Allo la France? Mais que fait le CSA….

mouton casquéQue pensez vous de l’envahissement de tous les supports publicitaires, télé, journaux, panneaux etc… de la langue de J’expire (shakespeare). Nous sommes en France merde!! Bon!! c’est vrai que je ne regarde pas la télé plus que ça, mais j’y ai été obligée, n’étant pas chez moi. C’est une infestation plus qu’insidieuse, qui laisse supposer que les produits présentés en anglais, sont de meilleures facture qu’en français. Alors je dis basta! Que fait le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, de la loi Toubon, qui était sensée promouvoir la langue française sur notre territoire? Bien entendu elle a été modifiée par un article 7 où on peut lire Les publications, revues et communications diffusées en France et qui émanent d’une personne morale de droit public, d’une personne privée exerçant une mission de service public ou d’une personne privée bénéficiant d’une subvention publique doivent, lorsqu’elles sont rédigées en langue étrangère, comporter au moins un résumé en français.Voir ICI. N’empêche, que les milliers de mots et expressions françaises, sont mis à l’écart, pour ceux qui ne sont pas doués pour les langues étrangères, où trop âgés, c’est débrouillez vous!!… Que devient notre pays? Je n’ai trouvé qu’un article datant de…..2007 qui en parle pour râler, mieux que je n’aurais su le faire… 2007! date du début de la crise, venue des USA…

Titre original Ras le bol de l’anglais dans les publicités!

Je le sais, les railleurs ne tarderont pas à me taxer de « réactionnaire ». Pourtant, j’assume ce long coup de gueule franchouillard : j’en ai tout bonnement ras le bol de toutes ces publicités françaises sournoisement « mitées » par une formule publicitaire libellée… en anglais. (vous noterez au passage que les publicitaires préfèrent parler de « base-line » plutôt que de « signature »).

J’en suis tout simplement scandalisé. Ouvrez les yeux : les publicités françaises, qu’elles soient écrites ou télévisées, en sont carrément farcies.

Pas convaincus? Voici quelques exemples:

automobiles (« Saab. Move your mind », « Today tomorrow Toyota », « Shift family life. Nissan », « Volvo. For life »), technologiques (« Nokia, Connecting people », « Like.no.other », « go create » de Sony, « Invent. Hewlett Packard », « You can. Canon ») ou électroménagers (« Philips, Sense and simplicity », aspirateurs « Electrolux, Thinking of you »). Il en va de même pour de simples produits alimentaires (« Oasis is good » et « Oasis for fun », « New Pepsi light, sexy drink », ou « Lavazza, espress yourself », une marque qui ose même cette hallucinante accroche : « the most majestic dosette experience » (sic).)
Dans les cosmétiques, le luxe ou la mode, L’Oréal prends soin de préciser son origine géographique (« L’Oréal Paris ») avant d’asséner qu’il est « men expert » et de recommander un produit « hydra energetic » (on ne pouvait pas écrire « énergétique » ?). Dior (chez qui on plébiscitera « J’adore ») affiche « Dior Addict » et ose même un coupable « Pure poison » (superbe accord…). Le français Façonnable s’affiche sur des panneaux parisiens comme « the modern elegance from the French riviera » , et De Fursac (là encore, on rigole) se vante d’incarner « La French etiquette » (sic). On passera sur tant d’autres publicités (« Flower by Kenzo », « Hugo Boss, expect everything »)…

Dans le domaine bancaire, il est amusant de noter que le Crédit est Agricole et que la Société est Générale, mais qu’ils font respectivement du « private equity » et de l’ « asset management » (CA-PE, « Credit Agricole Private Equity« , SGAM, « Société Générale Asset Management« ).

Enfin, on notera que ces publicités sont diffusées sur des médias eux-mêmes en voie d’anglicisation (« NRJ, hit music only »), entre des films et des séries dont les titres ne sont même plus traduits, même quand ils sont imprononçables (Desperate Housewifes, Prison Break). Pourtant, « L’arme fatale », « La guerre des étoiles », « Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue », ou « Chapeau melon et bottes de cuir » n’en étaient pas moins séduisants pour les adolescents de l’époque. Quant à la série « Heroes », je gage qu’elle n’en serait pas moins suivie aujourd’hui sans son « e ». Tout comme « Les experts » cumulent les meilleurs scores d’audience, devançant « Cold case » au passage, avec un titre tout simplement français…

Vous le voyez, je n’affabule pas. J’espère que vous réalisez maintenant l’omniprésence de l’anglais dans la pub et dans les médias.

Après le constat, l’étonnement. En effet, la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française (plus connue sous le nom de loi Toubon) précise que tous les messages publicitaires « doivent faire l’objet d’une traduction en français aussi lisible, audible ou intelligible que la présentation en langue étrangère. » Des slogans étrangers peuvent être utilisés mais « doivent impérativement être traduits dans les mêmes proportions, taille et typographie identiques. La mention en langue étrangère ne doit pas, en raison de sa taille, de son graphisme, de sa couleur, de son volume sonore, être mieux comprise que celle établie en français« . Evidemment, cette loi est tous les jours contournée : traductions françaises en bord de pages, à la verticale, lisibles… à la loupe. Cette profession censée « s’autoréguler » avec l’aide du BVP s’arroge le droit de ne pas respecter la loi…
Paradoxalement, il s’agit bien souvent de marques françaises qui « anglicisent » leur communication, quand depuis quelques années, des géants américains s’échinent, de manière quasi obsessionnelle, à se fondre dans le paysage linguistique local (« IBM, des solutions pour une toute petite planète », « McDonald’s, c’est tout ce que j’aime », « McDo pour les intimes », « Prends la vie coté Coca Cola »).

Soyons méticuleux dans le coup de gueule. Voici la raison de mon exaspération. Car précisons-le d’emblée, je n’ai rien contre l’anglais comme langue « internationale » (ce combat a été perdu il y a bien longtemps), je ne suis absolument pas « anti-mondialiste » (au contraire), et j’adore la culture américaine.

Tout d’abord, la connaissance de l’anglais devient de facto une obligation, puisqu’elle devient indispensable à la simple compréhension de la société. De ce fait, on exclut dans leur propre pays les personnes âgées ou les jeunes sortis du cursus scolaire précocement. Une « fracture » de plus dans un pays qui en compte déjà assez.
– Mais le second motif d’indignation est plus grave, car plus insidieux. En n’utilisant plus que l’anglais dans la publicité, on sous-entend sournoisement que tout ce qui est anglais ou américain est plus « technologique » (quid de notre train à grande vitesse, de nos centrales nucléaires ?), plus branché, plus tendance (« trendy » devrais-je dire ?). Par glissement, le français deviendrait la langue du ringard et des banderoles de grévistes, l’anglais celle de la modernité, du luxe, de l’avant-gardisme. Vous serez demain « new » ou « vieillot », « hype » ou « archaïque », « manager » d’un côté, « cheminot » de l’autre. Perfidement, la publicité contribue à ringardiser le français.
Il en va d’une langue comme d’un pays, l’une est le reflet de l’autre. Vivant(e), riche, moderne…

Deux cas emblématiques me révoltent carrément.

– Le premier concerne la compagnie aérienne qui vole sous pavillon français, la bien nommée Air France. Celle-ci a récemment rebaptisé son programme de fidélité, en remplaçant « Fréquence Plus » par « Flying blue ». En fonction de la fréquence de vos trajets, vous recevrez une carte « ivory », « silver » ou « gold ». Air France justifie ce changement par le « renforcement de la proximité avec ses clients », la plus grande « modernité » (on s’étouffe) et « l’illustration de la dimension internationale d’Air France » (sic). On aurait apprécié tout autant des cartes « ivoire, argent et or ». D’autant que les anglo-saxons raffolent de petits mots français (« touché ! », « j’adore »,…). A quand « French Airways » ?

– Le second concerne « france telecom » et sa filiale Orange. En préambule, vous noterez que France Télécom a subrepticement supprimé… ses accents.

« France teuleucom » donc, en attendant French telecom, commercialisant ses produits et services sous la marque « Orange », ne parle plus qu’une seule langue au pays de Molière : l’anglais. Orange propose des « Livebox », vend des forfaits « family talk » ou « Orange world ». Un seul mot d’ordre : « Open » (cf première image)… Est-on définitivement condamné à entendre d’un opérateur dont l’Etat Français est encore actionnaire que la modernité et la jeunesse sont anglo-saxonnes ?

Le pire étant que ceci est un phénomène… purement français. Chose amusante, de l’autre côté de l’atlantique, les marques les plus dynamiques ont les noms… les plus simples, sans qu’elles soient désuettes pour autant ! « Pomme » (apple), « fenêtres » (windows), « mon espace » (myspace) ou « trombinoscope » (facebook), pour n’en citer que quelques unes…

Je n’ose rêver de l’application stricte de la loi, qui imposerait aux publicitaires acquis à l’anglais de répéter strictement le message en français : vous imaginez un slogan entendu continuellement en « double » ? Le ridicule ferait vite passer la mode de l’anglais dans la publicité…
Il faut croire que les publicitaires français, plus enclins à parler anglais qu’à cultiver leur propre langue, ont oublié que le français pouvait être riche de sens. Je vous laisse donc savourer cette traduction d’une publicité bancaire par une agence purement française (comme par hasard, elle s’est choisie un nom anglais, « Mediaedge CIA »). Une réponse toute faite aux clients mécontents de la banque :

Auteur et source Christophe Courtois

16 Commentaires

  1. voici une petite partie des réclames dont le slogan est en anglais
    et même parfois pas traduit ! à la télé mais PARTOUT :abris bus, sur les bus, métro, immeubles….

    BORDEL (ça C un mot français) QUE FAIT LE CSA ???? qui ne fait pas respecter LA LOI

    REPRENONS NOTRE BELLE LANGUE et j’embrasse gros mais très gros
    l’auteur de cet article

    veet épil, Bayer, Duster (voiture) vidéo termes: blue Ray, vod, vista(print),
    blabla(car), app (store), FITBIT (sorte de bracelet pour mesurer vos performances en sport), POUR LES VERRUES… love qqe chose, stay curius pour
    momondo (comparateur de vols), peanut cacahuet pour M &M, cellular qqe chose
    pour nivéa, peugeot (motion/emotion), rasoirs philips (inovation you), brosse à dents DITO, viva(street), powerfix (malette à outils…), KIA ( qqe chose LOVE)

    REMARQUE A TOUS? SI VS AVEZ D AUTRES PUB MERCI DE COMPLETER
    CETTE LISTE
    HIER JE PROPOSAIS DE FAIRE UNE PET A DONNER A CES KONNARD (avec un C ce mot aussi fait partie de la langue des francs)

    CSA REGULATEURS DE LA TELE QUI REGULENT QUE DALLE.

    dans le même temps hier aux infos de MERDE, ils disaient que les grandes écoles s’exportaient à l’étranger pour entre autre défendre la langue des FRANCS

    que ces « grandes écoles » commencent PAR DEFENDRE NOTRE LANGUE SUR NOTRE SOL

    question : faut-il avoir honte de parler français ?

    et tant que j’y suis… pour les CHRETIENS DE NOTRE PAYS LE SAINT
    DU JOUR / STE ESTELLE

  2. Ben heu comme ça on apprend un peu l’anglais ….

    L’anglais est la langue de notre maître , c’est de l’intégration tout simplement.

    On a évité l’Allemand mais on n’évitera pas l’Américain avec une bonne pâte à mâcher ( chewing-gum) dans la bouche pour la prononciation.

    Merci pour ce coup de gueule

    Philippe

  3. Bon sang mais c’est bien sûr….. !! depuis des années je me bats pour que notre belle langue ne disparaisse pas sous les anglicismes quand ce n’est pas au profit de l’anglais tout court ! même ici, sur les moutons, combien utilisent encore des expressions anglaises par flemme de chercher le mot français ! et mettent en avant des chansons en anglais au lieu d’en promouvoir d’excellentes en français. Mais c’est plus snob n’est-ce pas ? en tout cas moi je vois cela comme du snobisme !

  4. Comment défendre la langue française quand on lit ça :

    http://www.lefigaro.fr/livres/2016/05/11/03005-20160511ARTFIG00058-ambiancer-arty-spin-off-emoticone-le-petit-larousse-accepte-150-nouveaux-mots.php

    je sais qu’au fil des siècles elle s’est transformée et a adopté de nombreux mots d’origine étrangère, mais je trouve que depuis quelques années cela va de plus en plus vite. Ce qui au début, était un ajout, devient maintenant un remplacement c’est là que le bât blesse.

  5. Comme d’habitude, le CSA laisse passer ce qui rapporte un max, c’est à dire la publicité. Et comme d’habitude, c’est à celui qui mettra le plus de fric sur la table pour continuer de faire vivre la télévision. Et comme d’habitude, il suffit d’arrêter la télé pour mettre fin au système et arrêter de se plaindre d’en être victime. Facile et efficace.

  6. boycott est un mot anglais et l’appel à sa pratique est interdit par nos maîtres.
    Donc faites comme moi, EVITEZ les marques qui communiquent en anglais !

  7. Moi j’apprends le japonais, j’ai appris l’allemand, un peu de serbo-croate, anglais, quelques mots italiens, espagnol…toutes les docs sur internet sont en anglais, donc franchement, ce sujet m’indiffère complètement, et je le dis ! Mais si on pouvait se mettre d’accord dans tout le monde sur une seule langue, ça serait le pied !

    • C’est très bien d’apprendre beaucoup de langues; une de mes tantes en parlait et écrivait couramment 7 dont le chinois ! mais elle parlait et écrivait un français impeccable. Quand on citoyen d’un pays, qu’on en parle la langue et surtout, ce qui est pratiquement introuvable maintenant, qu’on l’écrit parfaitement, il n’y a aucune raison pour justifier, dans ce pays, l’emploi d’autres langues.

    • Une langue
      Un monde
      Un chef

      ?

      Bravo tu as ton diplôme de mondialiste.

  8. COGITOLOGUE…..??

    Tu as raisons… imposons une seule langue….!! Et puis un seul gouvernement mondial (américain par exemple, ça tombe bien ils parlent anglais.!!). Puis tiens aussi, supprimons tous ces improductifs, ces tribus primitives qui ne rapportent rien…. Imposons Un model unique d’humain blond aux yeux bleus, obéissant travailleur et qui ne réfléchit pas trop, tant qu’il obéit, il aura sa ration de bouffe et de conneries prémâchées…. N’autorisons que les semences monsato, elles sont scientifique et controlées….

    Sérieusement…. Le danger, c’est La pensée unique… le NON droit a la différence, l’oubli de la richesse culturelle… La lobotomisation humaine… le fonctionnement mononeuronnal….

    La procrastination intellectuelle nous mène au bord de l’abîme de la platitude…..

    • >Un model unique d’humain blond aux yeux bleus

      C’était pour le jeu cherchez l’erreur
      Le modèle unique est le métis, sans passé défini, sans culture, et qui sera donc sans avenir.
      Le blond aux yeux sait d’où il vient, il sera plus dur à contrôler.

      Combien d’images de pub où sont mis en avant le métissage, avec le noir souriant à côté d’une jolie petite blonde?

      C’est raciste?
      Non
      C’est la vérité.

  9. Pinpin 100% d’accord, bravo et merci

  10. Solution: ne pas acheter les produits dont la pub et la doc sont en une autre langue que le français.

    A chacun de faire ses choix. un achat bien choisi est plus efficace que de râler.

    Ce qui ne se vends pas ne se fabrique pas. Pas un seul industriel ne mettra en fabrication des produits qui restent dans les stocks.

  11. Exact Thierry !

  12. lol les cowboys !
    Think what you want, let me think what I want ! and let me m’exprimer like I souhaite !
    Grand écart pour ce qui est de l’ouverture d’esprit avec tolérance zéro ! Tous ces milliards pour les traductions de documents de chaque langue dans une autre dans les institutions européennes…et ces milliards de feuilles, ces tonnes d’encre … Dans 2 minutes ils vont enchainer sur les migrants si ça continue…Désolé les gens, mais entre l’ironie et la non compréhension…vous êtes à côté de la plaque en ce qui me concerne ! A+

  13. Merci mon coach. Ok avec toi ! Je regardes ma télé, pendant mon brunch avec le p’tit Robert & Collins !
    Have a good night !

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