L’affaire Luxleaks, un scandale financier majeur avec plus 340 multinationales qui payent leurs impôts dans un paradis fiscal, le Luxembourg, faisant perdre au passage des sommes colossales aux pays européens toujours plus endettés, toujours plus poussés vers des mesures d’austérités iniques, et qui se paupérisent avec l’aide de grandes banques qui au passage se font des bénéfices colossaux avec des emprunts illégaux (rappel ici), eux non plus pas condamnés puisque rien qu’en France, l’état a fait passer une loi pour protéger les banques impliquées. Nos politiques vendus à la finance? S’il fallait encore des preuves… Ils disent vouloir lutter contre la fraude, ils le font, chez les sans-dents, mais la finance est ouvertement protégée.
Et il y a quelques temps, nous avions expliqué que le parlement européen qui avait mis en place une commission chargée de « fouiller un peu » dans cette fange allait tenter d’étouffer l’affaire, cela se confirme donc aujourd’hui avec Jean-Claude Juncker accusé également d’entraver l’enquête. Petit rappel, cette commission n’avait aucun pouvoir, ce n’est pas un hasard… « Cette commission spéciale aura des pouvoirs limités par rapport à une commission d’enquête. Elle ne pourra pas organiser d’auditions. Elle n’aura pas le droit d’exiger des documents auprès des différentes administrations fiscales« . Bref, c’était annoncé, une commission qui ne sert à rien, sur quelle bases travailler alors? Sur les articles de BFM?
Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, est accusé de vouloir saboter une enquête sur les systèmes que des firmes ont mis en place au Luxembourg pour éluder le paiement de leurs impôts et taxes du temps où il était Premier ministre du Grand Duché, rapporte le journal britannique The Sunday Times.
Le Parlement européen a lancé une enquête sur les transactions qui permettaient aux multinationales de réduire considérablement leur fardeau fiscal dans certains pays.
Le Luxembourg est en effet soupçonné d’avoir conclu des accords de montages fiscaux avec au moins 340 multinationales pour leur permettre de réduire leur fardeau fiscal entre 2002 et 2010, à une époque où Jean-Claude Juncker était Premier ministre du Luxembourg et ministre des Finances de son pays. Amazon, Pepsi, Ikea, ACcenture, Burberry, Procter & Gamble, Heinz, JP Morgan, FedEx, ou Dyson, font partie des firmes qui auraient bénéficié de ces arrangements. Le scandale correspondant, connu sous le nom de “LuxLeaks”, a éclaté l’année dernière.
Mais des députés membres de la commission d’enquête du Parlement européen ont accusé la Commission d’avoir refusé de leur communiquer des informations cruciales sur ce dossier. “Il est honteux et illégal de faire cette rétention qui nuira encore davantage à la crédibilité de M. Juncker”, a souligné Sven Giegold, le porte-parole allemand de cette commission d’enquête. “La Commission, dirigée par M. Juncker, nous a refusé l’accès à des documents clés. Nous avons besoin de ces documents pour clarifier la responsabilité politique. Le Parlement n’en restera pas là. Nous intenterons une action en justice si nécessaire”, a ajouté Sven Giegold.
Les documents en question comprennent les détails des réunions confidentielles entre des fonctionnaires des Finances des Etats-membres, des eurocrates et des représentants des entreprises qui les ont aidées à monter ces montages fiscaux. La Commission européenne a justifié son refus de divulguer ces documents par son soucis de respect de la confidentialité et de certains aspects juridiques de ces dossiers.
Giegold a indiqué que les États membres de l’Union européenne et les entreprises impliquées n’ont pas non plus coopéré avec les enquêteurs.
Dans un discours qu’il a donné la semaine dernière, Jean-Claude Juncker a affirmé que l’évasion fiscale devait être combattue. “Le pays où une entreprise génère ses bénéfices soit aussi être le pays de sa taxation”, a-t-il souligné. Le président de la Commission a été taxé d’hypocrisie par des députés du parlement européen. Il doit être interrogé jeudi par la commission parlementaire spéciale.
Article complet sur Express.be
Le journal Marianne avait proposé une liste de noms de quelques entreprises qui trichaient en France, une courte liste:
- PROCTER & GAMBLE: Ariel, Lenor, Dash, Sleep serenity, Mr Propre, Antikal, Swiffer, Pampers, Always, Tampax, Oral B, Gillette, Venus, Pantène, Head&Shoulders, Duracell
- Bolton: Sanogyl, Carolin, WC Net, UHU, Saupiquet
- LVMH: Louis Vuitton, Marc Jacobs, Gyvenchy, Kenzo, Céline
- Mais également: Coca-Cola, Pepsi, Heinz, Apple, Microsoft, Amazon, Ikea, Volkswagen, Walt Disney Company,
Un site internet permet d’avoir cette fameuse liste qui dérange tant, et là, d’autres noms ressortent, des noms qui n’ont pas été cités plus haut, certains étant très connus, par exemple:
- Dans le domaine de l’énergie et de la finance: Gazprom, HSBC, AXA, AIG, AVIVA, BNP Paribas/Crédit Agricole, la Royale Bank of Canada, CNP Assurances, Citygroup, Crédit Suisse, Deutsche Bank, la Dexia, Groupe Caisse d’Epargne/Groupe Banque Populaire, Groupe Rotschild, HSBC, JP Morgan, Lehman Brothers, Merrill Lynch, Pimco, Skype, UBS, Unicredit, le groupe Volswagen.
- Dans le domaine de la santé: GE Group, GSK, Mylan
- Dans le domaine des industries: Black&Decker, Caterpillar, Procter&Gamble, Volswagen
- Et il y a toutes les autres, dont: Amazon, Dyson, Fedex, Ikea, Skype, Timberland, Apple, Vodafone
Vous savez maintenant quelles marques éviter si vous ne voulez plus contribuer à cette arnaque…
Alors là, j’en suis tout esbaudit !
Etonnant, non ?
Ils ne sont plus à une entourloupe quand on voit ceux qui étaient à leur place dans la dernière commission :
http://www.upr.fr/conferences/qui-gouverne-la-france
Du conflit d’intérêt à tous les niveaux !