Nucléaire: la Chine met en service son premier réacteur à neutrons rapides

Mais qu’est ce qu’ils ont avec le nucléaire? il y a d’autres pistes à suivre que cette énergie non? C’est décourageant, on persiste et on signe dans les moyens dont ont connait les dangers et les limites, dont on est incapables de gérer les déchets qui empoisonnent toute la planète pour des milliers d’années… Bravo!! 👿

 

PEKIN – La Chine a mis en service son premier réacteur à neutrons rapides, dit de quatrième génération, une technologie grâce à laquelle elle veut réduire sa consommation d’uranium et minimiser la production de déchets radioactifs, a rapporté l’Institut chinois de l’énergie atomique (CIAE).

Ce réacteur expérimental d’une puissance électrique de 20 mégawatts, relié au réseau électrique jeudi, est l’aboutissement de plus de 20 ans de recherches dans le cadre du programme 863, a précisé l’institut sur son site internet.

Selon la Société française d’énergie nucléaire, ce prototype, qui utilise la technologie de refroidissement au sodium, a été construit dans les environs de Pékin par le russe OKBM Afrikantov en collaboration avec trois autres entités russes, OKB Gidopress, Nikiet et l’institut Kurchatov.

Le CIAE souligne que les réacteurs à neutrons rapides présentent deux avantages, à savoir de porter l’utilisation des ressources naturelles en uranium de 1% à plus de 60% et de minimiser les déchets radioactifs par transmutation au sein des réacteurs des éléments qui restent hautement radioactifs pendant des siècles, voire des millénaires.

La quatrième génération utilise l’uranium non fissile 238, après sa transformation en plutonium 239 grâce à la capture de neutrons rapides au sein du réacteur. L’uranium 238 représente 99,3% du minerai d’uranium, contre 0,7% pour l’uranium 235 utilisé dans les réacteurs actuels.

Mais la transformation préalable du combustible en plutonium soulève des inquiétudes quant à la possibilité d’un détournement à des fins militaires.

Les réserves d’uranium de la Chine sont limitées et elle devra importer des quantités croissantes de minerai avec le développement de son programme nucléaire civil.

En janvier, Pékin avait annoncé avoir franchi une autre étape vers l’indépendance énergétique en parvenant à réutiliser du combustible usé dans un réacteur expérimental situé dans la province du Gansu (nord-ouest).

La Chine opère actuellement 14 réacteurs nucléaires, tous situés en bord de mer en construit plus de deux douzaines d’autres, soit environ 40% de tous les réacteurs actuellement en cours de réalisation à travers le monde.

Parmi les réacteurs en construction, plusieurs sont des réacteurs dits de troisième génération, dont quatre AP1000 construits avec l’américain Westinghouse et deux EPR avec le français Areva.

Suite à l’accident nucléaire de Fukushima au Japon, la Chine a suspendu l’approbation de nouveaux projets et déclaré qu’elle allait revoir ses normes en matière de construction de centrales nucléaires, ainsi que leurs procédures d’urgence en cas de séisme, notamment.

Mais Fukushima n’a pas remis en question le principe du développement du nucléaire civil en Chine, qui ne couvre actuellement qu’une toute petite partie des besoins en électricité du pays.

Selon la World Nuclear Association, la puissance installée de la Chine était fin 2010 de 10,8 gigawatts électriques (GWe), contre 31 GWe pour l’éolien, 213 GWe pour l’électricité hydraulique et 707 GWe pour celle tirée du charbon.

Pékin prévoit de porter la puissance installée de ses réacteurs à 80 GWe d’ici 2020 et à 200 GWe d’ici 2030, toujours selon la WNA.

(©AFP / 22 juillet 2011 06h24)

source Romandie.com

Nucléaire aux USA…..TUYAUX ROUILLES
Pas besoin d’aller jusqu’à Fukushima pour s’inquiéter des fuites radioactives. Depuis dix ans, des fuites se sont produites dans les trois quarts des centrales nucléaires commerciales… américaines.

C’est ce que révèle une enquête gênante du journaliste Jeff Donn, de l’Associated Press, qui s’est étalée sur près d’un an. Les données sur les fuites -48 des 65 sites totalisant 104 centrales – proviennent de la Commission américaine de réglementation du nucléaire, ou NRC, soit l’agence gouvernementale elle-même chargée de veiller à la sécurité des installations.

D’où proviennent ces fuites ? Généralement des kilomètres de tuyaux qui serpentent sous une centrale et servent à envoyer de l’eau dans les réacteurs afin de les refroidir en permanence. Ces tuyaux, que l’on décrit comme «difficiles à atteindre» donc à réparer, finissent par être rongés par la rouille. Les fuites de cette eau contenant du tritium peuvent se poursuivre «pendant des années» sans être détectées.

Toutefois, tout est une question de dosage. Toute radiation n’est pas synonyme de cancer, et le tritium n’est pas du plutonium. Il y en a dans la nature, et il perd la moitié de sa radioactivité en 12 ans -on est loin des centaines de milliers d’années de certains déchets nucléaires. Des atomes de tritium que nous aurions respirés ou ingérés avec de l’eau ne se «fixent» pas dans l’organisme, mais le quittent en moins d’un mois.

L’Agence américaine de protection de l’environnement le qualifie du « moins dangereux des radionucléides ». Une radiographie à l’hôpital vous expédie davantage de radiations que la majorité de ces fuites.

L’Ontario, qui prend la moitié de son énergie dans ses centrales nucléaires, ne fait pas exception. Un reportage de la CBC, en mars, parlait de 73 000 litres d’eau radioactive échappés de la centrale de Pickering, près de Toronto, dans le lac Ontario. La cause : une valve défectueuse.

Un cas déjà plus grave que la majorité des cas américains puisque dans la plupart des 48 sites où des fuites ont été détectées, celles-ci ont été cantonnées à l’intérieur des limites de la centrale.

En reste toutefois un certain nombre où le tritium a migré dans la nappe phréatique, dans un cours d’eau proche et même, dans trois cas, jusqu’à l’eau des puits des résidences voisines. Autour de la centrale Vernont Yankee par exemple, dans le sud du Vermont, le reportage de l’Associated Press mentionne un seuil 125 fois supérieur à ce qui est considéré sécuritaire. À la centrale Quad Cities, en Illinois, un seuil 375 fois supérieur à la limite sécuritaire.

Là encore, question de dosage. Dépasser la limite sécuritaire n’est pas synonyme de cancer, mais d’augmentation du risque de cancer à long terme (plus de 20 ans). Tout dépend du temps pendant lequel cette radioactivité est restée dans l’eau, et de la quantité d’eau que chaque personne a ingérée. Bref, l’équivalent de jouer à la loterie, avec plus de chances de « gagner ».

Et il y a des plans d’eau plus sécuritaires que d’autres, simplement parce que la radioactivité a bien plus d’espace pour s’y diluer -par exemple, le lac Ontario.

Mais comme l’écrit le journaliste, le véritable problème n’est pas l’irradiation actuelle. Le problème réside dans le fait que les centrales nucléaires sont vieilles (de 30 à 40 ans), et c’est pourquoi de telles fuites… se produiront en nombre plus élevé encore.

Un rapport du Vérificateur général américain, dévoilé récemment par deux élus en réaction à ce reportage, souligne de plus que ces fuites sont difficiles à détecter, en partie parce que les normes ont été assouplies au fil des ans, à la demande de l’industrie nucléaire. Résultat, personne ne semble avoir l’obligation de vérifier l’état de tous ces tuyaux enfouis sous les centrales…
Un article publié par Lien multimédia

Note de Kannie : Tandis que beaucoup souhaitent « la retraite » de la doyenne des centrales françaises (Fessenheim, qui est dans sa 35ème année), hier, France 24 publiait que Eric Besson est « hostile » à l’arrêt de Fessenheim pour « complaire » aux antinucléaires :

« Je suis personnellement hostile à la thèse du gage ou de la fermeture pour complaire à une partie de l’opinion. Si la centrale de Fessenheim passe les tests, son exploitation doit être poursuivie », a déclaré le ministre lors d’une rencontre avec des journalistes.

Auteur : Agence Science-Presse

Source : www.lienmultimedia.com

Trouvé sur terresacree.org

4 Commentaires

  1. Voilà qui montre l’obstination de la Chine et la mentalité auto-destructrice de cette nation totalement irrespectueuse de l’environnement, dépassée par les enjeux économiques et incapable de s’aligner sur le développement durable.

  2. 1°) Le sodium est utilisé comme fluide caloporteur dans le circuit primaire. Ce dernier étant d’un coté au contact direct avec la « marmite infernale » et de l’autre avec l’eau des turbines (électriques).

    2°) SODIUM + EAU (ou air humide) +  = CHALEUR + (di)HYDROGENE  + OXYGENE =

    EXPLOSION  avec petit dommage collatéral  :  EVENTRMENT DE LA MARMITE !!!

    PS :CEtte technique est trés trés vieille…, mais bon…,  si elle est de 4° génération alors là ça change tout…

  3. Quand je compte le nombre de réacteurs dans le monde *civilisé*, je ne peux m’empêcher de penser , que si des évènements majeurs continuent à se produire, ce sera la fin de l’humanité, provoquée par l’inconscience et l’appât du gain.

    Personne n’est à l’abri, on l’a bien vu  avec Tree Miles Island, Tchernobyl et Fukushima pour les accidents majeurs les plus médiatisés (pour les autres passés sous silence……) Les taux de cancers atteignent des sommets, pollution, cigarettes, mauvaise hygiène de vie, sont ce les seules raisons?? cette horrible maladie touche les enfants de plus en plus tôt…….Je devrais peut être cesser de me poser des questions moi 🙄

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