EPR de Flamanville. Le couvercle de la cuve risque de ne pas durer ….

Jusqu’à ce qu’il nous saute à la figure. Déjà en 2010, le réseau sortir du nucléaire relayait un article de sciences et vie, sur l’EPR: les 4 erreurs de la filière française. Les soucis ne s’arrêtent pas là avec, L’EPR anglais, nouveau cauchemar d’EDF.

Ouest-France

Selon un rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le couvercle de la cuve du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) ne pourra pas rester en service au-delà de « quelques années de fonctionnement sans que les contrôles nécessaires au renforcement du deuxième niveau de défense en profondeur n’aient été mis en œuvre ».

Le couvercle de la cuve du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) ne pourra pas rester en service au-delà de « quelques années » en l’absence de contrôles dont EDF n’a pas démontré la faisabilité, selon un rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) obtenu par Reuters.

Si ce rapport du gendarme du nucléaire français conclut globalement à une aptitude au service de la cuve de l’EPR, EDF risque donc de devoir très rapidement changer le couvercle de cet équipement fabriqué par Areva NP après la mise en service du réacteur, prévue pour fin 2018. L’ASN avait exigé une série de contrôles après l’annonce en2015 d’une trop forte concentration en carbone dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve de l’EPR, qui risquait de compromettre sa résistance.

Selon son rapport réalisé avec l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), « l’utilisation du couvercleactuel de la cuve de l’EPR ne saurait être envisagée au-delà de quelques années de fonctionnement sans que les contrôles nécessaires au renforcement du deuxième niveau de défense en profondeur n’aient été mis en œuvre ».

« Le rapporteur considère que l’aptitude au service du couvercle actuel de la cuve du réacteur EPR de Flamanville n’est pas acquise de manière pérenne en l’absence de contrôles en service suffisants […]. »

Le rapport, présenté lundi et mardi à un groupe d’experts avant un premier avis de l’ASN attendu dans la foulée, ajoute que « le dossier technique transmis par Areva NP et EDF sur les contrôles de suivi en service est très succinct et qu’il n’apporte aucun élément technique sur la faisabilité des contrôles, leur performance et les conditions d’intervention en termes de radioprotection ».

Le document ajoute qu’EDF s’est engagé à analyser fin 2025 les conclusions d’études de faisabilité technique de nouveaux procédés de contrôle et, en cas de conclusions négatives, à remplacer le couvercle lors de la première visite décennale.

Le gendarme du nucléaire français note en outre que l’EPR de Flamanville a été conçu pour une durée de fonctionnement de 60 ans et que de nombreux couvercles de cuves de réacteurs ont été remplacés par le passé.

Un nouveau couvercle déjà commandé

Selon lui, Areva NP estime que le délai nécessaire pour remplacer le couvercle de la cuve du réacteur EPR de Flamanville est inférieur à 80 mois et un nouvel équipement “pourrait donc être disponible avant fin 2024 si son approvisionnement était engagé en 2017”.

Selon BFMTV, EDF s’attend « depuis plusieurs mois » à ce que l’ASN lui demande de remplacer le couvercle de la cuve de Flamanville et « aurait même déjà commandé la fabrication d’une nouvelle pièce ».

Un article publié lundi sur le site internet de la chaîne d’information ajoute que le changement du couvercle de la cuveserait programmé pour 2021, date qui correspondrait au premier rechargement d’uranium du réacteur.

Le rapport de l’ASN estime en revanche que l’anomalie mise en évidence en 2015 « ne remet pas en cause l’aptitude au service du fond de la cuve sous réserve que les contrôles […] prévus par EDF soient adaptés » pour pouvoir détecter certaines anomalies.

Le feu vert définitif de l’ASN sur l’aptitude au service de la cuve de Flamanville est une des conditions à la

recapitalisation d’Areva à hauteur de 5 milliards d’euros – dont 4,5 milliards assurés par l’État – et à la vente de son activité réacteurs à EDF, deux opérations dont la finalisation est prévue d’ici à la fin de l’année.

EDF a plusieurs fois confirmé ces derniers mois le calendrier et le coût de l’EPR de Flamanville, estimé à 10,5 Milliards d’euros depuis septembre 2015.

Source Ouest-France

Voir:

Le gouvernement prépare l’opinion à des « décisions difficiles »

Conseil européen. Varsovie demande à Macron d’arrêter les « clichés »

Volti

6 Commentaires

  1. et la marmotte……..

  2. Ne rien faire, laisser faire, telle est la devise !
    Parfait, ça tourne en roue libre.
    Et à trop vouloir, nous finirons par ne plus rien avoir !

  3. C’est une vrai bombe à retardement!

    L’IRSN émet un avis très critique sur l’EPR de Flamanville

    https://reporterre.net/L-IRSN-emet-un-avis-tres-critique-sur-le-couvercle-de-l-EPR-de-Flamanville

  4. Alors il est temps de prévoir de quoi se préserver autant que possible des retombées atomiques, non pas en disant “si” mais en disant “quand” !
    Au moins pour qui a la chance de ne pas habiter trop près de ces poudrières…
    C’est vraiment…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif

  5. La nouvelle norme en cours: Des cuves biodégradables…

  6. « Nos enfants nous accuseront »
    Rassurez-vous, il y a suffisamment de trucs en route aujourd’hui pour que nous payions nous-même la facture. Ce ne sera que justice d’ailleurs. Faut être Nostradamus pour prédire que sur les centaines de réacteurs qui tournent encore, un va nous péter à la gueule? Non. Après encore un… et encore un… le seul truc c’est de décider à combien on s’arrête. Encore 2, 3, 5, 20 Tchernobyl/Fukushima… avant qu’on s’arrête? Moins de 10 sur la planète, on continuera…

    Nos enfants nous accuserons? Et ben ils auront pas de dessert!
    Non, non, 95% des gosses sont déjà lobotomisés. Il est où le mouvement des jeunes? Pour faire du monde on va dire les moins de 30 ans. Ils sont où? Nulle part. Ils en ont rien à foutre, comme leur parents!

    Au delà de ça, oui, on a du mal à imaginer que l’environnement nous soit hostile en très peu de temps. On a d’autant plus de mal à l’imaginer que l’on ne le voit déjà pas aujourd’hui!

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