Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Je vous propose aujourd’hui la traduction d’un article en provenance des États-Unis et qui illustre en 10 graphiques économiques l’illusion autour de la croissance américaine et de la reprise économique. La situation, loin de s’être améliorée sensiblement, est au contraire explosive et les autorités monétaires nous mènent de bulle en bulle et de crise en crise, avec à chaque fois… des conséquences qui s’amplifient.
Si je vous propose cette traduction (personnelle) avec en grande partie mes commentaires sur chaque graphique de cet article, c’est que vous allez aussi pouvoir visualiser que sur de très nombreux aspects factuels, en 7 ans, la situation économique s’est dégradée et que nos marges de manœuvre pour faire face à la prochaine crise ont été considérablement réduites.
Charles
« Si vous croyez que l’ignorance c’est le bonheur, vous pourriez ne pas vouloir lire cet article.
Je vais dissiper l’idée qu’il y a eu une sorte de « reprise économique », et je vais montrer que nous sommes beaucoup moins bien lotis que nous l’étions juste avant la dernière crise économique. Si vous remontez à 2007, les gens se sentaient plutôt bien. Mais la crise financière de 2008 a frappé et pendant un moment, tout le monde a eu peur que le monde touche à sa fin.
Bien sûr, la fin n’est pas venue. C’était juste la première vague de nos problèmes. Les vagues prochaines qui viennent s’annoncent particulièrement graves.
Malheureusement, parce que nous avons connu quelques années de relative stabilité, de nombreux Américains ont acquis la conviction que Barack Obama, Janet Yellen et le reste des gens à Washington DC ont réglé tous les problèmes qui ont provoqué la dernière crise.
Même si toutes les statistiques et indicateurs crient le contraire, il y a des millions et des millions de personnes là-bas qui croient vraiment que tout va bien se passer.
Nous semblons ne jamais apprendre du passé, et quand la prochaine crise économique frappera, cela entraînera une quantité étonnante de dommages parce que nous sommes déjà dans un état de faiblesse provoqué par la dernière crise.
Pour chacun des graphiques que je m’apprête à partager avec vous, je veux vous inviter à vous concentrer sur la dernière barre grise ombragée sur chaque graphique qui représente la dernière récession (celle de 2008).
Comme vous le verrez, nos problèmes économiques sont nettement pires que ce qu’ils étaient juste avant la crise financière de 2008. Cela signifie que nous sommes beaucoup moins armés pour gérer une crise économique majeure que nous l’étions la dernière fois.1/ La dette de l’État fédéral…
Quoi que l’on vous dise depuis la crise de 2008, la dette de l’État US a doublé… Elle ne se réduit pas, elle ne baisse pas, elle augmente et son augmentation est telle qu’elle a doublé !! Et comme pour la pub SFR, « c’est pas fini » (ce dernier commentaire de ma part étant évidemment une adaptation adaptative et personnelle de la traduction…).
2/ La dette totale
La dette totale c’est celle des « acteurs économiques », les entreprises, les ménages et l’État…
Eh bien personne ne s’est fondamentalement désendetté… Non, au contraire, profitant de taux bas, et subissant des revenus en baisse (pour les ménages) ou souhaitant procéder soit à des rachats de concurrents, soit à des rachats d’action pour les entreprises, tous les acteurs poursuivent globalement leur fuite en avant dans le toujours plus de dettes.
3/ La vélocité de la monnaie… Kesako ? Facile !
Bon, on va faire simple pour ne perdre personne, et les puristes du MV=PQ me pardonneront : en gros, plus il y a de la croissance plus l’argent circule vite. Et c’est logique. Vous gagnez de l’argent, vous n’êtes pas inquiet pour l’avenir donc vous dépensez. Celui à qui vous donnez cet argent fait la même chose et en fait tout le monde dépense vite car tout le monde est optimiste… Plus il y a de croissance économique plus l’argent circule vite et plus l’argent circule vite, plus cela donne l’impression que l’argent coule à flots, et généralement cela a pour conséquence une augmentation de l’inflation. Si l’argent ne circule pas… il n’y a pas par définition ni croissance, ni inflation possible. C’est évidemment exactement ce qui se passe et c’est la raison pour laquelle il n’y a pas d’inflation et qu’il y a même une « déflation ».
4/ Le taux d’accession a la propriété…
C’est assez simple, le taux d’accession à la propriété est tombé à un plus bas de 20 ans aux USA… Évidemment, tout va bien. Lors de la crise de 2008, les classes moyennes ont été durement frappées et c’est logique que ce taux ait diminué. Mais depuis, il aurait dû repartir à la hausse avec la reprise économique. Non seulement il n’en est rien mais sa baisse inexorable se poursuit… Pourquoi ?
5/ Le taux d’emploi
On a beau nous dire que le taux de chômage est « en baisse », le tableau du ratio emploi-population civile ci-dessous montre que juste avant la dernière récession, il était d’environ 63 % de la population en âge de travailler des États-Unis.
Pendant la récession, ce ratio est tombé au-dessous de 59 % et il est resté à ce niveau-là pendant plusieurs années. Tout récemment, ce ratio a commencé à très légèrement s’améliorer (c’est une bonne nouvelle) mais nous sommes encore très, très loin de là où nous devrions nous situer. Non seulement la reprise est très très lente mais pire, si l’économie devait ralentir à nouveau cela serait catastrophique pour ce ratio économique.
6/ Le taux de participation de la population active.
C’est justement dans ce graphique que le principal artifice comptable pour le nombre de chômeurs aux USA apparaît au grand jour.
Chaque mois, le gouvernement prend des milliers et des milliers de chômeurs à long terme et décide qu’ils ont été au chômage pendant si longtemps qu’ils ne sont plus admissibles comme « faisant partie de la population active ».
En conséquence, le « taux de participation au marché du travail » a sensiblement diminué depuis la fin de la dernière récession… Simple, direct, efficace, et gratuit, cependant cela ne règle pas le problème du chômage… mais au moins on le cache. En France, on ne fait pas mieux (ou pas pire).
Source et suite des graphiques hautement calamiteux sur Le contrarien
Tout va bien dans le meilleur des mondes, la crise est derrière nous qu’ils disaient
Juste derrière.. DTC 🙂
C’est sans doute le retour de flamme de la buffalo bill.
La note (bill) du massacre des buffalos et des indiens est salée. Maintenant, c’est les americoins qui crèchent dans des tipis.
ah ah
ouais ils sont moins doués pour l’assemblage
par contre
enfin ils ont le drive,devant leur tente
c’est bien aussi!
un juste retour des choses quand on laisse son gouvernement
aux banques
« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat.
Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession,d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. »
— Thomas Jefferson, 1802