Et si on se dé-sen-com-brait?

De combien d’attrape-poussière disposez-vous dans votre intérieur? Des objets inutiles qui pourront être utilisés un jour, au cas où? Qui sont là, à attendre inutilement et qui encombrent plus qu’autre chose? Petite réflexion du jour qui sait-on jamais, vous incitera peut-être à faire un peu de ménage… La liberté ne se trouve pas forcément dans ce que l’on possède, mais dans ce qui ne nous enchaine pas.

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1/ INTRODUCTION

Êtes-vous de ceux qui en ont assez de consommer, de gaspiller, de polluer? Êtes-vous de ceux qui ne veulent plus perdre tout leur temps à travailler pour se payer les objets si pratiques qui vont leur faire gagner du temps? Êtes-vous de ceux qui rêvent de plus de temps, plus de paix, et de partager plus de moments avec les êtres qui leur sont chers? A n’en pas douter, le désencombrement est alors un sujet qui vous concerne.

Nos achats nous mènent à devoir gagner toujours plus pour accumuler toujours plus dans nos chaumières et nous finissons par nous asphyxier, ignorant que nous avons créé nous-même cette situation. Et si nous l’avons créée, il devient alors envisageable de la quitter.

S’installer dans un autre registre que celui dicté par notre société prend du temps. Cela va à contre-courant, cela ne fait pas partie de notre éducation.

C’est un chemin qui, une fois commencé, s’auto-alimente, et il mène forcément un jour à prendre la décision de faire table rase de toute notre surconsommation accumulée dans le passé.

Le mot désencombrement peut renvoyer à des notions de grand ménage de printemps, de déménagement, de rangement.
Cela peut y ressembler en effet. Mais si les gestes sont similaires, les coulisses sont bien différentes. Car le désencombrement est une étape d’un processus : un processus à un niveau matériel, mais également un processus d’évolution dans nos têtes, dans nos mentalités, dans nos croyances, dans nos habitudes.
Ce ne sont pas tant les objets qui sont devenus inutiles pour nous, que notre regard sur eux qui a changé pour les voir à présent comme superflus.

Le désencombrement est donc précédé d’un cheminement, et il va lui-même nous pousser à le poursuivre davantage;
– car nous allons nous délester de bagages qui, pour certains, étaient parfois bien lourds et bien imposants, tant en place, qu’en souvenirs, en émotions et en mémoire;
– car nous allons disposer de plus d’espace dans notre lieu de vie mais également dans notre esprit;
– car nous allons libérer du temps que nous ne devrons plus occuper à nettoyer, ranger, entretenir, utiliser tous ces objets.
Nous pourrons nous autoriser à penser à autre chose, mais aussi peut-être aurons-nous l’occasion d’apprendre à moins penser et à être plus présent.
Enfin, nous apprendrons par cette action à mieux nous connaître, mieux connaître nos besoins. Car vivre avec moins c’est vivre plus en adéquation avec qui l’on est, c’est mieux se respecter, mieux respecter son environnement, et c’est aller à la rencontre des valeurs essentielles de l’existence.

On peut définir le désencombrement comme le travail d’évacuation de nos lieux de vie et de nos vies, de tous les bagages matériels principalement, ensuite affectifs et mentaux, qui nous empêchent d’aller de l’avant.
En général, on ne désencombre pas qu’une fois, car il faut parfois du temps pour nous détacher de nos objets, de nos habitudes, de notre sécurité.

Pourquoi désencombrer?

Tout d’abord, on ne désencombre pas sur un coup de tête. L’objectif poursuivi, de se débarrasser de l’inutile et de faire de la place, est lui-même déjà amené par un changement de cap dans notre façon de vivre. Car si une part de ce que nous possédons devient obsolète par l’usage, ou par des changements dans nos activités, le principal de ce dont nous nous défaisons lors d’un désencombrement est constitué par des biens que nous jugeons dorénavant inutiles pour notre bonheur, alors que nous pensions dans le passé qu’ils y contribuaient.

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Un petit conseil, si vous n’avez aucune envie d’envisager un désencombrement, passer cet article, car parler de ce sujet donne des idées, et immanquablement ces idées font leur chemin pour aboutir un jour ou l’autre à l’action. Dans tout ce qui concerne le retour à l’essentiel, chaque graine semée sur un terrain fertile ne peut qu’un jour amener à l’éclosion.

« You can’t organize clutter, you can only get rid of it.
On ne peut pas organiser le bazar. On ne peut que s’en débarrasser. »
Site Flylady.net

2/ RAISONS – OBJECTIFS – MOTIVATIONS POUR DESENCOMBRER

Si les motivations pour désencombrer peuvent être diverses, elles se rejoignent toutes vers un objectif global commun : vivre dans un milieu qui nous convient plus et qui est plus respectueux de notre environnement naturel, social et psychologique.

Les raisons qui y mènent sont multiples et se cumulent bien souvent pour parvenir à une mise en action dans le concret. Il s’agit d’un projet, qui la plupart du temps aura mûri mentalement avant d’être mis en oeuvre.
En voici quelques unes, les plus souvent rencontrées :

a) Le manque d’air, d’espace, d’ordre, de propreté :
Plus on accumule des objets, plus on réduit l’espace de vie et on sature l’espace en poussières. On peut arriver à réellement se sentir « étouffer » et trébucher continuellement sur nos affaires. Ou encore, par manque d’ordre, on cherche en permanence tous nos objets. On manque donc forcément de courage pour commencer à ranger ou nettoyer. On perd beaucoup de temps à chercher des objets dans les tas, piles anarchiques, et on finit par remettre à plus tard pas mal d’activités domestiques, car elles exigent au préalable de décortiquer notre désordre.

b) Le surmenage (manque de temps) :
Plus on dispose de biens divers, plus cela nécessite de l’entretien, du nettoyage, du rangement, voire de la gestion, à effectuer. Nos possessions exigent de nous de l’énergie, du temps et de l’argent pour la maintenance. L’accumulation et le désordre vont correspondre à plus de confusion dans notre mental, et générer des oublis, des retards, du stress, de l’inquiétude parfois, et la difficulté à établir les bonnes priorités.

c) Le manque de revenus :
Accumuler et entretenir des biens exige forcément de l’argent, et nos revenus ne sont pas extensibles. Stopper l’accumulation mène presque directement, par logique et cohérence, à l’acte inverse de se débarrasser de ce qui a déjà été accumulé.

d) Se libérer de nos bagages du passé.
En gardant certains souvenirs, cadeaux, dossiers ou archives correspondant à des épisodes anciens de notre vie, nous nous refusons à orienter notre énergie pleinement dans le présent ou vers l’avenir. Cela peut nous empêcher de terminer un deuil, ou de libérer notre créativité, et par là- même de réaliser des projets qui nous sont chers.

e) réduire son empreinte écologique
Plus on fait du chemin en simplicité volontaire, plus il devient nécessaire de stopper net la surconsommation, et donc d’évacuer les biens que nous avons accumulés dans tous les domaines, ainsi que de rendre possible une réduction de notre consommation en eau, électricité, gaz, mazout, essence, papier, ….

Il est essentiel que la démarche soit initiée par un besoin personnel et non à la demande explicite ou implicite de l’entourage, ou pour la recherche de la bonne conscience.
On est vraiment prêt à désencombrer lorsqu’on est enthousiaste de se lancer dans l’aventure. Inutile de s’y risquer en s’y forçant, car on risque d’abandonner rapidement, d’y perdre beaucoup d’énergie, et de ne pas être satisfait du tout du résultat.

 

3/ OBJET DU DESENCOMBREMENT

L’objet du désencombrement, à la base, est matériel. Cela consiste principalement à tout ce qui fait partie de notre intérieur et qui fait ombrage à notre bien-être, nos valeurs, notre évolution.
Principalement il s’agit d’objets inutiles, le qualificatif étant relatif pour chacun. Cependant, on peut définir en grandes lignes ce qui peut être considéré comme inutile pour la plupart d’entre nous.
La partie non matérielle du désencombrement se produit en général ultérieurement et elle implique des remises en question plus importantes encore. Un désencombrement, s’il est fait pour soi, stimule forcément un cheminement ultérieur, plus psychologique celui-là, même s’il a déjà commencé au préalable pour rendre possible la décision de désencombrer.

L’inutile, c’est :
– ce qu’on n’utilise plus;
– ce qui ne nous convient plus (car nous changeons, car notre mode de vie change);
– ce qu’on n’aurait jamais dû acheter ou recevoir (les achats impulsifs ou conditionnés, les cadeaux non désirés).

a) En tout premier : le superflu
Ce sont les gadgets, les objets de plaisir factices, certaines collections qui ne nous apportent pas grand chose (le plaisir est bien souvent de collectionner en recherchant à acquérir des pièces de collection supplémentaires, pas de profiter réellement des objets déjà acquis).
Cela peut concerner des objets très différents pour chacun : certains objets de décoration, des livres, cd, vidéos, dvd, des bijoux, par exemples. Pour d’autres, ces mêmes objets peuvent servir quotidiennement et ne pas faire l’objet d’un désencombrement.

b) Ce que nous n’utilisons plus
Par excellence : les vêtements et jouets d’enfants qui ont grandi. Mais aussi, ce peuvent être des vêtements qui ont rétréci, ou devenus inadéquats lorsqu’on a changé de taille, de goûts, de métier. Toute activité stoppée peut engendrer la mise au rebut (ou en attente) du matériel qui l’accompagnait.

c) Ce dont nous n’avons pas vraiment besoin et qui ne nous facilite pas tant la vie que cela
Ce sont tous les appareils et ustensiles que nous utilisons peu et pouvons remplacer par un système manuel; que souvent nous possédons également. Par exemple, l’aspirateur contre le balais, le moppe, la ramassette; ou encore, le four à micro-ondes contre les poêles et casseroles classiques; la couverture électrique contre un bon pull ou une bouillotte; la tondeuse électrique ou à essence contre une tondeuse mécanique.

d) Ce qui nous est peut-être utile mais nous force à gaspiller ou consommer
Par exemple, les essuie-tout en papier ne sont pas indispensables, un torchon fait tout aussi bien l’affaire. Les mouchoirs en papier n’ont que l’avantage apparent d’être jetables, mais ils irritent, se déchirent, polluent; alors que le mouchoir en tissu est bien plus pratique.
Les lampes à abat-jour (empêchant une bonne part de la lumière de passer), nous poussent à démultiplier leur présence, alors qu’un seule bonne ampoule peut éclairer tout une pièce.
Ce sont également tous les produits jetables : serviettes, lingettes, sacs, gobelets, vaisselle …

e) Ce que nous gardons par attachement personnel mais dont nous n’avons pas la conscience de la présence
Ce sont pour la plupart des souvenirs. Cela peut être également des documents d’archive peu importants que nous gardons « au cas où » mais dont la probabilité d’utilisation est si proche de zéro que les garder ne fait plus sens.

f) Ce dont nous avons peur de nous séparer
Ce qui est potentiellement utile et que l’on garde « au cas où », alors que l’inconvénient de le garder est plus important que l’avantage de l’utiliser le cas échéant, et qu’il serait possible de se procurer l’objet en prêt ou à moindre frais si le besoin s’avérait. Ce sont souvent des documents : articles, livres, brochures, dépliants. Nous avons pour la plupart, oublié que nous les avions, et si nous avions besoin de l’information, nous songerions d’abord à visiter internet, donner un coup de fil, demander à l’entourage, ou encore passer à la bibliothèque. Cela peuvent être aussi des outils comme la foreuse, que l’on n’utilise pas une fois par an et que presque chaque ménage possède. Il est donc très facile de se les procurer en prêt. Cela peuvent être des vêtements de soirée, achetés pour un événement ponctuel il y a bien longtemps, qui ne servent plus, mais qui, peut-être un jour…. Ils peuvent servir à d’autres maintenant, et il sera toujours possible d’en avoir à prêter, ou au pire, d’en louer, si une nouvelle occasion devait se présenter.

g) Ce que nous avons reçu et dont nous n’osons pas nous défaire pour ne pas nous attirer l’acrimonie du donneur.
voir plus en détail le chapitre 8a concerné par l’entourage.

Il existe également d’autres domaines de désencombrement, qui sont les contrats et engagements qui nous relient aux choses matérielles. Il s’agit des abonnements, les affiliations (clubs, comités,….), les contrats d’assurances et tous les autres services desquels nous sommes dépendants et qui ne nous sont pourtant pas nécessaires.

Plus loin encore on peut se désencombrer des sources d’information qui nous nuisent , dont la plupart des mass médias. Il y a toutes les dépendances : café, alcool, cigarette, télé, internet…..

Au-delà du désencombrement matériel, il est possible d’aller beaucoup plus loin, en désencombrant énormément de nos bagages psychologiques, tels que les chapitres de notre vie qui sont terminés (y compris certaines relations), les problèmes psy anciens, tous nos modes de fonctionnement obsolètes : tant pour les comportements, que pour les émotions, les pensées, les croyances, jugements, doutes…, mais cela est envisagé plus loin.

 

4/ ETES-VOUS PRET A VOUS TESTER AU DESENCOMBREMENT?

Tout d’abord, faites la liste des 50 objets que vous savez, de mémoire, que vous évacueriez en premier de chez vous.

Ensuite, si vous deviez aller vivre en Robinson sur une île déserte, et qu’il vous serait permis de prendre seulement 15 objets avec vous, quels seraient-ils?

 

5/ METHODE

Il s’agit d’une réelle entreprise, et cela prend du temps. Car le plus souvent, on ne le fait pas en une fois, mais par étapes. Les étapes peuvent représenter les espaces à désencombrer, ou un désencombrement par couches successives. Car il faut en général faire du chemin dans sa tête pour accepter de se débarrasser de certaines choses.

a) commencer

Il est peut-être utile, avant de se lancer, de faire une liste de tous les domaines que nous voulons désencombrer. Mieux vaut sans doute choisir un domaine que nous utilisons couramment, qui soit abordable à la fois au niveau de la taille du tri et de la difficulté de choix de ce que l’on garde ou pas, et qui apportera un changement flagrant dans la vie quotidienne. On peut choisir de trier par pièce, par armoire, par thème (livres, vêtements, paperasse). Mieux vaut commencez toutefois dans le lieu d’habitation plutôt que la cave, le grenier ou le garage, afin d’être directement encouragé à poursuivre.

Le principal est de commencer, mais sans se forcer car la décision doit venir d’un réel désir ressenti à partir de soi plutôt que sous une pression extérieure suite à : une influence, une information, une pression, un conseil, ou pire encore, un sentiment de culpabilisation. Il faut que cette démarche soit cohérente, conséquente avec ce que l’on vit.

S’imaginer déjà le résultat peut nous motiver à l’action et mieux vaut attendre le bon jour pour débuter afin que le punch soit au rendez-vous.

Il est d’ailleurs important de se ménager au départ pour éviter l’abandon. Commencer par le plus fastidieux pourrait en effet nous libérer plus rapidement mais pourrait nous amener au découragement plus rapidement aussi. A l’inverse, les premiers effets du désencombrement, vont augmenter la motivation de poursuivre.
Allez vers ce vers quoi votre coeur vous mène. Ce ne sera pas forcément le plus urgent ou le plus utile, mais ce sur quoi vous vous sentez la force ou l’envie de démarrer.

Pour garder les idées claires, il est nécessaire, dès le départ d’avoir défini des destinations potentielles pour chaque objet qui va être passé au crible. Ce que nous gardons, nous devons savoir à l’avance comment nous allons le garder : simple rangement, archivage, ou en attente d’être évacué. Et ce que nous éliminons, nous devons également décider ce que nous allons en faire : donner, vendre, recycler, ou jeter. Mieux nous sommes organisés, plus facile sera le tri, et plus encourageant le travail.

Dernière chose : mieux vaut commencer par des choses très concrètes et très visibles, et éviter de commencer par entamer les domaines qui représentent un attachement sentimental.

b) rythme d’avancement

Désencombrer est un apprentissage de vivre avec moins, cela ne se fait pas forcément pour tout le monde sur un claquement de doigt. Autrement dit, une fois qu’on commence, on n’est jamais sûr de terminer. Il est donc probable que le travail ira moins vite que prévu.

Rien n’oblige d’y travailler de manière ardue. Cela peut aussi être une entreprise de plusieurs semaines à laquelle on ne consacre qu’une toute petite partie de son temps, quotidiennement.

Il est d’ailleurs préférable de débuter en scindant le plus possible le travail pour rendre la tâche plus abordable, et surtout ménager certaines peurs de nous défaire de nos affaires.

Il est important de connaître ses limites, de savoir ce qui est important pour notre équilibre, et de le respecter. Dans ce cadre, chacun adaptera son rythme, la manière d’effectuer le travail, ainsi que le niveau de désencombrement effectué. C’est la conscience qui mène à l’acte. Et la conscience part de notre propre expérience, au delà d’une compréhension intellectuelle.

Il est cependant probable que dans les deux cas de figure on fonctionne par couches concentriques. La première vague étant probablement la plus importante, il reste souvent encore beaucoup à trier. Car il n’est pas trop difficile de se défaire de ce qui nous gêne le plus. Ce n’est pas forcément le cas pour la suite. Il y a les objets dont on se rend compte qu’ils n’ont plus servi depuis longtemps, mais dont on se dit aussi qu’ils pourraient servir bientôt. et il faut donc encore laisser cheminer l’idée de s’en défaire. Lors de la prochaine tournée, ils passeront la porte plus facilement. Il y a aussi les objets pour lesquels nous avons besoin d’un certain temps pour digérer, accepter l’idée de nous en séparer. Intellectuellement nous savons qu’ils sont de trop, mais cela nous sécurise encore de les garder. Rien ne sert de trop forcer, ce serait ne pas nous respecter, et cela freinerait le reste du chemin de désencombrement. A avancer trop vite, on finit par se trouver en situation de reculer si on n’est pas prêt. Ce qui aura fait l’objet d’hésitations lors d’une première évacuation, pourra être évacué sans souci au second round. Un travail souterrain et pas forcément conscient se fera entre les deux.

Il y a d’ailleurs un excellent moyen de laisser ce travail se faire en douce. Tout ce dont il nous paraît difficile de nous séparer, mais dont nous savons que nous n’en avons pas réellement besoin et que cela nous encombre; nous pouvons le mettre en quarantaine pendant une période de plusieurs mois, voire un an. Il est possible de mettre une ou plusieurs caisses d’objets en quarantaine dans notre cave, notre grenier ou un placard. Lors du prochain désencombrement, sauf exception, nous nous rendrons compte que nous n’avons plus pensé un seul instant à ces objets, et nous en défaire sera alors nettement plus facile, surtout que la caisse est déjà prête.

c) conseils utiles

Bien qu’il n’y ait pas « une » méthode à préconiser, il y a bien l’un ou l’autre conseil à donner pour effectuer un désencombrement :

1 – éviter l’exigence de la perfection
Tout d’abord, un désencombrement n’est jamais quelque chose de définitif. C’est un cheminement et le tri et l’évacuation de nos affaires n’en est qu’une étape. Vivre avec moins est un apprentissage, en général cela ne se produit pas du jour au lendemain. Nous pourrons probablement nous séparer de beaucoup plus demain que ce dont nous sommes capables aujourd’hui. En considérant les choses ainsi, on se donne du lest pour faire de son mieux sans être dans l’exigence de la perfection. Ce qui ne part pas aujourd’hui pourra partir lors de la tournée suivante. Trop exiger de soi-même nuit au résultat et au bien-être qui y est lié.

L’étape la plus importante est de commencer une première fois, car il s’agit d’un engrenage. Une fois qu’on a goûté à ce « plus d’espace et de liberté », on tient à l’entretenir et l’améliorer.

2 – au peigne fin
Pour faire un désencombrement en profondeur, il peut être utile de visiter tous les lieux du logement, tous les lieux de rangements, sans exception, objet par objet. Cela permet d’avoir conscience de tout ce que nous détenons, car l’inutile se cache partout.

3 – réorganiser ce que nous gardons
En désencombrant, il est possible aussi de modifier la place de rangement de ce que nous gardons. C’est l’occasion de rétablir plus de rationalité dans la place des choses. Garder à portée de mains ce que nous utilisons le plus souvent, éloigner ce que nous utilisons rarement; placer les objets de manière à faciliter le nettoyage et les rangements réguliers, et surtout, donner une réelle place à chaque chose, plutôt que d’improviser mille lieux fourre-tout.

La fonctionnalité du rangement ne libère pas seulement l’espace et les déplacements futurs que nous auront à faire : cela libère aussi nos neurones qui devront moins travailler à se préoccuper des conséquences de notre désordre.

4 – même les meubles
Si vous avez évacué suffisamment pour pouvoir vous débarrasser d’un meuble de rangement, évacuez-le aussi. C’est bien souvent parce que nous avons la place pour ranger que nous accumulons de nouvelles possessions.

5 – un lieu de quarantaine
Pour parer à nos indécisions, nous pouvons, pendant le désencombrement, créer un lieu de quarantaine (pour quelques mois, voire un an), où tous les objets que nous savons qui ne nous servent plus, mais pour lesquels nous avons du mal à nous défaire ou pour lesquels nous avons un doute peuvent être entreposés provisoirement. Une caisse dans un placard ou à la cave peut permettre, lorsque le jour vient de s’en débarrasser, de retirer en dernière minute celui qui y a été glissé par erreur.

6 – une place fourre-tout
Il y a souvent de ces petits objets, dont nous ne savons que faire, s’ils serviront encore ou pas, s’il y a moyen de les recycler ou pas, ou qui n’ont pas, a priori, une place prévue dans nos armoires (objet cassé, un récipient vide, emballage peut-être recyclable, pièce détachée, ….) . Pour ne pas se creuser la tête à chaque fois qu’un objet imprévu nous tombe entre les mains on peut leur dédier un emplacement fourre-tout (caisse, tiroir, portion d’armoire). Cela va nous alléger la tâche du rangement quotidien. Et lors du prochain désencombrement, nous aurons certainement moins à nous creuser la tête pour décider de leur sort.

7 – Aller trop vite
Si l’expression « ça peut toujours servir » est souvent un prétexte, elle est parfois aussi tout à fait adéquate. Un risque réel du désencombrement est d’aller trop vite en besogne et de se défaire d’objets qui, à court terme, nous manqueront réellement, et qu’il est difficile, voire impossible de récupérer ou de se procurer à nouveau. Il y a certains objets que l’on utilise rarement, mais périodiquement, par exemple, lorsqu’ils sont liés à la saison. En triant les outils en été, on pourrait se trouver devant une clé pour purger des radiateurs, ne pas la reconnaître, et l’envoyer au rebut. On sera bien embêté dès les premiers assauts de l’hiver, quand on se souviendra du geste malencontreux, mais irréversible.

8 – prudence face à nos émotions
Il se peut que des réactions émotives inattendues surviennent lors d’un désencombrement. Elles sont passagères, et préfigurent un mieux-être. Cependant, il faut être prudent, en particulier face aux objets qui nous lient sentimentalement à des personnes, à des souvenirs, voire à un statut, ou à certaines blessures du passé (cadeaux de personnes décédées, courrier du coeur, matériel d’une activité que nous avons dû cesser contre notre gré, ….). Ne surtout rien forcer. Le lieu de quarantaine est en général la meilleure solution à envisager.

Se séparer de ces objets peut paraître difficile à effectuer, mais cela consiste souvent à se délester de bagages bien lourds, et de tourner la page du passé pour mieux vivre le présent.

9 – Le blog de Laurence Paré regorge d’autres conseils pratiques en fonction du lieu ou du domaine à désencombrer. Laurence Paré est l’une des auteures du livre : « L’art de désencombrer », ayant repris de manière plus structurée une bonne partie des conseils se trouvant sur le blog.

d) critères de choix – garder ou pas

Les critères pour choisir de se défaire d’un objet sont tout à fait personnels. Cependant, il est nécessaire de les connaître avant de commencer un désencombrement, et d’être au clair avec nos ressentis, nos besoins, nos valeurs, afin que à chaque décision de garder ou pas, nous restions en accord avec nous-même.

Cependant, s’il n’y a pas de règle définie, il y a bien une direction dont voici les critères possibles :

– La place que prend l’objet dans notre espace. C’est par exemple la différence entre une bibliothèque virtuelle qui prend à peine quelques mégabytes sur le disque dur de notre pc, et quelques centaines de volumes qui occupent une grande étagère dans notre salon.

– Son utilité. L’objet nous sert-il quotidiennement, de temps à autre, pratiquement jamais? A quoi nous sert un bibelot que nous ne voyons plus et qui prend la poussière? Doit-on garder les archives de souvenirs qui ne sont jamais consultés?

– Sa nécessité. Ai-je réellement besoin d’avoir cet objet en ma possession? Ma qualité de vie va-t-elle être réduite si je m’en défais? Cet objet sert-il à mon confort, à ajouter du luxe dans ma vie, à me donner un statut? Et surtout, va-t-il me manquer si je m’en défais? Ou encore, ma peur qu’il me manque est-elle bien justifiée? Suis-je psychologiquement dépendante de cet objet? Ne puis-je pas emprunter cet objet à quelqu’un d’autre chaque fois que j’en ai besoin? Ou puis-je en faire bénéficier d’autres que moi?

– Son empreinte écologique. Quelles ressources naturelles ont été utilisées pour fabriquer l’objet? Quelle énergie, quelle quantité d’eau, quelles ressources naturelles, quels produits polluants ont été nécessaires à cette fabrication? Vient-il de l’autre bout de la planète? Dans quelles conditions a-t-il été produit? Pourra-t-il être recyclé quand il ne servira plus. Amène-t-il, pour son utilisation, à utiliser de l’énergie, de l’eau, du papier, des prduits polluants, ou autre? S’il casse ou tombe en panne, sera-t-il possible de le réparer?

– La peine que demande son utilisation. Est-ce un objet dont le mode d’emploi est compliqué? Qui demande un entretien régulier? Qui doit être souvent réparé? Qui augmente la quantité de ménage? Qui exige régulièrement le paiement d’un abonnement, ou l’achat de compléments (cartouches d’encre pour imprimantes par exemple)

– La possibilité de le recycler. Est-ce que si je me défais de l’objet il ne va pas aller encombrer ou polluer ailleurs? D’autres pourraient-ils l’utiliser à bon escient? Par exemple, faut-il se débarrasser de vieilles chaussures ou de vieux vêtements qu’il se pourrait qu’un jour nous mettions encore, alors que nous savons qu’ils ne trouveront plus acquéreur si nous nous en débarrassons?

– Sa valeur sentimentale. Est-ce que si je m’en défais, le souvenir de ce qu’il représente pour moi (l’amour pour une personne, une période de ma vie, …) va s’estomper? Vais-je le regretter dans quelque temps?

– La honte de s’en défaire. Il est souvent difficile de se défaire de nos achats erronés car nous espérons qu’un jour nous finirons par avoir le courage de leur donner une utilité. Et en attendant nous tentons de les oublier en les laissant dans le fond d’une armoire. Or cette attitude va non seulement nous maintenir dans un sentiment de culpabilité, mais elle rend impossible la remise en circulation de l’objet pour d’autres personnes. Et cela ne fait rien pour nous rendre plus responsable lors de nos achats.

Pour résumer tous ces critères : Dans quelle mesure l’objet augmente-t-il ma qualité de vie, et quel est le prix à payer pour cela (prix en argent, en énergie, en pollution, en temps, en préoccupation, en consommation complémentaire, en dépendance)?

Pour certains domaines, il reste difficile de donner une direction.

Par exemple le cas des « au cas où » : faut-il stocker des produits recyclables ou archiver des documents? Cela va dépendre de la place dont on dispose, de la difficulté que représente le fait de garder, et de l’utilité réelle estimée. De la même manière, il peut être bien utile de garder : des emballages, du papier vierge côté verso, des vêtements usagés; pour plus tard ou pour en faire profiter d’autres. Mais le bénéfice pour « plus tard » est-il bien réel, en comparaison à l’encombrement que cela représente maintenant, et peut-être pour des années encore? Ces questions peuvent nous amener à enrayer en partie le problème à la source, en évitant le suremballage, en évitant les achats inutiles, en modifiant donc nos habitudes de consommation.

Il y a également le cas des collections. Faut-il s’en défaire ou pas? Nous amènent-elles à poursuivre notre consommation? Même s’il s’agit d’achats d’objets trouvés, reçus, cueillis, ou de seconde main? Faut-il les considérer comme un hobby, ou comme de l’accumulation compulsive?
Faut-il considérer le plaisir de chiner comme une habitude de consommateur ou comme un passe-temps agréable?

Au final, tant que nous n’avons pas la réponse à nos questions, il reste toujours la solution de la quarantaine, en décidant de laisser le temps faire son travail, et en évitant de la sorte les regrets inutiles.

 

6/ QUE FAIRE DES ENCOMBRANTS

« On n’est jamais heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner c’est recevoir. » Abbé Pierre

Ce que l’on fait des objets à évacuer va dépendre de leur état :
– état de marche (pour les appareils)
– usure (pour les vêtements par exemple),
– utilité (pour les outils, gadgets par exemple),
– actualité (pour les objets soumis à la mode, ou la documentation par exemple).
Pas mal de solutions sont possibles :
– les donner,
– les troquer,
– les vendre,
– les recycler,
– les jeter,
– les détruire.
L’idéal semble de pouvoir donner, de préférence à ceux qui en ont le plus besoin. Pour le plus inutile, les gadgets par exemple, la question reste posée de savoir si ce n’est pas un cadeau empoisonné que de les donner.
Il y a également des objets qui ne peuvent plus servir à personne, des objets trop personnels : de vieilles lettres affadies, ou alors des objets cassés : débris de vaisselle. Excepté le recyclage de la matière première, il n’y aura pas vraiment de possibilité pour le réemploi.
Pour la plupart des autres objets, il est souvent bien plus utile de les remettre en circulation d’une manière ou d’une autre que de les garder.
Tout dépend également du temps et de l’énergie que l’on est prêt à consacrer pour évacuer les encombrants, ainsi que de la conscience de l’utilité du réemploi.
Voici quelques solutions pour trouver une aide ou une destination pour les encombrants.

– les bibliothèques (*) et médiathèques (*) pour les livres et tout support audio, audio-visuels
– les brocantes (*)
– les associations caritatives ou sociales : Emmaus (France – Belgique (voir aussi La Poudrière)) (*), Oxfam (Belgique) (*), les paroisses, associations locales, communautaires, sociales de quartier, communales, municipales.
– l’entourage
– les sites et systèmes de dons (*)
– les SEL, JEU, et autres réseaux d’échange (*)
– les vide-greniers
– les sites de vente aux enchères sur internet
– les dépôts de vente d’occasion
– le Grand Don (*)

Des références de sites (*) internet associés sont proposés au chapitre des références.

Une fois le désencombrement terminé, il est bon de garder un emplacement dans le lieu de vie, où entreposer au fur et à mesure tous les objets dont nous continuons, au compte-goutte, à nous défaire. Cela permet lorsque l’occasion se présente de les proposer à des invités, de les donner lors d’un Grand Don ou de les porter vers une association.

Vendre les objets dont nous nous défaisons peut poser question.
Sommes-nous réellement dans le besoin? Si non, ne sommes-nous pas encore en train de stimuler en nous cette fibre consommatrice, qui, au lieu de désencombrer, s’apprête déjà à engranger des revenus pour mieux réaccumuler?
Cela fait-il réellement sens de nous débarrasser de notre bazar en faisant du bénéfice?
Ou alors sommes-nous prêt à donner également cet argent à d’autres qui en ont besoin?

Car vendre va créer chez nous de nouvelles préoccupations : fixer le prix, organiser la vente (louer un emplacement de brocante par exemple, mettre une petite annonce), rester avec des invendus.

Une autre question qui se pose quand nous vendons ou donnons : ne sommes-nous pas en train d’aller encombrer d’autres personnes avec nos encombrants. S’il s’agit de livres, de vêtements, d’ustensiles, peut-être pas, mais qu’en est-il de nos bibelots et gadgets?

Il faut aussi savoir que ce qui est devenu totalement inutile pour nous pourra peut-être servir à un bricoleur, un artiste, un enfant, une association, pour un tout nouvel usage que nous n’avions pas imaginé. Par exemple, de vieux vêtements usagés peuvent être récupérés pour des déguisements ou la confection de nouveaux vêtements attrayants par un-e styliste, des emballages récupérés peuvent être utilisés en maternelle pour le bricolage, des débris de vaisselles, ou de vieux cds, seront utilisés par des artistes.

Source, article en intégralité+références sur Sechangersoi.be

 

64 Commentaires

  1. bonjour

    désencombrer l’élysée, le sénat, matignon, les banques, les églises, les mosquées, les synagogues, …..suis volontaire

  2. Se désencombrer…C’est bien une des 1er choses à faire quand on décide de changer de vie et de ne plus consommer en outrance et revenir à une vraie vie spirituelle et tout ça 😉

    On c’est même débarrassé du sèche linge et du lave vaisselle, trop polluant, et trop énergivore…On en est revenu au bon nettoyage de vaisselle dans un évier. Pour sécher le linge, on l’installe sur un sèche linge à l’ancienne. On a la chance d’avoir de la place.

    Ah !! Et les bibelots et ramasse poussière en tout genre, ça aussi on en a viré un nombres incroyables..On ne s’en rend jamais aussi bien compte une fois que c’est fait, et ça crée de l’espace et une certaine sérénité. Au fait on c’est mis au Fen Chui pour réorganiser notre espace de vie.

    Ensuite ça a été le tour des robots ménager et tout se superflu de gadgets en tout genre…

    Et aussi dans les vêtements, ça a été la partie la plus dur pour moi^^ Car je l’avoue j’adore bien m’habiller, mais à mon goût je ne suis pas les stéréotypes et codes vestimentaires imposé. Mais sertes, j’en suis revenue à des cotas plus raisonnable, idem pour mes maquillages et nombreux vernis à ongles lol

    Résultats outre le gains de place et de temps de triages et de nettoyages, c’est aussi moins de tracas bien inutiles lié aux matérialismes qui vous pompes sans que vous vous en rendiez vraiment compte, de l’énergie..

    Akasha.

    • Comment voulez-vous que la « croissance » revienne avec des gens comme vous ? Je rigole bien sur 🙂 Pour ma part je garde des trucs sachants que je vais pouvoir les réutiliser, je deviens comme mon grand-père qui bricolait avec des restes.

  3. Tu as raison Benji, plus je me désencombre et plus je me sens libre et ça, ça n’a pas de prix.

    Dommage pour ceux qui aimeraient me faire acheter des choses encombrantes, je suis désolé pour eux mais je ne les désencombrerais pas.

    Alors certains me diront, tu ne fais rien pour la croissance, et je répondrais, oui c’est ça, je ne fais rien pour la croissance car pour moi la croissance est un problème pas une solution.

    « Celui qui n’est pas capable d’être pauvre, n’est pas capable d’être libre » Victor Hugo.

    Pierre Rabhi: La croissance est un problème, pas une solution.

    https://lesmoutonsenrages.fr/2015/08/09/pierre-rabhi-la-croissance-est-un-probleme-pas-une-solution-video/#comments

    • Je ne suis pas spécialement d’accord avec le fait qu’on soient obligé d’être pauvre et vivre dans la dèche pour être crédible…Après tout le but 1er dans la vie, c’est quand même d’être épanouis et libre..Sans bien entendu que cela empiète sur les autres. Mais être pauvre et avoir des fins de mois difficile est aussi une prison et nous empêche d’être vraiment libre de tout mouvement. Le fait de devoir se tracasser pour de l’argent et du matériels encombre inutilement l’esprit. Il faut un juste milieux.

      Akasha.

      • La plupart d’entre nous reçoivent de l’argent, soit par leur travail, soit sous forme d’aide sociale, c’est parce que la vie est chère que nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts et non parce que nous recevons peu d’argent. C’est vrai nous devrions tous recevoir un revenu de base qui nous permette de vivre décemment puisqu’il y a peu de travail, mais à nous de nous battre pour l’exiger.

        La France est un pays cher, tout y est cher, au point que même les autres pays ne veulent rien nous acheter, au point que nos revenus ne suivent pas le court de la vie. Actuellement, légalement nous n’avons pas d’autres choix que d’accepter de vivre avec peu d’argent mais je trouve qu’à travers « ce peu » il y a du bon car cela nous permet de trier dans notre vie ce qui est vital et essentiel de ce qui ne l’est pas.

        N’oublions pas que c’est la croissance qui détruit notre planète et notre avenir, or gagner trop d’argent, entretiens le profit, la croissance folle et la destruction de la planète.

        Ecoute le documentaire dans le lien que j’ai laissé de Pierre Rabhi ça pourrait t’aider à mieux comprendre.

        • Ah mais je suis bien d’accord avec le fait de ne plus nourrir le système en consomment de trop..Et surtout les produits issus des grosses multinationales. J’ai aussi choisie d’être végane, donc je suis bien en phase avec Pierre Rabhi, et je partage aussi ces reportages sur mon forum.

          Justement je pense que Rabhi, n’est pas pauvre dans le sens ou je l’entend ici, une chose est sûr se saint homme, a une grande richesse spirituelle.

          Akasha.

  4. Si je devais « désemcombrer », je jetterais tout par la fenêtre, et hop, c’est fait. Et ensuite, j’irais courir tout nu dans la rue et me rouler dans la verdure.
    Plus sérieusement, désencombrer se passe rarement dans la réflexion, c’est bien souvent spontané.

  5. oui ben, est-ce bien le moment de tout jeter/donner alors que les risques d’effondrement sont là???
    est-ce que les choses qu’on jette/donne maintenant ne pourraient pas servir plus tard à faire du troc pour pouvoir manger????
    et puis il y a ceux qui n’ont pas deux mains gauches et qui recyclent beaucoup, je fais partie de ceux-là
    pour les fringues, s’ils sont trop petits, je les arrange pour pouvoir les mettre un peu plus, soit avec d’autres fringues, soit avec des matières différentes, ce qui peut donner de nouvelles choses très intéressantes
    Pour les bouquins par exemple, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas les relire plus tard, on ne peut le savoir aujourd’hui si l’envie va nous prendre dans 2 ans et tout le monde n’a pas accès à une bibliothèque bien fournie, et tous les livres ne sont pas au format digital non plus.
    Enfin, je ne dis ça, je ne dis rien, chacun fait ce qu’il veut, perso je ne jette que si c’est mûrement réfléchi, car quand je recycle, customise ou bricole, j’ai souvent besoin de trucs que les autres auraient jeté, et au final, ça me sert, et ça sert à d’autres.
    Juste un exemple parmi tant d’autres
    un panier fait de journaux recyclés http://p9.storage.canalblog.com/97/07/240194/101164821_o.jpg
    au lieu d’acheter un panier ou d’utiliser un moche boite en carton, là c’est quand même plus joli non?? et en plus c’est très solide, et puis ça peut faire des cadeaux utiles pour ceux qui cherchent des récipients
    Tout autour de nous il y a des tas de choses qu’on peut recycler, mais si on jette tout, à la fin il faudra racheter et je trouve que là il est le vrai gaspi.

    • ah et j’oubliais de dire
      ce n’est pas parce qu’on désencombre son espace, qu’on désencombre son esprit, les problèmes on les emporte avec soi quelque soit le lieu où l’on vive

    • Tu as entièrement raison, moi aussi je recycle et fais
      plein de choses, et j’ai toujours besoin de ces « futilités »
      que d’autres jettent. D’ailleurs les poubelles et les décharges
      sont remplies de ces « choses » inutiles pour les uns et très
      utiles pour d’autres. Mais bien sur, il faut du savoir faire,
      de l’imagination et avoir de la place pour stocker… 🙂

      • Oui il y a certaine choses qu’il ne faut pas jeter, et garder pour justement réhabilité, mais cela ne nous empêche pas de les mettre bien de côté et hors de la vue.
        Par exemple j’aime bien recycler de vieux vêtements pour les remettre au goût du jour. Ou que je réemploie avec un nouveau pour créer un style unique. On collectionnent aussi les vinyles

        Akasha.

        • je fais pareil et du coup on a des vêtements originaux
          Mais on peut faire ça avec beaucoup d’autres choses
          J’avais un vieux matelas en latex, et au lieu de le jeter, je l’ai utilisé pour refaire le rembourrage de mes chaises de salle-à-manger, et par la même occasion je me suis fait un pouf et un repose pied avec une planche et des pieds de lit recyclés
          Mais c’est comme je dis toujours, il ne faut pas avoir 2 mains gauches hihihihi

      • oui d’accord il faut de la place, mais pas nécessairement, mais au lieu de jeter ce qu’on a, le mieux c’est se demander ce qu’on pourrait en faire, si ça peut être utile pour un autre usage et recycler
        Mais c’est comme tu dis, il faut savoir faire et avoir de l’imagination, mais on peut aussi faire un tour sur le web, il y a des tas d’idées et d’astuces pour ce faire

        • Oui c’est ce qu’on fait de plus en plus. Mais c’est comme pour tout, c’est en forgeant qu’on devient forgerons (sourire) On a la chance d’avoir un esprit créatif, ça aide. Mais par contre, j’ai deux main gauche (rires). Mais bon, en étant débrouillard, on s’en sort, puis on a le temps aussi. C’est comme pour quand on a choisi de devenir végane, on a prit son temps, ça c’est étaler sur plus d’un ans.

          Pour revoir notre rapport à la consommation de même, et là on s’attaque à la partie matérialiste, la plus dur^^

          Parce qu’on vient d’un milieu aisé, on est né là dedans, trop habitué que dès qu’ils nous manque un truc, on achète, ou quand ça nous plait, bis repetitae. Une chose est certaine, on continuera à rechercher le côté artistique quoi qu’il advienne. On peut vraiment rejeter le matérialisme, mais continuer à vivre dans un endroit beau et agréable. Quand je vois le projet que Benji à posté celui de son ami, vraiment j’admire, et ça nous inspire même. Mais ce que je regrette, c’est se manque de beauté et de créativité esthétique. J’ai remarqué, que c’est souvent le cas dans se genre de projet ou chez les gens qui vivent en marge du système, pas toujours, mais souvent.

          Orné

          • mdr comme la vérité, la beauté est ailleurs…
            C’est ce qui plait qui est beau, il faut savoir regarder avec les
            yeux du cœur. Un nid d’amour, n’a pas besoin de dorures pour
            être sublimé.

            • C’est pas faux (sourire). Mais la beauté qu’on a en nous, ou qui se crée avec l’être cher, on peut aussi avoir le besoin de l’exprimer par le côté artistique. Ça dépend un peu de la sensibilité de chacun. De son champs de conscience aussi.

              Je suis le 1er à m’intéressai au concepts bouddhiques de l’illusion du monde matériel, de regarder la nature et la voir dans sa pureté originelle sans conceptualiser, un peu comme quand on est enfant, en grandissant nous perdons se regard pure.

              Mais d’un autre côté il y a le besoin de s’exprimer au travers de l’art qui m’habitent, mais je comprends et admet tout à fait l’idée que tu viens d’exprimer.

              Orné

              • Il faut aussi penser, à tout le boulot pour s’installer.
                Ils ont pris une grange, qu’il faut réaménager en habitation,
                les priorités d’abord. Le reste viendra au fil du temps. 🙂

                • Qu’on se comprenne ce n’était pas du tout une critique, jamais je ne me permettrai, c’était à titre d’exemple pour étayer mon propos. Mais j’avais déjà remarqué ça ailleurs dans des concepts similaires.

                  L’important c’est d’être heureux et épanouis dans se que l’on fait dans (de) sa vie. Comme je l’ai souligner, ça dépend de son champs de conscience. Certaine personne n’éprouve pas se besoin d’élaborer son lieu de villégiature. Je comprends et je respecte.

                  Et d’ailleurs Akasha le disait hier, le choix d’une grange ou quelque chose de similaire nous plairait bien aussi. Car on aime bien l’esprit loft. On habite plus dans un milieu urbain (mais en retrait derrière un beau terril). Et il n’est pas difficile de trouver des entrepôts désaffecter et hors de la ville avec même du terrain bien verdoyant. C’est vers ça qu’on va se diriger. Et le concept de l’article nous plait bien , on va bien étudier leur site qui est magnifiquement bien agencer.

                  Orné

                  • Oui qu’on se comprenne bien!! mais tu n’as pas compris! 🙂
                    Certaine personne n’éprouve pas se besoin d’élaborer son lieu de villégiature. Je comprends et je respecte.
                    Ils ont des priorités, la déco ce sera pour plus tard, ce n’est
                    pas indispensable. Ils commencent par le début, ce qui est logique.
                    le côté décorum c’est un plus s’ils aiment, ou alors ils gardent la
                    simplicité. Un endroit comme ça, n’a pas vocation à ressembler à
                    un « arbre de Noël », il faut qu’il garde son identité et son cachet.
                    Ils peuvent le rendre confortable sans ostentation.
                    C’est eux qui décideront puisqu’ils vont y vivre.. 🙂

                    • Oui tout à fait, c’est comme dans l’esprit loft, on ne dois pas trop dénaturé le lieu choisi. Comme tu le souligne il doit garder son cachet originel. Et ça aussi je le comprends, car en déco, on aime bien les lignes épurées, et pas trop encombrée, un peu austère comme ça^^ mais qu’on relève avec juste une ou deux belles pièces de déco plus chatoyante (un beau bouddha, une belle peinture), une ou deux plantes vertes, pas besoin de plus. Le reste il faut jouer sur les lumières (avec l’éclairage naturel et électrique). Non les trucs cucu ou arbre de noël comme tu dis, c’est pas pour nous non plus (sourires).

                      Orné

  6. Ce qui m’encombre, ce sont surtout les factures….

  7. Très concret cet article ! Il prend bien en compte l’aspect psychologique de la question.
    Pour ce qui est des livres et revues, on pourrait penser que, s’il y a rupture du système électrique, plus d’internet… il peut être intéressant d’avoir quelque chose à lire, à regarder.
    Pour les vêtements, on peut mettre à la maison ceux qui ne sont plus sortables, jusqu’à épuisement. Ensuite, poubelle ou chiffons !

    Tiens, des chiffons qui peuvent aller dans une marmite norvégienne pour tenir les plats au chaud afin que la cuisson se poursuive hors feu.

    Sur le principe, tout à fait d’accord. Régulièrement, je fais le tour de mes placards et tiroirs, en essayant d’avoir un regard neuf sur les choses qui s’y trouvent. Peu à peu, je fais de la place.

  8. C’est de saison !
    Se défaire de ce qui nous embarrasse, nous pèse, nous enchaîne.
    Eloigner, supprimer et à terme guérir la peur de perdre.

  9. Purée le retour du mouchoir à chniyou que tu déplis dans un craquement de morve séche hummmmm. C’est sexy

  10. J’ai entendu qu’un peu de « bordel » dans une maison si la maison est propre …c’est signe que dans la tête du locataire tout est BIEN rangé et donc en ordre.

  11. Tu as écrit cet article pour moi ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif
    Je suis en plein dans le tri et le troc !
    Comme Michele, moi aussi je recycle (boite de tabac détournée en boite pour mettre des petites friandises de Noël)
    http://p8.storage.canalblog.com/87/67/801721/106573793.jpg
    Je fais aussi en ce moment des colis pour les enfants du Dombass et des vêtements en très bon état pour les femmes, ainsi que des médicaments en cours de validité et non entamés, dont je n’ai plus l’utilité ( médecine alternative )
    Ma conclusion, c’est qu’avec les périodes très difficiles du manque de tout pendant 2 décennies, le peu que je possède, me rassure, maintenant que la situation s’est améliorée, je vais vers autre chose pour me libérer l’espace et l’esprit https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif
    Benji, merci encore pour cet article, il va vraiment dans le sens de ce que je fais aujourd’hui pour aller de l’avant https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gif

  12. Le rayon vieilles dentelles ,c’est ou ?
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

  13. Et au niveau politique?
    Quand allez vous vous désencombrer? Il y a pléthore de parasites.

  14. Je peux me déplacer dans le Grand Sud-Ouest pour vous débarrasser des vieux outils, des matériaux de construction, et de pleins de choses dont vous ne voulez plus et qui pourraient servir à participer à la Garouterie.

    Merci de me contacter par mp sur le Forum.
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

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