.dailymotion.com/video/x5w6j4_valery-giscard-d-estaing_news

  6. Ils devaient déjà encadrer les banques en 2008 et rien n’a été fait !! et j’ai aimé sa phrase “si la Grêce fait ce qu’il faut, ça ne coûtera rien aux contribuables” TROP FORT…… les greques n’ont plus qu’à se pendrent tout de suite.. mais quelle honte

  7. et la 11 ieme leçon c’est que de temps en temps on entendait qqun parler dans une oreillette. mdr

  8. faut être fada et n’avoir rien à faire de son temps pour écouter SARKO !
    plutôt aller bosser que de passer mon temps a l’écouter .
    de toute façon que pouvons nous attendre de lui ?
    des gros mensonges , de la propagande électoraliste ,comme dab.
    l’écouter c”est lui donner de l’importance .Il se fiche de nous et fera ce qu’il voudra, que ça nous plaise ou non .

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