Quel est l’avenir de nos enfants dans ce système éducatif? Car celui-ci est malmené depuis des décennies déjà, à grands coups de réformes, de refontes de programmes, de pseudos-rénovations, aux programmes très incomplets notamment lorsqu’il s’agit d’enseigner l’histoire, le tout très orienté suivant le gouvernement en place. À quoi bon réformer si ce n’est pour apporter un changement réellement positif? Mais la logique des uns n’est malheureusement pas celle des autres, surtout si c’est celle de l’argent qui est suivie… Quand aux valeurs qui sont censées être transmises, beaucoup sont passées à la trappe, mais il faut bien reconnaître aussi que nombre de parents considèrent que le corps enseignant est aussi là pour éduquer les enfants en non pas uniquement enseigner.
La dernière (r)évolution dans le domaine, et pas des moindres, c’est Microsoft qui vient de se payer 850 000 enseignants et plus de 12 millions d’élèves, et pour une bouchée de pain, tous vont avoir du Windows entre les mains sans aucun appel d’offre. Est-ce là que va passer le budget de l’éducation nationale qui déjà bat des records? En partie oui, sans aucune garantie que les élèves au final puissent être en mesure de travailler, puisqu’ils sont avant tout transformés en consommateurs, plutôt qu’en citoyens autonomes capables d’entrer dans la vie active, ce n’est malheureusement pas un écran qui garanti la réussite…
Sans le moindre appel d’offres, Microsoft vient de s’offrir 850 000 enseignants et plus de 12 millions d’élèves. « Une affaire ! » juge Brighelli.
Mediapart s’indigne : « L’Éducation nationale vend nos enfants à Microsoft pour 13 millions », dit Lilian Amar. Et la semaine dernière Le Canard enchaîné évoquait « le lobbying d’enfer de Microsoft pour se payer l’école ». Pas cher payé !
Formatés
Sur la photo de cet accord « historique », publiée sur sa page personnelle, le ministre sourit aux anges. Alain Crozier, président de Microsoft France, y va aussi de son rictus. Il peut : il s’offre (on lui offre ?) sur un plateau 850 000 enseignants, 2 500 VRP (les chefs d’établissements chargés de mettre en place localement ces nouveaux outils forcément indispensables) et plus de 12 millions d’élèves, désormais cadenassés sous Windows, qui n’est pas le plus libre ni le plus opérant des systèmes. Formatés par Windows, auront-ils plus tard le choix de le quitter ?
Ce n’est jamais que les suites, rue de Grenelle, de l’accord passé début novembre entre le chef de l’État et Satya Nadella, patron de la firme américaine. « Pour sa première rencontre avec François Hollande, le patron de Microsoft a apporté dans sa besace 83 millions d’euros d’investissements », se félicitait Le Monde. La presse s’en est peu fait l’écho : les attentats deux jours plus tard l’ont aiguillée sur des urgences différentes. Mais pendant les attentats, le lobbying continue.
Réseaux
Le 28 mai dernier, c’est dans les locaux de Microsoft que s’est tenue la Journée de l’innovation organisée par le rectorat de Paris, qui a permis au journaliste du Monde Emmanuel Davidenkoff, qui bataille depuis des années pour transformer l’école en un vaste champ de ruines numérisées, de dire tout le bien qu’il pense — que nous devons penser — de cette intrusion d’un géant américain dans la formation à la française.
Mais le mal vient de plus loin, comme disait Racine. Comme le rappelle Jean-François Julliard dans Le Canard, « le directeur des affaires publiques et juridiques de Microsoft a jadis travaillé avec un ministre de Mitterrand. Un de ses adjoints, grand lobbyiste, fut l’assistant de trois sénateurs socialistes » (…) « Quant au patron du marketing digital, Marc Couraud, il a œuvré au cabinet de trois ministres de l’Éducation : Claude Allègre, Ségolène Royal et Jack Lang. » Et le 2 décembre dernier, ce même Marc Couraud était promu « directeur de l’innovation ». Félicitations ! Encore un qui a bien fait de passer par les classes prépas, Normale sup et le corps des Mines. L’école française l’a formé, il en touche les dividendes. Et nous ?
Article en intégralité sur Le Point
Peu de chances donc que Microsoft aide réellement les enfants à se développer et à évoluer dans notre monde, car n’oublions pas que la technologie est dangereuse et peut nuire aux enfants, ce n’est pas moi qui le dit, mais les dirigeants des grandes firmes technologiques de la Silicon Valley qui interdisent à leurs enfants l’accès à ces mêmes technologies:
« A la maison, nous limitons l’utilisation des gadgets technologiques. » La phrase est prononcée par Steve Jobs, en 2010. Surprenant ? Pas tant que ça, à en croire le New York Times (en anglais), qui explique jeudi 11 septembre que de nombreux dirigeants de la Silicon Valley tiennent leurs enfants à l’écart des nouvelles technologies.
« Nous connaissons personnellement les dangers »
Ainsi, Chris Anderson, ancien rédacteur en chef du magazine spécialisé Wired et actuel directeur exécutif d’une firme fabriquant des drones, limite le temps d’utilisation de tous les appareils électroniques de sa maison. A tel point que ses enfants les accusent, lui et sa femme, « d’être des fascistes bien trop inquiets au sujet de la technologie ». « C’est parce que nous connaissons personnellement les dangers de la technologie », répond Chris Anderson au New York Times.
Même son de cloche chez Evan Williams, un des cofondateurs de Twitter, dont les enfants ont accès à des livres et non à des iPad. Certains parents autorisent toutefois leurs adolescents à utiliser ordinateurs et tablettes pour des activités créatives comme la programmation informatique ou le montage vidéo, rapporte le quotidien américain.
Pas d’iPad pour les enfants de Steve Jobs
Plusieurs dirigeants de Google, Yahoo!, Apple ou encore eBay, non contents d’interdire les écrans à la maison, placent en outre leurs enfants dans des écoles anti-technologie. En novembre 2011, le New York Times (en anglais) évoquait ainsi le cas de l’établissement Waldorf, en Californie, où les élèves n’apprennent à maîtriser Google qu’à partir de la 4e.
Article complet sur FranceTVinfo
Et la crainte est fondée, et totalement justifiée, puisque l’impact des technologies sur les enfants est maintenant connue, pas encore expliquée, mais reconnue, ce n’est pas pour rien non plus que 78 % des parents estiment que l’école devrait sensibiliser les enfants à la technologie.
Le développement sensoriel, moteur et les mécanismes d’attachement des enfants n’évoluent pas avec cet état sédentaire.
L’impact de l’avancement rapide de la technologie sur le développement de l’enfant a vu une augmentation de troubles psychologiques, comportementaux et physiques que les systèmes de santé et d’éducation commencent à peine à détecter, et encore moins comprendre.
L’obésité infantile et le diabète sont devenus des pathologies répandues au Canada et aux États-Unis. Les diagnostics de TDAH, l’autisme, les troubles de coordination, des retards de développement, discours inintelligible, des difficultés d’apprentissage, trouble de traitement sensoriel, l’anxiété, la dépression et les troubles du sommeil sont associés à la technologie et sa surexploitation, et augmentent à un rythme alarmant.
Article complet sur Psychologie-sante.tn
Le gouvernement a-t-il agit dans le sens de nos enfants? Pour leur permettre une meilleure éducation? Ou s’est-il laissé influencer par un lobby? Car au final, pas sûr que cela soit réellement bénéfique pour les élèves, quand au coût, quand on connait l’état financier du pays, on peut aisément considérer qu’il s’agissait-là d’une dépense plus que dispensable…
Quand au choix, le même service aurait pu être rendu par un autre système d’exploitation bien moins cher (voire gratuit) qu’est Linux, sans parler des avantages nombreux liés à cet OS.
Source du comparatif: Jsand.net
Ce qui serait intéressant de savoir, c’est la source et les informations qu’ont les huiles de la silicon valley à propos de la technologie qui les fait vivre mais dont ils se gardent.
Cela rejoint les pontes du tabac qui ne fumeraient pour rien au monde ou les oncologues qui disent qu’ils refuseront tout traitement lourd en cas de cancer qui se déclarerait chez eux.
A part ça, encore et toujours la preuve de la corruption en socialie. Toujours bon à savoir. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.
« nombre de parents considèrent que le corps enseignant est aussi là pour éduquer les enfants en non pas uniquement enseigner »
« 78 % des parents estiment que l’école devrait sensibiliser les enfants à la technologie »
au fait, les parents, y font quoi ? y copulent, y mettent bas, et leur boulot est fini ? super !!!
ah oui, y répondent aussi à des sondages sur l’éducation à la vie à l’école…
Il y avait eu une circulaire dans les années 80 (années Mitterrand) qui disait que les parents devaient seulement nourrir et loger les enfants, et que tout ce qui était éducation devait être du ressort de l’état.
Qui sont les parents d’aujourd’hui sinon ceux qui ont subit ce lavage de cerveau pendant leurs jeunes années?
« …sans aucune garantie que les élèves au final puissent être en mesure de travailler,… »
C’est sans doute une des raisons pour laquelle il faut former les chômeurs ! Pourtant personne n’a rétorqué à Hollande que sur les 7 à 8 millions que personnes qui n’ont pas de travail, au moins plusieurs millions d’entre elles sont déjà formées, sont non seulement prêtes mais désirent se « jeter dans le bain » d’une vraie vie…
Pourquoi tu tousses Gataz ?!
Brighelli que je lis depuis des années est un homme brillant et il fait toujours des analyses très fines de l’EN, j’ai toujours trouvé ses propositions intelligente. Bien souvent il dénonce les abus de l’EN mais j’ai vraiment l’impression que c’est le seul.
Sinon l’école est faites pour apprendre pas éduquer, c’est grave que des gens puissent penser l’inverse.
Franchement trop d’irresponsables font des enfants que l’école récupere derrière, pas facile d’être prof en ce moment
Et oui l’éducation est un sujet très important, les enfants d’aujourd’hui et se ce qui naissent maintenant sont notre présent mais aussi notre futur.
https://ondevraitenparler.wordpress.com/2016/01/05/pour-nos-enfants-ces-createurs-du-present-et-du-futur/
Privatisation du marché éducatif en cours de traitement. L’école est faite pour instruire, éduquer et former les enfants (en vérité, c’est le rôle des parents d’éduquer et d’instruire, l’éducation apporte des connaissances supplémentaires pour s »adapter). Attention à la constante macabre. Ca ne va pas aller en s’arrangeant mais en régressant, question de génération. Il est bien beau le progrès.
Pas d’offres de marché ? Donc le marché est illégal, donc l’Etat est hors la loi. Encore une fois …
Mais lui, il le peut, c’est l’Etat !